Les peurs des médecins qui pourraient les freiner à consulter

Les peurs des médecins qui pourraient les freiner à consulter

Lien entre les variables socio professionnelles et démographiques et l’état de santé déclaré par les médecins. 

Les médecins déclarant une pathologie chronique ou un traitement sont moins nombreux à déclarer un état de santé bon ou très bon.
Pour le reste, on ne retrouve pas d’influence des variables socioprofessionnelles et démographiques sur l’état de santé.
Par ailleurs, on note que sur les 6 médecins déclarant un mauvais ou un très mauvais état de santé, 4 se sont déclarés eux-mêmes comme médecin traitant.

Les commentaires “libres” des médecins interrogés

Les médecins ont pu en fin de questionnaire faire librement des suggestions, des commentaires.
L’un rappelle et confirme le résultat du tableau 5: la structure pourrait accueillir “tous les médecins” quelques soient leur mode d’exercice ou leur spécialité. Un autre suggère qu’un suivi précoce, “dès le début des études médicales” soit mis en place. Un autre pose la question du suivi après la $ retraite: “il n’y a pas d’étude du médecin à la retraite: ce serait important une telle structure pour un médecin retraité”. L’importance de l’indépendance de la structure et du respect du secret médical sont répétés par plusieurs médecins: “il faut que la structure soit indépendante de tout organisme officiel”, “il est indispensable qu’il y ait un secret médical absolu”.
De même que la nécessité d’une prise en charge psychologique: “ce serait bien qu’il y ait des psychologues ou psychiatres sur place, ce serait facilitant”.
Il semble important que l’accès à cette structure soit simple et facile: “il faut que ce soit une structure adaptée, que ce soit simple”, “c’est important qu’on puisse accéder librement aux consultations de cette structure” .
Certains suggèrent une consultation mobile: “un camion qui vient à vous!”. Enfin, il semble indispensable de promouvoir correctement cette structure afin que les médecins trouvent un intérêt à y aller mais surtout afin de lever les craintes qui pourraient les empêcher de s’y rendre: “il faut que l’on connaisse le médecin, les intervenants de la structure: il faut qu’il y ait une bonne présentation de la structure”.

ANALYSE DES BIAIS

Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 100 personnes. Cela limite certainement la force de ce travail. Il est possible qu’avec un échantillon plus important, des différences plus marquées auraient pu être mises en évidence, notamment entre les hommes et les femmes ou entre les différentes générations. Un travail à plus grande échelle serait sans doute plus informatif et serait intéressant à mettre en oeuvre.
Toutefois, la méthode d’échantillonnage utilisée, celle des quotas, couplée à un tirage au sort, a permis d’obtenir un échantillon représentatif de la population du département étudié, celui du Maine et Loire. La répartition hommes/femmes est proche de la répartition nationale (60% d’hommes et 40% de femmes à l’échelle nationale), mais cette population est légèrement plus jeune que l’ensemble de la population médicale française : la moyenne d’âge des femmes de l’échantillon était de 46,64 ans (contre 49 ans pour les médecins femmes françaises (24)) et de 52,69 pour les hommes (contre 54 ans pour les médecins hommes français (24)). Il serait intéressant de réaliser un travail similaire à l’échelle nationale pour pouvoir conclure à des applications sur les différents territoires.Concernant la méthodologie, les enquêtés tirés au sort, connus de l’enquêteur ont été retirés de l’étude afin d’éviter un biais de recrutement. Concernant le questionnaire, on retiendra des erreurs de formulation de questions qui rendent le questionnaire perfectible dans sa compréhension et sa clarté. Notamment la question sur la facilité à consulter un tiers qui aurait mérité une double question : la facilité à consulter un médecin généraliste et à consulter un médecin spécialiste.Dans la réalisation du questionnaire, la question concernant l’intérêt et l’adhésion à une structure dédiée a été posée une seconde fois à ceux qui avaient initialement répondu non à l’une ou l’autre des questions. Peut-être y aurait-il eu des changements de réponses parmi ceux qui avaient initialement répondu oui. Il est possible qu’il y ait eu une perte d’information. Concernant les résultats, on peut supposer qu’il y ait un biais de confusion entre les variables âge et sexe, en ce qui concerne les liens observés entre l’âge et la consommation d’alcool, le type de cabinet, la déclaration de médecin traitant. En effet, c’est dans les classes d’âge les plus jeunes (49 ans et moins) que l’on retrouve également la plus grande proportion des femmes de l’enquête.
Enfin, certains interrogés ont trouvé cela difficile de répondre au questionnaire par téléphone et pensaient qu’il leur aurait été plus facile de répondre de visu, pour des questions de compréhension. Il leur était toutefois laissé le choix lors de la prise de rendez-vous.

ANALYSE DES RESULTATS

Les médecins ne sont pas des patients comme les autres. Se faire suivre ou prendre en charge médicalement est une expérience compliquée pour de nombreux médecins qui y ont été confrontés. Nombreux sont donc les médecins qui préfèrent ne pas consulter et se prendre en charge seuls (63% se sont déclarés comme leur propre médecin traitant). Toutefois, on constate les limites de cette prise en charge et notamment la faible satisfaction qu’ils en tirent quant à leur santé. D’après Nouger, 57,3 % des médecins interrogés trouvent que la prise en charge de leur santé est moins bonne que celle de leurs patients (7). Il existe une ambigüité dans les déclarations des médecins, puisque bien que connaissant l’importance d’avoir un suivi médical, ils ne font pas forcément la démarche à titre personnel. Cette ambigüité est illustrée par les 4 médecins se déclarant en mauvaise santé, et qui se sont déclarés eux-mêmes comme médecin traitant. On peut tout de même imaginer qu’une proportion non négligeable de la population générale, bien que se sentant en mauvaise santé, ne consulte pas.Ainsi les médecins se révèlent plutôt favorables à l’idée d’une structure qui les aiderait à améliorer cette prise en charge. 43% des médecins libéraux Marnais interrogés en 2007 estimaient utile un service médical qui leur serait dédié (10). Dans l’enquête réalisée en Haute Normandie en 2008, 80% des médecins étaient favorables à la mise en place d’un service de médecine préventive pour les médecins libéraux (16). Les médecins généralistes de cette étude confirment cette hypothèse et sont une majorité à être intéressée par l’idée d’une structure qui pourrait les prendre en charge (74%). Ils admettent volontiers que les médecins généralistes ne prennent pas correctement en charge leur santé. Toutefois, ils sont moins nombreux à envisager l’adhésion à une telle structure (61%). On repère, en effet, de nombreuses craintes liées à la structure en elle-même et aux éventuelles conséquences d’une consultation médicale. Pour améliorer l’acceptation des médecins concernant cette éventuelle structure, il faudrait répondre au mieux à leurs attentes et pallier efficacement ces peurs, véritables freins à la consultation.Les médecins craignent plus particulièrement une éventuelle perte financière en cas d’arrêt de travail (37% déclarent que cela pourrait les freiner à adhérer à la structure). Renégocier le délai de carence de la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France ) comme l’APSS (Association pour la Promotion des Soins aux Soignants) (25) et le CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins ) (18) l’ont déjà évoqué serait une idée à approfondir : la CARMF serait-elle prête à diminuer le délai de carence en contrepartie d’un suivi médical régulier ? Les médecins de cette étude semblent plutôt intéressés par cette proposition (38% sont intéressés, 52% trouvent la proposition importante ou indispensable). Il faudrait également, comme souligné dans le rapport du conseil de l’ordre (26), informer largement les médecins de l’importance de souscrire à un contrat de prévoyance.

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INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODE
A. Le type d’étude, la population étudiée, l’échantillonnage
B. Le courrier pré questionnaire
C. La réalisation du questionnaire
D. L’analyse statistique
RESULTATS
A. L’échantillonnage
B. Les réponses au questionnaire
1. Les caractéristiques socio professionnelles et démographiques de l’échantillon
2. L’intérêt des médecins interrogés pour une structure de soins
3. Les résultats concernant l’avis sur les propositions d’intervention dans la prise en charge médicale
4. Le moment de la consultation
5. Les peurs des médecins qui pourraient les freiner à consulter
6. Les perspectives
7. Les commentaires “libres” des médecins interrogés (Annexe 4)
DISCUSSION
A. Analyse des biais
B. Analyse des résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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