Soutenance mémoire
Les services de la JBV
Description du mandat
La Joujou-thèque Basse-Ville (JBV) est un organisme sans but lucratif (OSBL) dont la mission est de favoriser le développement des enfants et le mieux-être des familles par l’art et le jeu. Depuis sa création en 1994, la JBV est au service de la communauté, surtout celui des enfants et des familles en contexte de vulnérabilité sociale et économique. L’organisme veut contribuer au développement des enfants, briser l’isolement et favoriser le bien-être des familles. Elle offre des activités de prêts de jeux ou jouets et des ateliers (animation) artistiques. La JBV dessert la population de la Basse-Ville de Québec.
Depuis vingt ans, elle n’a cessé d’enrichir ses services qu’elle offre afin de mieux répondre aux besoins de sa clientèle. Les années 2013 et 2014 ont été marquées par de grands changements du côté de la direction et du Conseil d’administration (CA). Le désir de cette équipe renouvelée était de continuer à faire rayonner la JBV et de l’amener à prendre un nouvel élan pour les prochaines années. La JBV aimerait agrandir son territoire desservi, se doter d’outils pour améliorer la qualité de ses services et faire reconnaitre davantage les résultats de son intervention. La nouvelle équipe se posait des questions pour mieux comprendre la raison d’être de la JBV, ses services et ses acquis afin d’appréhender ce qui a marché ou moins fonctionné au cours des 20 années écoulées.
Les réponses attendues avaient pour objectifs de permettre à la JBV d’entreprendre des actions appropriées afin de corriger ses failles, dynamiser ses activités, répondre adéquatement aux besoins de sa clientèle et être performante dans son fonctionnement. Un comité de réflexion a été formé pour la circonstance afin de réfléchir sur une question d’évaluation de l’intervention de la JBV dans la Basse-Ville de Québec. Le mandat d’évaluation soutenu par le CA en juillet 2015 pour être réalisé en automne 2015 tombait à point nommé suite au travail du comité de réflexion
Contexte et historique
La JBV est un organisme à but non lucratif qui offre des services de prêts de jeux ou jouets et des ateliers en art auprès de la population de la Basse-Ville de Québec. Son projet de création a germé en septembre 1992, puis a été piloté par mesdames Marlène Létourneau, Nicole Brunet et monsieur Lynn Fournier avant de voir officiellement le jour le 2 février 1994. Depuis plus de 20 ans, la JBV intervient en appui aux familles en contexte social difficile. Initialement, la JBV se situait sur la rue Sainte-Thérèse avant de trouver pignon sur la rue Carillon en 1998. Depuis lors, elle est installée au sein de l’École Sacré-Coeur, située dans le quartier Saint-Sauveur. Saint-Sauveur, Saint-Roch et Limoilou font partie des quartiers que dessert la JBV. Une grande partie de la population de la Basse-Ville de Québec vit sous le seuil de la pauvreté qui était de 21 667 $ en 2007 (Statistique Canada).
Ce seuil est compilé par personne sur une base annuelle. La Basse-Ville de Québec regroupe de nombreuses familles en situation sociale et économique difficile, des familles monoparentales et des personnes issues de l’immigration. Quant au quartier Saint-Sauveur, plus de 80 % des enfants vivent dans un contexte de défavorisation sociale et matérielle (Bouchard et al, 2011). L’intervention de la JBV permet donc à ces familles en situation difficile d’avoir accès et de manipuler de beaux jouets, mais aussi de prendre part à des ateliers artistiques.
Les services de la JBV
Dans sa structure organisationnelle, la JBV est coiffée par le CA et suivi par la direction générale qui est composée de plusieurs services. Dans le cadre de la réalisation de mon stage, j’ai été affiliée d’abord au service administratif et financier. Il est chargé de la gestion de carrière du personnel, de la planification des ressources financières et il coordonne les aspects relationnels avec les partenaires. Ce service est assuré par la directrice générale et bénéficie de l’appui du CA à travers son trésorier. Ensuite, il a été question de me familiariser avec le service d’animation et de prêt, ce qui m’a conduite à participer aux divers ateliers proposés par la JBV. Le rôle de ce service consiste essentiellement à planifier, à coordonner et à réaliser les animations et d’autres services liés au jeu. Je remplaçais souvent la préposée aux prêts dans la réalisation de ses fonctions. La proximité avec les membres de la JBV m’a permis de créer une complicité avec ces derniers et de favoriser la recension des informations au moment de la cueillette des données. Les activités de la JBV se résument en prêts de jeux ou jouets et à des animations en art. Ces deux activités sont les portes d’entrée à la JBV et permettent de découvrir d’autres activités à l’image des conseils prodigués aux familles, le jeu libre et la location de ses salles.
Contexte et évolution de l’évaluation dans le domaine communautaire
L’évaluation dans le milieu communautaire n’est pas une réalité nouvelle au Québec. En effet, depuis les années 1970, l’évaluation des projets communautaires est une préoccupation croissante. De nos jours, on parle plus de l’évaluation des effets ou de l’impact. Bien que le gouvernement ait considéré l’évaluation des organismes communautaires comme incontournable, par l’exigence de gestion par résultats, dans un objectif de reddition de comptes sur l’utilisation de fonds publics, le milieu communautaire s’est approprié l’évaluation au milieu des années 1990 (MSSS, 1997). En 1991, il y a eu la mise en place d’un comité ministériel sur l’évaluation dont le mouvement communautaire était une partie prenante. Il avait pour objectif d’assurer l’application de la loi sur les services de la santé et les services sociaux1.
En 1994, la coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le Sida a élaboré, avec l’aide de chercheurs, une méthode originale d’autoévaluation appelée « Epsilon ». Elle est basée sur des groupes d’appréciation partagée. En 1995, les organismes communautaires ont obtenu le soutien du gouvernement pour se former en évaluation participative et se préparer à l’évaluation négociée de leurs activités (Midy, 2001). Cette formation s’adressait exclusivement aux organismes communautaires et bénévoles du secteur de la santé et des affaires sociales en lien avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce projet intitulé « pour le maintien des pratiques novatrices en milieu communautaire » (NOVA) avait pour objectif de développer les compétences de ces organismes en évaluation et en négociation.
En 2004, suite au projet NOVA, le projet « Analyse et renforcement des pratiques évaluatives dans les organismes communautaires » (ARPÉOC) a été créé. La première phase du projet visait à faire le portrait des pratiques d’évaluation et de cerner les nouveaux besoins d’appui en renforcement de ces pratiques. Dans sa deuxième phase, le projet formait le réseau d’accompagnateurs du milieu communautaire afin de les doter des compétences nécessaires en évaluation. Cette formation avait pour objectif de favoriser le renforcement de l’évaluation dans le domaine communautaire.
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Table des matières
Liste des tableaux
Liste des annexes
Liste des graphiques
Liste des abréviations
Remerciements
Introduction
Description du mandat
I.Présentation de la Joujouthèque Basse-A.Ville
A.Contexte et historique
B.La mission et les valeurs de la JBV
1.La mission de la JBV
2.Les valeurs de la JBV
C.Les services de la JBV
D.Partenariat et fonctionnement
II.Recension des écrits
A.Cadre de référence
A.Définition de l’évaluation
2.Contexte et évolution de l’évaluation dans le domaine communautaire
3.Grille d’évaluation de Marceau Richard et coll.
4.Grille d’évaluation de Fataneh Zarinpoush
B.Modèle logique
1.La problématique et raison d’être
2.La cible
3.Les objectifs poursuivis
4.La nature de l’intervention
5.Les intrants ou ressources investies
6.Les activités
7.Les extrants
8.Les effets ou impacts
9.Les résultats
III. La démarche méthodologique
A.Matrice de l’évaluation
B.Cadre d’analyse et questions d’évaluation
1.Élaboration des questions d’évaluation
2.Méthodes de collecte de données
C.Le modèle d’évaluation
1.Modèle implicite
2.Modèle mixte
E.Choix des indicateurs
D.Identification des sources d’information
F.Échantillonnage
G.Analyse de données
1.Les questions d’évaluation sur la mise en oeuvre de l’intervention de la JBV III
2.Les questions d’évaluation sur les effets de l’intervention de la JBV
H.Les forces et faiblesses de l’évaluation
IV.Diffusion des résultats
A.Le modèle logique de la JBV
B.Questions d’évaluation sur la mise en oeuvre des activités
1.Est-ce qu’il existe une diversité de jeux à la JBV?
2.Les services offerts par la JBV sont-ils accessibles?
3.Quel est le nombre de personnes rejointes par les activités de la JBV?
4.Quel est le nombre d’animations et de prêts de jeux ou jouets par année?
5.Quel est le nombre de membres à la JBV?
6.Est-ce que les plages horaires de la JBV conviennent à ses membres?
C.Questions d’évaluation sur les effets de l’intervention de la JBV
1.Qu’est-ce que les enfants apprennent et découvrent à la JBV?
2.Dans quelle mesure les activités de la JBV ont-elles des impacts sur le développement des enfants
V.Recommandations
A.Apporter une amélioration dans la définition des objectifs
B.Développer des stratégies de diversification de ses sources de financement
C. Développer l’évaluation par et pour l’organisme
Conclusion pour la JBV
Conclusion pour le stage
Bibliographie
Documents consultés :
Liens utiles
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