Les points d’acces publics a internet

Eléments générateurs et déterminants de la mondialisation, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) tiennent une place prépondérante dans le changement des structures des sociétés tant occidentales qu’africaines. Ces technologies avaient déjà connu au vingtième siècle des progrès spectaculaires et une expansion extraordinaire. Ce vingt et unième siècle est caractérisé par une utilisation de plus en plus accrue des TIC. L’Internet symbolise à ce jour le moteur des TIC. Il a entraîné de profonds changements dans l’organisation des modes de vie, de pensée et de travail et a aussi bouleversé les relations sociales à l’échelle des nations et du monde. En effet, grâce à l’Internet, l’espace se rétrécit, le temps est aboli, le proche et le lointain se confondent, le présent et le passé se rejoignent, les distances se diluent, l’instantané triomphe.

PROBLEMATIQUE

Le monde vit en ce 21ème siècle des mutations profondes de ses modèles d’organisations économiques et socio-politiques. Aussi radicales que l’invention de l’imprimerie et celle de la machine à vapeur qui s’étaient déroulés au siècle des Lumières et à la révolution industrielle, ces mutations bouleversent le système de productions et d’échanges économiques, la philosophie du travail et de l’emploi, les interactions sociales et les modes d’apprentissage. Le commerce électronique, l’administration électronique, l’université virtuelle, le livre numérique sont autant de paradigmes dont les multiples enjeux façonnent la vie des Etats et les rapports mondiaux. Au cœur de ces mutations se trouve les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Les TIC sont généralement définies comme l’ensemble des dispositifs et des systèmes informatiques de stockage, de communication, de traitement et de gestion de données. Elles constituent d’après Manuel Castells , un ensemble convergent des technologies de la microélectronique, de l’informatique (machines et logiciels), des télécommunications/diffusions et de l’optoélectronique. Cette interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des TIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages.

Selon Ahmed Dahmani , d’abord diffusées dans les pays occidentaux industrialisés, les TIC ont pénétré au fil du temps les différentes parties du monde et sont aujourd’hui présentes dans les pays défavorisés notamment ceux du continent africain. Il s’agit d’une évolution majeure qui provoque des bouleversements dans les économies, les sociétés, les cultures et accélèrent le processus de globalisation, à tel point que l’organisation du travail, le système de formation et d’éducation, la création artistique et les rapports sociaux s’en trouvent affectés. Dans les domaines d’activités économiques, politiques et sociales, les populations ont en effet, de plus en plus recours à des méthodes, des moyens de facilitation, d’automatisation de l’accès à l ’information. Les TIC sont à l a mode et le monde évolue à l’heure de l’instantanéité, de la rapidité et du rapprochement. Communiquer devient relativement facile même à des distances très éloignées, et accéder à l’information disponible est un jeu pour le navigateur dans Internet. Elles constituent pour les populations des outils importants pour le prolongement de la pensée, de la vision, de l’ouïe mais aussi une voie d’accès incommensurable à l’espace multidimensionnel de la recherche, de la pratique, de l’éducation et de la formation.

Toutefois, les TIC en particulier l’Internet posent un problème fondamental quant à leur accès et leur usage étant donné la cherté des infrastructures. Effectivement, malgré la croissance constante du nombre d’internautes et sa diffusion progressive, l’Internet n’est pas à la portée de tout le monde. Le développement des infrastructures est très inégal et crée ce qu’on appelle la « fracture numérique ». Cette dernière se rapporte à l’impossibilité pour une large partie des populations d’avoir accès aux TIC et aux services qu’elles offrent. C’est ce qui a poussé André Jean Tudesq à dire que si l’on excepte la radio, les technologies modernes de la communication profitent très inégalement aux populations d’un même Etat. Les principaux bénéficiaires sont les populations urbaines les plus instruites. En dehors même de la question financière de leur coût, ces technologies utilisent presque les langues internationales (anglais ou français) et elles correspondent aux modèles culturels des pays d’origine . C’est dans cette même lancée que Thandika Mkandawire (directeur de l’UNRISD), dans la préface d’un ouvrage dirigé par Momar-Coumba Diop, asserte que « même s’il est vrai que ces technologies ont contribué à desserrer certaines contraintes et pressions sociales, elles ont parallèlement reproduit, voire accentué les inégalités sociales car leur accès et leur appropriation reflètent généralement l’état de l’ordre existant ».

SAM NOTAIRE, UNE LOCALITE AU NIVEAU DE VIE SOCIOECONOMIQUE FAIBLE 

La ville de Guédiawaye se situe au centre de la région métropolitaine de Dakar, capitale du Sénégal et couvre une superficie de 14 km². Elle s’étend sur une distance de 7.5km d’Est en Ouest et 3.9km du Nord au Sud, et dispose d’une frange côtière de 7km. La ville de Guédiawaye compte environ 500 000 habitants . La population s’inscrit dans un périmètre administratif d’un peu plus de 20 km², ce qui donne une densité brute de 200hbts/km² dépassant de loin celle de Dakar (45hbts/km²).

