Les Risques urbains affectant Madagascar

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La Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire

La Politique de l’Aménagement du Territoire et de l’Habitat, élaborée en 2007, constitue une déclaration de l’engagement de la Nation à construire, adapter, enrichir, en un mot à aménager le territoire national en vue de son utilisation et de sa valorisation économique et rationnelle pour le bien-être social du peuple malgache. Le développement urbain constitue l’un des principaux axes et orientations définis dans la politique nationale de l’aménagement du territoire et de l’habitat. Les stratégies d’aménagement urbain sont constituées par :
– L’extension de l’existant et la création de villes nouvelles à toutes les échelles et pour tous les types de villes sans exception .
– L’élaboration et l’adoption par toutes les villes d’un Schéma d’Aménagement Urbain, d’un Plan d’Urbanisme Directeur, d’un Plan d’Urbanisme Détaillé, et d’une manière générale, tout document d’occupation du sol sur la base du Plan Local d’Occupation Foncière (PLOF) .
– La constitution de réserves foncières pour l’habitat .
– L’aménagement foncier pour l’habitat sur la base d’un programme annuel.
Au niveau Régional, cette politique nationale est consolidée par le développement d’un Schéma Régional de l’Aménagement du Territoire qui constitue un outil consensuel de gestion de territoire selon le principe de localisation et d’utilisation du sol. Ainsi, parmi les éléments de diagnostic et état des lieux lors de l’élaboration de la PNAT, trois dimensions sont prises en compte telles que :

Contexte socio-économique :

• Croissance démographique soutenue et exode rural durable.
• Économie de plus en plus ouverte mais fragilisée.
• Poids de la pauvreté.

Environnement menacé :

• Ressources hydriques limitées.
• Ressources énergétiques faibles.
• Couvert végétal menacé.
• Cataclysmes naturels récurrents.

Infrastructures et armatures urbaines :

• Carence en infrastructures de base.
• Moyens de communication insuffisants.
• Zones d’activités peu performantes.
• Urbanisation non maîtrisée.
Ce diagnostic reflète bien que les aléas naturels, en observant les éléments constituant la dimension « environnement menacé », devraient être bien pris en compte dans le processus de l’élaboration des outils de planification territoriale, voire de l’aménagement du territoire.

Le Code de l’Urbanisme

Par définition, le Code de l’Urbanisme et de l’Habitat contient toutes les règles, les pratiques et conventions d’urbanisme et d’habitat. Notre Code de l’Urbanisme et de l’Habitat est stipulé par le décret N° 63 -192 du 27 mars 1963, modifié parle décret N° 69-335 du 29 juillet 1969. Il est actuellement en cours de modification depuis la réforme foncière de 2005 mais reste encore en stade de consultation et de concertation jusqu’à ce jour. Selon le Code de l’Urbanisme et de l’Habitat, il est mentionné que les outils de planification suivants sont prescrits:
 Le Plan d’Urbanisme Directeur (PUDi).
 Le Plan Sommaire d’Urbanisme (PSU).
 Le Plan d’Urbanisme de Détail (PUDé).

Aperçu général sur les différents risques urbains affectant Madagascar

Du point de vue des risques, les zones urbaines doivent être considérées séparément du fait de leur nature même : la concentration de population, de logements et d’autres bâtiments, l’industrie, l’infrastructure des transports posent des problèmes mais ces derniers proposent aussi la possibilité de réduire les risques de catastrophes. Nombreux sont les habitants de nos villes, en l’occurrence ceux de la capitale Antananarivo, qui vivent sous la menace d’incendies, d’inondations et d’éboulements. La population des quartiers défavorisés est généralement la plus touchée par ces catastrophes comme les cas des trois zones ayant fait l’objet d’élaboration de PALoS. En milieu urbain, les points suivants sont souvent constatés :
 La forte croissance de la population urbaine qui est non maitrisée.
 La formation de nouveaux quartiers dits « spontanés » qui ne suivent pas le cadre réglementaire d’aménagement et d’urbanisme.
 Les Services Urbains de Base (SUB) qui sont non normatifs .
 La faible expérience en RRC qui ne tient pas compte des risques encourus en cas de catastrophes.
 Le peu d’outils d’urbanisme existant qui n’intègrent pas la dimension RRC.
En milieu urbain malagasy, des signes de notre vulnérabilité aux risques du mode de vie urbain sont visibles partout. Actuellement, l’urbanisation rapide et la croissance démographique se conjuguent pour créer de nouveaux problèmes, quasi insurmontables, qui entraînent un niveau des risques de catastrophe élevé auquel est exposée la population urbaine. Ces problèmes couvrent aussi sur la capacité des équipements à réduire les risques pour tous auprès des villes, y compris les habitants des quartiers pauvres. Ces risques urbains se manifestent par :
 La fragilité des quartiers défavorisés face aux catastrophes.
 Le niveau d’alerte très élevé de la bidonvilisation.
 Le manque de coordination des actions des intervenants dans le domaine « humanitaire » et autres secteurs.
 L’approche isolée des interventions (inexistence du plan d’actions commun et de mécanisme de coordination).
Pour mieux illustrer, un tremblement de terre peut provoquer l’effondrement de logements, d’écoles et d’hôpitaux et avoir ainsi des conséquences tragiques. Des inondations transforment des rues bien tenues en canaux jonchés de détritus. Avec le commerce des drogues, un quartier défavorisé peut se muer en une zone de guerre. Une épidémie se propage rapidement dans un bidonville fort peuplé. Les risques urbains sont alors des risques menaçants qui peuvent affecter un milieu urbain (risques naturels, technologiques, pandémies, violences urbaines / socio – politique, pollution des sources en eau,…). Ces types de risques urbains sont plus détaillés dans la troisième section, du deuxième chapitre, de la deuxième partie de notre ouvrage. Pour le cas de Madagascar, en parlant des risques urbains, il faut penser surtout aux risques naturels et anthropiques. Ce constat nous conduit à voir de près les aléas sources des risques en milieu urbain chez nous.

L’aménagement du territoire

L’aménagement du territoire est le nom donné à un ensemble d’actions menées par des acteurs publics (ou privés dans le cadre de missions de service public qui leur sont confiées) qui interviennent sur un territoire donné et façonnent son paysage.« L’aménagement du territoire désigne à la fois l’action d’une collectivité sur son territoire, et le résultat de cette action »
C’est « l’action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l’art) de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques.19» En résumé, l’aménagement du territoire est une action géographique au sens fort du terme, c’est-à-dire qu’il contribue à modifier la géographie d’un certain territoire en agissant sur une ou plusieurs de ses composantes-réseaux de communication, développement urbain ou localisation industrielle. Mais toute action géographique est une action d’aménagement.
La dimension spatiale est un élément décisif de n’importe quelle stratégie de développement. Elle intéresse les décideurs politiques car la répartition géographique des ménages leur permet d’identifier leurs électeurs et donc d’orienter leurs actions sur le territoire20. Bref, la dimension spatiale est à la fois le moteur et la conséquence de nombreux comportements au sein d’un pays et Madagascar n’échappe pas à cette règle. Les effets de la planification de l’espace et de l’aménagement du territoire, y compris le plan d’utilisation du sol dans des planifications urbaines, peuvent atténuer divers risques si on peut éviter que des zones exposées soient utilisées pour l’habitat, ou comme sites de constructions importantes.
« L’établissement d’outils de planification territoriale durable a comme impact d’annihiler l’effet domino (déclenchement d’une catastrophe à la suite d’une autre) car notons que la moitié de nos villes sont vulnérables par rapport aux aléas naturels (cyclone, surtout inondation ou sécheresse)21.»

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE 1 : CONNAISSANCE SUR LE DOMAINE
Section 1 : Définitions et quelques rappels
Section 2 : Les Risques urbains affectant Madagascar
CHAPITRE 2 : SITUATION ACTUELLE
Section 1 : L’urbanisation
Section 2 : L’aménagement du territoire
Section 3 : La RRC
PARTIE II : L’ANALYSE CRITIQUE DU GUIDE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU GUIDE
Section 1 : Informations générales sur le Guide
Section 2 : Les caractéristiques du Guide
CHAPITRE 2 : LES LACUNES CONCERNANT LE GUIDE
Section 1 : Les enjeux de l’aménagement du territoire
Section 2. Les lacunes proprement dites du Guide
Section 3. L’enjeu de l’urbanisation
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
Annexe 1 : Les questionnaires utilisés pour la collecte des données
Annexe 2: Les questionnaires aux acteurs clés
BIBLIOGRAPHIE

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