LES STRONGLES DES EQUIDES

LES STRONGLES DES EQUIDES

LES METHODES DE LUTTE CONTRE LES NEMATODOSES EQUINES

Les moyens les plus fréquemment mis en place en France pour déparasiter les chevaux passent par la chimioprévention, tandis que les méthodes alternatives restent largement minoritaires.

Les mesures de lutte chimique : la vermifugation

Les molécules actuellement disponibles

Les anthelminthiques équins peuvent être divisés chimiquement et pharmacologiquement en sept classes distinctes : pipérazine, imidothiazoles (lévamisole), organophosphorés, benzimidazoles, praziquantel, pyrimidines et lactones macrocycliques. Parmi ces classes de produits, seules cinq sont commercialisées actuellement, à savoir pipérazine, praziquantel, benzimidazoles, pyrimidines et lactones et ce sont donc celles-ci qui nous intéressent. Chaque produit a son propre mode d’action mais les molécules appartenant à une même classe tuent les parasites selon le même mécanisme. Celui-ci consiste soit à altérer des processus métaboliques vitaux ayant trait à l’alimentation ou la conversion de l’énergie, soit à causer une désorganisation de l’activité neuromusculaire qui résulte en la paralysie du vers et son incapacité à se maintenir dans sa niche écologique.Ces antiparasitaires sont formulés de façon à proposer plusieurs voies d’administration, ce qui en simplifie grandement l’usage. L’efficacité d’un anthelmintique (Ulhinger, 1992) est conditionnée par le respect des critères suivants : (1) la dose administrée est basée sur une estimation précise du poids du cheval, (2) la dose entière est consommée, (3) les anthelminthiques mélangés à la nourriture sont totalement consommés dans les 12h post administration (DiPietro, 1987). Enfin, l’index thérapeutique est généralement suffisamment large pour en permettre un usage sûr.Le nom déposé, la dose recommandée, l’index thérapeutique, le mode d’action et les voies d’administrations sont présentés en tableau I pour les quatre classes thérapeutiques disponibles sur le marché. Un résumé de leur efficacité sur les principaux parasites gastro-intestinaux équins est présenté dans le tableau II. Une étude plus détaillée des trois familles largement prépondérantes sur le marché du fait de leur efficacité et de la largeur de leur spectre est ensuite présentée.

Famille des benzimidazoles

Ces composés organiques de synthèse et de structure homogène sont d’importance majeure en médecine vétérinaire. Initialement actifs contre les nématodes digestifs, leur spectre s’est ensuite élargi vers les nématodes respiratoires, les cestodes et les trématodes. Ce groupe inclut le thiabendazole, l’albendazole, le mébendazole, le fenbendazole, l’oxfendazole, et l’oxibendazole et a l’index thérapeutique le plus large parmi les anthelmintiques équins.Le mode d’action est basé sur l’inhibition de certaines enzymes comme par exemple la fumarate réductase, accepteur final d’électrons dans la mitochondrie, ce qui bloque le métabolisme énergétique par défaut d’utilisation du glucose (Prichard, 1970). Il repose également sur l’interaction avec la tubuline qui, empêchant la polymérisation en microtubules, entraîne une désorganisation généralisée de l’architecture de la cellule et de son fonctionnement.On ne détaillera pas les doses recommandées et le spectre de chaque molécule : on note que les pourcentages d’efficacité du tableau II ne prennent bien sûr pas en compte les souches résistantes. Le febantel, appartenant à la famille des phénylguanidines est métabolisé à son absorption en fenbendazole et est donc un probenzimidazole avec le même mode d’action et soumis aux mêmes problèmes de résistance.Le fenbendazole reste cependant le troisième anthelminthique administré au Royaume-Uni (Earle, 2002) et le second au Danemark (Lendal, 1998) et la situation est sans doute identique dans les autres pays d’Europe. Son spectre comprend les ascaridés, les oxyures, les grands et petits strongles à l’état adulte, et s’élargit aux larves de cyathostomes enkystées dans la paroi intestinale lorsqu’il est administré à la posologie de 7.5mg/kg pendant 5 jours consécutifs ou à 50 mg/kg pendant 3 jours ou à 60 mg/kg en une seule fois (Duncan et al, 1998) avec une efficacité de 90 à 95%, incluant les stades L3 précoces. Cette propriété le distingue largement des autres anthelminthiques. Sa rémanence est faible, de l’ordre de 14 jours avant réapparition des œufs dans les fécès (Lumsden et al,1989), ce qui conduit à retraiter 15 jours à un mois suivant la précédente administration.

