Les structures d’élevage en écloserie

L’OMBRINE SUBTROPICALE

Gestion des cycles de conditionnement

  • L’ effectif en bassin est de 8 à 10 individus, avec un sexe ratio de 1 mâle pour 1 femelle. Les géniteurs pêchés en mer sont remontés dans la structure de quarantaine où ils subissent une série de traitements pour les débarrasser des agents pathogènes qui auraient pu être transportés des cages (annexe 3) (Goyard et al., 1993). • La température et la photopériode sont contrôlées chaque jour et réglées suivant des courbes prédéterminées qui reproduisent en accéléré les variations souhaitées. Le cycle débute par la simulation d’un « hiver » (température minimum comprise entre 15 et 24°C selon les cycles), puis d’un « printemps » et d’un « été » (température maximum comprise entre 28 et 30°C selon les cycles), et enfin d’un « automne », avec une température minimale qui se stabilise à 23°C pendant environ 10 jours. La descente de température maximum (30°C) jusqu’à 25°C dure au moins 30 jours (Goyard et al., 1993). D’après Arnold et al. (1979), la température est le facteur limitant bloquant la ponte en dessous de 21 °C, température également létale pour les larves d’ombrine (Holt et al., 1981). • L’alimentation est exclusivement constituée d’aliments congelés (rougets, calmars et sardines), proposée une fois tous les 2 à 3 jours à satiété (taux de nutrition moyen de 1 % à 1,5 %). Le calmar est l’aliment principal (41 à 76 % de la ration totale) du fait de sa très bonne appétence pour les géniteurs : 1,6 à 1,9 kg par repas, contre 1, 1 à 1,3 pour la sardine, et 1,3 à 1,8, pour le rouget. Toutefois, une alimentation quasi-exclusive sur calmar (92 à 99 % de la ration totale), avec un taux de nutrition de 2,1 à 2,7 % et un repas tous les 1,7 à 1,8 jour, s’ exprime par un refus systématique des repas sur poisson conduisant par la suite à l’échec du conditionnement des géniteurs et donc la perte du potentiel de production d’œufs (Goyard et al., 1993). L’équipe IFREMER conseille donc le régime varié suivant: ~ Fréquence maximum d’alimentation en salle : 2 à 3 fois par semaine ~ Repas moyen pour 40 à 50 kg de biomasse : 1,5 kg ~ Composition moyenne de la ration : Calmar : 50-60 % Rouget: 20-25 % Sardine : 20-25 % ~ Complémentation vitaminique par prémix (annexe 2): 0,2 g/kg de poids vif/jour 65 g par semaine pour 40-50 kg de biomasse. Une alimentation variée permettrait la ponte spontanée des géniteurs sans utiliser l’induction hormonale. • Les géniteurs introduits dans une salle ont été préalablement pesés, mesurés et sexés (Goyard et al., 1993) : ~ Les femelles sont reconnues par la possibilité de faire un prélèvement ovarien par canulation, qui est ensuite observé au microscope pour évaluer l’état de maturation initial. ~ Les mâles sont reconnus par l’émission de sperme par pression abdominale ou par la perception de la vibration sonore caractéristique de leur vessie natatoire lors de leur capture. Aucun suivi n’a lieu jusqu’à la deuxième baisse de température du cycle de conditionnement (« automne »). Lorsque la température de l’eau passe en dessous de 25°C, le niveau du bassin est baissé afin d’y travailler et de pêcher les poissons. 6 Après anesthésie, les poissons sont de nouveau manipulés pour évaluer leur état de maturité : >- Celui des mâles est apprécié par pression abdominale : on note alors l’émission ou l’absence d’ émission de sperme. >- Les femelles sont canulées: l’observation au microscope des ovocytes permet de déterminer si elles sont immatures (prélèvement clair et diamètre ovocytaire de 60 microns), ce qui traduit un échec du conditionnement, ou sinon en cours de maturation (nombreux ovocytes avec un diamètre pouvant atteindre 600 microns), ce qui traduit l’efficacité du conditionnement. • Le déclenchement des pontes peut être spontané ou par induction hormonale (Goyard et al., 1993): ~ w s … < i ~ >- Pontes spontanées : si le contrôle de l’état de maturation à la température de 24,5-25 °C a mis en évidence un début de maturation, la température est alors descendue à 23 °C à une vitesse qui dépend de la date souhaitée pour les premières pontes, puis maintenue à cette température une dizaine de jours. La photopériode est alors de 10 heures de jours par 24 heures. Les pontes sont déclenchées à partir de ce moment par une remontée rapide de la température de 1 °C par jour de 23 à 28°C. Si la ponte n’a pas lieu, une redescente rapide en 2-3 jours à 23°C et une remontée équivalente à la première doit déclenchée la première ponte. Ultérieurement, la photopériode reste inchangée, mais la température fluctue entre 23 et 28°C suivant la vitesse de 1 °C/jour à la remontée et 2°C/jour à la descente . Induction hormonale : utilisée de manière exceptionnelle, en particulier pour obtenir une ponte alors que le déclenchement thermique n’est pas efficace, est pratiquée suivant les normes proposées par Soletchnik et al. (1990): après contrôle de l’état de maturité des géniteurs suivant la technique décrite ci-dessus, on pratique une injection derrière la ième nageoire dorsale sur : • un mâle fluent (dose de 500 Unité International (UI) de BCG par kg de poids vif), • une femelle présentant des ovocytes d’un diamètre au moins égal à 550 microns (dose de 0,1 mg de LBRHa par kg de poids vif). L’induction honnonale permet d’obtenir avec une grande précision dans le temps une ponte au moment souhaité, en fonction des besoins de l’écloserie. Bien que Colura (1987) ne préconise que l’injection des femelles par BCG, les résultats de l’équipe IFREMER sont équivalents aux siens, au moins en terme de délais de réponse. Thomas et Boyd (1988) rapportent des résultats similaires sur des géniteurs mâles et femelles injectés avec LBRHa, mais indiquent qu’une deuxième ponte est fréquente. • Les pontes, qui ont lieu spontanément la nuit, sont récoltées le matin. Pour chacune d’elle on mesure après décantation dans une éprouvette graduée (Goyard et al., 1993): ~ le volume d’œufs vivants (ils se concentrent à la surface), ~ le volume d’œufs morts (ils coulent au fond de l’éprouvette). La densité après concentration en surface est de 1 100 œufs par millimètre. Le pourcentage de fécondation des œufs vivants est évalué sous microscope. On en déduit donc : > la quantité d’œufs vivants fécondés (utilisables pour l’écloserie), > la quantités d’œufs morts ou non fécondés (inutilisables). Une ponte spontanée ou induite produit en moyenne 600 000 à 1 million d’œufs fécondés vivants et rien ne les distingue d’un point de vue quantitatif et qualitatif. Les pontes induites par injection honnonale ont lieu entre 26 et 40 heures après l’injection, généralement au cours de la i ème nuit ou le lendemain en fin d’après-midi. Le pourcentage de viabilité de ces pontes est compris entre 41 % et 100 %.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DE L’OMBRINE SUBTROPICALE
I.1 Systématique
I.2 Distribution-Répartition géographique
I.3 Description
I.4 Cycle de vie dans le milieu naturel
I.5 Contraintes environnementales
II. LES GENITEURS
II. 1 Constitution du stock
II. 1.1 Structures d’élevage
11.1. 2 Charges et effectifs
11.1.3 Alimentation
11.1. 4 Détermination du sexe
II.2 Maturation des géniteurs en salle à environnement contrôlé
11. 2. 1 Matériel de conditionnement et de maturation
11.2.2 Gestion des cycles de conditionnement
11.2.3 Programmation des cycles de conditionnement en salle
III. L’ELEVAGE LARVAIRE
III.1 Les structures d’élevage en écloserie
III.2 Phase O : Prétrophique
III.2.1 Transport d’œufs et de larves
III. 2.2 Incubation
111.2. 3 Mise en élevage et fin de la période prétrophique
III.3 Phase 1 : Alimentation sur rotifères
III.3.1 La nécessité des rotifères
III. 3. 2 La norme alimentaire
III.4 Phase 2 : Alimentation sur artémia
III.5 Phase 3 et 4 : Tri, sevrage et prégrossissement
III.5. 1 Phase 3: Tri et sevrage
III. 5.2 Phase 4 : Prégrossissement en écloserie
III.6 Synthèse des 4 phases
IV. GROSSISSEMENT
IV.1 Alimentation .
IV 1. 1 Evolution du taux de nutrition en fonction du poids
!Vl.2 Indices de conversion
!Vl.3 Qualité de l’aliment utilisé
IV.2 Croissance
IV2.1 Taux de croissance journalier
IV2.2 Influence du tri des poissons sur la population .
IV.3 Structures et schéma d’élevage
IV 3 .1 Type de structure
IV3.2 Choix du système d’élevage
IV3.3 Nécessité de la phase de prégrossissement
IV.4 Charges et survies obtenues
IV4.1 Prégrossissement en cage
IV4.2 Grossissement
IV4.3 Survies
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPIIIQUES
ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *