Les petits maux de la grossesse

Les petits maux de la grossesse sont décrits comme des troubles fonctionnels de la grossesse, ils résultent de toutes les modifications physiologiques que la grossesse impose à l’organisme maternel, aux plans physique, psychique et émotionnel. Un dossier du Collège Nationale des Sages-femmes (CNSF) paru en 2012, fait un point sur l’actualité des petits maux de la grossesse ainsi que sur les nouvelles alternatives et pratiques des sages-femmes. Les nausées et vomissements gravidiques sont les plus fréquents, 70 à 80% des femmes sont impactées du côté santé et dans leur équilibre de vie. Le pyrosis et le reflux-gastro-oesophagien concernent 2/3 des femmes enceintes. Les douleurs lombo-pelviennes dites “syndrome douloureux pelvien gravidique” touche 50% des femmes et ont un réel impact sur la vie des patientes. Quant à la constipation, elle concerne entre 11% et 38% des femmes et outre la gêne, a de fortes conséquences sur les troubles pelvipérinéaux. Actuellement, les médecines alternatives proposées sont l’acupuncture, l’homéopathie, l’ostéopathie, les postures, la sophrologie et le Yoga Nidra.

Concernant les thérapies complémentaires et alternatives durant la grossesse, la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2005 alerte sur le fait que l’efficacité et l’innocuité des thérapies complémentaires ou alternatives ont été insuffisamment évaluées pendant la grossesse à l’exception du gingembre et de l’acupuncture qui sont efficaces pour les nausées. Du fait du large tableau de médecines alternatives ultérieurement citées pour soulager les patientes, il s’est alors posé la question de la place de la phytothérapie.

Le constat est le suivant : de nombreux médicaments sont contre-indiqués pendant la grossesse, l’automédication est par conséquent à bannir, les femmes veulent être actrices de leur grossesse sans faire courir de risque à leur fœtus, la médecine “douce” est d’actualité, les femmes souhaitent ce type de médecine alternative. La phytothérapie est une médecine parallèle, visant à traiter ou prévenir des maladies par l’usage des plantes. Les premiers écrits en phytothérapie datent de 3000 ans avant JC. Durant des milliers d’années, elle est la principale source de remède. Au XIXème siècle, suite à l’avènement de la chimie moderne et la découverte de médicaments miraculeux (comme les antibiotiques), elle est reléguée au second plan. Depuis 1986, la phytothérapie est reconnue comme une médecine à part entière par le Ministère de la santé. La phytothérapie comprend diverses spécialités :
● l’aromathérapie (utilisant les essences de plantes) ;
● la gémothérapie (utilisant les bourgeons et radicelles de plante) ;
● l’herboristerie (phytothérapie dite classique) ;
● l’homéopathie (forme fortement diluée et dynamisée de plante) ;
● la phytothérapie chinoise (modifie le circuit des énergies dans l’organisme) ;
● la phytothérapie pharmaceutique.

Du point de vue législatif, la directive européenne du 31 mars 2004 permet la création du statut de médicament traditionnel à base de plantes. La vente libre de 148 plantes ou partie de plantes médicinales inscrites à la pharmacopée est autorisée par décret en 2008. Dernièrement, un arrêté du 12 juillet 2013 introduisait deux nouveaux textes dans la pharmacopée française concernant des mélanges de tisanes pour préparations officinales et d’huile essentielle de myrte. [3] La pharmacovigilance encadrée par le titre IX de la directive 2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 novembre 2001 instituant un code communautaire relatif aux médicaments à usage humain s’applique aux médicaments; à base de plantes, d’où le terme de “phytovigilance”.[4] Cette surveillance est d’autant plus justifiée que les médicaments de phytothérapie sont utilisés en libre-service pour l’automédication. A noter que la phytothérapie s’inscrit dans la pratique professionnelle des sages-femmes, car le diplôme universitaire en phytothérapie figure sur la liste des diplômes accessibles aux sages-femmes selon le Conseil National de l’Ordre des Sages-femmes (CNOSF). Les petits maux de la grossesse représentent un réel désagrément dans la vie quotidienne des patientes, les médecines alternatives sont de plus en plus réclamées.

Le questionnement suivant s’est posé :
● En quoi la phytothérapie (classique ou aromathérapie) peut-elle présenter un intérêt dans la prise en charge des petits maux de la grossesse (nausées, pyrosis, constipation, modifications cutanées, douleurs articulaires/ ligamentaires, troubles de la circulation veineuse, trouble du sommeil).

Pour répondre à cette question les objectifs suivants ont été posés :
● Identifier les substances utilisées en cas de survenue des petits maux de la grossesse.
● Identifier les effets potentiels de ces substances sur les petits maux de la grossesse.

Matériels et méthode 

Afin de pouvoir répondre à la question posée par le premier objectif qui est d’identifier les substances utilisées en cas de survenue des petits maux de la grossesse, une recherche a été réalisée de juin 2016 à août 2016. Le guide “Précis de phytothérapie” des éditions Alpen et le livre “Le trèfle de vie” de Susun S.Weed des éditions Mamamélis ont permis de créer une liste des plantes non exhaustives qui soulagent les symptômes des différents petits maux le plus souvent recensés (cités plus haut) Voici les résultats trouvés :

● Les nausées et vomissements de la femme enceinte sont traités par la Fumeterre, une plante herbacée de l’hémisphère nord dont la propriété amphochlolérétique permet un fonctionnement harmonieux de la vésicule biliaire. Elle peut être utilisée ou non en association au gingembre. Ce dernier, où la partie utilisée se concentre uniquement sur le rhizome, peut être utilisé sous forme de poudre, infusion ou huile. Il est plus souvent connu pour ses vertus aphrodisiaques ou toniques, mais n’en reste pas moins une herbe de choix pour le soulagement des troubles de la digestion et de la prévention du mal des transports.
● Le pyrosis peut être soulagé par le lithothame, petite algue calcaire dont sa teneur en carbonate de sodium neutralise l’acidité gastrique. De plus, cette algue est intéressante pour la femme enceinte car elle agit contre le germe candida responsable de candidose.
● La constipation est améliorée par l’ispaghul connu aussi sous le nom de psyllium, qui agit sur le transit comme un laxatif de lest grâce au tégument de la graine. Via son action sur la vésicule biliaire, la feuille d’artichaut augmente le péristaltisme intestinal contribuant à l’évacuation des selles.
● Les douleurs ostéo-articulaires sont soulagées par l’utilisation de la feuille de cassis ayant des propriétés antirhumatismale et antiinflammatoire.
● Les troubles de la circulation veineuse notamment les jambes lourdes et les hémorroïdes peuvent être améliorés par les actions vasoconstrictrices, anti-inflammatoires et antioedémateuses de la souche radicante du houx ainsi que de l’écorce du marronnier d’Inde. Les infusions de feuille de grande ortie réduisent aussi les hémorroïdes.
● La partie aérienne de la passiflore et les pétales de coquelicot sont utilisés pour gérer la nervosité, l’anxiété et l’angoisse et contribuent ainsi à améliorer le sommeil.
● La feuille de framboisier en tisane ou infusion aurait des effets sur les nausées matinales mais est plus couramment utilisée pendant le travail pour l’accélérer et en réduire les douleurs.

Pour répondre au deuxième objectif une revue systématique de la littérature a été effectuée de septembre 2016 à décembre 2016.avec tous les mots clés identifiés qui sont :

● Blackcurrant (baie de cassis);
● Artichoke (artichaut);
● Poppy (coquelicot);
● Eucalyptus;
● Small holly,(petit houx);
● Fumeterre;
● Ginger (gingembre);
● Hamamelis;
● Ispaghul, psyllium;
● Horse chestnut (marronnier d’Inde);
● Nettle (ortie);
● Passion flower;
● Lithothame;
● German camomille (camomille allemande);
● Melissa (mélisse);
● Raspberry leaf (feuille de framboisier);
● Marjora (marjolaine);
● Almond (amande);
● Ginkgo biloba;
● Peppermint and pregnancy .

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Table des matières

Introduction
Matériels et méthode
Résultats
Analyse et discussion
a) Validité interne de l’étude
b) Validité interne des articles
c) Discussion
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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