Les raisons et les enjeux d’une formation à la recherche documentaire autonome sur BCD1 

Le fonds

Il y a à peu près 10 000 documents. Le chiffre n’est qu’un ordre de grandeur car le fonds est en cours d’informatisation. Le logiciel utilisé est BCDI. Il y avait au 26/06/98 4605 documents indexés (avec un code-barre). Le fonds est à vocation spécialisée. Les documents généralistes sont peu nombreux. Il concernent la culture générale : par exemple la littérature (roman, BD), des généralités (encyclopédies, dictionnaires) ou des domaines qui concernent peu les apprentis (histoire, géographie…).
Le fonds est composé de périodiques, de livres et manuels, de vidéos, d’encyclopédies et dictionnaires, de quelques CD-ROM, d’annales d’examens, de référentiels des sections.
Les périodiques sont des revues généralistes ou grand public (Nouvel Observateur, 60 millions de consommateurs), des revues spécialisées {la Revue Fiduciaire, le Particulier…), de revues professionnelles (l’Eclaireur des coiffeurs, Esthétique…), des revues pédagogiques à vocation éducative et d’information {les Clés de l’actualité, Vocable…)
On remarque un rayon de roman important (environ 1000) et de style très variés. Pour les livres comme pour les périodiques l’accent est mis sur des spécialités ou dessujets techniques précis. On peut citer par exemple le rayon botanique {lesBonsaïs…) ou le rayon coiffure (Technique de coiffure…).
Les manuels concernent des enseignements dispensés en CFA (communication, gestion d’entreprise, Vie Sociale et Professionnelle…) ou en enseignement professionnel classique du genre lycée technique (économie,…).
Les vidéos concernent surtout le domaine professionnel (en coiffure : comment faire un chignon). Il y a aussi des vidéos qui concernent des faits de société (la drogue, le SIDA), des vidéos de présentation de l’apprentissage, des vidéos sur la région ou historique (procès de Nuremberg).

Le fonds est classé selon la côte

Dewey. Les 10 sections sont présentes et sont indiquées par des panneaux

Les documents empruntables sont ceux qui possèdent le code-barre et donc qui sont indexés. Les autres sont potentiellement empruntables sur demande et avec l’aval de M- Carton. Ce système permet un contrôle des entrées et des sorties des documents.
Le prêt est de 2 à 3 semaines et de 2 livres, 2 revues ou 2 vidéos.
Il y a 436 emprunteurs répertoriés dont 365 « élèves » et 54 « personnel enseignant ».
Régulièrement des lettres de rappel sont envoyées avec le nombre de documents à rendre et les références de ceux-ci. Des pénalités en cas de retard sont prévus mais rarement appliquées car généralement la lettre de rappel suffit.
Une petite plaquette d’information est à disposition des usagers. Elle détaille le règlement, les horaires…
On peut remarquer une adaptation aux conditions des usagers, souplesse,largesse des horaires, disponibilité. Ce qui est recherché c’est l’adaptation \

Le choix du logiciel BCDI

Le choix du logiciel documentaire est important pour un centre documentaire.
Le C.D.R. est équipé du logiciel BCDI. Ce logiciel documentaire est diffusé par le Centre Régional de Documentation Pédagogique (C.R.D.P.) de Poitou-Charentes. BCDI est équipé du thésaurus encyclopédique Motbis. La plupart des CDI sont équipés de ce logiciel.
BCDI a été choisi au C.D.R. pour de nombreuses raisons. Tout d’abord c’est unlogiciel évolutif (les dernières versions sont disponibles rapidement).
Ensuite, le C.R.D.P. de Poitou-Charentes propose toute une panoplie d’outils complémentaires : les Mémolistes (fichiers concernant les éditeurs et les collections qui peuvent être saisis), les Mémofiches (fichiers de dépouillement de périodiques),les Mémodocs (fichiers concernant les livres), des CD-ROM (données de la bibliothèque nationale française et Electre du cercle de la librairie), des Mémodianos (fichiers concernant les diapos) et il offre la possibilité de retraitement de données extraites des bases d’autres sites que le C.D.R.. Le C.D.R. n’utilise pas encore toutes ces possibilités (par exemple les Mémodiapos).
Des autres raisons qui font que BCDI a été choisi c’est qu’il est convivial, il existe de nombreux ouvrages qui propose des solutions ou des réflexions sur le fonctionnement de ce logiciel, son utilisation est simple et il offre malgré tout des possibilités de travailler à plusieurs niveaux : « mode normal », « mode expert ». La possibilité de travailler à plusieurs niveaux de complexité est intéressante. De même que la possibilité de chercher en plein texte ou autrement (« titre », « auteur » par exemple).

