Les start-up à impact, l’avenir des start-up ?

Introduction

Depuis plusieurs années les scientifiques alertent sur l’urgence écologique de la planète.
Dans le contexte de réchauffement climatique, la sensibilisation grand public aux problématiques de la déforestation, de la pollution et, de ses impacts sanitaires associés produit peu à peu ses effets positifs dans la société. Les entreprises sont dans ce contexte confrontées à la transition énergétique et à la problématique d’adaptabilité de leur schéma économique à cette transition. Quel que soit le secteur d’impact dans ce contexte d’urgence écologique les entreprises quelles qu’elles soient ont leur rôle à jouer. Alors que l’économie de la planète est basée depuis des années sur le profit maximum qu’une entreprise puisse atteindre, il devient nécessaire de se demander s’il n’est pas temps de repenser le modèle en y associant une dynamique vertueuse.
Alors que les start-up sont apparues comme un modèle d’entreprise innovante depuis plusieurs années, elles sont aujourd’hui très sollicitées quant à devenir des solutions à des problèmes posés. En ce sens, elles sont le modèle qui permet de tester un marché et de trouver un business. Alors qu’à leur démarrage le risque est élevé pour les investisseurs qui les choisissent, elles ont souvent un très fort potentiel de développement. En effet, cet objectif provoque un besoin de fonds important afin de pouvoir se lancer, qui se traduit souvent par des levées de fonds, recours au capital-risque, aux business angels, aides institutionnelles réservées aux jeunes entreprises innovantes, mais aussi aux fonds d’investissements. Ceux-ci qui placent leur argent dans des projets en lesquels ils croient.
Si la raison d’être d’une start-up a été pendant longtemps économique, on peut la voir évoluer depuis quelques années. En effet, de plus en plus se veulent être « utiles » ou encore « trouver du sens » dans leur proposition de valeurs. Les start-up sont de plus en plus nombreuses à mettre aujourd’hui les enjeux sociaux et environnementaux au coeur de leur projet. Si ces enjeux découlent souvent de convictions personnelles, ils sont néanmoins porteurs de solutions à de nombreux problèmes rencontrés aujourd’hui dans notre société

Pour un territoire tourné vers les enjeux sociaux et environnementaux : le sillon Alpin, un catalyseur à impact

Devenir un territoire attractif pour les projets à impact

Devenir un catalyseur à impact, c’est devenir un territoire attractif pour les entreprises à impact positif et notamment pour les start-up. En effet, j’ai pu m’entretenir avec Jean-Baptiste Geissler, président de la French-Tech Aix-Marseille. Capitale FT (French Tech) qui porte l’événement Le Grand Bain en faveur des start-up à impact. Cet événement leur permet de devenir un territoire « pionnier », au niveau national, de la valorisation et l’accompagnement des start-up à impact positif, mais aussi de créer un écosystème favorable à leur développement. En effet, porter une telle manifestation c’est permettre une visibilité aux acteurs du territoire, mais aussi une visibilité du secteur au niveau national. C’est également engendrer un engouement interne et externe au territoire qui attire des rencontres d’une grande qualité. Ces rencontres peuvent se transformer en interventions, partenariats, business pour tout un écosystème autour de l’impact positif des start-up. Enfin, cet événement est également l’occasion de faire comprendre l’importance de l’impact positif aux collectivités, ce qui amène alors un intérêt politique à un mouvement naissant, et permet une nouvelle visibilité souvent porteuse de soutien afin de développer le territoire sur ces problématiques. C’est alors un cercle vertueux qui peut se mettre en place. En effet, le président de la FT Aix-Marseille a très clairement souligné l’importance d’être un territoire attractif pour ces start-up, notamment pour les collectivités qui le constituent. Pour lui, que la région Aix-Marseille soit identifiée comme un territoire accueillant et accompagnant les projets à impact positif dès les débuts de ce « mouvement » en France est une opportunité à saisir. Cela positionne notamment la région comme ayant un fort engagement quant à développer dessolutions locales pour l’environnement mais aussi dans la greentech. Développer des solutions à proximité c’est permettre aux collectivités de trouver des réponses locales à des problématiques, ou de développer de nouveaux services, afin de devenir une force économique comme l’explique Jean-Baptiste Geissler.
C’est également une problématique présente sur le Sillon Alpin, puisque lors de mon entretien avec Chloé Rivière conseillère déléguée à la municipalité d’Annecy sur les problématiques d’alimentation, elle me confiait faire face à de nombreuses problématiques pour répondre à un développement local de l’alimentation notamment, et de ce fait, de ne pas arriver à trouver de solution provenant du territoire. Dans sa recherche, elle souhaite notamment créer de la valeur sur le territoire, et pour ce faire, elle passe énormément de temps à chercher des solutions de proximité. En effet, ses nombreuses recherches se basent sur l’étude de solutions alternatives, la quête de consultants pouvant la mettre en relation avec des start-up appropriées, mais également la participation à des salons où elles sont souvent présentes et enfin le sondage de son réseau pour pouvoir être mise en relation soit avec des solutions soit avec des collectivités ayant les mêmes problématiques.
Pour toutes ces raisons, il paraît pertinent de rendre le territoire du Sillon Alpin attractif pour les start-up à impact positif. Notamment afin de répondre aux attentes des collectivités qui recherchent de plus en plus de solutions locales et qui s’engagent de plus en plus d’années en années sur des défis sociaux et environnementaux, comme l’illustre par exemple le récent programme politique de la ville d’Annecy : justice sociale, transition écologique, économie locale, renouveau démocratique. Il paraît alors judicieux de trouver un cercle vertueux sur le territoire notamment entre collectivités et start-up, sans en oublier pour autant tout l’écosystème essentiel au développement de ce type d’entreprise, afin de favoriser le développement des start-up à impact positif sur le territoire.

Sans structure dédiée : fédérer un écosystème

Alors nous pouvons nous demander , aujourd’hui, comment rendre le territoire attractif pour les start-up à impact positif, comment installer un cercle vertueux sur ces problématiques pour anticiper les enjeux de demain ? Face aux questionnements précédemment évoqués qui sont actuellement rencontrés par les start-up, mais aussi aux limites mentionnées par la suite, comment pouvons-nous répondre en impliquant tous les acteurs du territoire, voire plus, en vue d’ancrer au mieux ces nouveaux enjeux sur le Sillon Alpin ? « Si j’étais à Paris, je passerai par des lieux de porteurs de projet qui me ramèneraient directement vers les personnes concernées » – Chloé Rivière, Conseillère délégué à la municipalité d’Annecy Puisqu’aujourd’hui il n’existe pas de structure dédiée aux start-up à impact positif sur le Sillon Alpin, il est important de se demander comment nous pouvons transformer le territoire en catalyseur d’impact positif. En ce sens, au vu des problèmes évoqués tout au long de cet écrit et en vue d’améliorer les réponses aux demandes des porteurs de projets et leurs développement, je pense qu’il est important de développer un écosystème qui fédère autour de ces questionnements. Ainsi, nous pouvons nous demander comment arriver à concerner tout les acteurs du territoire pour que chacun puisse s’impliquer. C’est pourquoi, nous pouvons prendre en exemple la citation de Chloé Rivière ci-dessus, qui souhaite impliquer les start-up à impact positif dans sa collectivité mais n’en trouve pas les moyens. Elle évoque notamment le fait qu’à Paris elle se serait rapproché d’une structure directement dédiée à ces enjeux pour la mettre en relation directe ou indirecte avec des porteurs de solutions. Comme nous l’évoquions précédemment, la capitale française possède un écosystème très développé sur ces problématiques, il paraît donc évident que la mise en relation en vue de trouver des solutions est bien plus simplifiée que sur le Sillon Alpin. C’est dans ce problème que réside l’importance d’un catalyseur.
« La notion de catalyseur est intuitive et elle est passée dans le langage courant pour désigner, par exemple, une personne physique ou morale provoquant par son action ou son exemple une importante transformation politique ou sociale, dont elle n’est pas le moteur. »
Lors de mon entretien avec Aurelie Sykes-Darmon de KeekOff, j’ai pu mieux percevoir l’utilité de la French Tech au niveau national notamment. En effet, le fait que la FT soit soutenue par l’Etat permet déjà la prise de conscience de son existence par les pouvoirs publics pour les territoires sur lesquels elle est implantée. De ce fait, il paraît évident que son implantation facilite l’interaction des acteurs d’un territoire avec les problématiques qui influent sur le développement des start-up. A l’appui, toute l’étude KeekOff x Mantu a été réalisée en partenariat avec la French Tech afin de toucher plus, et plus facilement des start-up. Aurelie Sykes-Darmon m’a notamment fait part du rôle important de la French Tech d’être souvent l’intermédiaire entre les projets liés aux start-up et les collectivités. De ce fait, et au vu des freins évoqués au développement de solutions pertinentes en réponse aux besoins des start-up à impact, il paraît pertinent de préconiser l’investissement de l’acteur majeur en faveur des start-up sur le territoire : la French Tech.
La French Tech In The Alps est déjà porteuse aujourd’hui de nombreux projets innovants, parmi lesquels nous pouvons trouver des start-up figurant dans le French Tech 120, ou encore le French Tech Green 20 mais aussi plusieurs, issues du Sillon Alpin, qui apparaissent dans le classement des start-up à impact proposé par BPI et France Digitale. De ce fait nous pouvons déjà parler d’un territoire porteur de projets innovants et à impact, sur lequel nous pouvons nous reposer afin de préconiser des solutions pour promouvoir l’ancrage territorial des start-up à impact. En ce sens, La FT In the Alps étant déjà porteuse de nombreux événements notamment répartis par capitales (Valence Romans, Grenoble, Chambéry, Annecy et Genevois Français), il paraît pertinent de préconiser un événement regroupants toutes ces capitales FT afin de faire coopérer tous les acteurs majeurs de l’écosystème des start-up dans un premier temps. Un événement est l’occasion de fédérer en rassemblant un public large mais ciblé autour de mêmes problématiques afin d’en faire émerger des opportunités.
Fédérer un écosystème c’est permettre à chaque partie prenante d’y trouver un avantage et de s’impliquer au mieux. C’est permettre la naissance d’un cercle vertueux autour des défis primordiaux. Ainsi, créer un événement porteur de valeurs importantes aujourd’hui qui seront essentielles demain, c’est appréhender au mieux les prochains défis, et évolutions, de société qui nous attendent. Devenir un territoire pionnier de ces changements est un atout au niveau national mais aussi économique. L’attractivité de ces nouvelles start-up qui feront le monde de demain devient essentiel. C’est pourquoi, comme nous l’avons vu précédemment, il devient essentiel d’intégrer à cette évolution les collectivités. Même si elles ne sont pas porteuses directes du projet, leur implication est primordiale quant au cheminement du territoire et sa viabilité à accueillir et porter de tels projets.
Afin de les intégrer, il me semble approprié de les associer directement à l’événement qui serait porté par la French Tech afin de les impliquer inéluctablement dans les projets des start-up, dans les investissements, dans les accompagnements et dans les business qui en découlent. Mais ce serait aussi l’occasion pour les collectivités de trouver des réponses plus facilement à leurs problématiques territoriales en favorisant des solutions et une économie locale. À l’image de la FT Aix-Marseille, inviter des personnes politiques à un tel événement pourrait non seulement leur apporter de la visibilité mais surtout leur permettre de s’impliquer concrètement en faveur des enjeux environnementaux et sociaux puisque leur présence remarquée et publique définit une sorte d’engagement avec le public. L’implication des figures politiques du territoire mais aussi plus largement françaises sur ces problématiques c’est permettre une notoriété au territoire, développer l’attractivité d’une région dynamique, qui s’engage pour le futur, et donc développer une force économique.
De plus, la présence de potentiels investisseurs publics ou privés me semble inévitable quant au développement des start-up et de leur business, surtout, lorsque l’on sait que c’est en majorité ce qu’elles recherchent (Figure 6 ). D’où l’intérêt également de proposer la rencontre de start-20 up avec des grands-groupes afin qu’elles puissent rencontrer leur potentiel futur business (en plus de celui déjà proposé par les problématiques rencontrées par les collectivités).
En outre, je pense que pour fédérer un écosystème au modèle vertueux pour les start-up ainsi que ceux qui les accompagnent tout au long de leur vie d’entreprise, il est important que chacun y trouve son compte. Promouvoir la rencontre, les échanges, de la visibilité, des investissements, des business, etc, c’est le moyen aujourd’hui le plus sûr de permettre à ce type de projets de voir le jour. Permettre aux entreprises qui mettent le social et/ou l’environnemental au coeur de leur raison d’être de rencontrer business, investisseur et structures d’accompagnement qui croient en eux, et ce, pas seulement pour une raison d’être économique est un défi qui vaut le coup d’être relevé. Le Sillon Alpin est un territoire riche d’innovations et d’entrepreneurs qui peut permettre à des projets à impact de voir le jour si les acteurs qui composent son écosystème mettent tout en oeuvre pour promouvoir l’impact positif en réponse aux enjeux de demain.

CONCLUSION

L ’ancrage territorial réside en un sentiment d’appartenance des individus ou collectivement des sociétés, à un espace. Le territoire étant défini par l’appropriation de l’espace, l’ancrage est une composante de cette appropriation.
En ce sens pouvons-nous dire que l’ancrage territorial des start-up à impact positif est favorisé aujourd’hui ? Nous avons pu voir tout au long de cet écrit qu’il n’est pas encore développé. Cependant, il n’en demeure pas moins que la tendance tend à la valorisation des enjeux sociaux et environnementaux dans les années à venir. Et par conséquent que le territoire se verra obligé d’évoluer rapidement pour prendre en compte ces problématiques et faire émerger des solutions d’accompagnement rapidement.
Si les pouvoirs publics, les organismes privés ou publics, ne sont pas encore dans la valorisation ciblée de ces start-up, sans aide à l’investissement appropriée, il paraît pourtant évident que ça ne saurait tarder à évoluer vers un accroissement des solutions d’accompagnement et de valorisation au cours du temps. Comme nous avons pu le voir, l’idée d’être un territoire catalyseur d’impact permettrait de former une source de solutions locales en plus de devenir un territoire attractif, de créer des emplois pérennes sur le long terme puisque nous risquons de voir évoluer les conditions de création d’entreprises avec une raison d’être tournée de plus en plus vers des enjeux sociaux et/ou environnementaux.
Outre ces prévisions, se positionner comme territoire à impact aujourd’hui en France c’est également prendre le lead d’un mouvement naissant. Faire partie des précurseurs et prendre en considération les problématiques d’aujourd’hui qui seront essentielles demain, c’est aussi permettre une forte attractivité du territoire, mais également d’entrepreneurs ou acteurs de l’écosystème qualitatifs. Ainsi, jouer sur l’attractivité du territoire c’est créer une force économique essentielle à son développement. Pour ce faire, il faut cependant l’implication des pouvoirs publics, les concerner est essentiel sans pour autant qu’ils soient porteur de projets ils sont un maillon essentiel de cette chaîne de valeur.
Dans quelques années il y aura très certainement des structures adaptées partout en France ainsi que des aides financières dédiées. Le Sillon Alpin peut devenir un territoire d’innovation sociale et environnementale, à l’image des nombreux partis politiques « verts » qui le constituent et qui ont pris le parti de soutenirces enjeux. Les start-up sont nombreuses sur ce territoire c’est pourquoi il est important de les accompagner au fil des années et ce, même si leur raison d’être évolue avec le temps et passe de l’économique à sociale et/ou environnementale. Recréer un écosystème vertueux pour ces problématiques c’est l’enjeu aujourd’hui pour développer notre futur.
Alors, ces start-up dites à impact positif, ne sont-elles pas l’avenir de ces entreprises spéciales ? L’ innovat ion ne pousse- t – elle pas plus loin le concept que le simple f ait d’ invent er quelque chose de « nouveau » ?
Si nous pensons aujourd’hui que l’avenir se trouve en ces porteurs de projets qui développent des solutions ayant pour but de considérer le social et/ou l’environnemental, il est alors temps pour nous de les aider à se développer.
En ce sens, il est important de les accompagner dans leurs objectifs, leur lancement, leur financement, etc. Cependant, le territoire sur lequel elles s’implantent est essentiel à leur bon développement. De plus, n’est-il pas intéressant pour le territoire en question de prendre en considération les enjeux actuels et futurs en développant un territoire attractif pour ces nouvelles start-up. Il me semble donc pertinent dans ce contexte de se demander comment développer l’ancrage territorial des start-up à impact positif sur le Sillon Alpin ?

L’existant de l’accompagnement pour les start-up à impact

Comme nous l’évoquions ci-dessus, actuellement, de nombreux accompagnements sont disponibles au niveau national, et ce peu importe la taille de l’entreprise. Que ce soit de la petite start-up au grand groupe en passant par l’ETI ou encore la PME, plusieurs entités proposent d’incuber, d’accompagner, de valoriser, ouencore de mesurer l’impact positif.
En effet, il existe plusieurs incubateurs et structures d’accompagnement qui permettent soit aux start-up d’être accompagnées de manière à mettre l’impact positif au coeur de leur projet, de monter des business models adaptés et de trouver des financements, soit qui permettent également aux PME, ETI, Grands Groupes de valoriser leur impact positif, de développer des solutions de RSE, ou encore de changer de modèle économique et/ou de développement pour devenir une entreprise à impact positif sans tomberdans le greenwashing.
Cependant, toutes ces solutions ne sont pas forcément gain de temps pour les entreprises et start-up qui souhaitent être accompagnées. Comment s’y retrouver ? Qui choisir ? Mais aussi comment prouver que sa start-up est à impact positif lorsqu’on la présente à des investisseurs, des grands groupes, etc ? La solution a vite été trouvée : les labels !
En effet, ils ne sont pas rares sur le territoire Français, cela devient donc difficile de s’y retrouver, de choisir, et de s’engager dans une démarche afin d’en obtenir un (le bon ?). Entre les labels généralistes : Engagé RSE , B Corp , LUCIE , EcoVadis ; ceux thématiques : achats responsables , de la diversité pour la lutte contre les discriminations , etc ; et les sectoriels : Enseigne Responsable , BioEntrepriseDurable , etc, il devient alors compliqué de trouver celui qui correspond à l’entreprise. Puisqu’il est complexe de donner une définition parfaite et unique de l’impact positif, chaque entité voulant accompagner les entreprises dans ces problématiques a bien souvent créé sa propre définition, bien que proche de celles des autres, et y a ajouté une réponse : un accompagnement et un label à la clé.
Ceci rend donc l’accompagnement varié, et si les entreprises prennent le temps, nul doute qu’elles trouveront une formule qui leur correspondra. Sauf si ces mêmes entreprises ne se trouvent pas dans la région Parisienne.
En effet, après une étude de l’existant au niveau National nous pouvons vite nous rendre compte des bassins présents qui favorisent l’accompagnement de ces start-up spécifiques. Ainsi, nous trouvons rapidement des solutions d’incubation, d’accompagnement, de subventions, de salons, d’événements autour de ces problématiques en région Parisienne. Mais aussi près de AixMarseille où la French Tech Aix-Marseille Région Suda notamment mis en place Le Grand Bain événement majeur depuis 3 ans autour de l’impact positif dédié aux start-up. Enfin, parmi les régions qui développent le plus les start-up à impact positif on peut également retrouver la French Tech Brest+qui a notamment créé l’événement Summit4Good en 2020.
Outre le fait que peu de régions mènent de tels projets pour soutenir des start-up qui se lancent en ayant pour but d’impacter les secteurs sociaux ou environnementaux, nous pouvons surtout noter que ces initiatives sont toutes récentes et datent de quelques années seulement. Ceci peut donc expliquer qu’il y ait encore peu d’initiatives de ce style en France, que certaines régions soient plus en avance que d’autres parfois, et que les régions où la French Tech collabore avec les collectivités et les structures d’accompagnement et/ou d’incubation sont celles qui ont l’air d’être le plus développées sur ces problématiques.
De plus, alors que nous venons de constater que la French T ech a un rôle important dans la mise en place de solutions d’accompagnement et de valorisation de l’impact positif, nous pouvons également nous intéresser aux différents programmes qui sont mit en place par la French Tech sur le territoire. S’il n’existe pas aujourd’hui de programme national défini pour soutenir l’impact positif social et/ou environnemental basé sur les 17 objectifs de l’ONU, il existe néanmoins depuis 2020 le French Tech Green 20 qui vise à faire émerger les 20 start-up technologiques en faveur de la transition écologique. Ce programme permet de mettre en lumière quelques entreprises qui placent les enjeux environnementaux au coeur de leur projet et qui se verront obtenir un accompagnement qualitatif avec la French Tech en partenariat avec le Ministère de la Transition écologique. Néanmoins, même si à l’heure actuelle aucun programme national n’est tourné vers l’impact positif on peut noter une nette amélioration qui marque notamment une phase de transition vers une implication de plus en plus importante de la notion d’impact. En effet, depuis plusieurs années la French Tech met en place le projet French Tech Community Fund qui vise à accompagner, par un financement de 3millions d’euros, les initiatives des Capitales et Communautés French Tech et de leurs écosystèmes. Si ce financement, apporté par l’Etat, a pour but de soutenir et faire avancer les objectifs de la French Tech et de leur communauté, il s’est vu revisité cette année. Ainsi, en 2021 la nouveauté se trouvait dans les priorités de la French Tech, et donc des projets qui se verraient subventionnés sur 3 axes prioritaires : Talents et Inclusion, Responsabilité et Impact, Attractivité et Expansion. C’est donc une première, la French Tech favorise les projets de ses Capitales et Communautés autour notamment de l’impact « afin de faire des start-up un vecteur de changement positif pour l’économie, la société et l’environnement ».

Les start-up à impact, l’avenir des start-up ?

Si le mouvement français des start-up, qui réunit celles-ci, mais aussi des investisseurs, des décideurs et des Community builders, soit la French Tech, change en 2021, pour commencer à promouvoir l’impact positif au coeur de ses projets… Pouvons nous alors penser que l’avenir des start-up évolue également ? Celles-ci doivent-elles s’attendre à mettre l’impact positif au coeur de leur projet directement dans les années à venir ?
C’est un sujet qui aujourd’hui porte à questionnement. En effet, nous pouvons notamment imaginer que dans un souci de transition écologique de plus en plus présent dans la société, les subventions souvent indispensables à la création d’une entreprise ne pourront se voir attribuées qu’aux projets porteurs d’impact social et/ou environnemental positif.
Dans ce qui pourrait s’apparenter à un problème de société, nous pouvons voir apparaitre par exemple de plus en plus d’étonnement de la part des citoyens, engagés ou pas pour des causes sociales ou environnementales, des chef d’entreprises, des entrepreneurs, etc, qui sont de plus en plus nombreux à s’étonner que l’accomplissement d’une réussite entrepreneuriale ne puisse toujours se résumer qu’à une levée de fond, une entrée en bourse, ou tout autre forme de réussite économique. Et ce, félicité notamment par des politiques, plutôt que d’encourager à entreprendre de manière positive sur le territoire national.
Exemple d’un post Linkedin relayé par plus de 9000 personnes, qui s’étonne entre autre de l’implication de Cédric O (Secrétaire d’Etat en charge de la Transition numérique et des Communications électroniques) dans l’encouragement àla réussite économique plutôt que dans la considération de l’impact d’une start-up.

Comment impliquer les start-up à impact sur le Sillon Alpin ?

Répondre aux problématiques des start-up à impact

Afin de mieux comprendre les problématiques que rencontrent ces « nouvelles » start-up, et notamment celles qui se déploient ailleurs qu’à Paris et qui souhaitent développer et dynamiser leur territoire j’ai décidé d’interroger Explora Project . Cette start-up née en 2018 repense le voyage d’aventure en rendant le tourisme durable. Elle est reconnue comme « entreprise à mission » c’est à dire que cette entreprise a une raison d’être autre qu’économique, celle-ci inscrite dans les statuts dès le commencement de l’entreprise comme l’indique la loi Pacte. En effet, j’ai eu la chance de pouvoir échanger sur les sujets d’impact positif avec Alix Gauthier co-fondatrice d’Explora Project, mais surtout de soulever les points de tensions rencontrés par une start-up à impact positif lors de son lancement et développement sur le Sillon Alpin.
En ce sens, plusieurs points ont été évoqués. Malgré un accompagnement initié dès la phase d’idéation du projet, et une mise en relation tout au long de son développement avec des experts, développer une start-up à impact il y a quelques années, notamment en province, pouvait s’avérer être délicat. En effet, ce que j’ai pu retirer de cet échange en trois points essentiels c’est avant tout :
– le manque d’un réseau de start-up engagées sur les problématiques d’impact positif.
– le manque d’investisseurs étant engagés sur ces mêmes problématiques, et donc prêts à croire et investir dans des projets qui changent sans avoir une raison d’être économique mais porté directement sur le social et/ou l’environnemental.
– l’accompagnement d’une unique personne ou structure repose sur leurs convictions personnelles, si elles ne se sentent pas concernées par ces problématiques le projet peut être rapidement perçu comme du greenwaching et non comme une innovation à impact positif.
De plus, si nous nous appuyons sur l’étude menée par KeekOff et Mantu réalisée sur plus de 200 start-up en partenariat avec la French Tech, plusieurs points clés sont soulevés par les start-up à impact. Dans un premier temps il est intéressant de comprendre comment les problématiques de ces « nouvelles » start-up apparaissent, mais surtout quels en sont les acteurs qui influent directement sur leur développement, afin de les mettre en concordance avec les entretiens que j’ai mené notamment auprès d’Explora Project sur le Sillon Alpin.

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Table des matières

Introduction 
PARTIE 1 : LA DEFINITION DE L’IMPACT POSITIF 
CHAPITRE I : contextualisation
A. Définition d’une start-up à impact
B. L’existant de l’accompagnement pour les start-up à impact
C. Les start-up à impact, l’avenir des start-up ?
PARTIE 2 : L’IMPACT POSITIF : PROBLEMATIQUES ET LIMITES 
Chapitre II : comment impliquer les start-up à impact sur le Sillon Alpin ?
A. Répondre aux problématiques des start-up à impact
B. Les limites de l’accompagnement sur le territoire
PARTIE 3 : L’ANCRAGE TERRITORIAL DES START-UP A IMPACT POSITIF 
Chapitre III : pour un territoire tourné vers les enjeux sociaux et environnementaux : le sillon Alpin, un catalyseur à impact
A. Devenir un territoire attractif pour les projets à impact
B. Sans structure dédiée : fédérer un écosystème
CONCLUSION 

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