Soutenance mémoire
Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
La croyance
La première catégorie, les tabous dans le cadre d’étude religieux et qui sont énoncés par la bible. Ce sont les chrétiens qui croient aux interdits des versets bibliques et les appliquent.
La seconde catégorie, la croyance en l’existence d’une force surnaturelle des totems, des idoles et des talismans, entraîne la mise en place des tabous pour se protéger ou pour honorer les dieux. Ces interdits sont établis pour se protégerdes forces maudites.
Exemple: Il est interdit de siffler le soir pour ne pas éveiller les âmes maléfiques.
L’organisation de la vie sociale
Le «Fihavanana» constitue l’un des éléments essentiels de la culture Malagasy et les Malagasy ont un grand respect de ce «Fihavanana».
Avant l’établissement des structures politiques, ce sont les «olo-be» ou «Ray aman-dreny» littéralement personne âgée qui tiennent lepouvoir sociopolitique dans la société ; alors pour maintenir le «Fihavanana», l’ordre et la sécurité dans cette société ;les personnes âgées ont établis les tabous.
Les interdits sont aussi des instruments qui régissent la cohabitation et la solidarité dans la société.
L’instauration des tabous a permis de maintenir le respect des «ray aman-dreny» par les cadets, autrefois jusqu’à aujourd’hui dans la famille et la société malgache Exemple: les codes de comportement social.
La peur des maladies et de la mort
L’homme est toujours confronté à divers problèmes socio-économiques et de santé. Ses plus grandes préoccupations sont la mort et les maladies. Il en est de même pour le Malgache, il ne peut pas s’en échapper. Nos ancêtres ont choisiles tabous pour les éviter. Ces tabous sur les maladies sont dus à des expériences vécues et transmises par des traditions orales qui se perpétuent de génération en génération. Les tabousd’expériences sont tirés d’une mauvaise aventure où l’on a subi un fort dommage où accident.
– Le gésier du poulet donne la petite vérole.
– Un roi Tanala au cours d’une chasse tua une chèvre ou Capra hircurs africana et le mangea, au retour il attrapa la lèpre et il établit une relation entre cette maladie et la consommation de la viande de chèvre. Il interdit alors de tuer ou de manger la viande de cet animal. (21).
La mort: les tabous sur la mort sont aussi acquis grâces aux expériences vécues des ancêtres. Mais quelque fois les tabous sont causéspar de simple hasard ou des coïncidences.
Les buts des ancêtres sont d’éviter la mort ou d’écarter la mort des vivants. Notons qu’il y a des tabous prescrits à suivre pour éloigner la mort des vivants.
Exemple: dans une famille ayant un proche décédé,l ifaut faire absolument le rite appelé «misasa» littéralement se laver, quelques jours après les funérailles. Au cours de ce rite la famille lave tout son linge sale ainsi que celui du défunt dans un fleuve et toute la famille se baigne aussi. On ne doit jamais emporter les restes du savon utilisé en cas de transgression, la famille aura un autre mort comme châtiment.
Après ces trois causes, notons qu’il reste des tabous qui sont conçus par les ancêtres pour le respect de l’équilibre écologique et pour le respect de la nature, illustrons par un exemple: si une personne détruit le nid d’un Takatra ou Anas punctata elle sera atteinte par la lèpre.
Il y a aussi des tabous qui n’ont aucun fondement et qui n’ont pas de relation avec les effets attendus.
Exemple: il est tabou d’allumer deux chandelles à l a fois dans une maison, sinon l’un des époux sera cocu.
La manifestation des tabous
Parler de la manifestation est en quelque sorte classer les tabous. Il existe plusieurs façons de grouper les tabous:
Selon les causes, selon les effets ou selon le type.
Pour notre étude, nous prendrons la classification selon le type qui est une méthode simple et facile à comprendre,copte tenu du domaine du thème de notre mémoire.
On a 3 grands types de tabous qui sont:
· Les «fady rano», «fady tany» littéralement les tabous sur les eaux et sur les terres.
· Les «fady biby» na «zava maniry» littéralement lestabous sur les êtres vivants.
· Les «andro fady» littéralement les jours tabous.
Les tabous sur les eaux et les terres
Les interdits des eaux et des terres se divisent en deux groupes.
Premièrement, les eaux et/ou terres tabous:
– Les eaux: qui peuvent être une source, un lac, une rivière, une mare ou il est interdit de se baigner, de se laver, d’y faire ses besoins ou de boire.
Exemple: une eau déclarée habitée par les «vazimba».
– Les terres: où les interdits conçernent une parce lle de terrain supposée sacrée ou maudite, le public ne doit y accéder en aucun cas ni même s’enapprocher.
Exemple: lieu de sacrifice ou d’offrande.
Remarquons que les tombeaux aussi sont des lieux tabous.
Deuxièmement, les tabous sur les eaux et/ou terres concernent une région entière. Les interdits peuvent etre des objets, des animaux, des végétaux ou même des comportements. Exemples: – Dans la région d’Ambohimanambola, où l’idole «sampy Ikelimalaza» s’y trouvait. Les animaux unicolores sont interdits. Les originaires de cette région ne doivent ni cultiver ni manger des oignons.
– Dans la région d’Arivonimamo à Ambohimpanompo, le tabac, les boissons alcooliques sont des tabous.
les tabous sur les être vivants
Les tabous se présentent sous deux formes:
– Les tabous alimentaires.
– Les tabous de reconnaissances Les tabous alimentaires:
– des animaux que l’on ne doit tuer, de manger, ou d’élever.
– des végétaux ou plantes que l’on ne doit pas manger ni cultiver.
Ces tabous peuvent être à caractère total ou à caractère temporaire. Comme illustration, chez les
Antaimoro le hérisson ou Ericulus setosus est un tabou alimentaire à caractère total.
Exemple des tabous alimentaires à caractère temporaire: le sel, la viande et parfois le riz pour une femme enceinte pendant la grossesse seulement.
Les tabous de reconnaissance édictent une protection d’un animal ou d’une plante qui à sauvé la vie ou qui a rendu service aux ancêtres.
Exemple: un crocodile (Crocodilus niloticus) a sauvé l’ancêtre d’un Sakalava contre des malfaiteurs en l’aidant à traverser une rivière. Pa r gratitude, les Sakalava décident de respecter ces animaux(21). Les tabous de reconnaissance sont en général à caractère total. Les animaux tabous peuvent être des animaux domestiques ou sauvages.
La monographie de la zone d’étude (21)
Notre zone d’étude est la Commune Urbaine d’Arivonimamo. Elle se trouve dans le moyen ouest de la capitale.
Le nom Arivonimamo littéralement IARIVON’imamo se raduit Antananarivo de l’ «Imamo». Les traditions disent ainsi que le nom de l’«Imamo» viendrait du fait que la région soit enivrante et attirante «Mahamamo» à cause de sa beauté et ses richesses d’où le nom d’Arivonimamo. C’etait le Roi Andriambahoaka Rainy; roi du royaume merina qui avait donné ce nom.
Cette région faisait partie des douze collines du royaume.
Les matériaux utilisés dans l’analyse desrésultats
Nous voulons obtenir des interprétations les plus fiables alors nous avons eu recours à des méthodes scientifiques.
L’exploitation des données s’effectue à l’aide d’u n outil informatique qui contient un logiciel statistique appelé «EPI».
Notre but est de déterminer s’il existe des liaisons entre deux caractères qualitatifs: pour cela nous avons adopté la méthode du: «Test de chi deux(X²) d’indépendance». C’est un test statistique. Nous donnerons les détails de cette méthode dans l’annexe (Annexe I).
Avec cette méthode, nous pouvons avoir l’influence d’un caractère qualitatif sur un autre. En plus, nous avons aussi utilisé les études de pourcentage.
Les tabous et le programme en SVT
En général, le programme scolaire en SVT comporteroist chapitres bien distincts:
– La biologie
– La géologie.
– L’écologie.
Un élève peut avoir ou non des difficultés à assimiler, l’un ou les deux ou même les trois chapitres cités ci-dessus. Ces difficultés peuventavoir plusieurs origines.
D’après les relations existantes entre les chapitres des S.V.T et les tabous. Supposons que ce sont les tabous qui sont en premier responsables. Pour cela nous allons faire le test d’indépendance entre les tabous et les difficultés des élèves pourl’assimilation des trois chapitres. Et nous utiliserons les résultats d’enquête pour effectuerle test.
les facteurs indirects et les tabous
Ces facteurs sont en rapport indirect avec les SVT et concernent l’environnement familial des élèves. Nous allons étudier les influences des tabous sur ces facteurs qui sont: la profession des parents, l’aide des parents vis-à-vis des études de leurs enfants, le niveau de vie de la famille de l’élève et le domicile de l’élève.
les tabous et les professions des parents
Les parents participent au frais de l’éducation des élèves. La profession des parents a un impact sur l’éducation de leur enfant. De plus ce sont eux qui imposent la pratique ou non des tabous. Nous pensons que la profession des parents peut influencer cette pratique. Ainsi nous avons enquêté sur la profession des parents.
Chaque parent à ses propres rôles dans l’éducation des enfants aussi il est important d’examiner séparément la profession des deux parents.
Notre but ici est de rechercher si la pratique des tabous dépend ou non de la profession des parents, parce que nous avons démontré auparavant ueq cette pratique nuit à l’enseignement de la SVT.
Nous avons recensé plusieurs types de profession, mais pour faciliter notre étude nous avons mis dans une seule classe: artisan, les métiers artisanaux comme cordonnier, tisserand, forgeron et fabriquant des charrettes. En totalité nous avons 10 types de professions qui sont: enseignant, médecin, commerçant, militaires, bureaucrate, agriculteur/éleveur, député, juge, ménagère et artisan. Ensuite nous avons classé les 10 professions en 2 catégories. Le critère de classification étant la culture et les connaissances acquises par les parents (sous entendu le niveau d’étude des parents).
La première catégorie rassemble les professions quinécessitent des connaissances de haut niveau : ce sont les enseignants, les médecins, les militaires, les bureaucrates, les juges, les députés, les commerçants.
La deuxième catégorie regroupe les professions suivantes :les agriculteurs éleveurs, les artisanats, les ménagères qui sont des professionsne nécessitant un niveau d’étude supérieur, de plus ces personnes se trouvent dans des régions rurales. Souvent ils n’ont pas fréquenté l’école. Mais ils ont tout simplement repris les activités de leurs aînés. S’ils ont fréquenté, ils ne dépassent pas souvent le niveau secondaire. Ils secontentent de savoir écrire leur nom.
Notons bien qu’il peut toujours exister des cas exceptionnels non conformes à ce que nous avons énuméré.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I: Généralité sur les tabous et la méthodologie
I-1 Les tabous
I-1-1 La définition des tabous
I-1-2 Les causes des tabous
a- La croyance
b- L’organisation de la vie sociale
c- La peur des maladies et de la mort
I-1-3 La manifestation des tabous
a- Les tabous sur les eaux et les terres
b- Les tabous sur les être vivants
c- Les tabous sur les jours
I-1-4 Les SVT et tabous
a- La biologie et les tabous
b-La géologie et les tabous
c- L’écologie et les tabous
I-2 La méthodologie
I-2-1 La méthodologie générale.
I-2-2 La monographie de la zone d’étude (21)
a- La géographie physique
b- La géographie humaine
I-2-3 L’elaboration des questionnaires
I-2-4 Le déroulement et les problèmes de l’enquête
I-2-5 Les matériaux utilisés dans l’analyse des résultats
Chapitre II RESULTATS, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
II-1- Les analyses et les interprétations des résultats d’enquête des élèves
II-1-1 Les facteurs directs et les tabous
a- Les tabous et le niveau d’un élève en SVT
b- Les tabous et le programme en SVT
c- Les tabous et les séries des élèves
II 1.2 les facteurs indirects et les tabous
a- les tabous et les professions des parents
b- Les tabous et aides des parents
c- Les tabous et le niveau de vie de la famille de l’élève
d- Les tabous et le domicile de l’élève
II – 1-3 Les facteurs peu influents et les tabous
a – Les tabous et le genre
b- Les tabous et l’âge des élèves
c- Les tabous et le nombre d’enfants dans la famille de l’élève
II-2 L’analyse du programme
II 2-1 Les contenus
II 2-2 Le volume horaire
II 2-3 La méthodologie et les techniques pédagogiques
a- Les objectifs pédagogiques
b- L’ évaluation
Chapitre III ESSAI DE PROPOSITIONS
III-1- Les suggestions pour les enseignants
III-2 Les suggestions pour les responsables pédagogiques
III-3 Les suggestions pour les institutions chargées de la population et des jeunes
CONCLUSION GENERALE….
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
Télécharger le rapport complet