La formation en alternance

Une dualité entreprise/enseignement en CFA

L’apprenti, un salarié

L’apprenti partage son temps entre l’entreprise où il travaille et le CFA dont il dépend. Il a signé avec une entreprise un contrat d’apprentissage. Ce contrat de travail fait de lui un salarié. Il touche selon son âge, son année de formation et son niveau d’études 25 à 78% du SMIC. 1.I1 est membre de l’entreprise qui l’accueille et doit respecter horaires et fonctionnement de celle-ci. Le nombre d’heures de travail est réglementé : 39 heures/semaine maximum en 1996.

La formation en entreprise

L’entreprise, on l’a vu, a un rôle de formation dans l’apprentissage. Elle s’articule avec les CFA. Cette formation en entreprise est assurée par le maître d’apprentissage. C’est une personne qualifiée et diplômée dans son métier. C’est aussi un professionnel. Il s’engage à fournir à l’apprenti une formation adaptée et sérieuse.
D’ailleurs, l’entreprise et la formation donnée par le maître d’apprentissage sont régulièrement contrôlées. Ils se coordonnent avec les CFA. Ceux-ci aident les y apprentis, qui peuvent avoir des problèmes .
Toutes ces heures en entreprise donnent à l’apprenti un savoir-faire et une qualification. Cette filière est donc qualifiante mais aussi diplômante.

D’abord apprendre un métier

Des moyens importants se déploient pour étendre cette formule à un plus large éventail de métiers et de diplômes. De même le niveau des diplômes dispensés à tendance à augmenter.
On le voit, la formation en alternance est une voie intéressante pour apprendre un métier. Selon les métiers et le niveau visé la durée de l’apprentissage est de 1 an à 3 ans. Les secteurs professionnels représentés par l’apprentissage sont variés et couvrent un large éventail de profession.

Les conséquences sur le C.D.R

La fréquentation du C.D.R

La fréquentation du C.D.R. est liée au rythme de présence des apprentis au CFA une semaine sur trois ou trois jours sur quinze. La durée des prêts de documents est adapter au rythme de présence. Les apprentis n’habitent pas forcément sur Lille durant le temps où ils travaillent en entreprise. Cela veut dire qu’ils ne sont au CFA (donc au C.D.R.) que pour les cours. De plus, le temps où les apprentis sont au CFA est consacré à l’enseignement. Une démarche volontaire pour venir au C.D.R. est peu fréquente.
Il semble difficile de faire des animations régulières et continues au C.D.R. sans un partenariat avec les enseignants et l’administration. Pour deux raisons : la présence au CFA et pour donner un cadre régulier et sérieux.
Le rythme de présence laisse un long temps où l’apprenti n’est pas en contact avec le C.D.R.. Il peut oublier ce qu’il y a fait la semaine où il y était. Ce temps d’arrêt est à prendre en compte pour une formation en continu ou en plusieurs temps forts.

Un public particulier

Il faut remarquer que les apprentis ont un rythme de travail particulier (à cause de l’alternance). Ils sont professionnels en entreprise, étudiants au CFA.
Le rythme de vie est élevé. Les apprentis doivent s’organiser pour gérer l’alternance vie d’entreprise et vie scolaire. La plupart du temps, ils ont des lieux de vie différents pour l’un et pour l’autre.
Une partie des apprentis a eu une scolarité difficile. Ces apprentis ont fait le choix d’un parcours scolaire différent : la voie de l’alternance a été une solution de secours pour eux. Certains élèves deviennent apprentis car ils veulent se former sérieusement à un métier précis. Cependant, une mutation s’opère . Depuis quelques années on voit arriver des élèves d’un niveau scolaire plus élevés. L’alternance est un choix d’enseignement. Ainsi, après un parcours scolaire dit « normal » ils développent d’autres capacités (notamment en entreprise).
Il faut donc adapter le fonds du C.D.R. et les animations pédagogiques à différents niveaux.
Les apprentis développent du fait de leur statut à la fois de professionnels salariés et d’étudiants des besoins différents des collégiens ou lycéens, les enseignements étant différents aussi. Le fonds comme nous l’avons vu essaie de s’adapter aux besoins de documentations très techniques, très pointues, très précises des apprentis : par exemple des problèmes de droit du travail ou une technique de coiffure particulière ou un nom de plante.

