Les pratiques de lecture des usagers de la médiathèque

Interprétation des résultats et propositions pour la médiathèque

La médiathèque François Rabelais accueille des publics différents puisque les jeunes mais également les moins jeunes y sont bien représentés. La m~orité reste un public féminin puisque les femmes sont toujours plus nombreuses que les hommes, et ce, à tout âge.
Les emprunts sont majoritairement des emprunts de romans, ce qui laisse à penser que ces lectures sont des lectures de loisir.
De plus, les femmes sont plus nombreuses à lire que les hommes, et selon JeanClaude Utard leurs lectures sont également différentes de celles des hommes : « Elles sont ainsi trois fois plus nombreuses que les hommes à déclarer préférer lire des romans. La lecture de la fiction devient donc majoritairement une pratique féminine, alors que la lecture utilitaire, didactique et liée à une activité professionnelle est d’abord masculine. La lecture n’échappe donc pas au dimorphisme sexuel qui règne dans les pratiques sociales. ».
Le compte rendu des activités de prêts nous a montré 1′ augmentation du nombre de prêts de 2000 à 2001. La politique d’animations de la médiathèque est certainement pour beaucoup dans cette augmentation : visite-découvertes pour les classes des écoles primaires et du collège, heure du conte, ateliers, jury littéraire, accueil d’un écrivain, liste de nouveautés, expositions etc.
Cependant, les statistiques de la médiathèque, même si elles sont precises et permettent de comptabiliser les activités, restent des chiffres qui ne montrent que « des pratiques globales ».Elles permettent de poser les questions mais n’y répondent pas de façon sûre.
Selon Jean-Claude Utard « [ … ] la lecture est certainement la plus diversifiée des pratiques sociales. ». Et la plus complexe et difficile à cerner aussi car selon Dominique Lahary le pluriel de « publics » ne correspond pas uniquement à des groupes socioculturels distincts mais également à un même individu: «Un même individu est lui-même des publics, il a lui-même des pratiques diverses, apparemment incohérentes, échappant, ne serait-ce que grâce à la théorie du chaos, aux déterminations sociales statistiquement ou typologiquement mises à jour par les sociologues. ». En outre, Martine Poulain souligne que l’habit ne fait pas toujours le moine : qui dit cadre supérieur ne dit pas forcément pratique cultivée, qui dit étudiant ne dit pas toujours studieux : «Ces usagers ne sont donc pas toujours ceux que l’institution avait escomptés. Et leurs activités, leurs choix, leurs comportements ne sont pas non plus toujours ceux qui étaient attendus, ou espérés. ».
C’est pourquoi, les chiffres de la médiathèque peuvent nous permettre de dégager une tendance, mais en aucun cas une certitude.
Pour cela, il serait nécessaire et indispensable de procéder à la fois aux trois méthodes de la sociologie de la lecture : les comptages, 1′ enquête quantitative et 1′ entretien qualitatif Le manque de temps et le manque de moyens ne permettait pas de faire un tel travail.

Présentation de la médiathèque François Rabelais

Historique de la médiathèque

Chronologie

La création de la médiathèque François Rabelais s’est déroulée en plusieurs étapes. En effet, en 1971 on décide de créer un lieu de culture à Aulnoy-LezValenciennes. En 1974, une première ébauche de bibliothèque est donc établie dans une salle de l’annexe de la mairie. Puis, la bibliothèque est transférée dans un appartement de deux pièces, rue Matisse, dont 1′ espace doublera en 1984 grâce à une extension dans l’appartement voisin. Cependant, ces deux pièces deviennent très vite trop étroites et par conséquent dangereuses en cas d’accident. C’est pourquoi, en 1990, se met en place un projet de construction d’une nouvelle bibliothèque, plus adaptée aux besoins et plus spacieuse.

Les instigateurs de cette initiative

Ce sont des bénévoles qui sont à l’origine de ce projet .. La majorité d’entre eux sont des enseignants amoureux des livres qui voulaient faire partager leur goût de la lecture. A partir de 1984, Monsieur Wannepain, conseiller municipal, entre dans l’équipe et participe activement au développement de la bibliothèque. Il est à noter que certains bénévoles qui n’étaient pas des professionnels du livre, ont dû apprendre à manipuler et à gérer des livres, comme par exemple étudier la classification Dewey. D’autres ont visité des centres de la région.

