Les transports en commun régionaux à Villeneuve sur Lot

La ligne ferroviaire

   Ville lot et garonnaise de 24000 habitants située dans la vallée du Lot, à 25 kilomètres au nord d’Agen, Villeneuve est confronté à la problématique de l’éloignement des grands axes de communication. L’absence d’une gare à moins de 10 kilomètres (gare de Penne d’Agenais) accentue l’enclavement de la ville, d’autant plus qu’aucun transport autre que la voiture ne permet d’avoir accès à cette gare. Villeneuve n’est plus desservie par le train depuis 1940, mais la ligne a continué de fonctionner pour le transport de marchandises jusque dans les années 1980. L’ancienne ligne permettait de relier Villeneuve à Agen, mais aussi la ville de Périgueux (24), via la gare de Penne d’Agenais. Aujourd’hui la voie ferrée est encore présente et est toujours la propriété de Réseau Ferré de France (RFF). Depuis plusieurs années la question de la réouverture de cette ligne fait débat. Les élus de la ville soutiennent ce projet de réouverture. Ils sont appuyés par le Conseil régional d’Aquitaine et le Conseil général du Lot et Garonne. Le projet prévoit une fréquence de 10 allés/retours par jour, permettant de relier Villeneuve à Agen en 27 minutes. Elle donnerait également la possibilité de relier la ville à des communes rurales situées sur la ligne Agen-Périgueux.

Coûts annexes à l’implantation de la gare

   L’implantation de la halte ferroviaire sur le site de l’ancienne gare va entrainer la destruction d’une partie du parc urbain afin de reconstruire la voie. Mais le choix de ce site implique avant tout le traitement de deux passages à niveaux routiers et d’une passerelle piétonne. D’après les estimations de RFF, les coûts pourraient s’élever jusqu’à 5 millions d’euros pour la suppression d’un passage à niveau routier, qui peut se traduire par la création d’un pont rail pour éviter aux voitures de traverser la voie. Des aménagements de sécurisation, comme la création de passages à niveaux de type sal 2 (barrière avec signaux lumineux), sont envisageables et seraient moins onéreux (de l’ordre de 500 000 euros par passage à niveau). Nous avons vu précédemment dans la partie relative aux nuisances que des aménagements pour limiter la diffusion du bruit du train pourront être nécessaires. Des merlons de terre limitant la propagation des ondes sonores pourraient être utilisés. Par ailleurs, le site des lycées offrant une surface moins grande, il faudra prévoir la destruction de la plateforme sportive et du gymnase appartenant au lycée Couffignal pour permettre d’accueillir la halte et ses aménagements. Il faudra donc prendre en compte le coût supplémentaire de la reconstruction des installations sportives du lycée qui s’élève à 240 000€ pour une plateforme sportive, et entre 2,3 et 2,5 M€ pour un nouveau gymnase. Si l’on considère l’hypothèse de la suppression des passages à niveau pour le scénario du site de la gare, les coûts annexes seront supérieurs à ceux impliqués par le site des lycées. Ce critère lui est donc favorable. Il faut noter que ces coûts supplémentaires seront supportés par le budget total du projet de réouverture de la ligne qui, selon une estimation de RFF, s’élève à 60 millions d’euros. Par conséquent, ce surcoût ne représente pas un critère déterminant pour l’implantation de la halte.

Bilan: Enjeux et pertinence : Enjeux et pertinence : Enjeux et pertinencedu projet

• Permettre une meilleure mobilité aux usagers des transports en commun en commun La halte ferroviaire et l’arrivée du train permettra un meilleur raccordement au réseau ferrée national, et, à long terme, le raccordement à la future ligne à grande vitesse. De plus, les correspondances en gare d’Agen seront plus pratiques pour les usagers. Concernant la qualité du transport, les autorails circulant sur cette nouvelle ligne fourniront aux voyageurs de meilleures conditions de transport qu’auparavant par autocar. Par ailleurs, ce nouveau type de transport doit contribuer à améliorer l’accès à Agen et aux communes situées sur la ligne. Enfin, ce service propose un mode de transport autre que la voiture, dominante sur ce territoire.
• L’aboutissement de la revalorisation d’un L’aboutissement de la revalorisation d’un risation d’un quartier quartier quartier . Le quartier de la gare est longtemps resté en déshérence, aujourd’hui les bâtiments témoignant de l’activité industrielle et ferroviaire passée ont laissé place à du logement et à un parc urbain. Cela a amélioré la qualité de vie du quartier. Le réaménagement de l’actuel pôle d’échange routier en pôle d’échange à correspondance rail-route, qui constituera une porte d’entrée sur la ville, confortera l’image d’un quartier dynamique renaissant.
• Une halte Une halteferroviaire erroviaire erroviaire organisée autour organisée autour organisée autour d’un pôle d’échange d’un pôle d’échange d’un pôle d’échange Ce pôle doit permettre à la population d’accéder le plus simplement possible au réseau ferroviaire par n’importe quel mode de transport. Ce pôle doit constituer une interface entre les différents modes de transports. L’usager, lorsqu’il se trouve dans cette interface, doit avoir accès le plus rapidement et simplement possible aux différents modes de transports. Cela permettra une meilleure mobilité mais aussi encouragera l’utilisation des transports en commun. Des aménagements visant à favoriser les modes d’accès piéton et vélo doivent être mis en place. Ceux-ci devront prendre en compte l’accès aux personnes à mobilité réduites. Le but est de tendre vers l’objectif d’une mobilité durable et garantissant à chacun une accessibilité satisfaisante aux différents équipements et lieux d’emploi.

