LES PRATIQUES DES MERES D’ENFANTS DE 6-59 MOIS EN MATIERE DE NUTRITION DANS LE VILLAGE DU POINT G EN 2014

Les caractéristiques des cibles en matière de prévention nutrition 

  On distingue comme cible primaire, la femme en âge de procréer (mères d’enfants de 0 – 59 mois) et comme cible secondaire (influençant), le mari, la bellemère.
 Les caractéristiques des cibles primaires en matière de prévention nutrition Caractéristiques de base
• Caractéristiques sociodémographiques et économiques
o Age entre 15-49 ans.
o Ménagère.
o Entièrement dépendante du mari.
o Faible pouvoir d’achat.
o Première responsable du bébé.
o Mères d’enfants de 0-59 ans.
C’est entre la conception et l’âge de trois ans que se forment les organes et les tissus d’un enfant, son cerveau et ses os, et que son potentiel physique et cognitif est façonné. La malnutrition affaiblit le système immunitaire, ce qui rend l’enfant vulnérable aux infections (paludisme, diarrhées, etc.), accroît la gravité des maladies et freine la guérison. Ces maladies entraînent, à leur tour, une aggravation de la malnutrition. Lorsque la prise en charge tarde trop, elle provoque des handicaps dans le développement à long terme [2].
o Revenu faible ou inexistant. :Les résultats de l’EDSM IV 2006 montrent que le risque qu’un enfant décède est plus élevé chez les enfants dans des ménages les plus pauvres 124 pour mille par rapport à ceux vivants dans les ménages plus riches 80 pour mille [1].
o Niveau d’instruction très bas ou inexistant :Des études au Mali ont montré la relation significative entre le niveau élevé de malnutrition chronique des enfants et le faible niveau d’instruction des mères. Selon l’EDSMV 2012-2013, le niveau de malnutrition chronique est de 40% chez les enfants de mères sans instruction, 31% parmi ceux dont la mère a un niveau primaire, 18% chez ceux dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus.
• Interaction sociale et soutien social
o Faible pouvoir de décision.
o Statut de femme (sexe faible).
o Influencée par sa mère, son mari, ses beaux-frères, ses bellessœurs, amies.
o Famille, amies :Caractéristiques d’idéation L’idéation est un ensemble de variables psycho graphiques qui déterminent l’adoption ou non d’un comportement quelconque. Ces variables incluent les connaissances, attitudes et pratiques liées à ce comportement et l’accès à l’information ou l’appartenance à des réseaux sociaux/contexte social qui favorisent ou non ce comportement.
• Connaissance en matière de nutrition
o Ne connait pas les bonnes pratiques de nutrition.
o Utilise la médecine traditionnelle.
o Ne connait pas les avantages du colostrum.
o Ne sait pas qu’il existe des aliments locaux enrichis.
• Attitudes en matière de nutrition
o Banalisation de l’importance de la diversification des aliments.
o La nutrition n’est pas prioritaire par rapport aux autres dépenses.
o Privilégie l’alimentation du mari.
o La bonne nourriture est destinée aux riches.
• Pratiques en matière de nutrition
o Interdits alimentaires.
o Alimentation riche en nutriments (soupe pour la femme en post partum).
o Alimentation de complément mais pas dans les normes (pas introduit au bon moment ; non approprie pour l’enfant ; non varie).
o Allaitement mais pas exclusif pendant six mois (donne de l’eau par exemple).
o Automédication.
o Faible fréquentation des centres de santé.
o Mauvaise hygiène alimentaire.
Autres caractéristiques
• Non perception du risque de mauvaise santé et de faible réussite à l’école lié à un mauvais état nutritionnel.
• Non motivation pour les bonnes pratiques de nutrition.
Les caractéristiques d’idéation des cibles secondaires en matière de prévention nutrition
• Connaissance en matière de nutrition
o Méconnaissance des avantages du colostrum.
o Méconnaissance des services de nutrition existants et des avantages.
o Méconnaissance des aliments locaux riches en micronutriments.
• Attitudes en matière de nutrition
o Réticence à l’utilisation des services de santé en général.
o Faible soutien psychologique à la mère.
o Traitement affaire de la femme.
o Limitation des dépenses (il ne faut pas gaspiller l’argent).
o Ne croit pas en l’allaitement.
o Non perception de l’importance de la nutrition et des dangers de la malnutrition.
o Absence de volonté de consacrer les ressources nécessaires à la nutrition.
o Ne se sent pas concerné par l’alimentation de l’enfant.
o Ne perçoit pas le risque lié à une mauvaise alimentation/nutrition.
o Incitent les mères à allaiter.
• Pratique en matière de nutrition
o Utilisation des médicaments traditionnels.
o La vieille du village se charge du traitement.
o Retard dans la prise de décision d’utiliser les services de santé.
o Incitent les mères à l’alimentation complémentaire : ne croient pas à l’allaitement exclusif « il faut lui donner l’eau car il fait chaud ».