Famille des pyrimidines

Les sels de pyrantel : chlorydrate, pamoate de pyrantel et tartrate de pyrantel sont actifs contre les ascaridés, les petits strongles, S.vulgaris et les oxyures (Cornwell et Jones, 1968). Leur efficacité est en fait limitée concernant les oxyures et S edentatus et ils sont inactifs sur les gastérophiles (Drudge et al, 1987).Leur dose d’utilisation habituelle est 6.6 mg/kg mais l’administration d’une double dose étend le spectre aux anoplocéphales, contre lesquels benzimidazoles et lactones macrocycliques sont inactifs. On note qu’il peut être administré de façon efficace quotidiennement à la dose de 2.64 mg/kg, en vue de prévenir la migration des larves de S. vulgaris ainsi que les larves migrantes de P.equorum et l’installation des larves de cyathostomes, bien que ce ne soit pas prouvé (Monahan et al, 1997). Ce protocole s’avère même plus efficace contre l’infestation par les cestodes que trois administrations d’une dose équivalente à trois fois la posologie recommandée sur une durée de 26 semaines selon une étude menée par J. Kivipelto, 1998.Le pyrantel est un agoniste de l’acétylcholine, entraînant une paralysie spastique du vers qui ne peut se maintenir dans l’hôte.Sa rémanence est de l’ordre de 39 jours, ce qui amène à retraiter au bout de 6 semaines environ (Lumsden et al, 1989).

Famille des lactones macrocycliques

L’ivermectine, du groupe des avermectines, a été le premier composé commercialisé avec un spectre aussi large, qui s’étend des arthropodes aux nématodes (« endectocide »). Son efficacité est de l’ordre de 99% sur les gastérophiles, stades adultes et immatures de P. equorum, stades larvaires et adultes des grands strongles, petits stongles adultes, oxyures, habronèmes, microfilaires d’onchocerques, Draschia, T. axei, S. westeri, D.arnfieldi. Pour Love et al (1995), son efficacité est de près de 70% sur les stades larvaires de cyathostomes. La dose active est très faible : 0.2mg/kg, et l’index thérapeutique très large. Les lactones sont des agonistes d’un neurotransmetteur, l’acide gamma-amino butyrique (GABA) et agissent en bloquant les canaux Cl- glutamate dépendants de neurones du pharynx du vers et de cellules musculaires. Ceci aboutit à une perte de coordination d’où immobilisation du vers par paralysie flasque. Sa rémanence est de 56 à 70 jours, et autorise à retraiter environ 8 semaines suite à une vermifugation (Jacobs et al, 1995). Cette molécule a connu un immense succès depuis sa commercialisation en 1981 : à titre d’exemple, au Royaume-Uni en 1996, 92% des chevaux vermifugés ont reçu de l’ivermectine dans une étude conduite par Lloyd, 1998.La moxidectine, de commercialisation encore plus récente (années 1990) est une milbémycine aux propriétés comparables à celles de l’ivermectine. Elle s’utilise à la dose de 0.4mg/kg et a pour particularité sa bonne activité, de l’ordre de 70 à 80% sur les larves de cyathostomes enkystées, L3 et L4. Son index thérapeutique plus faible justifie son AMM pour les chevaux âgés de plus de 4 mois. Enfin, sa rémanence longue de 84 jours permet de reporter le traitement suivant à 12 semaines plus tard, excepté pour les poulains de moins de 2 ans puisque cette durée ne vaut pas pour les ascaridés, qu’il faut donc vermifuger toutes les 6
à 8 semaines (DiPietro et al, 1996).

Les protocoles de vermifugation

Quelques principes fondamentaux

Quelque soit le protocole appliqué parmi toutes les solutions possibles, l’efficacité de la vermifugation repose sur les bases suivantes :
• Traiter simultanément tous les chevaux puisque l’objectif est de réduire le niveau de contamination de la pâture en débarrassant le cheval de ses propres parasites afin que la réinfestation s’effectue aussi lentement que possible.
• Administrer la dose correcte en s’assurant qu’elle est consommée en totalité (cf supra).
• Lors de la vermifugation, rentrer le cheval en box la veille et ne le ressortir au paddock que le lendemain afin que l’élimination des œufs ait lieu dans la litière et non sur les pâtures.
• Ne jamais épandre le fumier de cheval sur les aires pâturées par les chevaux.
• Mettre en quarantaine et traiter tout nouvel arrivant avec une molécule de large spectre.
• Ne jamais mettre d’ânes sur les prairies utilisées par les chevaux.

Vemifugation des adultes

On ne peut détailler que les protocoles les plus répandus et quelques exemples, adaptés au traitement de chevaux qui passent au moins une partie de l’année en pâtures ou qui sortent régulièrement au paddock. La vermifugation des chevaux en « zero grazing », qui représente moins de 1% de la population équine britannique (Mellor, 2001), peut ne s’effectuer que 2 fois par an, voire pas du tout si la gestion sanitaire est excellente.• Alternance rapide des familles chimiques : l’intervalle de vermifugation est basé sur la période de réapparition des œufs dans les fécès, qui varie en fonction de l’anthelminthique et du parasite considéré (il s’agit toujours des cyathostomes pour les adultes, qui ont la période prépatente la plus courte). On change de classe thérapeutique à chaque nouvelle administration, alternant généralement une lactone macrocyclique, le pyrantel et un benzimidazole. Ce protocole a l’avantage de prévenir l’apparition d’éventuelles souches résistantes par l’emploi d’une autre molécule à la vermifugation suivante. Il est cependant relativement coûteux car impose un intervalle de vermifugation moyen assez faible : la moxidectine « tient » 12 semaines avant réémission des premiers oeufs, l’ivermectine 8, le pyrantel 6 et le fenbendazole 4 semaines seulement. Ce protocole reste très utilisé puisqu’au Royaume-Uni, à titre d’exemple, 28% des propriétaires changeaient de molécule à chaque vermifugation au cours des années 1994, 1995 et 1996 et 86% administraient au moins 2 molécules par an, avec une médiane de 6 traitements annuels en 1996 (Lloyd, 2000).
• Utilisation d’une seule famille : cette fois, une seule molécule est employée et il s’agit en pratique le plus souvent de l’ivermectine toutes les 8 semaines ou de la moxidectine toutes les 12 semaines du fait de leur très large spectre, mais les benzimidazoles ont été utilisés ainsi pendant de longues années avant la commercialisation de l’ivermectine en 1981. Ces pratiques ont l’inconvénient de sélectionner les espèces insensibles à leur action, comme les souches de cyathostomes résistantes pour les benzimidazoles ou les anoplocéphales dont la prévalence augmente depuis l’utilisation intensive des lactones (Edwards, 1986). Dans l’étude effectuée par Lloyd (1998), seuls 6% des propriétaires n’avaient administré que de l’ivermectine sur 3 années (souvent complétée par un traitement cestocide).
• Les protocoles spécifiques consistent à administrer les molécules en fonction de leur spectre et de la menace épidémiologique la plus présente à chaque période de l’année :
• un strongylicide adulticide et larvicide à la sortie au pré vers Mars, et à la rentrée en Novembre : on utilise de préférence une lactone macrocyclique pour bénéficier d’un spectre aussi large que possible et éviter une contamination importante des pâtures en Mars ainsi que pour empêcher l’accumulation des larves chez les chevaux tout en traitant en même temps les gastérophiles en Novembre.
• un strongylicide adulticide en cours de saison de pâture, au moment des pics d’excrétion vers Juillet et Septembre : du pyrantel ou du fenbendazole sont adaptés, accompagnés d’un cestocide : on peut donc employer le seul pyrantel à double dose ou le praziquantel. Ce schéma comprenant quatre vermifugations ciblées au cours de l’année est largement répandu, c’est par exemple le plus utilisé au Danemark (Lendal, 1998), avec une moyenne de 4 et de 3.7 traitements annuels respectivement pour les jeunes chevaux et les adultes.
• Le pyrantel en usage quotidien à la dose de 2.64 mg/kg pendant la saison de pâture est un protocole proposé assez récemment qui semble efficace sur la prévention des migrations larvaires de grands strongles et la réduction significative du taux d’excrétion d’œufs de strongles, même après exposition à une soudaine et importante pression d’infection (Monahan, 1997). Il convient de toujours vermifuger avec un anthelminthique à large spectre à la sortie au pré avant de débuter le pyrantel en prise quotidienne. Cependant, ce protocole est plus coûteux et n’est pas plus efficace que l’administration d’ivermectine toutes les 8 semaines ou qu’une excellente gestion des pâtures (Nicklin, 1997) et s’avère intéressant principalement dans le cadre de pâtures partagées par des chevaux de statuts helminthologiques variés et surtout inconnus, dont la vermifugation ne peut être synchronisée.

