Epidémiologie et prévalence de la démence

Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence

La démence

La démence est un terme générique pour un certain nombre de maladies qui associent la perte de mémoire au dysfonctionnement d’au moins une des fonctions mentales telles que la parole, le mouvement, la reconnaissance, la planification et/ou l’action (OFS, 2015). La démence est ou peut être accompagnée par un déficit comme : problème de langage, incapacité de jugement, de raisonnement, etc. L’ensemble de ces déficits cognitifs touchent les capacités de la personne à s’exprimer sur ces besoins, désirs et opinions. De ce fait, la qualité de vie est touchée, car la personne a de la difficulté à exprimer aux soignants ce qu’elle ressent comme par exemple : la douleur, la faim, la soif (Voyer, P. 2013). A l’heure actuelle, les démences sont un des problèmes neurologiques les plus fréquents chez les personnes âgées. Il existe 4 démences principales :

Type Alzheimer : « est caractérisée par l’association d’une amnésie hippocampique à des troubles cognitifs instrumentaux (langage, praxies, gnosies) témoignant d’une atteinte corticale d’évolution progressive retentissant sur le comportement et l’autonomie (HAS, 2011, p.13). Cette forme de démence touche environ 60 à 70% des patients (OMS, 2019).

Démence à corps de Lewy : est causée par une accumulation de protéines qui se développent à l’intérieur des cellules nerveuse (OMS, 2019). Elle se distingue par des troubles cognitifs fluctuants centrés sur les fonctions exécutives et/ou des troubles visuo-spatiaux, ainsi que par des symptômes parkinsoniens (HAS, 2011, p.14).

Démence fronto-temporale : est provoquée par une dégénérescence des lobes frontaux du cerveau (OMS, 2019). Elle se caractérise par des troubles du comportement inauguraux (apathie, désinhibition) (HAS, 2011, p.14).

Démence vasculaire : Elle est dû à des lésions cérébro-vasculaires et dégénératives (HAS, 2011). Selon la HAS (2011, p.13), « cette démence provoque des troubles neuropsychologiques prédominant sur les fonctions exécutives et comportementales (apathies, hyperémotivité et irritabilité) ».

Selon l’OMS (2019), « les frontières entre les différentes formes de démences ne sont pas nettes et les formes mixtes sont fréquentes ». De plus, en 2019, aucun traitement permet de guérir de la démence ou de ralentir son évolution. Contrairement aux idées reçues, les facteurs de risque ne sont pas seulement liés à un âge avancé. Le mode de vie influence le développement de ces démences, tels que la sédentarité, l’obésité, une mauvaise alimentaire, le tabagisme, le diabète de type 2, l’hypertension dès la quarantaine, ainsi que l’usage nocif de l’alcool. D’autres facteurs de risques sont modifiables comprenant la dépression, l’isolement social, un faible niveau d’instructions, ainsi qu’une absence d’activité cognitive (OMS, 2019).

Ces démences affectent la qualité de vie et l’autonomie chez les résidents (Voyer, P. 2013). La qualité de vie est un concept à prendre en compte par les soignants. Ce concept sera développé dans le chapitre « Concept » plus en détail. Selon Sager, C. & all (2018, p.74), « la qualité de vie s’intéresse à l’intégration de la personne malade dans sa vie quotidienne à ce qu’elle ressent, son bien-être et à l’interaction de la maladie avec ce bien-être ». « Afin de l’obtenir, […] un ratio soignant en institution suffisant est nécessaire. La formation du personnel intervenant auprès de ces patients est essentielle » (HAS, 2011, p.18). Selon l’Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM, 2018), Des conditions de vie objectives telles que la santé physique, l’autonomie, la participation à la vie de la société, l’organisation sensée du quotidien, l’expérience du respect et de l’estime, la possibilité d’exercer des activités quotidiennes et de bonnes conditions de logements sont des préalables importants pour une bonne qualité de vie des personnes démentes. Mais en définitive, la qualité de vie ne résulte pas de ces conditions de vie objectives en elles-mêmes mais de leur appréciation subjective. Un aménagement du milieu de vie axé sur les besoins individuels et centrés sur la personne est donc décisif chez les personnes atteintes de démence. […] Si la patiente ne peut plus s’exprimer, un accompagnement attentif est nécessaire pour lui permettre d’accéder au présent vécu. Cela requiert non seulement une observation attentive mais aussi de l’empathie.