Les actions pour lutter contre la malnutrition et les carences en micronutriment au Mali

– La promotion de l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois,
– La promotion de l’introduction des aliments de complément adéquats après 6mois révolus associés à l’allaitement,
– La promotion de l’hygiène alimentaire,
– La prise en charge des cas de malnutrition selon le protocole national,
– La supplémentation en vitamine A,
– La fortification de l’huile de consommation en vitamine A,
– L’amélioration des services de santé (les maladies infectieuses épuisent les réserves en vitamine A),
– La prévention du paludisme et la lutte contre les helminthiases : car, ces affections contribuent à l’apparition de l’anémie chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes,
– L’importation, la commercialisation et la consommation du sel iodé.
– Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), approuvés par les gouvernements membres du système des Nations Unies en septembre 2000, sont :
• Objectif 1 : Réduire l’extrême pauvreté et la faim,
• Objectif 2 : Assurer l’éducation primaire pour tous,
• Objectif 3 : Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes,
• Objectif 4 : Réduire la mortalité infantile,
• Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle,
• Objectif 6 : Combattre le VIH-sida, le paludisme et d’autres maladies,
• Objectif 7 : Assurer un environnement durable,
• Objectif 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Le Mali dispose d’un plan de politique en matière d’alimentation et de Nutrition; Il s’agit du Plan National sur l’Alimentation et la Nutrition (PSNAN) 2005 –2009, qui a été adopté en Mai 2005 au niveau national pour servir de guide en matière de nutrition et alimentation. Ce plan regroupe neufs (9) composantes :
• Composante 1 : se réfère à l’accessibilité alimentaire et renseigne sur la capacité des ménages à couvrir leurs besoins alimentaires et nutritionnels ;
• Composante 2 : se réfère aux transferts sociaux, donc à la mobilité des personnes ;
• Composante 3 : se réfère à la disponibilité alimentaire et donc à la capacité du pays à mettre à la disposition des populations, les aliments de base de façon permanente;
• Composante 4 : se réfère à l’importance de l’éducation et ses relations avec l’état nutritionnel. Les composantes 1,3 et 4 constituent les piliers de la sécurité alimentaire.
• Composante 5 : traite les parasitoses et contaminations des aliments et de l’eau comme déterminants de la situation nutritionnelle ;
• Composante 6: se réfère à la lutte contre les carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode, zinc) et l’anémie ;
• Composante 7 : vise à l’amélioration des pratiques de récupération nutritionnelle des enfants malnutris ;
• Composante 8 : se réfère à la promotion nutritionnelle à travers des stratégies préventives d’amélioration des comportements et de pratiques d’alimentation et l’adoption des modes de vie sains ;
• Composante 9 : se réfère à la prévention et à la gestion des urgences alimentaires et nutritionnelles.

Les causes de la malnutrition

  La malnutrition résulterait aussi bien d’une alimentation inadéquate que d’un environnement sanitaire déficient. Des pratiques alimentaires inadéquates font référence non seulement à la qualité et à la quantité des aliments donnés aux enfants, mais aussi aux étapes de leur introduction [1].
Selon l’Unicef [2]. La malnutrition est avant tout due à une nourriture insuffisante en qualité et en quantité et inadaptée à la petite enfance. Cette situation est le résultat de toute une combinaison de facteurs parmi lesquels on peut citer :
• La pauvreté :Le faible pouvoir d’achat des populations ne leur permet pas d’avoir accès aux aliments de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle pourtant disponibles sur le marché. En milieu urbain, les économistes appellent cela l’insécurité alimentaire des ménages. En milieu rural, elle résulte d’un manque d’accès à la terre, d’une mauvaise gestion des cultures, mais aussi du faible niveau de revenu des femmes et d’une charge de travail excessive pour elles.
• Des services de santé trop peu accessibles et de mauvaise qualité :Trop chers, trop loin, inadaptés ou tout simplement inexistants, les services de santé sont souvent inaccessibles aux plus démunis dans de nombreux pays et plus particulièrement dans les pays en développement. Il devient alors difficile de dépister, prendre en charge et suivre les enfants malnutris.
• Le manque d’installations sanitaires :A ce jour, 1,1 milliard de personnes n’ont encore pas accès à l’eau potable. L’insalubrité à l’intérieur et à proximité des maisons favorise lapropagation de maladies infectieuses, notamment de diarrhées chez les enfants. Ces maladies empêchent les enfants de bien s’alimenter et deviennent, à leur tour, des causes majeures de malnutrition.
• L’allaitement insuffisant et le sevrage brutal :L’allaitement est bien plus qu’une alimentation. Le nouveau-né devra être mis au sein immédiatement c’est-à-dire dans les trente minutes qui suivent l’accouchement pour bénéficier du colostrum (ce premier lait qui sort du sein immédiatement après la naissance. est un liquide jaune épais) qui est le premier vaccin contre les agents pathogènes. Le lait maternel est stérile il transmet les anticorps de la mère et tous les éléments nutritifs dont le nourrisson a besoin les six premiers mois de sa vie. C’est également le seul aliment dont le nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de sa vie. Par sa fréquence et son intensité, l’allaitement prolonge l’infécondité postpartum et affecte par conséquent l’intervalle génésique. D’où la nécessité de faire comprendre aux mères qui travaillent la nuance entre la mise au sein et l’allaitement, tout en mettant l’accent sur le fait que la fréquence de la mise au sein stimule la sécrétion de lait. Ainsi, elles devront mettre l’enfant au sein chaque fois qu’elles le verront. Un passage brutal entre le lait riche de la mère et une alimentation très pauvre peut faire basculer l’enfant dans la malnutrition. Par contre, à partir de six mois,l’allaitement au sein doit être complété par l’introduction d’autres aliments appropriés pour satisfaire les besoins nutritionnels de l’enfant et lui permettre la meilleure croissance possible. C’est entre la conception et l’âge de trois ans que se forment les organes et les tissus d’un enfant, son cerveau et ses os, et que son potentiel physique et cognitif est façonné. Puisque la croissance de l’enfant est la plus rapide durant les dix-huit premiers mois de sa vie, l’alimentation du bébé pendant cette période ainsi que celle de sa mère durant la grossesse et l’allaitement ont une importance capitale pour l’avenir de l’enfant.
• Le sida :Le sida entraîne chez les enfants comme chez les adultes un état de dénutrition parfois avancé. Les mères VIH positives ont un risque de transmettre le virus à leur enfant par l’allaitement notamment lorsque l’allaitement n’est pas exclusif. Les femmes VIH positives doivent recevoir des conseils d’un agent de santé formé sur les avantages et les risques des diverses options d’alimentation de leur enfant et doivent recevoir l’appui nécessaire pour nourrir l’enfant selon la décision qu’elles auront prise.
• Les catastrophes naturelles (Sécheresses, inondations, tsunamis, cyclones…) :Le Mali fait partie des pays du sahel, où la sécheresse est la catastrophe majeure. Ainsi, la sécheresse va influencer négativement l’agriculture ce qui va entrainer une insécurité alimentaire et nutritionnelle à l’origine de la malnutrition.
• Les guerres et les famines :Responsables seulement d’une petite part de la malnutrition dans le monde, ces urgences en provoquent, en revanche, les formes les plus graves. Les populations déplacées se retrouvent confrontées à des conditions de vie précaires où le ravitaillement en nourriture n’est pas évident. C’est le cas des déplacés du nord Mali.
• L’alimentation de la femme enceinte :Une mère malnutrie ou en mauvaise santé ne pourra pas apporter les éléments nécessaires au bon développement et à la santé de son futur enfant et risque de mettre au monde un bébé de poids insuffisant. Puisque la croissance de l’enfant est la plus rapide durant les dix-huit premiers mois de sa vie, l’alimentation du bébé pendant cette période ainsi que celle de sa mère durant la grossesse et l’allaitement ont donc une importance capitale pour l’avenir de l’enfant. Il faut noter qu’une mère malnutrie chronique mettra au monde des enfants souffrant de malnutrition chronique et aussi elle risque la mort.
• Les grossesses précoces, rapprochées :Les grossesses multiples, surtout si elles sont rapprochées, peuvent elles mêmes causer la malnutrition de la mère et des enfants. L’état sanitaire de la mère est important. Une malnutrition de la mère, si elle reste sans influence notable sur le développement fœtal pendant la grossesse, est responsable de la faiblesse du poids du bébé à la naissance ; l’enfant est alors moins armé sur le plan constitutif, donc fragilisé face à la malnutrition qui l’attend. La mère de nouveau enceinte va ablacter l’enfant. Les soins prénataux doivent être effectués à un stade précoce de la grossesse et, surtout, ils doivent se poursuivre avec une certaine régularité jusqu’à l’accouchement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande :
o Au moins, quatre visites prénatales, à intervalles réguliers tout au long de la grossesse,
o La supplémentation en fer pendant la grossesse et jusqu’ à trois mois après l’accouchement,
o La prise de vitamine A en postpartum immédiat,
o La consommation d’aliments riches et fortifiés en micro nutriments,
o La consommation de sel iodé,
o Le déparasitage en postpartum immédiat,
o Une bonne hygiène alimentaire,
o Une alimentation variée, équilibrée et suffisante.