C’est une zone qui présente d’un côté des contraintes et de l’autre des opportunités.
➤ Pour les contraintes, Guédiawaye se caractérise par l’étendue des besoins (satisfaction des besoins tels que la subsistance, le logement, la santé, l’éducation, etc.) et la faiblesse des moyens d’y faire face (le niveau moyen des revenus est faible : 6000FCFA/personne/mois). Elle est marquée par le chômage chronique (manque d’emploi), l’économie de la débrouille (25% de la population exerce dans le secteur informel) et une pression importante sur des services sociaux de base insuffisants dans un contexte de croissance démographique accélérée.
➤ Pour les opportunités, des efforts sont néanmoins entrain d’être faits et des améliorations sont visibles sur le territoire. La ville possède d’énormes potentiels économiques avec ses 7km de plage, ses l acs, sa b ande verte et sa g rande zone agricole appelée Niayes. Mais il convient de noter qu’avec le développement de l’Internet, la plupart des acteurs économiques a tendance à miser sur cette technologie. En effet, en raison du potentiel lucratif de cet outil, ces acteurs investissent davantage dans le monde de l’’Internet en créant des points d’accès publics à Internet. Ces derniers, vu le revenu faible de la population, constituent le lié privilégié pour les internautes.

Erigée en commune en 1990, l a ville de Guédiawaye sera divisée en 1996, avec l’avènement de la décentralisation, en cinq communes d’arrondissement : les communes d’arrondissement de Golf Sud, de Ndiarème Limamoulaye, de Wakhinane Nimzat, de Médina Gounass et de Sam Notaire qui constitue le cadre de notre étude.

Le milieu humain

Le peuplement de la commune est récent et date de quarante trois ans seulement. Ses premiers occupants sont les déguerpis de la banlieue proche de Dakar. Ce processus historique a débuté en 1966 avec l’installation des quartiers dits de premiers Guédiawaye dont certains ont même conservé leur nom de quartier (Gibraltar II, Darou Salam, Sam, Gueule Tapée II).

Caractéristiques socio- démographiques

Selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat de 2002 , la population de Sam Notaire est estimée à 58 9 51 habitants (hbts) dont 50.4% de femmes et 49.6% d’hommes avec 7 261 ménages et 4 792 concessions. Sa superficie est de 2,632km2 soit une densité moyenne de 22.365hbts au Km2. Compte tenu d’un taux de croissance démographique de l’ordre de 3% l’an, la population de Sam Notaire ne cesse de croître. Répartie dans les 35 quartiers de la commune, la population vit dans des habitations de types divers. L’autre fait marquant de cette population est sa jeunesse. Cette couche sociale représente environ 60% de la population.

Structure de la population

Les wolofs constituent l’ethnie dominante dans cette localité. Il y’a aussi d’autres ethnies comme les Al Pulaar, les Jolas, les Sérères, les Soninkés, les Mandingues etc. Toutes ces ethnies entretiennent de très bonnes relations. Par ailleurs, la commune d’arrondissement de Sam Notaire dispose d’une faible structuration économique caractérisée par la prédominance du secteur informel. En effet, selon l’ANSD, la répartition des catégories socioprofessionnelles de la population fait état de 29% pour les ouvriers, 21% pour les commerçants et de 6% pour les artisans. Seuls 1.98% est constitué de cadres. En outre, la population active formant 53% de la population se compose de 25% qui sont à la recherche d’emploi et de 42% qui travaillent en ville (Dakar).

Mouvements de la population

La commune grâce à sa situation côtière bénéficie d’une bande de filaos le long de son littoral qui en fait une zone touristique naturelle avec une longue plage de sable fin. Du fait de sa position géographique, la Commune de Sam Notaire, ne compte plus de réserves foncières susceptibles d’accueillir de nouvelles zones d’habitation, ce qui limite considérablement l’arrivée d’autres populations. Cependant la commune connaît des mouvements saisonniers de populations assimilables à l’exode rural. L’arrivée de ces populations souvent jeunes sur un e space non e xtensible contribue beaucoup à densifier davantage la concentration humaine.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : SAM NOTAIRE, UNE LOCALITE AU NIVEAU DE VIE SOCIOECONOMIQUE FAIBLE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SAM NOTAIRE, UNE ZONE DE FORTE CONCENTRATION HUMAINE ET AU NIVEAU DE VIE MOYEN
CHAPITRE II : LA GEOGRAPHIE DES POINTS D’ACCES PUBLICS A INTERNET
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : INTERNET, UNE REALITE A SAM NOTAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : LA GESTION DES POINTS D’ACCES PUBLICS A INTERNET
CHAPITRE II : LES INTERNAUTES, UNE POPULATION JEUNE
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : USAGES, PERCEPTIONS, PROBLEMES ET PERSPECTIVES DE VULGARISATION DE L’INTERNET
INTRODUCTION
CHAPITRE I : USAGES DE L’INTERNET
CHAPITRE II : PERCEPTIONS DE L’INTERNET
CHAPITRE III : PROBLEMES ET PERSPECTIVES DE VULGARISATION DE L’INTERNET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES CARTES
LISTE DES PHOTOS

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