D’après l’ASSM (2018), la qualité de vie du résident est influencée par la qualité des soins reçus. Les infirmières doivent reconnaître le patient atteint de démence tout d’abord comme un être humain. « La prise en charge doit être orientée selon la biographie de la personne démente tout en étant adaptée à sa situation de vie actuelle avec les compétences restantes. [Cela] permet ainsi à la personne démente de conserver ses habitudes, de prendre des décisions et de se sentir acceptée et estimée ». Les soignants doivent avoir une attitude bienveillante auprès des résidents atteints de démence. Etant donné la prévalence notable des démences chez les aînés, il est fondamental que l’infirmière en connaisse les diverses manifestations cliniques et assume ses différents rôles auprès de la personne atteinte et de ses proches, ceci au sein de l’équipe interdisciplinaire. En particulier, elle doit veiller au respect de la dignité humaine de la personne, à l’usage optimal des médicaments, et prévenir la détérioration précipitée des capacités cognitives. Enfin, elle doit s’assurer que les besoins de base et les besoins complexes de la personne soit satisfaits de manière optimale (Voyer, P. 2013).

Lien avec la démence Les personnes âgées atteints de démences expriment leurs douleurs de multiples façons, comme par des comportements ou des signes non-verbaux : « expressions du visage, verbalisations ou vocalisations, mouvements du corps, modifications des comportements dans les interactions sociales et changements de l’état mental » (Voyer, P., 2013, p.381). « Les recherches ont montré que les personnes atteintes de déficits cognitifs expriment moins leur douleur que celles qui en sont exemptes, d’où l’importance d’une observation minutieuse et régulière de leur état » (Voyer, P., 2013, p.381). Les infirmiers observent les perturbations de l’humeur, des mouvements, du sommeil, des modifications des expressions faciales ou des gémissements pour reconnaître la douleur. Ils doivent être capable de différencier les manifestations de la douleur et de la démence (Voyer, P., 2013). Normalement, la douleur devrait être évaluée par une échelle d’observation. Néanmoins, leur application peut être un défi, car estimer la douleur ne dépend pas seulement de l’observation et de la communication avec le patient, mais aussi avec le savoir des soignants et leur habilité à réaliser un diagnostic précis. Par conséquent, la douleur est sous-diagnostiquée et sous-traitée. C’est pourquoi, la douleur devrait être mieux évaluée pour favoriser la qualité de vie du patient, en prévention de l’agitation et en réduction des médicaments psychotiques (Nowak,T., & all, 2018).

Selon l’OMS (2019), « les personnes atteintes de démence sont souvent privées des libertés et des droits fondamentaux. Dans de nombreux pays, les services de gériatries et de soins intensifs font largement usage de contrainte physiques et chimiques, même quand des dispositions réglementaires sont en vigueur pour faire respecter le droit des personnes à la liberté et au choix. ». Selon Sale, E. & all (2017, p.3), la maladie d’Alzheimer et les affections dégénératives apparentées sont vulnérables aux douleurs plus par les difficultés de communication que par l’augmentation de fréquence par rapport à une population âgée normale. […] Toutes les pathologies démentielles modifient la mémorisation aussi bien autobiographique (mémoire épisodique) que culturelle générale (mémoire sémantique) si bien que le récit douloureux de ces patients sera doublement affecté.

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Table des matières

Introduction
Problématique
Epidémiologie et prévalence de la démence
La démence
Les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence
Dépistage des troubles comportements et psychologiques
La douleur
Lien avec la démence
Dépistage de la douleur
Question de recherche
Objectifs
Cadre théorique
Sciences infirmières
Métaparadigme infirmier
Théorie / Aspects théoriques
Postulats
Paradigme/école des pensées :
Définition des méta-concepts
Concepts
La qualité de vie
La bientraitance
La dignité
Méthode
Argumentation et choix du devis
Méthode de recherche
Résultats
Les propriétés de la méthodologie des articles retenus
Catégorisation des résultats
Les comportements liés à la douleur
Les comportements liés à la démence
L’évaluation avec différentes échelles
Les échelles d’évaluations de la douleur
Les échelles d’évaluations des comportements/agitations
L’impact sur la qualité de vie
Discussion
Réponse à la question de recherche
Interprétation des résultats
Enjeux pour la pratique
Pistes et recommandations pour le futur
Forces et limites
Conclusion
Déclaration d’authenticité
Références
Appendices A
Appendice B
Appendice C
Appendice D
Appendice E

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