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Table des matières

1. INTRODRUCTION
2. OBJECTIFS
2.1. OBJECTIF GENERAL
2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
3. GENERALITES
3.1 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS
3.2 REVUE DE LA LITTERATURE
4. METHODOLOGIE
4.1 TYPE D’ETUDE
4.2 LIEU D’ETUDE
4.3 PERIODE D’ETUDE
4.4 POPULATION D’ETUDE
4.5 LES VARIABLES ETUDIEES
4.6 ECHANTILLONNAGE
4.7 LA TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
4.8 LES OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES
4.9 PLAN DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES
4.10 CONSIDERATIONS ETHIQUES
5. RESULTATS
5.1 LES CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
5.2 LES CONNAISSANCES DES MERES SUR L’ALLAITEMENT EXCLUSIF DANS LE VILLAGE DU POINT G EN 2014
5.3 LES ATTITUDES DES MERES D’ENFANTS DE 6-59 MOIS EN MATIERE DE NUTRITION DANS LE VILLAGE DU POINT G EN 2014
5.4 LES PRATIQUES DES MERES D’ENFANTS DE 6-59 MOIS EN MATIERE DE NUTRITION DANS LE VILLAGE DU POINT G EN 2014
5.5 ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS DE 6-59 MOIS DANS LE VILLAGE DU POINT G EN 2014
6 COMMENTAIRES ET DISCUSION
6.1 LES LIMITES DE L’ENQUETE
6.2 PAR RAPPORT A L’ECHANTILLON
6.3 LES CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES DES MERES
6.4 PAR RAPPORT AUX CONNAISSANCES DES MERES D’ENFANTS CONCERNANT L’ALLAITEMENT EXCLUSIF
6.5 PAR RAPPORT AUX ATTITUDES DES MERES EN MATIERE DE NUTRITION
6.6 LES PRATIQUES DES MERES D’ENFANTS DE 6-59 MOIS EN MATIERE DE NUTRITION
6.7 PAR RAPPORT A L’ETAT NUTRITIONNEL DES ENFANTS
7. CONCLUSION 
8. RECOMMANDATIONS
8.1 FACE AUX CONNAISSANCES ERRONEES ET AUX SOURCES D’INFORMATION
8.2 FACE AUX MAUVAISES ATTITUDES DES MERES EN MATIERE DE NUTRITION
8.3 FACE A LA MAUVAISE PRATIQUE DE L’ALLAITEMENT EXCLUSIF
8.4 FACE A LA FORTE PREVALENCE D’EMACIATION
9.REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES,
ANNEXE

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