Les théories de la motivation

Les théories de la motivation

L’enseignement supérieur et les sociétés de savoir

Dans la préface de son document Vers les sociétés de savoir (UNESCO, 2005), l’UNESCO nous place d’emblée dans une nouvelle ère, celle du règne des nouvelles technologies de l’information qui seraient à la base des grands changements constatés dans la production, la société et même, par ricochet, la culture. Il s’agit des mêmes constatations faites par l’OCDE et qui ont conduit au concept de l’économie de savoir, mais l’accent est mis ici sur la production en lien avec la société donc en lien avec l’humain. Dans ce sens et suivant sa mission, l’UNESCO adopte le concept de développement humain durable qui met l’humain au centre du développement durable. L’idée est que « le bien-être humain des individus et des communautés est vu maintenant comme la finalité du développement. Le développement intègre toujours des préoccupations économiques, mais à celles-ci s’ajoutent des dimensions écologiques, sociales, culturelles et éthiques » (Commission canadienne pour l’UNESCO, 2001, fiche 2).
L’UNESCO souligne la nécessité de distinguer la société de l’information des sociétés de savoir. En effet, le concept de société de l’information fait référence à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et à la multiplication des réseaux d’information dont l’utilisation serait une partie de ce qui constitue les sociétés de savoir. Ainsi, le « savoir est devenu l’objet d’immenses enjeux économiques, politiques et culturels, au point de pouvoir prétendre qualifier les sociétés de sociétés du savoir » (UNESCO, 2005, p. 5). Les sociétés de savoirs se définissent alors comme des sociétés qui ont la « capacité d’identifier, de produire, de traiter, de transformer, de diffuser et d’utiliser l’information en vue de créer et d’appliquer les connaissances nécessaires au développement humain » (UNESCO, 2005, p. 27).
Avec le concept de sociétés du savoir, le transfert est fait de l’utilisation de l’information pour l’innovation et la compétitivité en vue du développement économique à l’utilisation de cette même information comme opportunité de développer des sociétés axées sur le savoir et qui ont pour mission le développement humain durable, soit donc l’humain comme objectif final de développement.

C’est dans ce contexte d’idées que l’UNESCO (2001) livre ses recommandations sur le nouveau rôle de l’enseignement supérieur en disant « que l’émergence d’une société fondée sur le savoir est un moteur dans les transformations actuelles de l’enseignement supérieur. Elle réaffirme les missions de l’enseignement supérieur en matière d’élaboration et de diffusion du savoir… » (Commission canadienne pour l’UNESCO, 2001, fiche 3). De plus, dans la même page du document, l’Organisation des Nations-Unies établit l’orientation que doit avoir cette production de la connaissance en spécifiant que « l’enseignement supérieur est dans une position exceptionnelle pour jouer un rôle actif afin de s’assurer que les sociétés fondées sur le savoir restent au service de la paix et de la démocratie dans le monde » (Commission canadienne pour l’UNESCO, 2001, fiche 3).
La nouvelle charge de l’enseignement supérieur est donc énorme et déborde largement le simple cadre de la transmission du savoir. Est-ce que tous les secteurs de la société le voient ainsi? A-t-il les moyens de sa charge? Quels sont les impacts de ce nouveau rôle sur les sociétés en général et les moins avancées en particulier? Autant de questions qui font débat et qui ne trouveront certainement pas de réponses dans les paragraphes qui suivent, mais de les poser, permettent de mieux comprendre la complexité de la situation de l’enseignement supérieur dans nos sociétés actuelles ce qui nous conduira à l’impact que cette situation engendre sur les acteurs sociaux comme les adultes qui sont poussés à s’engager en formation.
L’enseignement supérieur, nouveau rôle, défis et obstacles
Avant de parler du nouveau rôle de l’enseignement supérieur, nous allons prendre le temps de définir ce concept. L’UNESCO (1998) nous dit dans le préambule de sa déclaration mondiale que « l’enseignement supérieur comprend tout type d’études, de formation ou de formation à la recherche, assurées au niveau postsecondaire par un établissement universitaire ou d’autres établissements d’enseignement agréés comme établissements d’enseignement supérieur par les autorités compétentes de l’État » (UNESCO, 1998, paragr. 1). L’OCDE (2003) en donne une définition semblable et parle d’ « un niveau ou cycle d’études postérieur à l’enseignement secondaire. Ces études sont faites dans des établissements d’enseignement supérieur comme les universités, les instituts polytechniques publics et privés et aussi dans divers autres lieux » (Banque Mondiale, 2003, p. 27).
Ces définitions nous permettent de situer l’enseignement supérieur comme des études qui se font après les études secondaires, mais aussi que ces formations se donnent dans des universités en grande partie. Dans le cadre de notre travail, nous allons parler indifféremment d’enseignement supérieur ou des universités, car nous ne tiendrons compte que des universités qui « constituent indubitablement un élément clé de tous les systèmes d’enseignement supérieur » (Banque Mondiale, 2003, p. 1).

L’enseignement supérieur et son nouveau rôle

Nous avons discuté précédemment de l’économie du savoir prôné par l’OCDE et du lien particulier que cette économie de savoir voulait entretenir avec l’enseignement supérieur du fait du fort potentiel de ce secteur précis de l’éducation. En fait, pour l’OCDE et l’économie de savoir, l’enseignement supérieur doit faire le lien entre l’éducation et les entreprises en ce sens que les universités doivent collaborer avec les entreprises pour innover et rendre applicables les connaissances produites en vue de l’utilisation de tout un chacun dans la société. Ainsi, Milot (2003) nous dit que « le système scientifique (dont font partie les institutions d’enseignement supérieur) représente les fonctions clés d’une économie du savoir notamment la production, la transmission et le transfert des connaissances » (Milot, 2003, p. 69). Nous précisons pour analyse future que la production de connaissances, par les travaux de recherche notamment, la transmission et le transfert de ces connaissances prennent forme dans le système universitaire principalement à travers les tâches des enseignants et des étudiants.
Le nouveau rôle de l’enseignement supérieur en ce qui concerne l’économie de savoir se situe à trois niveaux et se résume par le fait que les universités doivent s’appuyer sur « un pragmatisme institutionnel à vocation universelle capable de soutenir l’économie de chaque nation, de produire des connaissances pour les industries du savoir et de leur fournir le personnel hautement qualifié à la base de l’avantage comparatif d’une entreprise » (Gibbons, cité par Milot, 2003, p. 70). En somme, l’enseignement supérieur doit poursuivre la recherche de connaissance fondamentale, mais dans la visée du développement économique de chaque nation; il doit aussi produire des connaissances pour permettre la performance des entreprises particulièrement les connaissances liées aux industries du savoir; enfin, il faut préparer les étudiants à répondre aux besoins de compétences des entreprises donc il faut former des employés productifs et créatifs (Milot, 2003). Cette façon de voir l’enseignement supérieur est celle qui inquiète, car les universités deviennent alors des centres d’enseignement annexés à l’économie et aux besoins des entreprises. Nous rappelons en ce sens le travail d’Amélie Deschesneau-Guay que nous avons déjà cité précédemment (Descheneau-Guay, 2008).
Par contre, le rôle attribué par l’UNESCO à l’enseignement supérieur est fonction de sa conception des sociétés de savoir, plutôt que celle de l’économie de savoir, et s’appuie sur le concept de développement humain durable. C’est ce regard que nous allons prioriser dans notre travail de recherche, car il nous semble plus complet. En effet, dans le préambule de la déclaration sur l’enseignement supérieur, nous lisons que « la société est de plus en plus fondée sur le savoir, de sorte que l’enseignement supérieur et la recherche sont désormais des composantes essentielles du développement culturel, socio-économique et écologiquement viable des individus, des communautés et des nations » (UNESCO, 1998, paragr. 3). Pour faire suite à cette mise au point, la mission de l’enseignement supérieur est exprimée dans les deux premiers articles de la déclaration. Le premier article fait état de la mission d’éducation, de formation et de recherche et le second article parle du rôle d’éthique, d’autonomie, de responsabilité et de fonction d’anticipation.
L’enseignement supérieur doit donc former des personnes qualifiées et capables de répondre aux défis du monde actuel, mais aussi des citoyens responsables pour soutenir les valeurs de la démocratie. Il s’agit de faire de la recherche pour trouver des solutions aux problèmes de la société de savoir y compris ceux des entreprises tout en veillant à laisser de l’espace à la diversité culturelle. L’accent est mis aussi sur l’aspect éthique des tâches universitaires et sur l’indépendance et l’autonomie nécessaire à l’enseignement supérieur afin qu’il puisse analyser et critiquer les tendances de la société et défendre les valeurs universelles comme la paix et la justice. La barre est donc haute pour l’enseignement supérieur et ce nouveau rôle vient avec énormément de défis et d’obstacles.