Les raisons d’une formation à la Recherche Documentaire Informatisée

L’utilisation du matériel informatique

Il me semble que la Recherche Documentaire Informatisée a des aspects concrets qu’il faut prendre en compte . Il s’agit d’un ordinateur, d’un lecteur CDROM, d’une imprimante, d’un logiciel et d’une maintenance informatique. Ce matériel et son entretien occupe un poste financier important dans le budget du C.D.R. et donc du CFA. Le logiciel BCDI apporte une aide précieuse à la gestion du C.D.R : il aide le documentaliste dans ses tâches quotidiennes (indexation, prêts,…).

Familiariser les usagers au multimédia

Outre cette aide logistique, le documentaliste peut, grâce au logiciel,développer des activités nouvelles, attractives et pédagogiques. En effet, comme le souligne Dominique HENRY-MACAIGNE 1 l’ordinateur a un aspect ludique et attractif pour la plupart des élèves. D’où l’attrait pédagogique que cela entraîne.
Il est nécessaire de souligner aussi que grâce à ce matériel les élèves viennent se familiariser avec l’informatique et le multimédia. C’est peut-être la première utilisation pour certains élèves.
Cette utilisation au centre documentaire peut aider à réduire les inégalités sociales qui peuvent apparaître sur ce sujet. L’informatique n’est pas à la portée de toutes les familles à cause de son prix : le moindre appareil coûte au moins 4000 francs. Il s’agit de donner une chance aux élèves plus défavorisés, de limiter les écarts et s’assurer de ne pas « favoriser la discrimination entre eux »1

Une aide pour les usagers

Peut-être aussi peut-on donner un tremplin à des élèves en difficultés scolaires.2 . En effet, l’ordinateur a une logique implacable. Mais, cette logique est ressentie comme juste par les élèves. S’ils n’ont pas fait une manœuvre correcte, l’ordinateur ne fonctionne plus. La plupart des élèves comprennent qu’il y a eu un problème dans la manière de procéder et ils recommencent jusqu’à ce qu’ils y arrivent. Il y a moins de sentiments d’échecs et de frustrations. De plus, l’élève s’aperçoit qu’il est capable de maîtriser l’outil informatique.
Il s’instaure un climat de confiance entre l’ordinateur, l’élève et le documentaliste (et/ou le professeur). Le fait de se tromper est moins porteur de sens et de tensions. Il n’y a pas de traces de l’erreur de l’élève. Il peut recommencer. Il selibère. L’élève demande plus facilement des explications.
De plus, Dominique HENRY-MACAIGNE 3 souligne le fait que « l’aspect sécurisant de la flexibilité de l’outil (l’ordinateur) contraste avec la pesanteur habituelle de la chose écrite ». Au CFA une partie des apprentis est en difficulté par rapport à l’écrit. En effet, certains apprentis ont eu un parcours difficile et développent une crainte et une appréhension vis-à-vis de l’écriture et de la lecture.
Cela rejoint bien l’idée que l’ordinateur aide l’élève à découvrir d’autres façons d’apprendre de manière plus ludique et peut-être moins contraignante.

Cl la RJD J. autonome au C.DR

Internet au C.D.R

Dans quelque temps, le C.D.R. sera branché sur le net. Dans cette optique Mr Carton pense que, comme Marie Monthus 2 , il faut « former les utilisateurs (du CDI) au traitement de l’information par l’exploitation du système documentaire ». C’est pourquoi il y a une réflexion engagée au C.D.R. sur la recherche documentaire autonome sur BCDI. et comment utiliser les mécanismes de cette recherche sur Internet.
Une formation sur BCDI peut faire acquérir aux usagers des compétences transversales : on peut faire découvrir des procédures de recherche qui leur seront utiles sur le net (la mobilisation d’idées, avoir une stratégie de recherche par exemple). De même, l’utilisation de certaines fonctions est souvent commune à Internet et à BCDI (comme les équations de recherche avec les opérateurs Booléens ou le panier ou la recherche plein-texte par exemple). Les usagers pourront donc utiliser ces procédures communes sur BCDI au C.D.R. ou chez eux sur Internet ou àleur travail.

