Les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et ses différentes approches

Les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et ses différentes approches 

Dans cette partie nous allons nous intéresser aux TIC et ses différentes approches. L’ouvrage Le déploiement des TIC dans les territoires de Philippe Bouquillon constitue la source principale d’informations afin de traiter ce sujet. Les techniques d’information et de communication recouvrent des outils hétérogènes : réseaux, espaces numériques, sites internet… Libérant les hommes des contraintes d’éloignement et d’isolement géographique, les technologies de l’information et de communication bouleversent notre perception de l’espace et notre rapport aux autres. Les technologies de l’information et de communication, et plus particulièrement les télécommunications et le réseau Internet assurent l’instantanéité des échanges immatériels et des communications entre les personnes, quelque soit leur localisation sur la planète. Notre perception de l’espace géographique se construit aujourd’hui sur cette nouvelle donne technique et économique qui semble gommer les contraintes de distances spatiales et recomposer les territoires par la puissance commutative des réseaux d’information et de télécommunication. Des points de vues affirment qu’avec les nouvelles techniques les distances disparaissent, et les contraintes spatiales s’effacent puisque tout est accessible par les réseaux. Ces discours prophétisent une homogénéisation des lieux, devenant ainsi indifférenciés. Ce point de vue, soulevé par Mac Luhan en 1967, est à l’heure actuelle de plus en plus contesté. Une des approches que l’on retrouve dans nombre de discours politiques, insiste sur les effets structurants des TIC. La métaphore des «autoroutes » de l’information qui a connu un grand succès au début des années quatre-vingt-dix relève de cette vision. Elle suggère que les TIC se substituent aux réseaux des transport et que, de cette façon, les infrastructures de télécommunications structurent l’économie d’une région. Sassen(1996) et Castells(1998) considèrent que les TIC accentuent la polarisation des activités économiques autour des grandes métropoles dans le cadre de la « globalisation » des économies. D’autres auteurs insistent plus sur la complexité des relations entre TIC et territoires. Selon Veltz(1996) la production n’est possible que si de nombreux échanges, en direct, sont effectués entre les acteurs économiques et notamment les cadres des entreprises. Ainsi la spécialisation économique progressive entre les productions rend nécessaire la proximité physique des partenaires de la production ou des clients – utilisateurs qui participent à l’élaboration du produit. Les TIC en facilitant la mondialisation et son corollaire la spécialisation, seraient donc des agents de la « métropolisation ». Ces quelques exemples n’indiquent qu’une partie des débats qui opposent les chercheurs sur la progression de l’économie dite « informationnelle » annoncée par des économistes et des penseurs depuis des décennies. Le développement des connaissances (Machlup, 1962), des services postindustriels (Bell, 1976) ou de l’information (Porat, 1977) est présenté comme le fondement d’une nouvelle forme de société, désignée comme la « société de l’information » ou « de la connaissance ».

Les villes virtuelles

Il n’existe pas de définition unique pour le terme de « ville virtuelle » et les auteurs adoptent rarement un sens identique. De plus, on peut le qualifier de nombreuses façons en utilisant par exemple des termes anglais comme Digital city, Virtual city, Web city, Electronic city …, ou bien des termes français : ville numérique, ville virtuelle, ville électronique, ville interactive, ville numérisée …. Une des théories, parmi les nombreuses existantes sur ce sujet, consiste à dire que la ville virtuelle représente un ensemble d’informations concernant la ville et de services interactifs sur un site Web destiné à la population locale et administré par la collectivité. Ce sont des auteurs comme Graham, Aurigi, Nunn …, qui considèrent la ville virtuelle de cette manière. Néanmoins, elle peut également être associée au vaste processus de réorganisation urbaine induit par le développement actuel dans le secteur des télécommunications et par leurs implications sur l’aspect physique, la vie sociale et la vie économique des villes contemporaines. Cette dernière théorie est partagée par des auteurs comme Mitchell ou Marvin.

Les sites internet de villes

La présence des villes sur internet est un phénomène assez récent mais sa progression est éloquente. (cf. Statistiques du Centre d’Etudes Comparées en Communication en Politique et Publique) La mise en œuvre de sites internet constituent sans aucun doute le premier rapport des collectivités territoriales aux nouvelles techniques d’information et de communication. Les sites, créés par un effet de concurrence et de stimulation entre les collectivités territoriales mais aussi du fait d’une banalisation d’Internet dans les pratiques sociales, font systématiquement partie des objectifs des services Communication des collectivités territoriales. Les raisons de cette généralisation sont également liées à l’importance qu’à prise la notion d’information dans les politiques des collectivités territoriales. Ainsi Internet, comme d’autres supports précédents, s’inscrit dans une stratégie de diversification des outils de communication des collectivités, cette stratégie se présentant parfois comme une accumulation de techniques. La conception des sites intègre les principales évolutions des politiques de communication des collectivités territoriales, et plus particulièrement celles des municipalités. Ils sont l’occasion en tant que nouveaux support, de présenter le positionnement des collectivités territoriales, c’est à-dire ce qu’elle disent d’elles aux habitants.

Deux tendances se retrouvent dans la mise en œuvre des sites. D’abord ils se caractérisent par une mise en valeur du territoire. Cette valorisation est d’autant plus forte que le public consultant le site est certes constitué d’habitants mais aussi de personnes « extérieures » à la commune. Il y a donc amplification d’une tendance déjà à l’œuvre dans la communication des collectivités territoriales : la recherche d’une représentation idéalisée du territoire. La communication s’apparente à une communication touristique reposant sur la promotion (éléments naturels spécifiques, histoire, patrimoine industriel, tradition) mais aussi sur la « photographie » de ces lieux sous la forme d’imagerie territoriale, presque de carte postale. Le territoire n’est pas seulement un espace de représentations, il est aussi un espace de pratiques sociales. Pour cette raison le site présente également, outre la reprise d’information déjà disponible sur d’autres supports (le journal par exemple), des informations concernant l’ensemble des activités sociales. Les sites apparaissent comme des lieux de centralisation des informations, récoltées auprès des services de la collectivité mais aussi auprès de différents organismes locaux ou régionaux. Ainsi les sites tendent à regrouper des renseignements ayant trait à l’économie locale, à l’éducation, à la santé, à la recherche, etc. Mais les sites ne contiennent pas seulement des « tableaux de bord » des activités locales. En dépassant le stade de « site vitrine », ils sont également l’occasion pour les collectivités de proposer une forme de modernisation de l’administration territoriale grâce à la mise en œuvre de téléprocédures. De plus, en vue de renforcer leurs relations avec les entreprises, les sites ont développé des services spécifiques à destination du monde économique : ils proposent, par exemple, les textes de leurs appels d’offres dans le cadre des marchés publics En matière de vie politique, les sites internet offrent l’opportunité d’une relation immédiate et directe entre les élus et les habitants. Par l’intermédiaire des sites, ces derniers ont la possibilité d’intervenir dans les délibérations ou dans les processus de concertation . La ville à travers le site internet est envisagée d’une autre manière, cela veut dire qu’elle est ouverte vers l’extérieur et accessible à n’importe quel moment de la journée. « Ainsi, la ville endosse les caractéristiques du réseau Internet : temps réel, immédiateté, disponibilité permanente, disparition des contraintes de temps et d’espace. » (Lagadec, 2005) .

La communication des collectivités 

Nous allons commencer par une chronologie simplifiée du développement de la communication des collectivités. Michel Lussault dans Tours : images de la ville et politique urbaine reprend les quatre phases temporelles de D. Porté qui s’est appuyé sur l’enquête réalisé au premier salon de la communication des collectivités locales en 1988. La première phase correspond aux années 60, avec la publication de quelques villes (Bordeaux, Nice, Toulouse) d’un périodique non régulier. Ces villes donnent naissance à des services d’information, « traçant ainsi la voie nouvelle ». La deuxième phase correspond aux années 70, où l’on a fait appel à des professionnels de la communication. La troisième phase commence de 1977 (année des élections municipales ) et dure jusqu’à 1983. Pendant cette période de nombreux services de communication se mettent en place. Finalement, la quatrième phase débute après 1983 jusqu’à nos jours, avec la généralisation du phénomène de communication, l’amélioration des techniques et l’extension des moyens, en partie liés aux lois de décentralisation. Les débuts de la communication « consistaient à donner des images de collectivités locales, images parfois d’Epinal, dans la mesure où de nombreuses villes était « des carrefours de l’Europe » desservies par le TGV, riches d’un patrimoine historique et qui développaient un technopôle…Il s’agissait aussi de promouvoir les services d’aides sociales, de logements, de transports, d’équipements scolaires, de vanter les opérations d’aménagements, les réalisations d’infrastructure routières, la protection de l’environnement et du cadre de vie… » (Lagadec, 2005)  .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE ET ELEMENTS DE DEFINITION
1.CONTEXTE
A)Les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) et ses différentes approches
B)Les villes virtuelles
C)Les sites internet de villes
D)La communication des collectivités
E)Le marketing territorial
F)Les sites internet de villes : outils de marketing territorial
2.ELEMENTS DE DEFINITIONS
A)Images de la ville
a. Les formes d’images de la ville
b. Les fondements de l’image de la ville
c. L’image stratégique au service du marketing urbain
B)Les « métropoles d’équilibre »
C)Les notions de « métropole » et « métropolisation »
a. Métropole
b. Métropolisation
c. Distinction métropole/métropolisation
D)Les dix dynamiques à l’œuvre dans les processus de métropolisation
D)Classement des métropoles françaises
E)Le marketing métropolitain
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
1.CAS D’ETUDE
A)Villes des sites internet étudiés
B) Structure et webdesign des sites internet de villes
2.GRILLE DE LECTURE
A)Réalisation de la grille de lecture
B)Pondération des critères
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DES RESULTATS
1.RESULTATS DES RUBRIQUES
2.SPECIFICITES DE L’IMAGE DE METROPOLE
3.TYPES D’IMAGE DE METROPOLE
4.DIFFERENCE IMAGE/REALITE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *