LES STRONGYLOSES GASTRO-INTESTINALES DES OVINS

LES STRONGYLOSES GASTRO-INTESTINALES DES OVINS

La résistance génétique des animaux aux parasites

La résistance des ovins à l’infestation par les strongles a une composante génétique. Ceci indique que des animaux peuvent être sélectionnés sur ce caractère (Cabaret, 2004). Toutefois, les études réalisées, bien que prometteuses, ne sont pas parvenues au stade de la réalisation pratique.

Résistance et résilience

Il est important de faire une distinction entre la « résistance à une infection » et la « résistance aux effets de l’infection ». Il existe un large débat dans la littérature scientifique sur la manière de définir ces notions mais les définitions les plus communément admises sont les suivantes (Baker, 1997). La résistance est définie comme l’aptitude d’un hôte à initier et maintenir les réponses immunitaires pour limiter l’implantation et le développement des parasites et/ou provoquer l’expulsion des parasites déjà implantés. La résilience est définie comme l’aptitude à maintenir une production malgré des infestations parasitaires (Lahlou-Kassi et al., 1994). Pour de nombreuses raisons, la résistance apparaît comme le critère le plus important. En effet, l’augmentation des aptitudes de résilience ne permet pas une maîtrise des populations parasitaires et donc une diminution de la contamination des pâturages car l’excrétion fécale d’oeufs n’est pas diminuée. En revanche, l’utilisation d’animaux résistants permet une diminution progressive de la contamination des pâturages. L’adaptation très rapide des parasites aux anthelminthiques suggère qu’ils pourraient aussi s’adapter à des hôtes résistants. Une sélection sur la résilience serait alors mieux adaptée car elle n’exercerait pas de pression de sélection sur l’aptitude du parasite à s’adapter à la résistance de l’hôte. Toutefois, l’adaptation des parasites aux hôtes résistants n’a pas encore été démontrée (Woolaston et al., 1992).

