Les regroupements interentreprise

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Théorie des couts de transaction

La deuxième partie de la troisième section nous allons présenter les fondements et les types de contrat de la théorie des couts de transaction avec la présentation du modèle de Williamson.

 Les fondements de la théorie des couts de transaction

Dans la réalité, le processus marchand est couteux. Les couts de transaction peuvent être définis30 comme l’ensemble des couts spécifiques liés à la gestion du face à face entre deux agents sur un marché. Il s’agit d’une part des couts liés à la recherche du partenaire, a la négociation des termes du contrat(prix, délai, qualité) et a la rédaction de contrat et d’autre part les couts administratifs liés à la surveillance et au contrôle des cocontractants afin de veiller au respect des clauses contractuelles.Initiée par COASE R.H (1937) 31 et développe par Williamson O.E. (1975)32, la théorie des couts de transaction permet de répondre a de nombreuses questions relatives a l’organisation économique. Elle constitue, en effet, un outil d’analyse des modes de conception et d’organisation des relations d’échange ainsi que des conditions favorables pour le maintien et le développement de relations de coopération interentreprises dans un contexte d’information imparfaite. En se focalisant sur les aléas contractuels liés aux caractéristiques des transactions, cette théorie se révèle particulièrement adaptés pour l’analyse des relations économiques. Son utilité s’explique surtout par le fait qu’on ne peut expliquer l’évolution d’une relation sans comprendre l’influence des couts de transaction sur le choix et le développement de cette relation.Williamson analyse les relations interentreprises en termes de couts comparatifs. Il considère la transaction et les couts qui y sont liés comme l’objet d’analyse. Ces couts, qui intègrent les ressources utilisées pour concevoir et suivre le contrat, peuvent être de nature pré ou post-contractuelle.
Le modèle de Williamson peut être résumé en dix points :
 La transaction est l’unité de base de l’analyse micro-économique.  Toute transaction, qu’elle soit réalisée sur un marché ou à travers la hiérarchie, entraine des couts ex ante (liés à la conception du contrat) et ex post (liés à son imparfaite exécution).  Ces couts de transaction, interdépendants et difficilement mesurables, sont accrus par les faits que les acteurs ont une rationalité limitée et surtout un comportement opportuniste.  Pour limiter ces couts, il est nécessaire de mettre en place des structures de maitriseWilliamson parle de gouvernance- des transactions, le marché, la hiérarchie, mais aussi leurs hybrides (franchises, joint-ventures, etc.).  Le choix de structure est fonction de l’incertitude des transactions, de leur fréquence, mais surtout des actifs spécifiques nécessaires.  Au-delà d’un certain seuil de spécificité des actifs, la somme des couts de production et des couts de transaction qui supporte la hiérarchie est inférieure à ceux engendrés par le marché.  Les innovations organisationnelles ont pour objet d’abaisser ce seuil.  Néanmoins, l’intérêt de la firme est limité par le fait que ses facultés de (stimulation des acteurs, de l’innovation, etc.).  D’où l’intérêt des formes hybrides, qui contrebalancent les inconvénients du marché par les qualités de la hiérarchie, et réciproquement.  Le choix entre les structures de maitrise est également conditionné par le degré de turbulence de l’environnement, et si celui-ci est élevé, les formes hybrides, plus fragiles, perdent leur intérêt.

Types de contrat dans la théorie des transactions

Le contrat le plus efficace est celui qui économise le plus les couts de transaction. Williamson distingue trois types de contrat :
 Les contrats classique : lorsque les actifs ne sont pas spécifiques. Les contrats classiques correspondant à des transactions ponctuelles (spot) dont l’objet est parfaitement délimité et ou toutes éventualités sont prévues. On est dans le cas d’une transaction standardisée pour laquelle s’applique la procédure de vente classique, sans réduction d’un contrat.  Les contrats néo-classiques : lorsque les actifs deviennent spécifiques, il devient couteux de multiplier les contrats classiques en raison des besoins d’information qui accroissent le cout de transaction. Les contrats néo-classiques sont toujours incomplets. Ils impliquent par conséquent un certain degré de confiance entre les deux parties. Mais en cas de litige, les deux parties contractantes recourent à un tiers juge arbitre.  Le contrat personnaliste : lorsque les actifs sont spécifiques et que les contacts sont fréquents, la relation doit s’appuyer sur des contrats adaptables et personnalisé.

La théorie évolutionniste

La théorie évolutionniste, développe sur la base des travaux de Nelson et Winter, insiste sur la capacité des organisations à réaliser des apprentissages, a développer des nouveaux produits ou des nouvelles pratiques. A travers l’apprentissage, les entreprises qui se concurrencent de manière féroce, disposent en effet de capacités adaptatives leur permettant de se mouvoir et survivre dans un environnement incertain et en perpétuel changement. C’est dans cette perspective que les organisations considèrent le concept de l’apprentissage comme un élément clé pour l’amélioration de leur compétitivité. Ceci permet à certains auteurs de confirmer la proposition qui souligne que l’une des principales raisons du recours à la coopération par les firmes réside dans leur objectif d’apprendre. Autrement dit, les entreprises industrielles se motivent de construire des relations de coopération pour profiter des opportunités d’apprentissage, ceci leur permet, en effet, d’accroitre leur compétitivité en cherchant à coopérer et à utiliser l’apprentissage de l’autrui.

 L’apprentissage chez les évolutionnistes

Ils le définissent comme un processus par lequel la répétition et l’expérimentation font que, au cours du temps, des taches sont effectuées mieux et plus vites, et que de nouvelles opportunités dans les modes opératoires sont sans cesse expérimentées.Ce concept précise quatre caractéristiques :
 il est cumulatif.  Les compétences qu’implique l’apprentissage sont plus organisationnelles qu’individuelles.  L’apprentissage nécessite des codes communs de communication et des procédures coordonnées de recherche de solutions.  La connaissance générée par l’apprentissage est matérialisé par les routines organisationnelles. 2.3 La théorie des compétences Pour être compétitive au sein des économies ouvertes et turbulents, les entreprise sont contraintes à développer de façon continuelle leurs compétences administratives et technique qui leur permettent de s’adapter aux évolutions des technologies et des marchés. Le développement des compétences technologiques et organisationnelles revêt une importance stratégique et constitue un actif important pour les PME. Il contribue à l’amélioration des performances des organisations pour leur permettre de conserver leur position concurrentielle. Les compétences clés naissent de « l’apprentissage collectif » de la firme à mesure qu’elle coordonne plusieurs savoir-faire de production, qu’elle intègre de multiple courants technologiques, et qu’elle progresse dans l’utilisation de ses ressources et capacités.Les relations de coopération inter entreprise apparaissent comme une alternative possible qui permet à ces PME d’accéder à un savoir-faire sans devoir le développer en interne, ces relations permettent en effet une certaine flexibilité dans le développement et l’utilisation des ressources et des compétences existantes et nouvelles, toute en limitant le risque d’un enfermement sur des spécialisations mal adaptées à l’évolution de leur environnement technologique. La théorie de la compétence, construite à partir de différentes approches, souligne que la coopération a pour principale objectif d’emprunter des ressources, et plus particulièrement des compétences, a des partenaires extérieures à travers la combinaison de capacités nouvelles et existantes. Les théoriciens des compétences soutiennent l’idée que la recherche de compétences complémentaires pour développer ses compétences constitue le premier facteur explicatif de la construction de la relation de coopération. En d’autre terme, le développement des relations de coopération permet d’acquérir de nouvelles connaissances que les partenaires espèrent apprendre de l’autre, des technologies et des compétences qui ne leur sont pas accessibles autrement. La compétitivité des PME dépend, entre autre, de leur capacité à mettre en place des mécanismes qui leur permettant de développer et de partager de nouvelles connaissance avec leurs partenaires. Dans une perspective dynamique de relation à long terme, la théorie d’agence, permet d’éclairer l’évolution des relations a la lumière du constat d’asymétrie d’information liée aux divergences d’intérêts entre les partenaires qui impliquent des conflits inducteurs de couts engendrant des effets négatifs sur le gains potentiel attendus de la coopération. La théorie d’agence met l’accent sur les mécanismes d’incitation et de contrôle, qui, grâce aux dispositifs contractuels, permettent de résoudre l’ensemble des problèmes. La théorie des couts de transaction se donne pour objet d’apporter des éclaircissements sur l’évolution de la relation inter entreprise en terme de couts comparatifs tout en s’intéressant à l’aspect risque de l’opportunisme auquel chaque intervenant se trouve soumis. En mettant l’accent sur des aléas difficilement prévisible auquel les individus doivent faire face, la théorie de couts de transaction se focalise sur les mécanismes contractuels qui permettent de dissuader l’adoption des comportements opportunistes et inciter les partenaires à respecter leurs engagements dans la coopération. Le concept d’apprentissage est considéré comme un facteur central de la dynamique des relations de coopération. Plus la coopération est créatrice d’apprentissages plus des
opportunités d’accès à de nouveaux savoir-faire sont créés et plus les individus sont motivés à respecter leur engagement pour le maintien de relation à long terme. Enfin, pour la théorie de compétences, c’est l’acquisition de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences externes qui constituent les facteurs déterminants pour le bon déroulement de la relation de coopération, ces dernières sont plus dynamique et plus stables si elles sont fondées sur la durée et l’enrichissement de compétences. Ces relations de coopération apparaissent comme une alternative qui permet de créer et de générer de nouvelles ressources et compétences, d’assurer une certaine flexibilité dans le développement et de limiter aux entreprises le risque d’enfermement causé par des spécialisation mal adaptées aux évolutions technologique et du marché. C’est dans cette perspective que les relations de coopération interentreprises sont considérées par les chercheurs en gestion et les praticiens (gestionnaires, consultants,…) comme une source de création de valeur, développement de nouveaux produits, innovation, compétitivité, pénétration de nouveaux marchés

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Table des matières

Introductiongénérale
Chapitre1:Les regroupements interentreprises:formes  et modes de coordinations
Introduction Section1:Regardsurlesdifférentesformesderelationinterentreprise
1.Diversconceptscaractérisantlesrelationsinterentreprises
1.1Lacompétition
1.2Lesassociationsinterentreprises
1.3Lepartenariat
1.3.1Lesatoutsdupartenariatpourl’entreprise
1.3.2Leslimitesdupartenariatpourl’entreprise
1.4Lacoordination
1.4.1Définitiondelacoordination
1.4.2Lesmécanismesdelacoordination
1.4.3Lesmodesdecoordinations
2.Présentationsdesformesderelationsinterentreprises
2.1Lestechniquesjuridiquesdecoopération
2.1.1Lesformescontractuelles
2.1.2Lesformesinstitutionnelles
Section2:Lastratégiedecroissanceetdedéveloppementenpartenariat
1.Lesdifférentesstratégiesd’entreprises
1.1LesstratégiesdedomaineoubusinessStrategy
1.1.1Stratégiesdedominationparlescouts
1.1.2Lastratégiededifférenciation
1.1.3Lastratégiedefocalisation
1.2Lesstratégiesglobalesoucorporatestartegy
1.2.1Lastratégiedespécialisation
1.2.2Lastratégiedediversification
1.2.3Lastratégied’intégrationverticale
1.2.4Lesstratégiesd’internationalisation
1.2.5Lastratégiededésengagement
2.Lacoopérationcommealternativenouvelledudéveloppement
2.1L’évolutionducontexteinternationaldelacoopération
2.2LastratégiededéveloppementenAlliance
Secltion3:Les fondements théoriques de mode de coordination
1.Lesapprochescontractuelles
1.1Théoriedel’agence
1.1.1Lesrelationsinterentreprisesdanslathéoriedel’agence
1.2Théoriedescoutsdetransaction
1.2.1Lesfondementsdelathéoriedescoutsdetransaction
1.2.2Typesdecontratdanslathéoriedestransactions
2.L’approcheévolutionniste
2.1Lathéorieévolutionniste
2.2L’apprentissagechez lesévolutionnistes
2.3Lathéoriedescompétences
Conclusion
Chapitre2: le développement local: concepts, fondements théoriques, et état des lieux en Algérie Introduction
Section1:Emergenceetlesmodesdedéveloppementlocal
1.Présentationdudéveloppementlocal
1.1Émergencesduconceptdéveloppementlocal
1.2Définitiondudéveloppementlocal
2.Lesmodesdedéveloppementlocal
2.1Moded’agglomération
2.2Modedespécialisation
2.3Modedespécification
Section2:Les fondements théoriques du développement local
1.l’approcheterritorialedudéveloppementlocal
1.1Lathéoriededistrictindustriel(ID
1.2Lesystèmeproductiflocal(SPL
1.3Lesclusters
1.4Lathéoriedumilieuinnovateur
2.L’approche régulationniste et résiliaires du développement local
Section3:LedéveloppementlocalenAlgérie
1.LapolitiquededéveloppementéconomiqueenAlgérie
1.1Périodedeplanificationcentralisée(1966-1977
1.2Périodedetransitionàl’économiedemarché(àpartirde1989):danslecontextedes Réformes
2.Étatdeslieuxdel’entrepriseAlgérienneetl’impactdesassociationspatronalessurle développementlocal
2.1LadéfinitiondelaPMEenAlgérie
2.2ÉvolutiondesPME/PMIenAlgérie
2.3Lacréationd’emploi
2.4Lerôleetl’impactdesassociationspatronalessurledéveloppementlocalenAlgérie
Conclusion
Chapitre 3: l’impact de la confédération Algérienne du patronat sur le développement local:quelétatdeslieuxpourlawilayadeBejaia
Introduction
Section1:Présentationduterraind’investigation:lawilayadeBejaia
1.CaractéristiquesterritorialesdelawilayadeBejaia
1.1Situationgéographique
1.2Climatetreliefs
1.2.1Leclimat
1.2.2Reliefs
1.3Évolutiondelapopulation
2.L’environnementsocio-économiquedelawilayadeBejaia
2.1Emploi
2.2ÉvolutiondesP.M.EetP.M.IdanslawilayadeBejaia
Section2:présentationdel’enquêtedeterrain
1.Objectifsdel’enquêtedeterrain
2.Laméthodologiederecherche
2.1 Définition de l’entretien
2.1.1Lestypesd’entretien
2.2Présentationduquestionnairedédiéauxentreprises
Section3:Analysedesinformationsetrésultatsdel’enquête
1.ÉvaluationdelaC.AP
1.1LerôledelaC.A.PdansledéveloppementlocaldelawilayadeBejaia
1.2Lesobstaclesrencontrésparl’associationprofessionnelle(laCAP
2.Analysedesrésultatsduquestionnaire
Conclusion
Conclusiongénérale
Bibliographie
Listedestableauxetfigures
Annexe
Résumé

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