Parking longue durée Parking longue durée

   Les stationnements à la journée sont plus rares. Néanmoins, certaines personnes choisissent de laisser leur voiture sur place afin d’utiliser le bus pour prendre finalement le train en gare d’Agen. Ce phénomène s’explique par le fait que la gare d’Agen est mal pourvue en stationnements et que les parkings attenants à la gare sont payants. Par conséquent il est plus rentable pour ces usagers de prendre le bus à Villeneuve et de laisser leur voiture sur place. Actuellement, les stationnements longs pour les personnes réalisant des trajets quotidiens domicile/travail entre Agen et Villeneuve et possédant une voiture sont très marginaux. Ces personnes préfèreront rallier directement Agen avec leur véhicule plutôt que d’emprunter le bus, cela pour un gain de temps. En effet, la ville de Villeneuve est située sur un territoire rural, les axes routiers traversent donc des zones dépeuplées ce qui permet une circulation routière fluide. Les habitants ont donc une forte utilisation, voire une dépendance, de la voiture pour leurs déplacements. Les données INSEE le démontrent : même si elles ne sont pas spécifiques au trajet Villeneuve/Agen elles reflètent les préférences de transport de la population ville neuvoise pour se rendre sur leur lieu de travail  :Cette constatation nous permet de justifier qu’un parking surdimensionné ne sera donc pas nécessaire. Cependant, bien que les stationnements longue durée soient encore marginaux, comme vu ci-dessus, ils pourraient se développer avec l’arrivée du train. Actuellement, l’emplacement destiné au futur parking sert de zone de stationnement au personnel SNCF et n’est pas autorisé aux usagers. Cette zone sera donc agrandie et aménagée pour permettre le stationnement longue durée des voyageurs. 10 places supplémentaires sont prévues.

Les plantations Les plantations

   Plusieurs arbres et massifs d’arbustes sont amenés à disparaitre, de nouvelles plantations seront nécessaires afin de renforcer l’attrait paysager du parc urbain :
– La plantation de deux haies permettra de masquer la voie ferrée sur toute sa longueur.
– La plantation d’arbres (érables, chênes, albizzias, frênes, gingkobilobas, magnolias, arbres de Judée…) et d’arbustes pour remplacer les arbres supprimés suite aux travaux d’aménagement de la halte. Ces plantations permettront de reconstituer la partie de l’arborétum détruite.
– Des arbres seront plantés aux abords du parking longue durée pour fournir de l’ombre. La zone séparant les voies de bus sera enherbée avec des plantations de haies et d’arbustes, deux arbres seront plantés aux extrémités de cette zone.
On pourra également trouver sur le parvis de la halte trois grandes jardinières composées de plantes vivaces : Forsythia, Spirée, Romarin rampant, Genet…

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Une future halte ferroviaire à Villeneuve sur Lot (47)
A. Les transports en commun régionaux à Villeneuve sur Lot
1. La ligne ferroviaire
2. La ligne routière régionale
B. Présentation des sites retenus pour l’accueil d’une halte ferroviaire
1. Le site des lycées
2. Le site de l’ancienne gare
C. Les acteurs du projet
II. Détermination du site d’implantation de la halte
A. Etude comparative des deux sites
1. Les critères
a) Accessibilité
(1) Zones d’attractivités piétonnes
(2) Accessibilité routière
b) Fréquentation
c) Les nuisances
d) Coûts annexes à l’implantation de la gare
e) Foncier
2. Tableau de notation des critères
B. Bilan : Enjeux et pertinence du projet
III. Création d’une halte multimodale
A. La halte ferroviaire : élément structurant du pôle d’échange
B. Organisation de l’inter-modalité
1. Les modes motorisés
a) Voitures
a) Bus
2. Les modes doux
a) Les vélos
b) Les piétons
C. Traitement paysagé
CONCLUSION
Bibliographie

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