Les structures diamétriques par espèce

LES STRUCTURES DIAMETRIQUES PAR ESPECE

Les types de forêts

Les types de forêt rencontrés qui seront plus précisément décrits ci-dessous sont essentiellement la forêt semi-caducifoliée ou semi-décidue au Nord, puis une forêt de transition allant progressivement jusqu’à la forêt « toujours verte » du Dja au Sud-Ouest de la zone inventoriée (Letouzey, 1985) (Cf Carte 1).Dans la suite de cette étude, nous emploierons indifféremment les dénominations « semi- caducifoliée » ou « semi-décidue » (Aubreville, 1957; Trochain, 1980) pour désigner ce type de forêt et nous utiliserons souvent le terme de forêt sempervirente (Trochain, 1980) pour désigner la forêt « toujours verte du Dja «décrite par Letouzey (1985).

La forêt semi-caducifoliée à Sterculiacées et Ulmacées

C’est le type de forêt principal du secteur forestier semi-caducifolié sensu stricto décrit par Letouzey (1985). Il appartient au domaine de la forêt dense humide semi-caducifoliée guinéo- congolaise. Letouzey considère que ce secteur est en voie d’extension sur la forêt biafréenne, sur la forêt congolaise (du Dja) et sur les savanes périforestières.Dans la zone considérée, les différences floristiques avec la forêt toujours verte sont assez nettes, mais la méconnaissance de la distribution globale de certaines espèces et surtout les imbrications sur le terrain entre forêt semi-caducifoliée et forêt toujours verte ne permettent pas de définir précisément des limites.
La physionomie de cette forêt se caractérise par l’abondance de grands arbres au fût rectiligne et par la caducité prolongé du feuillage de la plupart d’entre eux. D’autres caractéristiques entrent en ligne de compte comme la moindre abondance d’épiphytes et les variations floristiques du sous-étage.Le secteur est caractérisé, comme sa dénomination l’indique, par la dominance de grands arbres appartenant soit aux Sterculiacées soit aux Ulmacées :
Les principales Sterculiacées sont : Mansonia altíssima, Nesogordonia papaverifera, Pterygota spp., Sterculia spp., Triplochiton scieroxylon, Colasppl…
Les Ulmacées sont essentiellement représentées par les espèces du genre Celtis dont les plus fréquentes sont Celtis adolfi-friderici, Celtis mildbraedii, Celtis zenkeri et par Holoptelea grandis.
D’autres espèces arborescentes, représentant d’autres familles que les deux précédentes sont aussi caractéristiques. Citons parmi les plus fréquentes : Autranella congolensis, Albizia ferruginea, Albizia zygia, Entandrophragma cylindricum, Eryihrophleum suaveolens, Gossweilerodendron balsamiferum, Gambeya lacourtiana, Keayodendron bridelioides, Pterocarpus soyauxii, Pericopsis elata, …
Letouzey (1985) indique que Piptadeniastrum africanum et surtout Terminalia superba souvent associé sur le terrain à Triplochiton scleroxylon, sont des éléments colonisateurs très dynamiques de cette forêt et se rencontrent très loin (à moindre fréquence) en forêt sempervirente. Il ne les considère de ce fait pas comme de bonnes caractéristiques de la forêt semi-caducifoliée.Dans le sous-bois, quelques genres arborescents ou arbustifs sont à tendance grégaire manifeste : Angylocalyx, Funtumia, Polyalthia,…
Letouzey (1968, 1985) observe aussi l’existence de noyaux forestiers primitifs de type toujours vert de quelques ares parfois quelques hectares en forêts semi-caducifoliées avec notamment les espèces caractéristiques suivantes , Baillonella toxisperma, Diospyros crassiflora, Entandrophragma utile, Irvingia excelsa, Pentaclethra macrophylla, Turraeanthus africanus, …
Ces noyaux forestiers correspondraient selon lui aux dernières traces de l’extension vers le nord de la forêt toujours verte dans un « plus ou moins » lointain passé paléoclimatique.

La forêt sempervirente

La zone inventoriée comprend l’extrémité Est de la forêt du Dja. Letouzey (1985) rattache ce type de forêt au domaine de la forêt dense humide toujours verte guineo-congolaise, secteur forestier toujours vert camerouno-congolais, district congolais du Dja.Cette forêt est composée de grands arbres pouvant atteindre jusqu’à 50-60 m de hauteur avec des cimes tabulaires bien développées au niveau de la strate émergente. Le feuillage des arbres est en général persistant (tout au moins caduc par roulement sur toute la cime ou sur certaines branches pour une espèce donnée). Les arbustes du sous-bois sont à tronc rectiligne, à feuillage persistant. La strate herbacée est assez éparse et concentrée dans les trouées de lumière. Les lianes sont assez nombreuses.
Les forêts du district congolais du Dja se caractérisent par :
• l’absence des espèces de forêt semi-caducifoliée dans les forêts intactes tant pour les arbres que pour le sous-bois ; • la présence d’une Caesalpiniacée grégaire : Gilbertiodendron dewevrei (absente de la zone d’inventaire); • l’importance sur les terrains argileux des palmiers lianescents (rotins) ; • l’importance des peuplements de Uapaca paludosa dans un grand nombre de vallées de ce district ; • la dispersion relative des grands arbres : en moyenne 22 à 25 arbres de diamètre supérieur à 50 cm à l’hectare. On peut citer parmi les nombreuses essences caractéristiques de ce type de forêt : Afrostyrax lepidophyllus, Alstonia boonei, Baillonella toxisperma, Celtis tessmannii Cylicodiscus gabonensis, Oldfieldia africana, Pentaclethra macrophylla, ainsi que la fréquence d’Irvingiacées : Desbordesia glaucescens, Irvingia excelsa, I. gabonensis, I. grandifolia, Klainedoxa gabonensis.