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Table des matières

Table des matières
Résumé
Abstract
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Remerciements
Introduction
1. Chapitre 1 : Problématique
1.1 L’enseignement supérieur et le contexte mondial du XXIe siècle
1.1.1 L’enseignement supérieur et l’économie de savoir
1.1.2 L’enseignement supérieur et les sociétés de savoir
1.2 L’enseignement supérieur, nouveau rôle, défis et obstacles
1.2.1 L’enseignement supérieur et son nouveau rôle
1.2.2 L’enseignement supérieur face à ses défis et ses obstacles
1.2.3 L’enseignement supérieur et la motivation
1.3 L’enseignement supérieur en Haïti
1.3.1 L’enseignement supérieur en Haïti à l’heure des sociétés de savoirs
1.3.2 L’enseignement supérieur en Haïti et la motivation des étudiants
2. Chapitre 2 : Cadre théorique
2.1 Les théories de la motivation
2.1.1 Les théories de la motivation, une histoire liée au comportement humain
2.1.2 Les théories de la motivation en lien à l’apprentissage
2.2 La motivation aux études supérieures
2.2.1 Les théories motivationnelles et la participation des adultes aux études supérieures
2.2.2 La motivation à l’engagement, un aspect spécifique
2.3 La motivation des étudiants à s’engager aux études supérieures
2.3.1 Une définition de la motivation en lien à l’engagement aux études supérieures
2.3.2 Un cadre théorique de la motivation à l’engagement
3. Chapitre 3 : Méthodologie
3.1 La collecte de données
3.1.1 La population et le déroulement de la collecte
3.1.2 Les instruments de la collecte de données
3.2 L’analyse et le traitement des données
3.2.1 L’analyse et le traitement des données quantitatives
3.2.2 L’analyse et le traitement des données qualitatives
4. Chapitre 4 : Résultats
4.1 Les résultats de l’analyse quantitative des données
4.1.1 L’analyse de la population d’enquête
4.1.2 L’analyse des motifs d’engagement aux études supérieures
4.1.3 L’analyse des processus motivationnels
4.2 Les résultats de l’analyse qualitative des données
4.2.1 Les motifs d’engagement des interviewés aux études supérieures
4.2.2 Le processus d’engagement des interviewés aux études supérieures
4.2.3 Les obstacles à l’engagement aux études supérieures
4.3 La poursuite des études
5. Chapitre 5 : Discussion
5.1 Les tendances de la motivation à l’engagement aux études supérieures en Haïti
5.1.1 L’interprétation des motifs d’engagement aux études supérieures
5.1.2 L’interprétation des caractéristiques de notre population
5.1.3 L’interprétation des obstacles à l’engagement aux études supérieures
5.2 Les limites de la recherche sur la motivation à l’engagement en Haïti
5.3 L’apport de la recherche et les perspectives
Conclusion
Bibliographie

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