Les bases de la résistance

La résistance aux infestations parasitaires est principalement liée au développement de l’immunité chez l’animal (McEwan, 1994). Ceci explique que les ovins adultes ou âgés répondent plus efficacement et plus rapidement aux infestations parasitaires que les jeunes animaux. C’est également pourquoi la plupart des auteurs conçoivent la résistance en termes immunologiques. La résistance peut être contrôlée soit par plusieurs gènes (modèle polygénique) soit par un seul gène majeur (modèle monogénique). Lorsque la sélection est basée sur un modèle polygénique, la progression est lente et permet ainsi de détecter précocement la sélection de caractères non souhaitables, avec un retour en arrière possible. Lorsque la sélection est basée sur un seul gène majeur, la progression de la sélection est beaucoup plus rapide. Cependant, ces gènes impliquent souvent des effets secondaires délétères qui peuvent affecter les capacités physiologiques de l’animal. En raison de la complexité de la réponse immunitaire responsable de la résistance, et de la continuelle variation de cette réponse, les chercheurs favorisent actuellement le modèle polygénique, même si le schéma de transmission suggère que peu de gènes soient impliqués (Kassai et Sréter, 1992). Les estimations de l’héritabilité (part de la variation phénotypique attribuable à la génétique) de la résistance chez les ovins sont assez importantes, allant de 0,3 à 0,5. Ces valeurs sont comparables aux valeurs d’héritabilité des traits de production, et permettent donc de penser que la sélection d’individus résistants peut se faire de la même manière que pour la sélection sur les caractères d’importance économique.
 Les outils de sélection
Lorsqu’un programme de sélection sur la résistance à une maladie est mis en place, la première question est : comment différencier les ovins résistants des ovins sensibles ? L’indicateur le plus direct et le plus fiable de la sensibilité d’un ovin à une infestation par des helminthes est le nombre de vers établis chez l’animal. Cependant, l’utilisation de cet indicateur implique l’abattage des animaux, ce qui est inconcevable en pratique. Il est donc nécessaire de définir d’autres critères ou caractères sur lesquels la sélection puisse s’effectuer. Idéalement, les marqueurs phénotypiques utilisables doivent être faciles à mesurer, répétables, directement en rapport avec l’intensité du parasitisme, et enfin, héritables. Ils doivent également permettre une mesure de la résistance, ou au moins une indication prédictive de celle-ci, qui soit indépendante à la fois de l’intensité de l’infestation et des facteurs environnementaux (Windon, 1996). Les marqueurs phénotypiques de résistance aux nématodes gastro-intestinaux peuvent être : • l’intensité de l’excrétion fécale des œufs de parasites, • la capacité à croître et à produire malgré une infestation parasitaire (dans ce cas, on parlera plutôt de marqueur de résilience), • l’intensité de la réponse immunitaire observée lors d’une infestation.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. L’ÉLEVAGE OVIN EN ARGENTINE
1.1. LES QUATRE GRANDES RÉGIONS D’ÉLEVAGE
1.2. ORIENTATION DE LA PRODUCTION OVINE
1.3. LA « CRISE » OVINE
1.4. TROUVER DES SOLUTIONS À CETTE CRISE : UN EXEMPLE, LA RACE PAMPINTA
1.5. DEPUIS LA CRISE : LA REMONTÉE
2. LES STRONGYLOSES GASTRO-INTESTINALES DES OVINS
2.1. SCHÉMA D’INFESTATION PARASITAIRE
2.2. COMPOSITION DE LA COMMUNAUTÉ PARASITAIRE
2.2.1. Haemonchus contortus et l’haemonchose ovine
2.2.2. Trichostrongylus colubriformis et la trichostrongylose ovine
3. LES ANTHELMINTHIQUES UTILISÉS EN ARGENTINE
3.1. LES LACTONES MACROCYCLIQUES
3.2. LES BENZIMIDAZOLÉS
3.3. LES IMIDAZOTHIAZOLE
4. LE PROBLÈME DE LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
4.1. RÉSISTANCE : GÉNÉRALITÉS
4.2. L’AMPLEUR DU PROBLÈME DE LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES EN ARGENTINE
4.3. LES MÉTHODES ALTERNATIVES PROPOSÉES
4.3.1. Meilleure utilisation des antiparasitaires
4.3.1.1. L’utilisation de la technique FAMACHA©
4.3.1.2. L’alternance des différentes familles de molécules disponible
4.3.1.3. Le remplacement des produits disponibles par d’autres molécules
4.3.1.4. L’association des molécules disponibles avec d’autres produits
4.3.2. Gestion raisonnée des pâturages
4.3.2.1. Pâturage mixte alterné
4.3.2.2. Le pâturage alterné avec un seul type d’hôte
4.3.2.3. Mise au repos des pâtures après passage des animaux
4.3.3. Les champignons nématophages
4.3.4. La supplémentation nutritionnelle
4.3.4.1. Supplémentation en protéines
4.3.4.2. Utilisation de tannins condensés
4.3.5. La vaccination
5. LA RÉSISTANCE GÉNÉTIQUE DES ANIMAUX AUX PARASITES
5.1. RÉSISTANCE ET RÉSILIENCE
5.2. LES BASES DE LA RÉSISTANCE
5.3. LES OUTILS DE SÉLECTION
5.3.1. L’intensité de l’excrétion fécale des œufs de parasites
5.3.2. L’intensité de la réponse immunitaire
5.4. AVENIR DE LA SÉLECTION : LES QUANTITATIVE TRAIT LOCI (QTL)
5.5. LA SÉLECTION D’ANIMAUX RÉSISTANTS
5.5.1. Sélection d’une race résistante
5.5.2. Sélection au sein d’une même race
5.6. INTÉRÊTS ET LIMITES DE LA SÉLECTION D’ANIMAUX RÉSISTANTS
5.6.1. Intérêts de la sélection génétique
5.6.2. Limites et risques de la sélection génétique
5.6.2.1. Résistance et fertilité
5.6.2.2. Adaptation des parasites
DEUXIEME PARTIE : SELECTION DE REPRODUCTEURS RESISTANTS AUX NEMATODES GASTRO-INTESTINAUX A L’EEA INTA ANGUIL, LA PAMPA, ARGENTINE
1. OBJECTIFS
2. MATÉRIELS ET MÉTHODES
2.1. ECHANTILLONNAGE DES INDIVIDUS
2.2. ANIMAUX
2.3. PRÉLÈVEMENTS
2.4. TRAVAIL DE LABORATOIRE
2.4.1. Technique de Mc Master modifiée
2.4.2. Coprocultures
2.4.2.1. Réalisation
2.4.2.2. Technique de Baermann
2.5. ANALYSE DES RÉSULTATS
3. DONNÉES MANQUANTES
4. RÉSULTATS
4.1. NIVEAU D’INFESTATION
4.2. DISTRIBUTION DES VALEURS D’OPG OBTENUES PAR PÈRE
4.2.1. Au 26 décembre 2006
4.2.2. Au 28 février 2007
4.2.3. Au 7 mars 2007
4.2.4. Au 25 mars 2007
4.2.5. Moyenne sur tous les prélèvements
4.3. CORRÉLATIONS ENTRE LES DIFFÉRENTS PRÉLÈVEMENTS
4.3.1. Entre le premier et le deuxième prélèvement
4.3.2. Entre le deuxième et le troisième prélèvement
4.3.3. Entre le troisième et le dernier prélèvement
4.4. ANALYSE DE VARIANCES
4.4.1. Effets du sexe, du poids au sevrage, et du groupe de pâturage
4.4.2. Effet de la taille de la portée
4.4.3. Effet de l’âge
4.4.4. Effet père (apport génétique)
4.5. COPROCULTURES
5. DISCUSSION
5.1. NIVEAU D’INFESTATION
5.2. CORRÉLATION ENTRE LES DIFFÉRENTS PRÉLÈVEMENTS
5.3. EFFETS DE LA TAILLE DE LA PORTÉE ET DE L’ÂGE
5.4. REMARQUE SUR LA CATÉGORISATION EFFECTUÉE SUR LES VARIABLES POIDS ET ÂGE
5.5. EFFET PÈRE
5.5.1. Au 7 mars 2007
5.5.2. Pour toutes les dates
5.5.3. Qu’en penser ?
5.6. COPROCULTURES
6. PERSPECTIVES
6.1. CRÉATION D’UNE LIGNÉE D’OVINS PAMPINTA RÉSISTANTE
6.2. RECHERCHE DE QTL
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE: LOI 25.422 DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE POUR “LA RÉCUPÉRATION DE L’ACTIVITÉ OVINE

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