Les potentialités générées par l’importance de la couverture forestière..

Un espace géographique

contrasté et fortement peuplé Ambohimahasoa, fondé au 17ème siècle par le roi Rahasamanarivo, regroupait le Lalangina et le Vohibato dans l’ancien royaume du Betsileo. A sa mort, son fils aîné Andrianonindranarivo garda pour lui le Lalangina tandis que son cadet, Ralainony eut le Vohibato. Andrianonindranarivo se fit remarquer par l’amélioration qu’il avait apportée à la 5culture du riz par l’introduction du drainage et le travail à la bêche malgache « angady » avant le piétinage des rizières. Il eut pour successeurs son fils Raindratsara puis sa petite fille Andriambavizanaka laquelle accepta d’être vassale d’Andrianampoinimerina : ce fut à partir du début du 19ème siècle que le royaume de Lalangina avait été intégré dans le royaume de l’Imerina. Autrefois, Ambohimahasoa s’appelait « Sabotsin’Ilanjana » mais lorsqu’un gouverneur merina, représentant de la reine Ranavalona s’y installa, il fut sollicité par les notables locaux et changea le nom de la cité qui devint Ambohimahasoa, c’est-à-dire littéralement « la colline où l’on se porte bien ». Ce gouverneur, comme ce fut la pratique à cette époque de la monarchie, avait fait construire une forteresse, un fort composé d’une grande maison en bois et de nombreuses dépendances à l’aide du même matériau dans l’enceinte entourée de palissade de pieux à l’extrémité pointue qui permettait de défendre le palais royal ou « Rova ».

En effet, les représentants du gouvernement central en poste dans ces localités excentriques, étaient les gouverneurs ; ces derniers avaient le plein pouvoir dans leur ressort territorial. Ils agissaient au nom du souverain, percevaient les impôts et ils recevaient à l’occasion de la fête du « bain royal » les marques de la souveraineté de celui investi du pouvoir divin et absolu, c’est-à-dire le « hasina » ou la piastre entière qui devrait être versée par chacun des sujets. La totalité de la collecte revient obligatoirement au souverain et elle ne doit pas être mélangée avec les autres impôts. De la même manière, l’arrière-train des boeufs abattus à l’occasion de la fête ou le «vodihena » revient au même souverain. Annexe du domaine royal, le « Rova » doit être respecté et protégé. Pour être à l’abri des éventuelles attaques, le palais royal « Rova » fut construit à l’intérieur d’une enceinte de bois avec des pieux pointus qui l’isolait complètement du reste du village. Les « Rova » ont tous été détruits car le bois n’a pas une durée éternelle mais quand Madagascar changea de régime pour devenir une colonie française, l’administration française avait fait démolir l’emplacement de l’ancien « Rova » et fait construire à sa place dans le «manda» ou forteresse, la résidence de l’administrateur, chef-lieu du District. Actuellement, après le découpage administratif de Madagascar en régions, districts, communes et fokontany, le « Rova » est devenu le logement officiel du Chef de District d’Ambohimahasoa.

Aménagement désordonné du milieu naturel

Le district d’Ambohimahasoa se trouve entre 21°06 E de longitude et 47°12 S de latitude. Il est situé au centre des Hautes Terres Betsileo, dans la Région de haute Matsiatra, ex-province de Fianarantsoa. Par la RN7, Ambohimahasoa est à 58 km au Nord de Fianarantsoa et à 91 km au Sud d’Ambositra. Il est perché sur les montagnes à 1 225 mètres d’altitude. Il est délimité au Nord par le district d’Ambositra, au Sud par celui de Fianarantsoa I, à l’Est par Ifanadiana de la région Vatovavy Fitovinany et à l’Ouest par le district de Fianarantsoa II. Le district d’Ambohimahasoa s’étend sur une superficie de 1 624 km2 et il est occupé par une population assez dense. Le district a un relief très compartimenté. Le relief est accidenté avec présence de plusieurs collines. Certaines zones s’élèvent à une altitude de 1 400 mètres où pousse une sylve de type tropical humide d’altitude et le reste de quelques forêts naturelles. En général, les collines sont rocheuses et les gens considèrent comme des carrières favorables pour l’extraction des blocs de granite.

Ce relief propre du district donne naissance aux bassinsversants et aux plaines favorables à la riziculture. Ambohimahasoa est une zone à vocation agricole et la riziculture ; il en est de même de la culture des arbres fruitiers. La plaine d’Ankona est en quelque sorte le grenier du district. Les rizières dans cette plaine sont bien irriguées et produisent du paddy en quantité relativement importante. Dans la partie Ouest du district, les collines sont en majeure partie dénudées. Les routes reliant cette partie du district avec le chef-lieu sont saisonnièrement praticables exception faite des voitures tout terrain ou des camions à double traction. La partie occidentale est plus enclavée par rapport aux autres zones de la partie Nord, Sud ou Est du district. C’est le cas des communes rurales de Sahave, Ambohinamboarina, Ikalalao, Vohitrarivo et Isaka.

Le réseau hydrographique est composé par 02 cours d’eau : Namorona et Fanindrona. Ces cours d’eau permanents offrent une potentialité économique importante pour l’agriculture. Ces fleuves sont importants pour le district car les paysans sont essentiellement des riziculteurs. La partie orientale côtoie la limite Nord-Ouest du parc national de Ranomafana et certaines zones forestières du District sont à cheval avec les forêts naturelles de l’Est. Cette proximité de la forêt de l’Est est à la base de l’abondance des précipitations dans la Commune rurale d’Ambalakindresy et du mauvais état des axes routiers Est (RN25 reliant Ambohimahasoa à la région de Vatovavy Fitovinany). Autrefois, Ambohimahasoa était une zone bien arrosée ; les précipitations y étaient abondantes mais depuis que la population a augmenté, les pressions qui portent atteinte à la forêt ont connu une courbe ascendante, le bilan hydrologique commence à s’abaisser. Le district a un climat de type tropical alternant deux saisons biens distinctes : la saison chaude et pluvieuse (septembre à mars) et la saison sèche et fraîche (avril à août). Aujourd’hui, cette division saisonnière n’est plus maintenue car la forêt ne joue plus son rôle dans l’équilibre climatique. L’augmentation en volume de la population est parallèle à la croissance de ses besoins les plus élémentaires ; d’où le recours à l’extension des terrains de culture au détriment de la forêt. On défriche donc une partie proche de la forêt pour augmenter les superficies cultivables. Il en résulte une diminution des précipitations qui deviennent irrégulières ; ce qui est réelle pour l’agriculture pluviale et/ou irriguée.

Le district est un grand producteur de paddy. Durant la moisson du riz, la production pourrait atteindre 40 110 tonnes de paddy ; 25% de ce total de production sont expédiés vers l’extérieur du District. Les communes rurales n’ont pas eu des infrastructures hospitalières. Ils disposent depuis peu de centres de santé de base ; cela ne manque pas d’avoir des impacts positifs sur la croissance démographique. La population devient galopante tandis que la méthode de limitation des naissances a du mal à prendre racine parmi la population rurale. Le personnel du service sanitaire est mal répartie : dans la commune urbaine, le personnel médical et paramédical est suffisant, les hôpitaux et les centres de santé de base sont munis des matériels de soins modernes. La ville d’Ambohimahasoa adopte le système tendant à la maîtrise de la limitation des naissances car la sensibilisation de masse y est répétitive et les médias ont des outils efficaces facilitant la mise en oeuvre du programme. Seule la commune urbaine d’Ambohimahasoa bénéficie de l’éclairage électrique par le biais de la société JIRAMA ; la nuit est donc longue dans les campagnes et la population devient prolifique. L’étendue assez vaste de la zone permet à la population rurale d’étendre ses terrains de cultures et elle offre aux paysans une opportunité pour l’augmentation de la production. C’est la raison pour laquelle les campagnes sont plus habitées que la ville. D’après le recensement, la population travaillant dans le secteur agricole représente 82,07% du total des effectifs et le reste est réparti entre les autres activités secondaires et le secteur des services.

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Table des matières

AVANT PROPOS
MOTIVATIONS
CHOIX DU SUJET
METHODOLOGIE
PROBLEMATIQUE
INTRODUCTION
Première partie : Une richesse mal exploitée
Chapitre I : Un espace géographique contrasté et fortement peuplé
1.1- Un district riche en histoire
1.2- Aménagement désordonné du milieu naturel
1.3- Une population jeune et à croissance rapide
Chapitre II : Les potentialités générées par l’importance de la couverture forestière..
2.1- Un milieu écologique favorable au développement de la faune et de la flore
2.2- Elément fondamental assurant le cycle naturel de l’eau
2.3- Une source de revenu
Chapitre III : – Synthèse des pressions sur les ressources forestières
3.1- L’exploitation intensive du charbon de bois et du bois de chauffe
3.2- Une demande croissante en bois d’oeuvre
3.3- Insuffisance des terrains de cultures pour une population à croissance rapide
Chapitre IV : – Les feux de forê
4.1- Feux accidentels et feux volontaires des pyromanes
4.2- Les risques naturels et les feux non intentionnels
4.3- Circonstances aggravantes de la propagation des incendies de forêt
Deuxième partie : Bilan écologique et action de conservation
Chapitre V : – Les impacts de la destruction forestière
5.1- Le recul de la couverture forestière et appauvrissement des espèces
5.2- Un microclimat fortement modifié par les actions anthropiques
5.3- Le changement de la structure du sol
Chapitre VII : La législation sur la gestion forestière
7.1- Mise en application de la gestion durable des ressources forestières
7.2- Le permis de coupe
7.3- La commission forestière
Chapitre VIII : – Les activités de préservation en faveur de la forêt
8.1- Le reboisement
8.1.1- Notion de reboisement
8.1.3- Incitation au reboisement
8.1.4- Réserves foncières pour le reboisement
8.1.5- Terrain domanial
8.1.6- Gestion des reboisements
8.2- La protection du milieu naturel
8.3- Méthode de mise en oeuvre de la conservation
8.4- L’action antiérosive
Chapitre IX : – Les interventions étatiques
9.1- Le transfert de gestion : la comité de base (COBA
9.2- Les modalités de gestion
9.3- Importance de la cogérance forestière
Recommandations
Conclusion

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