Les forêts de transition

Deux types de forêts de transition sont individualisés par Letouzey (1985) :
• La forêt toujours verte du Dja avec éléments de forêt semi-décidue Ce type de forêt correspond à des zones de transition vers des types de forêt semi-décidue. i II présente en son sein des espèces caractéristiques de cette dernière, mais relativement dispersées et peu abondantes. La prépondérance floristique revient aux espèces classiques de la forêt du Dja.
• La forêt semi-décidue à Sterculiacées et Ulmacées avec éléments de la forêt du Dja Les proportions entre espèces de forêt semi-caducifoliée et espèces de forêt sempervirente sont ici inversées par rapport au type de forêt précédent.Comme l’indique le rapport de l’inventaire des ressources forestières (CTFT, 1985), les essais de caractérisation floristique de ces deux types de forêts de transition ne peuvent être déterminant et leur délimitation cartographique, ainsi que leur individualisation par rapport aux véritables forêts sempervirentes et semi-caducifoliées ne peut être qu’une schématisation parfois arbitraire.

Les inventaires

Nous nous servirons essentiellement dans cette étude des données de l’inventaire forestier camerounais (ONADEF, 1992) et des inventaires d’aménagement réalisés par le projet Aménagement Pilote Intégré (API) de Dimako qui avait pour principal objectif forestier l’éloboration des plans d’aménagement pour cinq Unités Forestières d’Aménagement (UFA) dans la province de l’Est.

L’inventaire national

Situation des unités
Mis à part l’extrême Sud de la zone d’étude dépendant de la deuxième tranche de l’inventaire national (CTFT, 1985), c’est la phase IV de l’inventaire des ressources forestières du Cameroun qui a couvert la zone en 1991-92 (ONADEF 1992a) avec les unités de compilation n° 25 (666 480 ha) et n° 26 (618 300 ha).

Méthode d’inventaire
La méthode suivie dans les deux phases est identique, il s’agit d’un sondage systématique à deux degrés :
• les unités primaires (UP) ont une surface de 400 ha (carrés de 2 x 2 km), et sont disposées selon une maille carrée de 20 km de côté. • les unités secondaires (US) sont formées de bandes de 2 km de long et 25 m de large regroupées par 4 dans chaque UP. Ces bandes sont équidistantes les unes des autres de 500 m (Ç/Tig. 1). Chaque US est constituée de 10 parcelles d’échantillonnage de 200 x 25 m (1/2 ha) soit un total de 40 parcelles par UP (20 ha). Le taux de sondage par UP est de 5 %. L’orientation des UP est choisie de manière à ce que les layons soient perpendiculaires aux cours d’eau.Il y a 25 UP par unité de compilation soit 20 x 25 = 500 ha inventoriés. Le taux de sondage est donc de 500 / 666 480 soit 0,75 pour mille pour l’unité de compilation n° 25 et de 500 / 618 300 soit 0,83 pour mille pour l’unité de compilation n° 26.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. LES STRUCTURES DIAMETRIQUES PAR ESPECE – RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
2.1. Les structures par espèces
2.2. Structure par espèces et tempéraments correspondants
2.2.1. La notion de tempérament
2.2.2. Relation entre structure diamétrique et tempérament des espèces
2.2.3. Variabilité de la structure diamétrique
3. SITE ET METHODE D’ETUDE
3.1. La zone d’étude
3.1.1. Le climat
3.1.2. Géologie, géomorphologie et sols
3.2. Les types de forêts
3.2.1. La forêt semi-caducifoliée à Sterculiacées et Ulmacées
3.2.2. La forêt sempervirente
3.2.3. Les forêts de transition
3.3. Les inventaires
3.3.1. L’inventaire national
3.3.1.1. Situation des unités
3.3.1.2. Méthode d’inventaire
3.3.2. L’inventaire d’aménagement
3.3.2.1. Situation des blocs inventoriés
3.3.2.2. Méthode d’inventaire
3.3.3. Limites des données d’inventaire
3.3.3.1.Erreurs de détermination d’essence
3.3.3.2..Oubli ou ajout d’un aibre
3.3.3.3. Erreurs de mensuration
3.3.3.4. Erreurs de dénomination d’espèce
3.3.3.5.Erreurs de saisie
3.4. Traitement des données
3.4.1. Préparation des données
3.4.2. Analyse
3.4.2.1. Classification automatique
3.4.2.2. Analyse Factorielle des Correspondances
3.4.2.3. Etude des structures diamétriques
4. CARACTERISATION DES FORETS DANS LES DEUX BLOCS
4.1. Eléments de la structure
4.1.1. Densité du peuplement arborescent
4.1.2. Surface terrière
4.1.3. Répartition des arbres en classes de diamètre
4.2. Identification des grands types de forêts
4.2.1. Bloc Sud
4.2.2. Bloc Nord
4.3 Conclusion
5. ETUDE DE LA STRUCTURE POUR QUELQUES ESPECES
5.1. Espèces étudiées et distributions diamétriques dans la zone d’observation
5.1.1. Celtis zenkeri
5.1.2. Sterculia rhinopetala
5.1.3. Pericopsis elata
5.1.3. Pycnanthus angolensis
5.1.5. Terminalia superba
5.1.6. Triplochiton scleroxylon
5.2. Synthèse des observation
5.3. Discussion
5.3.1. L’échelle d’observation
5.3.2. Mise en évidence d’une variabilité de la structure diamétrique
5.3.3. Une explication de la variabilité
5.2.3. Structure diamétrique et tempérament des espèces
5.3.4. Structure diamétrique des espèces et type de forêt
5.3.5. Structure diamétrique des espèces et histoire de la forêt
6. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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