Une ébauche de solution

Présentation

La démarche

Afin de mener à bien l’élaboration de cette formation, j’ai fait quelques tests avec des apprentis. Je me suis mise d’accord avec Mme Rassart, professeur de la section divers première année sur des sujets de recherche et sur le profil des apprentis qui viendraient m’aider.
Les tests se sont déroulés de la manière suivante : deux groupes de deux apprentis, un premier groupe d’un niveau en enseignement général plus faible et un deuxième groupe plus fort.. L’évaluation du niveau a été établie par Mme Rassart.
Les sujets choisis l’ont été en fonction des cours donnés par Mme Rassart. Le premier groupe a effectué des recherches sur les MST et le SIDA et le deuxième sur drogue et toxicomanie.
J’ai commencé les tests avec les apprentis qui étaient plus faibles puis effectué des modifications pour les tests du deuxième groupe à partir des observations dupremier test. De cette manière le dossier formation final tient compte des difficultés rencontrées lors des deux tests.
Par rapport à BCDI, j’ai choisi de travailler avec le mode d’utilisation « normal ». C’est celui qui est le plus couramment utilisé avec des élèves. Ceux-ci entrent dans la base avec le mot de passe « élève ». J’ai choisi aussi de travailler avec le thésaurus pour les raisons évoquées par Alain Gurly, Annie Broche, et Jean-Claude Vieljeuf 1 : un thésaurus constitue « une véritable assistance à la recherche documentaire pertinente et significative ».

L’analyse

Des problèmes (Tordre général Trois apprenti sur quatre ont de gros problèmes d’orthographe. Pour pallier à ce problème au mieux, une étape de correction a été rajouté. En effet, le thésaurus fonctionne mal avec des fautes.
L’apprenti n’a pas toujours conscient des fautes qu’il fait.
Tous les apprentis ont rencontré des problèmes de manipulation à l’ordinateur. Dans ces conditions, garder l’explication du clavier me semble nécessaire. Pourtant, faire une petite séance en informatique est souhaitable avant la séance sur BCDI. Il est tout à fait possible de travailler en collaboration en l’enseignant d’E.A.O..

Une adaptation au C.D.R

Le temps accordé à la formation étant court, il a fallu supprimer des fonctions de BCDI : le « panier », les équations de recherche élaborées avec les opérateurs Booléens. Lors d’une formation potentielle à Internet, ces fonctions doivent être réexpliquées.
-Une formation spécifique à Internet est nécessaire.

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Table des matières
Introduction 
I- L’apprentissage, le Centre de Formation pour Apprentis de Lille et le Centre De Ressources 
A) l’apprentissage
B) le Centre de Formation pour Apprentis
O le Centre De Ressources
1°) le portrait du C.D.R.
2°) Mon travail durant le stage au C.D.R.
II- la formation en alternance 
A) une dualité entreprise/enseignement en Centre de Formation pour Apprentis
1°) l’apprenti, un salarié
2°) la formation en entreprise
B) une formation diplômante
l°t les diplômes dans l’apprentissage
2°) d’abord apprendre un métier
Cl les conséquences sur le C.D.R.
1°1 la fréquentation du C.D.R.
2°) un public particulier
III- Les raisons et les enjeux d’une formation à la recherche documentaire autonome sur BCD1 
A) les raisons d’une formation à la Recherche Documentaire Informatisée
1°) l’utilisation du matériel informatique
2°1 familiariser les usagers au multimédia
3°1 une aide pour les usagers
4°) maîtriser les procédures d’utilisation
B1 les enjeux de la formation
1°) donner des moyens pour l’avenir
2°) des structures hypertextes
Ci la R.D.I. autonome au C.D.R.
1°) Internet au C.D.R.
2°1 le monde de l’entreprise bouge
3°) tenir compte des particularités
IV- une ébauche de solution 
Al présentation
1°1 la démarche
2°1 les tests avec les apprentis
B) le premier test
1°) présentation du test
2°) résultats
3°) observations
4°) les modifications
C) le deuxième test
1°) présentation du test
2°) résultats
3°) observations
4°) les modifications
D) analyse
1°) des problèmes d’ordre général
2°) une adaptation au C.D.R.
3°) le dossier
4°) développer une collaboration
5°) utilisation du thésaurus
Conclusion 
Abréviations 
Bibliographie 
Annexes 

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