Les thérapie cognitivo-comportementales 

Les thérapie cognitivo-comportementales

Histoire des TCC

Au début du 20ème siècle, le monde de la psychiatrie et de la psychologie a vécu un tournant majeur avec l’émergence des psychothérapies et, en particulier, de la psychanalyse de Sigmund Freud. Sa thérapie va devenir la référence en matière de prise en charge pour la majorité des troubles psychiatriques et ce jusque dans les années 1950. Cependant, la psychanalyse étant une thérapie longue et coûteuse, certains praticiens ne la trouvaient pas adaptée aux services de santé publique accueillant des personnes pauvres ou pour un court séjour. De plus, la psychanalyse s’intéressait à la racine du trouble mais ne réglait pas forcément les souffrances et les problèmes actuels, comme souhaité par les patients.

C’est dans ce contexte qu’au début des années 50, plusieurs méthodes basées sur une approche expérimentale de la psychologie se sont développées. Ces techniques, utilisées par des professionnels non issus du courant psychanalytique, ciblaient l’étude du comportement par l’expérimentation et se sont regroupées sous le terme de « thérapies comportementales ». Le but de ces thérapies était d’agir sur les symptômes facilement quantifiables et non sur l’origine du trouble, plutôt invérifiable. (Chapelle, Monié, Poinsot, Rusinek, & Willard, 2011, p. 3-5). Néanmoins, malgré l’efficacité prouvée des techniques comportementales, plusieurs thérapeutes n’étaient pas satisfaits et leur reprochaient le fait qu’émotions et pensées n’étaient pas prises en compte dans l’analyse de l’origine des comportements. De ce fait, en 1960, émerge le courant cognitiviste qui prend forme en réaction au courant comportementaliste. En effet, les cognitivistes avancent que l’ensemble des phénomènes se passant entre la stimulation du sujet par un environnement et la réaction de celui-ci s’appuient sur des cognitions comme le jugement et la raison. Les cognitivistes s’accordent à dire que : « si le milieu sélectionne les conduites (Skinner), l’homme sélectionne son environnement, cette bidirectionnalité des contrôles se faisant grâce à des circuits de rétroactions responsables d’ajustements permanents. » (Fontaine, 2006, p.14).

A la fin des années 70, ces thérapies se sont rejointes et ont fusionné sous le nom de «thérapies cognitives-comportementales » avec, comme point commun, une approche expérimentale et scientifique utilisant un seul modèle précis de compréhension du patient. Ce modèle se base sur le fait que toute réaction humaine repose sur l’interaction de l’environnement, des pensées, des émotions et des comportements, qu’elle soit pathologique ou non. Ces variables ne peuvent pas être considérées les unes sans les autres. Les TCC sont décrites comme une thérapie brève (entre 6 mois et 2 ans) agissant dans « l’ici et maintenant » et basée sur la résolution du problème plutôt que sur la recherche de son origine.

Elles sont prescrites lorsqu’un patient manifeste son envie et sa motivation à aller mieux, à retrouver sa liberté face à des comportements ou des émotions qui lui prennent du temps et l’empêchent d’avoir un quotidien satisfaisant (Widlöcher et al., 2006, p. 84-93). Depuis les années 70 et jusqu’à aujourd’hui, les TCC n’ont cessé de se développer. Elles se sont répandues rapidement dans le monde grâce à leur efficacité toujours évaluée par la pratique et donc basée sur des preuves. Au fur et à mesure des recherches et de leur développement, les TCC se sont avérées performantes dans de plus en plus de troubles et permettent une prise en charge rapide évitant les rechutes (Chapelle et al., 2011, p. 5-6). L’histoire plus approfondie des TCC peut se scinder en trois mouvements explicités dans les prochains paragraphes.

Les soins infirmiers en santé mentale selon Hildegard Peplau

La théorie interpersonnelle d’Hildegard Peplau (1909-1999) a été choisie comme base théorique pour cet approfondissement. En effet, cette théoricienne américaine est considérée comme la pionnière des soins infirmiers en santé mentale. Grâce à son apport théorique et pratique, la discipline distincte des soins infirmiers en psychiatrie a été créée (Alligood & Marriner-Tomey,2010, p. 54-55). Peplau a élaboré et publié son modèle conceptuel en 1952, réédité en 1991. Elle intègre dans ses interventions thérapeutiques une vision psychologique du patient, de ses émotions et de ses comportements. Ce modèle innovant conçoit le patient selon plusieurs dimensions et ne s’intéresse pas seulement à traiter la maladie. Afin de conceptualiser sa théorie, elle s’est appuyée sur plusieurs figures emblématiques de la psychiatrie et de la psychologie : Freud, Pavlov et Maslow, entre autres (Guay & Grasse, 1997, p. 167). Peplau définit les soins infirmiers comme une relation interpersonnelle et psychodynamique entre un soignant et un soigné. C’est-à-dire que « l’infirmière ou l’infirmier comprenne son propre comportement en vue d’aider les autres à faire le point sur les difficultés ressenties et pour appliquer les principes des relations humaines aux problèmes qui surviennent et ce, à tous les niveaux de l’expérience » (Townsend & Clavet, 2010, p. 45). Elle ajoute qu’ils ont un but éducatif aidant à atteindre la maturité et à promouvoir le développement de la personnalité vers une vie créative, constructive et productive autant pour l’individu que pour la communauté (Peplau, 1991, p. 16). A partir de ce postulat, Peplau a développé quatre phases de la relation entre le professionnel et son patient ainsi que six rôles infirmiers qui seront détaillés cidessous. La première phase est appelée orientation. Elle débute lors de la rencontre entre le soignant et le patient. Cette phase commence généralement par la première évaluation du soignant qui va tenter de comprendre au mieux le problème principal du patient. Le soignant utilise l’observation et ses connaissances pour identifier les expériences passées, les valeurs, les croyances, la culture et les attentes du patient ainsi que les siennes afin de créer la meilleure relation possible. Il est nécessaire que le patient soit motivé à trouver de l’aide et à participer à sa prise en charge pour que la création de la relation ait lieu (Peplau, 1991, p. 18-30). La deuxième phase est celle de l’identification durant laquelle le patient doit reconnaître ses besoins en santé et doit percevoir l’infirmière ou l’infirmier comme un professionnel compétent. Le professionnel, quant à lui, identifie les connaissances et les capacités qu’il peut amener dans la relation durant ses soins. Ensemble, ils élaborent des objectifs mutuels qui répondent aux besoins du patient en travaillant sur l’expression et l’exploration de ses sentiments (Peplau, 1991, p. 30-37).

L’essentiel du travail de la relation soignant-soigné est réalisé durant la troisième phase, l’exploitation. Le patient réalise et utilise toutes les possibilités offertes par les soins proposés. Toutes les activités thérapeutiques prévues pour atteindre les objectifs fixés sont réalisées durant cette étape. Le patient est à l’aise dans le cadre thérapeutique et il a une position active dans sa prise en charge. La relation interpersonnelle est la plus intense à ce moment car l’infirmière ou l’infirmier doit commencer à acquérir de l’indépendance face à son patient afin que lui-même progresse, assume ses responsabilités et devienne de plus en plus autonome (Peplau, 1991, p. 37-39).

La phase de résolution est la dernière du processus. Elle est caractérisée par la fin de la relation entre le soigné et le soignant. Le patient a atteint ses objectifs grâce à leur collaboration et devient indépendant face à la prise en charge de son bien-être à domicile (Peplau, 1991, p. 39-41).

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Table des matières

Problématique 
5.1 Question de recherche
5.2 But de la recherche
6 Cadre théorique 
6.1 Les thérapie cognitivo-comportementales
6.1.1 Histoire des TCC
6.1.2 Le premier mouvement – l’approche comportementaliste
6.1.3 Le 2ème mouvement – l’approche cognitive
6.1.4 Le 3ème mouvement – l’approche émotionnelle
6.2 Les soins infirmiers en santé mentale selon Hildegard Peplau
6.3 Pathologies psychiatriques
6.3.1 La dépression
6.3.2 La schizophrénie
6.3.3 La dépendance à une substance psychoactive
7 Méthodologie
7.1 Devis de recherche
7.2 Collecte de données
7.3 Sélection des données
7.3.1 Considérations éthiques
7.3.2 Analyse des données
8 Résultats 
8.1 Etude 1
8.1.1 Description de l’étude
8.1.2 Validité méthodologique
8.1.3 Pertinence clinique
8.2 Etude 2
8.2.1 Description de l’étude
8.2.2 Validité méthodologique
8.2.3 Pertinence clinique
8.3 Etude 3
8.3.1 Description de l’étude
8.3.2 Validité méthodologique
8.3.3 Pertinence clinique
8.4 Etude 4
8.4.1 Description de l’étude
8.4.2 Validité méthodologique
8.4.3 Pertinence clinique
8.5 Etude 5
8.5.1 Description de l’étude
8.5.2 Validité méthodologique
8.5.3 Pertinence clinique
8.6 Etude 6
8.6.1 Description de l’étude
8.6.2 Validité méthodologique
8.6.3 Pertinence clinique
8.7 Synthèse des résultats
9 Discussion
9.1 Discussion des résultats
9.2 Discussion de la qualité et de la crédibilité des évidences
9.3 Limites et critiques de la revue de littérature
10 Conclusion

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