Les techniques de détection du paracétamol et leurs applications

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Propriétés physico-chimiques

Le paracétamol se présente sous la forme d’une poudre cristalline blanche, inodore, de saveur amère. C’est un acide faible par sa fonction phénol qui lui confère un pKa de 9,5 à 25°C,ainsi, le paracétamol se retrouve sous sa forme ionisée dans l’estomac et l’intestin grêle ce qui facilitera son absorption à ce niveau [12] .Le paracétamol est assez soluble dans l’eau (14g/L) [13], ce qui limite la quantité dans les préparations en sirops ou dans les comprimés effervescents, il est faiblement soluble dans l’alcool (éthanol) et peu soluble dans Ether et chloroforme [9]. Il possède un maximum d’absorption dans l’U.V (éthanol) à 240 nm. Son nom chimique est le N-acétyl-para-aminophénol (APAP), sa formule brute est C8H9NO2 et sa masse molaire moléculaire et sa température de fusion sont respectivement 151,1626 ± 0,0078 g/mol et 169 à 171 °C.
En solution aqueuse, il est susceptible d’être dégrader en d’autres produits, cette dégradation est accentuée par la lumière, c’est pour cela il est conseillé de le garder à l’abri de la lumière.

Présence dans l’eau

Au cours des dernières décennies, de nombreux résidus pharmaceutiques ont été détectés dans le milieu aquatique notamment dans les effluents d’eaux usées, dans les eaux usées à proximité des stations d’épuration, dans des eaux souterraines et dans l’eau potable .Les substances couramment trouvées dans les milieux aquatiques sont les antibiotiques, les antipyrétiques, les drogues et hormones. Ces composés atteignent ces eaux par diverses voies, telles que l’élimination directe des excédents de médicaments, l’excrétion dans les l’urine après utilisation et traitement inadéquat des effluents de l’industrie pharmaceutiques et des établissements hospitaliers [24]. Les produits pharmaceutiques sont des composés qui résistent à la dégradation et à la transformation, un facteur qui leur confère une pertinence potentielle pour l’environnement à cause de leur importante durée de vie. Le paracétamol est un médicament utilisé pour le traitement de la douleur et de la fièvre, par conséquent il peut être largement trouvé ou ses différents métabolistes dans les effluents et eaux de surface. Par exemple il était déjà présent jusqu’à 0,042 μg.L-1 dans l’Èbre et 1,46-1,78 μg.L-1 dans l’affluent de la station d’épuration en Espagne [20] Récemment, 17 μg.L-1 niveaux de paracétamol ont été trouvés dans les effluents d’eaux usées du nord de l’Ontario Australie [25]Ainsi dans un réservoir d’eau à Singapour, la concentration maximale de paracétamol était de 485,5 ng.L-1 [26]. Dans cette même période en Brésil, les niveaux mesurés de paracétamol étaient de 30,421 ng L-1 dans le Monjolinho Rivière à São Carlos, État de São Paulo [27]. Tout cela montre que le paracétamol se trouve belle et bien dans le milieu aquatique même si c’est à faible teneur. Ces précisions sur la concentration du paracétamol dans les eaux est important dans la mesure ou lorsqu’on évalue l’effet potentiel des contaminants chimiques ou leur éventuelle régulation dans les eaux potables, une première étape critique consiste à déterminer si les contaminants sont présents et s’ils se trouvent à des concentrations telles que peut causer des problèmes de santé humaine ou écologique [28].Ainsi plusieurs études ont montrés que la présence même à l’état de traces des contaminants environnementaux émergents( le paracétamol dans notre cas), peut représenter un risque grave pour l’homme et les animaux [29].Cependant, les stratégies et méthodes d’élimination consacrées aux produits pharmaceutiques et aux produits de soins personnels sont encore partiellement inefficaces, ce qui fait que ces produits chimiques atteignent en permanence le milieu aquatique sans une connaissance précise de leurs impacts futurs sur l’écosystème.

Impact sur l’environnement et la santé

Sur l’environnement

Dans le milieu aquatique les produits pharmaceutiques ont une activité biologique remarquable à prendre en compte lors de l’évaluation de leur impact toxicologique [13].Certains médicament comme l’acétaminophène et ses métabolites peuvent présenter des risques spécifiques pour le faune aquatique, notamment le stress oxydatif. La survenue de dommages oxydatifs suggère fortement l’altération du mécanisme de défense antioxydant de cette truite arc-en-ciel. Une diminution de la progéniture totale du Daphnia magna (petit crustacé planctonique) peut survenir aussi après une exposition à des concentrations élevées à cette espèce [29].L’exposition aiguë au paracétamol a provoqué un stress oxydatif 3et une neurotoxicité chez les palourdes (mollusques). La capacité métabolique était significativement réduite chez ces mollusques s’ils sont fortement exposés [30].

Sur la santé humaine

A dose thérapeutique normal d’utilisation, le paracétamol est un produit bien toléré, mais lorsqu’il y’a un surdosage, il apparait des dommages plus ou moins importants au niveau du foie [31, 20] selon la quantité de paracétamol absorbée. Lorsqu’un patient prend une dose importante de paracétamol, les signes cliniques de la défaillance hépatique se manifesteront seulement au bout de trois à quatre jour (foie palpable, hépatite cytolytique qui peut évoluée vers une insuffisance hépatique puis le coma).Il a été aussi indiqué que le paracétamol à dose supra-thérapeutiques, pouvait entrainer de sévères nécroses rénales chez l’homme et chez l’animal. Il existe aussi des relations entre utilisation du paracétamol et l’augmentation de la prévalence de l’asthme [32]. L’utilisation de paracétamol pendant la grossesse a été associée à une augmentation du risque d’asthme et de respiration sifflante dans l’enfance [13]. Des études ont montré que l’administration de paracétamol aux enfants est associée à une augmentation de 46 % du risque de survenue de symptômes d’asthme à l’âge de 6 à 7 ans. D’autres études ont montré aussi le rôle possible de la prise de paracétamol dans l’apparition ultérieure de diverses maladies allergiques [33].Compte tenu du niveau important d’utilisation du paracétamol et de tous les impacts qu’il peut engendrer ,il est capital d’élaborer des méthodes scientifiques permettant de suivre et de contrôler l’usage de ce médicament sur le plan sanitaire et environnemental .

Les techniques de détection du paracétamol et leurs applications

L’examen de la littérature pour l’évaluation du paracétamol, soit individuellement, soit sous forme combinée révèle qu’un certain nombre de méthodes ont été rapportées sur la base de diverses techniques d’analyses. Les méthodes établies incluent la spectroscopie IR-TF (Infrarouge à transformation de Fourier), la spectrométrie d’absorption UV-visible, la spectrométrie de fluorescence, la CLHP et les méthodes électrochimiques de détections.

La spectroscopie IR-TF

La spectroscopie infrarouge (IR) traite les vibrations moléculaires dans la région de 100 à 4000 cm-1 du spectre électromagnétique. Il est l’un des outils d’analyse les plus largement utilisés pour identifier les composés et étudier les structures chimiques. La IR offre des informations sur la nature des liaisons chimiques et les interactions dans la molécule. Il est très utile pour l’analyse des matières organiques. Chaque liaison chimique naturellement vibre à des fréquences caractéristiques. Le principe de base est donc lié à l’absorption d’un quantum d’énergie par la molécule qui provoque la vibration au sein de l’échantillon matérialisée par une ou des bandes d’absorption .Le spectre IR d’un composé inconnu révèle donc la présence d’un certain nombre de fréquences, qui peut aider grandement à son identification. La IR-TF est une méthode très important pour la caractérisation des composés organiques, car elle permet de déterminer les nombres d’ondes correspondant aux mouvements de vibration et/ ou d’élongation des liaisons chimiques (vibration de valence symétriques et antisymétrique, vibration de déformation dans et hors du plan), et donc de caractériser les liaisons chimiques et groupes d’atomes dans la structure des composés organiques. C’est une stratégie très simple, non destructive, peu coûteuse pour la détermination du paracétamol.
Plusieurs études ont pu montrer que la IR-TF constitue une alternative à d’autres procédures d’analyse pour le contrôle de la qualité couramment effectuée dans l’industrie pharmaceutique. Par ailleurs Mallah et al. [34] ont développé le modèle d’étalonnage des moindres carrés partiels en utilisant la région spectrale comprise entre 1781 et 1683 cm-1 pour l’IBP et entre 1630 et 1530 cm-1 pour le PCM et ont montré que les spectres IR-TF par transmission permettaient de détecter le paracétamol en association avec l’ibuprofène, aves des LD et LQ à 0,001 mg.g-1 et 0,012 mg.g -1, respectivement. Une autre méthode d’IR-TF en mode de transmission, verte, sensible et rapide pour une quantification précis du paracétamol dans des formulations pures de médicaments et solides était aussi mise en oeuvre par Ali et al. [35]. Avec une limite de détection de 0,005 mg.g-1 et de quantification de 0,018 mg.g-1, cette méthode indique évidemment une sensibilité suffisante de la spectroscopie IR-TF.

La spectroscopie d’absorption UV-visible

La spectroscopie UV-visible permet de mesuré l’absorbance du rayonnement électromagnétique de certains molécules dans la gamme de longueur d’onde variant de 190 à 800 nm. Elle fait intervenir des transitions électroniques entre les états d’énergie, en produisant un ensemble de raies spectrales, qui forme une bande d’absorption. C’est une méthode d’analyse qui peut s’appliquer sur des échantillons en phase gazeux, liquide comme solide. Et la longueur d’onde maximale d’absorption λ obéit généralement à la loi de Beer-Lambert : A= ϵlC avec
A= Absorbance
ϵ = coefficient d’absorption molaire
C= concentration de la substance absorbant
l= longueur du trajet du rayon lumineux appliquée l’échantillon a analysé
La spectroscopie UV-visible est l’une des techniques les plus fréquemment utilisées en analyse pharmaceutique. En analyse qualitative, les composés organiques peuvent être identifiés à l’aide d’un spectrophotomètre UV, si les données enregistrées sont disponibles ,car il permet d’avoir des information sur la pureté des substances chimiques, la composition d’un mélange dont les composants et leurs caractéristiques spectrales sont connus, la constante de dissolution des substances absorbantes et la constante d’acidité ou basicité des substances chimiques [36].
Ainsi avec un spectrophotomètre UV-visible à double faisceau, en utilisant la méthode du rapport d’absorbance Q, Umang et al. ont obtenu une LD de 0,551 μg / mL et une LQ de 1,672 μg / mL) du paracétamol dans une solution de méthanol pour λ-max de 248 nm. Et avec la méthode spectrophotométriques dérivée au premier ordre les valeurs de LD et de LQ obtenu sont respectivement 0,558 μg / mL et 1,692 μg / mL. Cette étude était destinée à l’analyse de routine du paracétamol et du maléate de flupirtine en association dans le cadre du contrôle qualité en laboratoires [37]. De la même manière, en analyse quantitative Aysel et al., ont trouvé le paracétamol avec des limites de détection et de quantification respectivement de 0,37 μg / mL et 1,23 μg / mL dans le méthanol. Cette méthode était appliquée pour la détermination du PCM dans certaines préparations commerciales [38].
Jemela et al. [39] ont eux aussi développé une méthode spectroscopique dérivé seconde ordre pour la détermination direct du PCM dans l’urine humaine. La limite de détection était expérimentalement à l’aide d’une solution aqueuse de 2,0 mg/mL de paracétamol à 243 nm. Cette méthode proposée, pourrait être utile pour caractérisation biopharmaceutique de produits pharmaceutiques (surveillance des taux de paracétamol dans les tests de biodisponibilité dans l’urine.

La spectroscopie de fluorescence

La fluorescence repose sur le principe que lorsqu’une substance est excitée par une source lumineuse, des photons sont absorbés par celle-ci. De ce fait les électrons passent de l’état fondamental (S0) vers un niveau d’énergie supérieur ou état excité (S1, S2, … Sn) suite à cette absorption d’énergie par la substance. Une fois l’électron au niveau S1V0, il peut regagner le niveau S0 en libérant un photon ; c’est ce phénomène qui est appelé fluorescence. La différence entre la longueur d’onde d’émission et d’excitation ainsi défini est appelée déplacement de Stokes et plus qu’elle est grande, plus il est facile d’identifier la substance à étudier [40]La fluorescence est une méthode spécifique car les longueurs d’émission et d’excitation de la substance sont des propriétés intrinsèques de celle-ci et que ce n’est pas toutes les substances qui possèdent l’aptitude d’émettre en fluorescence. La combinaison des techniques polymères à empruntes moléculaire(PEM) et de la fluorescence peut atteindre à la fois une sélectivité et une sensibilité excellente. Ainsi Jing et al. [41] ont développé une nouvelle approche utilisant les PEM, compatible avec l’eau, via l’assemblage macromoléculaire d’un copolymère amphiphile4 fluorescent et la photoréticulation 4 Une espèce chimique qui possède à la fois un groupe hydrophile et un groupe hydrophobe in situ destinée à la détection sélective du paracétamol et ont eu une LD de 1.0 μM .Ce capteur fluorescent est également utilisé avec succès pour la détection du PCM dans les comprimes commerciales et dans l’urine.

La CLHP

La CLHP (chromatographie liquide haute performance) est une technique d’analyse qualitative et quantitative, dans laquelle un échantillon contenant une ou plusieurs espèces, appelé phase mobile (liquide, gaz…) traverse une colonne appelée phase stationnaire (Papier, polymère etc.).A l’intérieur de cette phase dite stationnaire chaque espèce se déplace à une vitesse propre dépendant de ses caractéristiques et de celles des deux phases [42]et en sortie de colonne grâce à un détecteur approprié (détecteur UV), les différents solutés sont caractérisés par un pic. L’ensemble des pics enregistrés est appelé chromatogramme. Cette technique d’analyse a permis ainsi d’identifier les composés chimiques d’un mélange et apprécier leurs concentrations. La CLHP peut être utilisée pour la détermination de médicaments et à des fins de contrôle tout au long du processus de fabrication des médicaments, ainsi que le contrôle environnementale de la quantité des produits pharmaceutiques. En effet, Nief et al. [43] ont réalisé la CLHP a phase inversé pour détecter le PCM avec des limites de détection et de quantification de 3 ng /mL et 9 ng/mL, respectivement pour la détermination du paracétamol dans des formulations pharmaceutiques et dans les échantillons d’eaux environnementaux. Altun et al. [44] ont trouvé avec cette méthode le paracétamol en association avec la caféine et la dipyrone avec des LD et LQ de 1,226 μg/mL et 0,409 μg/mL respectivement. Cet étude se révélait simple, sensible et pourrait être appliquée pour la surveillance de la qualité et de la stabilité des associations de médicaments. Avec la CLHP couplée à un spectromètre de masse en tandem, le PCM et d’autres analgésiques ont été identifié dans les effluents d’eau hospitalier de trois établissements de santé de la région de Dakar que sont l’Hôpital Général de Grand Yoff (HGGY), le Centre Hospitalier Universitaire de Fann (CHUF) et le Centre Hospitalier Aristide Le Dantec (CHALD) [45]comme le montre le tableau suivant :

Electrode modifiée avec des nanomatériaux fonctionnalisés

Les électrodes modifiées aux nanomatériaux ont été utilisées pour les études électrochimiques du paracétamol en raison de leurs caractéristiques inhabituelles [59, 60] telles que leurs nombreuses et excellentes propriétés en termes de surface de contact électrode/éle ctrolyte, porosité, taux de transfert d’électrons, stabilité chimique, résistance mécanique, activité électrocatalytique, etc. Les NPs utilisés fréquemment pour la modification d’électrodes appliquées en électroanalyse comprennent les nanoparticules métalliques telles que les nanoparticules d’argent (NP-Ag) [61], de platine (NP-Pt) [62], de cobalt [63], d’or (NP-Au) [64], etc. d’oxydes métalliques [65] les nanotubes de carbone à parois multiples (NTCPM) [66] et le graphène(GPH) [67]. Kang et al. [55] ont étudié les comportements électrochimiques du paracétamol sur des GC modifiés au GPH par voltampérométrie cyclique. Ils ont observé que le processus redox du paracétamol est quasi réversible à l’électrode modifiée et le sur-potentiel a diminué de manière significative par rapport à celui observé à une GC nue. Ce capteur électrochimique montre une excellente performance pour détecter le paracétamol avec une limite de détection de 3,2 × 10−8 M. Dans une autre étude, un (GC) a été modifiée avec des NTCPM pour la détection sélective du paracétamol en présence d’acide ascorbique, de dopamine et d’acide urique. L’électrode modifiée a été utilisée pour la détermination de PCM en utilisant la voltammétrie à onde carrée(SWV) dans une solution tampon au phosphate(PBS) (0,1 M) pH 7. Les résultats ont montré une LD de 9,0 × 10−11 M [68]. Thu et al. [69] ont fabriqué une électrode modifiée par Fe3O4 / OGr pour détecter le PCM en présence de caféine, acide ascorbique et acide urique que l’on trouve couramment dans le commerce tables pharmaceutiques disponibles. L’électrode fabriquée présente une excellente activité électrocatalytique vers l’oxydation et la réduction du PCM avec une limite de détection basse (0,72 × 10-6 M) dans un milieu tampon acétate (ABS) pH 6 .Ils ont également utilisé ce capteur pour la détermination de PCM dans les préparations pharmaceutiques et ont eu des résultats satisfaisants.