Vermifugation des jeunes

Une attention particulière doit être portée sur la vermifugation des jeunes de moins de 2 ans et des juments suitées :
• Tout d’abord à cause d’un profil parasitologique différent, puisqu’il s’agira ici de lutter contre les anguillules et les ascaridés,
• Ensuite du fait d’une sensibilité beaucoup plus importante aux infestations, superposée à une efficacité réduite des anthelminthiques dans cette population, probablement imputable à un manque d’immunité qui s’ensuivrait d’un phénomène d’enkystement important. Ainsi, Herd a comparé l’efficacité de 3 molécules de classes thérapeutiques différentes : ivermectine, oxibendazole et pyrantel pamoate sur les adultes et les yearlings dans une écurie de pur-sangs de l’Ohio sur une durée de 4 ans (1982 à 1988). Les comptages moyens des coproscopies des adultes dépassaient rarement 100 epg pour des intervalles de traitement de 4 à 5 semaines dans le cas de l’oxibendazole et du pyrantel, et de 8 semaines concernant l’ivermectine. En revanche, ceux des jeunes chevaux s’élevaient à 655 epg pour l’oxibendazole, 729 epg pour le pyrantel et 852 pour l’ivermectine avec des comptages individuels atteignant parfois 3000 epg pour des délais après traitement parfaitement identiques à ceux des adultes (Herd, 1990).
On vermifugera donc les juments idéalement juste avant l’arrivée dans le box de poulinage pour tenter d’en éviter la contamination ou dans les jours suivant la naissance du poulain, au maximum 15 jours après. Dans le cas d’une vermifugation post-poulinage, il est impératif de ramasser les crottins de la poulinière quotidiennement pour éviter des niveaux d’infestation du box trop importants. On traite à nouveau 1 mois après, avec pour objectif l’élimination des risques de strongyloïdose en utilisant du fenbendazole ou de l’ivermectine (le pyrantel étant inactif sur les anguillules). On vermifugera les poulains entre 15 jours et 1.5 mois après selon les antécédents en matière de strongyloïdose, puis 1 mois plus tard puis enfin tous les 2 mois jusqu’à l’hiver avec une molécule au choix à l’exception de la moxidectine au début, qui ne dispose pas de l’AMM avant 4 mois et en rappelant pour celle-ci que sa rémanence n’est que de 6 semaines sur les ascaridés.
Les protocoles concernant les yearlings sont identiques à ceux des adultes mais il est possible de réduire légèrement les intervalles en cas de forte infestation. En effet, l’ivermectine toutes les huit semaines ou l’oxibendazole toutes les quatre semaines ont été impuissants à assurer un contrôle satisfaisant chez les jeunes chevaux au cours d’une étude menée à Newmarket (Herd, 1986). On note que le pyrantel quotidien pose chez les jeunes le problème de l’acquisition de l’immunité : ainsi, Monahan (1997) a comparé les niveaux d’infestations parasitaires et les réactions cliniques et inflammatoires, suite à des traitements très différents, de 3 groupes de poulains soumis à une importante pression d’infection par des grands et petits strongles. Dans un premier temps, les poulains des deux premiers groupes étaient au pré avec leur mère : les premiers étaient traités quotidiennement au pyrantel avec leur mère et les seconds ne recevaient pas de traitement antiparasitaire, tandis que les troisièmes avaient grandi dans des conditions « parasite-free », donc séparés des juments et en box. Dans un second temps, les poulains des deux premiers groupes furent sevrés et déplacés sur une pâture fortement contaminée pendant 5 semaines, le groupe 1 recevant toujours son pyrantel quotidien. Ensuite, ils furent tous rentrés au box et la moitié de chacun des groupes fut soumise à une pression d’infestation soudaine et majeure par des strongles (grands et petits), l’autre moitié servant de témoin. Des autopsies eurent lieu 6 semaines post-infection pour évaluer les niveaux d’infestation et l’ étendue des lésions. Monahan a constaté au cours de cette expérience que :
• Le pyrantel quotidien du groupe 1 a réduit significativement les niveaux d’infestation des juments et des poulains, ainsi que les comptages de larves infestantes sur pâtures.
• Le pyrantel quotidien du groupe 1 a maintenu des comptages coproscopiques très bas au cours du sevrage, mais n’a pas suffi à prévenir une infestation par des grands et petits strongles suite à une agression parasitaire sévère durant cette même période.
• Les poulains du groupe 1 se sont avérés plus sensibles à une forte pression d’infection que ceux du groupe 2, qui n’ont montré aucun symptôme clinique suite à une telle agression.
• Les réactions des poulains du groupe 1 face à la forte pression d’infection étaient comparables à celles des poulains « parasite-free » en terme de manifestations cliniques (fièvre, anorexie, coliques…) ainsi que de niveau d’infestation parasitaire (nombre de strongles luminaux et de larves enkystées), témoignant d’une absence au moins partielle de développement de l’immunité, qui pourrait être imputable au défaut de contact entre poulains sous pyrantel et parasites, indispensables au développement d’une immunité spécifique.
Ce problème du développement de l’immunité, observé au cours de cette étude en ce qui concerne le pyrantel quotidien, représente une des interrogations soulevées par l’usage intensif de la chimiothérapie préventive, qui limite forcément la rencontre hôte/parasites. On conclura cette partie en soulignant que le meilleur protocole parmi l’ensemble des possibilités consiste à suivre régulièrement le niveau d’infestation des chevaux et à traiter lorsque les coproscopies indiquent que c’est devenu nécessaire, et tout particulièrement en ce qui concerne les jeunes chevaux, puisque cela permet le maintien du contact hôte/parasite dans des proportions maîtrisées ainsi qu’un usage vraiment raisonné des anthelminthiques, qu’une bonne gestion des pâtures devrait garder minimal.

Les mesures de lutte sanitaire : la gestion des pâtures

L’entretien des pâtures

la composition des pâtures

Une des premières règles pour empêcher une contamination lourde des pâtures consiste à ne pas dépasser une certaine concentration de chevaux, pour des raisons évidentes : la charge devrait rester inférieure à un cheval par hectare. En effet, les larves se trouvent dans un rayon de 30 cm autour de leur lieu d’émission dont 89% dans les 15 cm (English, 1979), or si les chevaux ont l’habitude de respecter un périmètre de refus autour des aires de défécation, ce qui limite l’ingestion de larves infestantes, la surpopulation les oblige à enfreindre cette règle pour se nourrir, accroissant considérablement le risque d’infestation.
Le second écueil consiste à mélanger des chevaux d’âges différents : les poulains sous la mère sont particulièrement fragiles et vulnérables aux infestations et ne devront dès lors pas partager les pâtures des jeunes du sevrage à deux ans dont les comptages coprologiques et sur pâture sont constamment élevés. Ils ont véritablement un statut de « multiplicateurs » en terme de population parasitaire (Love & Duncan, 1992), d’autant que l’efficacité des traitements anthelminthiques est réduite sur cette population (Herd, 1990). Ceux-ci respectent moins que les adultes la discrimination entre aires de pâturages et aires de défécation si bien qu’ils sont très exposés aux larves infestantes issues des crottins des adultes lorsqu’ils partagent leurs pâtures (English, 1979) : les jeunes « recyclent » les larves introduites par les adultes. Il convient donc de séparer l’effectif total en trois classes distinctes : mères et poulains de moins de 6 mois, jeunes du sevrage à 2 ans, et adultes, avec pour chacune un programme ciblé de contrôle du parasitisme.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie ?avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I. LES STRONGLES DES EQUIDES : BIOLOGIE ET CYCLE EVOLUTIF
A. Classification des parasites
1. Les grands strongles
2. Les petits strongles ou trichonèmes
3. Les trichostrongles
B. Localisation et alimentation
C. Cycles évolutifs
1. Phase externe
2. Phase interne
II. LES METHODES DE LUTTE CONTRE LES NEMATODOSES EQUINES
A. Les mesures de lutte chimique : la vermifugation
1. Les molécules actuellement disponibles
a) famille des benzimidazoles
b) famille des pyrimidines
c) famille des lactones macrocycliques
2. Les protocoles de vermifugation
a) Quelques principes fondamentaux
b) Vemifugation des adultes
c) vermifugation des jeunes
B. Les mesures de lutte sanitaire : la gestion des pâtures
1. L’entretien des pâtures
a) la composition des pâtures
b) l’hygiène des pâtures
c) Le hersage des pâtures
d) l’assainissement des pâtures
2. La rotation des pâtures
3. Les stratégies de dilution
C. Etude d’un exemple: résultats d’une enquête sur les méthodes de contrôle du parasitisme britanniqu
III. LA RESISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES : GENERALITES
A. Définitions
B. Diagnostic de la résistance
1. Tests in vivo
a) Coproscopies : Test de réduction fécale (« Fecal Egg Count Reduction Test »)27
b) Bilans parasitaires (Duncan et al, 1988)
2. Tests in vitro
a) Test d’éclosion des oeufs (« Egg hatch assay »)
b) Test de développement des larves («Larval development test », Coles, 1988)…31
c) Test de liaison à la tubuline (« tubulin binding assay »)
d) Test colorimétrique (« biochemical assay »)
C. Les molécules concernées
1. La résistance de famille des benzimidazoles
2. Les cas de résistance au pyrantel
3. Situation des lactones macrocycliques
D. Les espèces parasitaires incriminées
1. Strongylus vulgaris
2. les cyathostomes
IV. EPIDEMIOLOGIE DE LA RESISTANCE
A. Dynamique de l’extension de la résistance
1. Déterminisme génétique de la résistance
a) Les bases phénotypiques
b) Les bases génétiques
2. Dynamique à l’échelle d’une population : intérêt des modèles mathématiques
3. Dynamique spatio-temporelle : l’extension géographique
B. Les facteurs liés aux parasites
1. Un renouvellement rapide et abondant des générations
2. L’hypobiose, un refuge inaccessible aux anthelminthiques
3. Une position très postérieure dans le tube digestif
C. Les facteurs liés aux antiparasitaires
1. L’efficacité des traitements
a) Le métabolisme des molécules
b) La dose administrée
2. La fréquence des traitements
3. La période des traitements
4. Le spectre de la molécule
D. Les facteurs liés à la conduite d’élevage
1. La gestion des pâturages (Herd & Coles, 1995)
2. Chimioprévention et prévention sanitaire
a) La stratégie « dose and move »
b) Les autres pratiques alternatives
3. Les mouvements de chevaux
V. LA GESTION DE LA RESISTANCE
A. Principes épidémiologiques du contrôle des cyathostomes
1. Augmentation saisonnière de la charge parasitaire de la pâture
a) modèle saisonnier de l’émission des oeufs
b) variations saisonnières des populations de larves infestantes sur la pâture
c) Survie des larves infestantes
d) Développement d’une réponse immunitaire (Herd et Coles, 1995)
B. Utilisation rationnelle des anthelminthiques
1. La médicalisation de la vermifugation
a) Suivi collectif des effectifs (Herd & Coles, 1995)
b) Médicalisation individuelle
2. Le schéma de vermifugation recommandé : alternance lente ou association de molécules
3. La réduction de la fréquence des traitements
a) Les traitements stratégiques
b) Les traitements sélectifs
C. Utilisation des méthodes alternatives
1. Gestion et hygiène des pâtures : stratégies de prévention
2. Rotations des pâtures : stratégies d’évasion
3. Les stratégies de dilution
D. De la nécessité d’information
E. Les nouvelles perspectives
1. Le contrôle biologique grâce aux champignons nématophages
2. Les nouvelles en matière de chimioprophylaxie
a) L’espoir des régulateurs de croissance (Waller et Lacey, 1986)
b) La recherche de formulations plus performantes (Hennessy, 1997)
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *