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Le secteur informel selon le CIST
Une définition pas assez classique car issue d’une Conférence Internationale des Statisticiens du Travail(CIST). On peut les regrouper en 3 catégories de définition :
Sous-secteurs du secteur du ménage .
Exclusion des activités illégales et la production agricole .
Exclusion toute unité de production qui a une compatibilité complète.
Il s’agit donc des unités de production individuelle appartenant à des ménages et comprenant les entreprisses informelles dirigées en association avec des membres du même ménage ou du ménage différent, et peuvent employer des travailleurs familiaux collaborant avec l’entreprise familiale et des salaries de manière occasionnelle.
Ces deux concepts ne se recouvrent pas ; en effet, on rencontre aussi des salariés non déclarés dans les établissements formels, que ceux-ci appartiennent à des sociétés ou à des entreprises individuelles.
La diversité conceptuelle de la notion
La présente approche consistera à exposer la différente approche du secteur informel.
Successivement on abordera :
Approche dualiste.
Approche fonctionnaliste.
Approche néo institutionnaliste.
Approche marxiste.
Approche fonctionnaliste
Dans cette approche fonctionnaliste le secteur informel est défini comme économie social. En d’autres termes, il cherche une cohésion sociale entre la population en dehors de l’économie formelle. Cette cohésion sociale est basée sur la confiance parce que cette dernière maintient les activités d’économie informelle. A l’opposé de l’approche dualiste cette approche montre que le secteur informel est une demande de la population qui n’a pas pu entrer dans le secteur formel.
Approche néo-institutionnaliste
Le secteur informel est défini comme activité illégal selon Hernando De Soto en 1994. Ceci échappe à la loi et aux règlements. Par exemple, un individu qui veut créer son propre entreprise mais à cause du fardeau fiscal et des contraintes administratives ceci ne peut pas réaliser son projet. Dans ce cas il préfère prendre le risque de bâtir son entreprise mais d’une manière illégale.
Approche marxiste
Dans cette approche les marxistes analysent les secteurs informels comme éléments de reproduction du système capitaliste. C’est un « système de réserve de main d’oeuvre » pour les capitalistes. En effet, les sans-emplois entrent dans le secteur informel tant qu’ils ne trouvent pas encore de travail dans le secteur formel. Par suite cela permet aux capitalistes d’embaucher à bon marché le main d’oeuvre. Et si les salariés refusent ce prix ils peuvent être exclu directement ou ne pas travailler car il y a encore de surplus de main d’oeuvre disponible. Ces surplus permettent à la fois aux employeurs d’obtenir un maximum de profit et accroissement de son activité car le cout de production est minimum. Donc, d’âpres cet analyse le secteur informel devient une nouvelle exploitation et domination des capitalistes dans le pays pauvre ou même dans le monde entier.
L’hétérogénéité
L’hétérogénéité est l’un de spécificité du secteur informel. Elle se présente par différente forme telle que l’existence de main d’oeuvre abusif, capital faible, activité varié. Dans l’existence de la main d’oeuvre abusif, le secteur informel est caractérisé par l’absence de matériel d’équipement d’où il est obligé d’employer beaucoup de main d’oeuvre mais ces derniers n’ont pas de qualification ce qui est différent au secteur formel. Car ce dernier utilise beaucoup de matériel et moins de travailleurs possédant des compétences. De plus, l’emploi de capital faible entraine des effets sur les quantités et les qualités des biens. Ainsi, l’activité du secteur informel varie suivant la disponibilité du travailleur et les préférences de la clientèle. Il n’a pas de lieu fixe car il se déplace tout le temps vers le lieu où il y a beaucoup de monde. Par exemple, le commerçant informel, ils vont à Mahamasina le jeudi car c’est le jour du marché de et le samedi il se déplace vers Isotry.
La vulnérabilité
Le secteur informel n’a pas d’avantage comme ceux de l’économie formel. Par exemple l’absence de protection social car celui-ci ne verse pas des cotisations sociales aux organismes sociaux telles que le CNaPS, l’OSTIE. Et aussi l’absence des protections juridiques puisque le secteur informel ne possède pas de syndicat qui leur défend en cas de poursuite juridique. Et leur revenue est faible par rapport à celle du secteur formel. En outre, la situation du secteur est instable à cause de l’existence de la concurrence déloyale, puisque celui-ci n’a pas de contrat de travail, les travailleurs peuvent lâcher à tout moment ses travaux en allant vers un autre emploi où ils vont trouver des meilleurs salaires.