Electrode modifiée par polymérisation électrochimique

Les polymères organiques conducteurs : POC

Actuellement les polymères organiques conducteurs (POC) sont largement utilisés dans le domaine des matériaux et dans celui de la modification d’électrodes en raison de leurs caractéristiques telles que leurs propriétés physico-chimiques, électrochimiques et mécaniques très intéressantes, leur résistance à la corrosion, leur faible coût, leur facilité de traitement etc. Certains des POC les plus fréquemment utilisées sont le polyaniline(PANI) [70],le polypyrrole(PPy) [71, 72], le polythiophène(PTh) [73],le polyindole [74], polyacétylène et leurs dérivés [73, 75] .Elles peuvent être synthétiser et étudier dans des solvants organiques , aqueux ou dans des milieux micellaires [76]. La conductivité des polymères conducteurs provient de leur squelette moléculaire étendu, mais par dopage à l’aide d’un agent oxydant ou réducteur, la conductivité électrique augmente de manière considérable [77]. En règle générale les dopants utilisés pour la polymérisation des polymères conducteurs sont de petits anions ou molécules chargées négativement, telles que le Cl- ,ClO4- ainsi que les anions plus gros comme le polystyrène sulfonate (PSS) .Avec le développement des nanosciences et la nanotechnologie, des nanomatériaux qu transportent des ions négatifs ont été utilisés comme nouveaux dopants pour la formation de polymères conducteurs(nanomatériaux de carbone, nanoparticules de métal et d’oxyde métallique) [75].Cependant plusieurs rapports dans la littérature montrent que les électrodes qui incluent les nanotubes de carbone (NTC) dans leur préparation sont plus sensibles que ceux avec les nanoparticules de métaux(Zr [23], Ni [60], Au-In [59], Ti [78], et Ag-Pd [79]) ,avec des LD variant de 0,12 à 0,01 μmol / L pour les NTC et de 7,8 à 0,18 μmol / L pour les nanomatériaux métalliques [80]
Ainsi les POC ont des applications importantes dans divers domaines tel que l’application biomédical [81], dans le domaine de stockage d’énergie [82, 83], anticorrosion [84] et dans les capteurs électrochimiques [85, 86].