Construction d’un nouveau bâtiment

La nouvelle bibliothèque François Rabelais est inaugurée en mars 1995. Les changements se sont vite fait sentir par 1′ élargissement du personnel et des horaires d’ouverture contribuant ainsi à l’amélioration des services déjà existants auparavant, mais également par de nouvelles activités, comme les ateliers à thèmes par exemple. En effet, il s’agissait d’amener les lecteurs à un confort et à une plus grande variété, sans contrarier les habitudes de chacun.

Situation géographique

Le choix de l’emplacement a été déterminé stratégiquement pour joindre les deux quartiers de la ville : l’ancien et le nouveau. La médiathèque se trouve ainsi au centre de la ville et le restera en cas de nouvelles constructions.

Présentation des locaux

Organisation de l’espace: les plans

La médiathèque possède un étage. Le rez-de-chaussée est réservé au public et l’étage au personnel.( cf Annexe 1)
Les usagers peuvent emprunter 4 livres, 2 revues et 3 documents sonores ( cassettes, CDS ). La durée du prêt est de 3 semaines pour les livres et de 2 semaines pour les documents sonores. Cependant, les lecteurs ont la possibilité de prolonger une fois le prêt sur présentation des documents. Enfin, le prêt des nouveautés est limité à un livre et un disque par emprunteur. Le prêt est consenti à titre individuel et sous la responsabilité de l’emprunteur. Les documents sonores ne peuvent être utilisés que pour des auditions à caractère privé, individuel ou familial. ( cf Annexe 2 )

Le logiciel de gestion de la médiathèque

Le système utilisé par la médiathèque s’appelle« Milord». Chaque ouvrage et chaque document sonore y sont répertoriés. Le système d’emprunt des usagers y est relié. Les lecteurs possèdent une carte d’emprunteur sur laquelle figure un code barre nécessaire pour 1′ enregistrement des prêts, et comporte la liste des documents empruntés et les éventuelles réservations.

La protection contre le vol

La médiathèque ne possède pas de système antivol car le coût serait trop élevé par rapport aux nombres de disparitions, peu fréquentes. Seules l’attention du personnel et une bonne communication avec les usagers permettent d’éviter les disparitions.

Déroulement du stage, présentation de la problématique et de la méthodologie

Ma participation à la vie de la médiathèque : une évolution vers plus de responsabilités

Le stage s’étant effectué sur une durée de plus de 300 heures, j’ai eu la possibilité d’apprendre énormément sur le fonctionnement et la gestion d’une bibliothèque. En effet, lors de mon premier entretien avec la responsable, Madame Ollivier, il avait été convenu que je participerai pleinement à la vie de la médiathèque.

Les permanences à l’accueil

La première chose que 1′ on me montra à la médiathèque est le classement des ouvrages par catégorie. C’est Franca qui m’expliqua les signalétiques des différentes catégories de roman puis la classification Dewey pour la section adulte. Madame Ollivier m’a vivement recommandé d’étudier dans ses grandes lignes la classification Dewey afin de répondre aux demandes des lecteurs quand 1′ occasion se présentera. Patricia et Sandrine m’ont expliqué le fonctionnement de la section jeunesse disposée en escargot. J’ai donc fait du classement et du reclassement dans les deux sections.
Dès le premier jour, le personnel m’a initiée au logiciel de gestion de la médiathèque, appelé Milord, et j’ai pu faire moi-même ma carte de lectrice. Après quelques jours d’hésitation avec le logiciel et de nombreuses erreurs de manipulation, je me suis enfin sentie à l’aise pour enregistrer les prêts et les retours.

L’ orientation du public

Au bout de quelques jours de présence à la médiathèque, Madame Ollivier, me sentant peut-être plus à l’aise, m’a invitée à répondre aux questions des lecteurs, car il est vrai que j’hésitais à me lancer de moi-même et demandais toujours l’aide d’une de mes collègues. Là aussi, après quelques erreurs et hésitations, je n’ai plus du tout hésité à orienter les lecteurs et, au contraire, cela m’a permis de faire connaissance avec le public et de m’affirmer au sein de la médiathèque.

Le circuit du livre

Toute l’équipe de la médiathèque s’est relayée afin de m’expliquer le circuit du livre car bien que tous polyvalents, chacun a sa spécialité mais également ses préférences. J’ai donc pointé la commande des livres dès leur arrivée, car il faut vérifier si tous les ouvrages sont présents. Ensuite, la directrice s’occupe du catalogage des livres. Il faut alors inscrire les références de chaque ouvrage au registre, puis les informatiser. Après informatisation, on sort les cotes et on recouvre chaque document pour pouvoir le mettre en circulation.
Pour ma part, je me suis vite sentie à l’aise pour l’informatisation des ouvrages. C’est pourquoi, il m’a été donné d’en informatiser un très grand nombre.
De plus, Madame Ollivier m’a donné quelques «exercices» de catalogage sur des nouveautés. Je me suis bien acquittée de cette tâche, avec son aide quand c’était nécessaire. Cependant, je pense qu’une formation est indispensable pour le catalogage des documents afin d’en maîtriser parfaitement la technique.

L’heure du conte et l’accueil des classes

Comme je l’ai dit précédemment, la médiathèque accueille les classes des écoles primaires et maternelles d’Aulnoy-Lez-Valenciennes et parfois même certaines classes de collège. Lors de leur visite, il faut tout d’abord enregistrer les retours car les enfants peuvent emprunter un livre chacun. Ensuite la classe est divisée en deux groupes : un groupe va dans la section jeunesse afin de choisir un livre avec l’aide du professeur mais aussi d’un membre du personnel, et les autres enfants vont écouter des histoires dans la salle de l’heure du conte.
En ce qui me concerne, j’ai commencé par le plus simple, c’est-à-dire aider les enfants à trouver un livre, les orienter dans leur choix, ou encore, pour les plus grands, les aider à faire une recherche sur Milord.
Après avoir assisté plusieurs fois à l’heure du conte auprès de Patricia mais également d’Anne-Marie ou de Madame Ollivier, celle-ci m’a proposé de me lancer auprès des tout-petits, si je m’en sentais capable bien sûr. Bien qu’appréhendant ce moment, je me suis lancée avec une classe de maternelle dont les enfants sont âgés d’environ 4/5 ans. Pour ma première expérience, la classe fut divisée en quatre groupes de quatre enfants. Par manque d’expérience sans doute, je n’étais pas très à l’aise avec les premiers. Cependant, je me suis détendue petit à petit, et je me suis surprise à aimer conter. C’est pourquoi, l’équipe de la médiathèque m’a fait confiance en me laissant conter aux enfants régulièrement, et en prenant des enfants un peu plus âgés, c’est-àdire jusqu’à 9/10 ans. Par contre, connaissant mes limites, si l’occasion s’était présentée, je n’aurais pas conté à des classes de collège, car un public d’adolescents m’aurait intimidée.

La modification du fonds régional

Il s’agissait de changer la cotation du fonds régional et de vérifier la fiche informatique de chaque ouvrage car ces fiches étaient anciennes et la cotation des livres n’était parfois plus pertinente. En effet, les ouvrages étaient cotés avec les trois premières lettres du nom de l’auteur comme la norme l’exige habituellement, mais il semblait judicieux de remplacer cette cotation en retenant plutôt les trois premières lettres de la ville ou de la région concernée. Cette nouvelle cotation permet également pour les lecteurs de repérer plus rapidement ce qu’ils cherchent. J’ai donc vérifié chaque livre car il arrivait parfois que leur classification dans la norme Dewey ne corresponde pas. Par exemple, nous avons remplacé la cote d’un ouvrage sur la religion dans la région et nous l’avons placé dans les 200 de la classification Dewey. Après vérification informatique de chaque ouvrage, il fallait imprimer les nouvelles cotes, les placer sur le livre lui-même et enfin, remettre le livre en circulation. Malheureusement je n’ai pas pu finir ce travail à l’issue du stage par manque de temps, j’ai donc laissé le reste, une vingtaine d’ouvrages environ, à un membre de l’équipe.

L’établissement d’une bibliographie

Au début du mois de juin, Madame Ollivier rn’ a demandé d’établir une bibliographie pour les animations de la !ete de quartier d’Aulnoy du mois d’août. Le thème retenu était le cirque. J’ai donc cherché tous les ouvrages disponibles sur ce thème dans le logiciel, en rayon, et avec l’aide de Patricia qui m’a recommandé quelques ouvrages. De plus, j’ai écrit une petite introduction pour présenter le thème et la bibliographie ainsi que chaque résumé des ouvrages en question. ( cf Annexe 6 )

Bilan des acquis professionnels : une expérience riche et précieuse

Faire un simple rapport d’activités n’aurait aucun sens s’il n’était pas suivi d’une analyse et d’un bilan critiques. Toutes les activités auxquelles j’ai participé et les tâches que j’ai accomplies se sont déroulées de manière évolutive. En effet, avant toute chose et pour une plus grande maîtrise de mon travail, il a fallu s’intégrer à l’équipe déjà en place, ce qui s’est fait très rapidement grâce à ma faculté d’adaptation mais surtout grâce à l’accueil chaleureux de toute l’équipe à mon égard. Ensuite, pour assurer les permanences à l’accueil, il a fallu maîtriser 1′ outil informatique, et mes premiers pas sur le logiciel Milord furent difficiles. Pourtant, mat »triser le logiciel était absolument nécessaire, et après quelques erreurs, j’ai réussi à l’utiliser sans problème ce qui me permis d’acquérir une certaine autonomie, une autonomie opératoire en l’occurrence.
De plus, petit à petit, j’ai obtenu l’entière confiance de ma responsable professionnelle et de l’équipe, ce qui favorisa mon intégration à la vie de la médiathèque et aux différentes tâches à effectuer. En effet, au fur et à mesure, on me confia plus de responsabilités, ce qui me permis d’être plus autonome.
Par ailleurs, l’équipe de la médiathèque m’a donné une expérience professionnelle précieuse pour mon avenir. De la théorie j’ai pu enfin passer à la pratique, non sans difficultés au début, puisqu’il s’agissait de ma première expérience professionnelle en bibliothèque, et que j’ignorais certaines techniques et certaines normes, comme la classification Dewey que je maîtrise à présent dans ses grandes lignes, ou encore l’heure du conte que je n’appréhende plus. En outre, l’idée que l’on se fait du lieu et du métier est un peu en décalage avec ce qui s’y passe réellement, sur le terrain. En effet, il me semble que chaque institution, même si elle répond aux mêmes besoins, possède sa particularité. Et le stage m’a permis de comprendre cela et d’acquérir un regard plus critique.
Enfin, ma participation aux activités était également nécessaire pour la conduite de mon projet. En effet, comment cerner les habitudes et les pratiques de lecture du public si on ne connaît pas et si on ne côtoie pas ce public régulièrement ?

La problématique et les étapes de l’analyse

Pourquoi une analyse des pratiques de lecture des usagers de la médiathèque ?

La sociologie de la lecture s’est constituée en France à la fin des années cinquante, et elle a connu des périodes plus ou moins fécondes selon Martine Poulain, dans l’ouvrage intitulé Lire en France aujourd’hui. Selon elle, «La lecture est, plus que jamais, objet et enjeu du débat social. ». Connaître les pratiques de lecture est en effet l’objet de débat pour de nombreuses professions. Ainsi, les libraires espèrent des prédictions leur permettant de faire des acquisitions rentables, les enseignants veulent connaître les résultats de leurs méthodes d’apprentissages. Et les bibliothécaires cherchent à évaluer l’impact et l’utilité de leur établissement. Le but du projet de stage à la médiathèque François Rabelais était bien d’évaluer l’impact et l’utilité de la médiathèque mais également de vérifier si le fonds correspondait bien aux attentes du public. Il me semble que l’analyse des pratiques de lecture des usagers pouvaient donner des réponses au pourquoi des éventuelles baisses de fréquentation de la médiathèque et permettre aussi d’émettre des propositions pour améliorer et faire augmenter le taux de fréquentation. Cette analyse était également la bienvenue puisque le logiciel de la médiathèque ne permet pas de savoir qui emprunte quoi. En effet, Milord ne permet pas d’avoir le détail sur le type d’emprunts: on sait qu’un lecteur a emprunté un roman mais il est impossible de connaître le type de roman ( roman historique, roman sentimental. .. ).

Une adéquation entre l’offre et la demande ?

Dans l’ouvrage intitulé «Lire, faire lire », Martine Poulain évoque les publics : «Les publics: le pluriel n’est pas dû au hasard.[ … ] l’espace de la bibliothèque n’est pas fréquenté par un seul type de public, tout entier uni dans une mème célébration culturelle. Il est bien au contraire utilisé – parfois mème envahi – par une multiplicité de publics, aux attentes, aux compétences, aux savoir-faire inégaux, parfois contradictoires. ».
Il est vrai que se côtoient dans les bibliothèques des personnes d’horizons très variés et dont les attentes sont différentes. Adolescents, retraités, cadres s’y croisent régulièrement. Cependant, en est-il vraiment de mème dans les bibliothèques municipales, et d’autant plus lorsqu’il s’agit de petites structures? En effet, la médiathèque François Rabelais, malgré les nombreux services qu’elle offre aux usagers, est une petite bibliothèque où tout le monde se connaît et y a ses habitudes. Il est donc très possible que les usagers utilisent le bouche à oreille pour faire leur choix.
De plus, on peut se demander également si les pratiques de lecture ne sont pas guidées par le fonds. Mais l’inverse est vrai aussi : l’acquisition du fonds ne se fait-elle pas en fonction du public pressenti et de ses attentes ? C’est pourquoi, il paraissait nécessaire de dresser en premier lieu une typologie des usagers de la médiathèque, pour ensuite mieux cerner ses pratiques de lecture.

Les étapes de l’analyse

Les étapes de 1′ analyse ont été marquées par des réussites mais également par des échecs.

Discussion avec le personnel de la médiathèque

Avant toute chose, il semblait logique de questionner les membres de l’équipe et de connaître leur opinion au sujet du public. TI s’agissait de tirer profit de leur connaissance, même subjective, du public, acquise quotidiennement. Cette étape a permis de mieux cerner le sujet d’analyse et d’établir un questionnaire adéquat.

La récolte des données

La récolte des données ne posa pas de problème puisqu’on me donna le maximum d’informations sous la forme de statistiques : les statistiques mensuelles des emprunts par catégorie de l’année 2001, les statistiques par tranches d’âges pour l’année 2002 et enfin les statistiques sur les âges des lecteurs dits « actifs ». Le logiciel Milord ne permettant pas de connaître les catégories socioprofessionnelles, il a fallu se contenter des tranches d’âges et des emprunts par catégorie.

L’observation indirecte des usagers

Dès qu’il s’agit de mener une enquête sur un public, il convient d’entrer en contact avec lui, et ce, de manière indirecte d’abord. J’ai donc observé les usagers à leur insu.
Cette méthode s’avère efficace puisque l’usager, ne sachant pas qu’il est observé, se comporte de manière authentique et ne cherche pas à modifier son comportement, ce qui n’est pas toujours le cas lors des questionnaires.

Etablissement d’un questionnaire

Pour appréhender le public des bibliothèques, plusieurs méthodes sont possibles.
Tout d’abord le comptage statistique, ensuite les enquêtes quantitatives ou méthode par sondage qui demeure encore l’instrument privilégié de beaucoup de sociologues de la lecture, et enfin, les entretiens qualitatifs qui permettent de clarifier une attitude ou de mettre en évidence un système de valeurs.
Il semblait intéressant de prendre les comptages statistiques et d’établir un questionnaire destiné aux usagers afin d’opérer des croisements et des comparaisons. J’ai donc établi un questionnaire qui a été complété par la responsable professionnelle et son adjointe.
J’ai commencé à distribuer ces questionnaires à la fin du mois de mai. Toutefois, je n’ai pas respecté les règles de l’échantillonnage ni des quotas car le temps me manquait et surtout à cause de la baisse de fréquentation de la médiathèque à 1′ approche des vacances Le questionnaire a été construit sur 4 thèmes principaux : les caractéristiques individuelles et l’appartenance sociale du public les comportements et les besoins des usagers : leur motivation, la fréquence de leurs visites, leur comportement, leur mode de recherche et son aboutissement la lecture en tant que pratique culturelle: que lisent-ils? combien de livres lisent-ils ?
la satisfaction et les attentes des usagers Malheureusement, faute de temps et de moyen matériel, ces questionnaires n’ont pas été dépouilJés et sont donc restés inexploitables. (cf. Annexe 7 )

Les confessions de certains lecteurs

Les questionnaires ne sont cependant pas restés complètement inutiles car ils m’ont permis de mieux faire connaissance avec les usagers et de recueillir beaucoup de leurs propos. En effet, comme j’avais choisi pour la plupart et lorsque c’était possible, de questionner moi-même les lecteurs, c’était l’occasion pour certains de discuter et d’approfondir le questionnaire. C’était l’occasion de prendre des notes pour établir des profils et tenter de cerner les pratiques de lecture de la personne que j’avais en face de moi. Cependant, ces données ne sont pas vérifiables puisque les occasions de discuter étaient assez aléatoires, mais aussi parce qu’il s’agit de données non quantifiables.

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Table des matières

Chapitre 1 : Présentation de la médiathèque François Rabelais 
1. Historique de la médiathèque
1.1. Chronologie
1.2. Les instigateurs de cette initiative
1.3. Construction d’un nouveau bâtiment
1.4. Situation géographique
2. Présentation des locaux
2.1. Organisation de l’espace : les plans
2.1.1. L’accueil
2.1.2. La section adulte
2.1.3. La sonothèque et l’espace multimédia
2.1.4. La salle polyvalente
2.1.5. La section jeunesse
2.1.6. La salle de l’heure du conte
2.1.7. L’atelier
2.1.8. L’administration
2.1.9. La réserve
2.2. Le personnel de la médiathèque
3. Organisation interne
3.1. Les horaires d’ouverture
3.1.1. Les horaires d’ouverture au public
3. 1. 2. Les horaires d’ouverture aux écoles
3.2. Les modalités d’inscription
Lestarifs
3.2.2. Les sanctions
3.3. Le prêt
3.3.1. Les conditions d’emprunt
3.3.2. Le logiciel de gestion de la médiathèque
30303. La protection contre le vol
4. L’accès aux documents ..
4.1. Le fonds
4.2. Le catalogage
4.3. La recherche documentaire
4. 3. 1. Rechercher un document
4.3 .2. Réserver un document
5. Les animations
5.1. L’accueil des classes
5.2. L’accès Internet
5.3. L’atelier: atelier de création et aide aux devoirs
5.4. L’heure du conte
5.5. Les expositions
5.6. L’accueil des écrivains
5. 7. Les comités de lecture
Chapitre 2 : Déroulement du stage, présentation de la problématique et de la méthodologie
1. Ma participation à la vie de la médiathèque : une évolution vers plus de responsabilités
1.1. Les permanences à l’accueil
1.2. L’orientation du public
1.3. Le circuit du livre
1.4. L’heure du conte et l’accueil des classes
1.5. La modification du fonds régional
1.6. L’établissement d’une bibliographie
2. Bilan des acquis professionnels : une expérience riche et précieuse
3. La problématique et les étapes de l’analyse
3.1. Pourquoi une analyse des pratiques de lecture des usagers de la médiathèque?
3.2. Une adéquation entre l’offre et la demande?
3.3. Les étapes de l’analyse
3.3.1. Discussion avec le personnel de la médiathèque
3.3.2. La récolte des données
3.3.3. L’observation indirecte des usagers
3.3.4. Etablissement d’un questionnaire
3.3.5. Les confessions de certains lecteurs
Chapitre 3 : Les pratiques de lecture des usagers de la médiathèque
1. Synthèse des résultats
1.1 Les statistiques par tranches d’âges
1. 1.1. Les lecteurs inscrits
1.1. 2. les lecteurs actifs
1.2 Les emprunts
1.2.1. Les emprunts pour la section adulte
../ Les documentaires
../ Les romans
1.2.2. Les emprunts pour la section jeunesse
2. Interprétation des résultats et propositions pour la médiathèque
Conclusion 
Bibliographie 
Annexes

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