Selon le B.I.T, les travailleurs du secteur informel sont privés de sept sécurités essentielles : la sécurité du marché du travail, la sécurité de l’emploi, la sécurité professionnelle, la sécurité au travail, la sécurité du maintien des qualifications, la sécurité du revenu et la sécurité de la représentation.
Selon les classiques
Les travaux des économistes classiques connues sous le nom d’Adam Smith (1723-1790), David Ricardo (1772-1823) ont permis de démontrer la théorie de développement économique puisque ce dernier est rattachés à la théorie économique. Pour Adam Smith, son analyse est fondée sur « la division du travail ». A cause de la multiplicité des besoins, l’homme a dû produire pour satisfaire leur besoin. L’autoconsommation n’était pas presque possible, il faut donc de la spécialisation des taches, la division du travail. Or, la division du travail pose une conditionnalité. Et cette conditionnalité est l’exigence relationnel. Donc la division du travail est accompagnée de l’échange et que cette échange entraine une croissance pour le pays. Pour sa part le travail de David Ricardo est basé sur « la théorie des avantages comparatifs », chaque pays doit se spécialiser avec les produits dont lequel il a un avantage comparatif. Il consiste à comparer les couts de production des deux pays pour chaque bien, dans ce cas en raisonne en terme relatifs. D. Ricardo a pu parvenu à montrer que le libre échange est bénéfique pour les pays qui le pratiquent.
Le fordisme et le keynésianisme
Le fordisme est une extension de la théorie d’Adam Smith sur la division du travail mais avec modération. Il est apparu à partir de la deuxième révolution industrielle. Il consiste à transformer la mode de production c’est-à-dire de bien organiser la mode de production, de bien diviser la tache on l’appelle aussi travail à la chaine. Pour lui, le rythme de production doit s’accompagner de celle des salaires des ouvriers. Et que cette production de masse doit accompagner d’une consommation de masse. En effet c’est une application de la politique de relance de la consommation. Pour se faire, Ford construit en grande série le modèle de voiture (model T ou Ford T) à bon marché. On constate qu’entre 1908 et 1927, une augmentation de 15 millions de modèles T est produit par usines Ford. De ce fait, le fordisme est devenu un modèle de développement. Mais il connait de limite, qui se manifeste à travers la crise de 1929. Effectivement le fordisme n’a pu équilibré le déséquilibre entre l’offre et la demande. L’arrivée de Keynes va résoudre ce problème. Pour lui, il faut l’intervention de l’Etat pour ajuster ce déséquilibre.
L’exode rural
Etant donné que la croissance de la population est très rapide et 80% de la population vivent à la campagne où l’insécurité règne, la ruée vers les milieux urbains parait une solution pour un bon nombre des campagnards. Cela concerne surtout la région de Vakinankaratra et Analamanga qui regroupent un quart de la population malgache.
Le tableau suivant nous montre que la plupart des gens préfèrent vivre dans le milieu urbain comme Antananarivo qui présente 15,4% de la population et aussi comme nous avons dit tout à l’heure dans les régions de Vakinankaratra. Cela s’explique par la recherche d’emploi dont 30% sont des hommes et 14% sont celles des femmes. Mais, la plupart des migrants ont pour motif de continuer leurs études car dans la campagne les infrastructures sont insuffisantes et en général les universités publiques se concentrent dans le capital. On a vu aussi que les migrations interdistrict sont moins importantes à cause l’insécurité, insuffisance des infrastructures de bases comme les hôpitaux, routes secondaire, les écoles…Voici un exemple précis qui illustre cette affirmation, d’après le tableau ci dessus : 1,2% seulement de la population résidus dans la région Betsiboka et Melaky. Tandis que pour la région d’1horombe elle détient 1,6% de la population.
Donc, l’exode rurale entraine une forte concentration de la population urbaine ce qui engendre une hausse encore plus du chômage. Car une fois arrivé en milieu urbain, ils constituent de ce que nous appelons précédemment des demandeurs d’emploi non qualifié et ils n’hésitent pas de rentrer tout droit au secteur informel.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : CONCEPT DU SECTEUR INFORMEL ET DU DEVELOPPEMENT
Chapitre 1 : CONCEPT DU SECTEUR INFORMEL
Chapitre 2 : LE CONCEPT DU DEVELOPPEMENT
Partie II : LE SECTEUR INFORMEL A MADAGASCAR
Chapitre I : LES ORIGINES DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR INFORMEL
Chapitre II : MANIFESTATION DU SECTEUR INFORMEL
Chapitre III : APPORT DU SECTEUR INFORMEL A L’ECONOMIE
CONCLUSION
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