Processus de polymérisation

Les polymères conducteurs peuvent être synthétisés de manière contrôlée à partir de divers monomères par voie chimique ou électrochimique [75] principalement par polymérisation oxydative et au cours du processus de polymérisation, différents nanomatériaux offrant des propriétés physiques et chimiques uniques peuvent être utilisé comme dopants dans les composites polymères conducteurs formés. Dans la polymérisation électrochimique, le procédé d’électropolymérisation se fait, généralement, dans une cellule électrochimique à trois électrodes, contenant un sel électrolytique et un monomère en solution dans un solvant.
 électrode de travail (en carbone, Pt, fer, ITO, plaques d’acier etc.) sur laquelle se dépose le film conducteur,
 électrode de référence (calomel saturé, Ag/AgCl etc.),
 contre-électrode (généralement une grille d’acier inoxydable).
Elle peut s’effectuer en mode potentiostatique, galvanostatique ou potentiodynamique et conduit le plus souvent au dépôt d’un film polymère sur l’électrode de travail. De nombreux résultats ont été obtenus dans le domaine de la détection de médicament avec l’application de ce film polymères dans un échantillon d’analytes. Par exemple Li et al. [87] ont réalisé avec succès la détection du paracétamol avec un capteur électrochimique basé sur un nouveau composite de polymère conducteur PEDOT dopé avec des nanoparticules d’Ag. Le capteur préparé a montré une capacité de détection importante dans une large plage linéaire avec une sensibilité élevée et une limite de détection de 41 nM, appliquer ensuite pour déterminer le paracétamol dans des échantillons pharmaceutiques avec des résultats satisfaisants. De même que Kannan et al. [88] ont modifié le GC avec le monomère 4-amino-6-hydroxy-2-mercaptopyrimidine(AHMP) pour avoir l’électrode modifié Poly-AHMP/GC, ensuite ils l’ont utilisé avec succès pour déterminer le paracétamol PCM et la dopamine, simultanément. Les LD trouvés pour le PCM et la dopamine sont 0,15 et 0,20 μM respectivement par DPV. Pendant ce temps, le capteur développé présentait également une bonne stabilité et reproductibilité et pourrait détecter ces deux analytes dans un échantillon réel avec de bons résultats. Sur cette base électrochimique, un capteur pour la détermination d’acétaminophène a été fabriqué en utilisation de la voltampérométrie. Ici l’électrode modifiée qui est le PEDOT-OG/GC a démontré des courants de crête plus élevés, des valeurs de séparation crête à crête plus faibles pour la réaction redox de PCM par rapport au GC nue, et une réversibilité améliorée par rapport à OG/GC pour la réaction d’oxydoréduction de PCM. De plus ce capteur était capable de déterminer le PCM dans les échantillons pharmaceutiques et dans des échantillons d’urine humaine [75].

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Table des matières

Références INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Introduction
I.1 Généralité sur le paracétamol
I.1.1 Définition du paracétamol
I. 1.2 Historique
I.1.3 Les caractéristiques du paracétamol
I.1.3.1 Structure et réactivité
I.1.3.2 Propriétés physico-chimiques
I.1.3.3 Propriétés pharmacocinétiques
I.1.4 Utilisation
I.1.5 Evolution de la consommation
I. 1.6 Présence dans l’eau
I.1.7 Impact sur l’environnement et la santé
I.1.7.1 Sur l’environnement
I.1.7.2 Sur la santé humaine
I.2 Les techniques de détection du paracétamol et leurs applications
I.2.1 La spectroscopie IR-TF
I.2.2 La spectroscopie d’absorption UV-visible
I.2.3 La spectroscopie de fluorescence
I.2.4 La CLHP
I.2.5 Les méthodes électrochimiques de détections
I.2.5.2 Electrode modifiée par polymérisation électrochimique
V I.2.5.3. Electrode modifiée par greffage covalent
Conclusion
Références CHAPITRE I
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
II.1 Réactifs et Produits chimiques :
II.2 Techniques électrochimiques utilisées
II.2.1 La voltammétrie cyclique VC
II.2.2 La voltammétrie à onde carrée (SWV : Square Wave Voltammetry)
II.2.3 Spectroscopie d’impédance électrochimique
II-4 Conditions expérimentales
II.4.1 Appareillage
II.4.2 Dispositif Expérimental
II.4.3 Cellule électrochimique
II.4.4 Solution électrolytique
II.4.5 Les électrodes
Références CHAPITRE II
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUTIONS
III.1 Génération in situ de cations diazonium
III.2 Greffage du 4-aminobenzonitrile (ABN) par réduction électrochimique
III.3 Caractérisation de l’électrode modifiée
III.3.1 Caractérisation électrochimique de GC/ABN par EIS
III.3.2 Caractérisation du greffage par sonde électrochimique [Fe (CN)6] 3-/4-
III.3.3 Comportement électrochimique du Paracétamol
III.3.4 Effet de la vitesse de balayage sur le courant de pointe oxydatif du paracétamol avec GC/ABN
III.4 Détection du paracétamol avec le GC/ABN
III.4.1 Optimisation des paramètres de dépôt pour la détection du paracétamol
III.4.2 Domaine d’éléctroactivité du GC/ABN
III.4.3 Détection du paracétamol avec l’électrode GC/ABN
III.5 Application de l’électrode GC/ABN/AgNO3 à la détection du paracétamol
III.5.1 Préparation de GC/ABN/AgNO3
III.5.2 Application à la détection
CONCLUSION
Références CHAPITRE III
CONCLUSION GENERALE

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