Les origines du changement de rapport entre l’école et l’art

Les origines du changement de rapport entre l’école et l’art

Les objets utilisés autrefois comme outil pédagogique

Une autre catégorie d’objets répond aux critères d’objet d’art alors qu’à l’origine ces pièces étaient des supports de pédagogie. Mais avec le temps, la pédagogie et ses outils se sont développés. Les supports d’autrefois sont devenus obsolètes et, de leur rôle initial, ils ne leur restent plus que le côté esthétique. Parmi eux, se trouvent les pièces d’anatomie clastique du Docteur Auzoux et les moulages de la Collection d’Anatomie faite par les enseignants de la chaire d’Anatomie de l’époque.

La collection de pièces anatomiques du Docteur Auzoux

L’E.N.V.T., comme l’E.N.V.A., possède une collection de modèles anatomiques réalisés par le Dr Auzoux. Ces modèles se différencient très bien des autres moulages d’anatomie par l’exactitude de leur confection, la finesse de la réalisation et la présence d’une légende très détaillée, comme en témoigne une des pièces les plus remarquables du musée d’anatomie de l’école : le cheval complet – cheval écorché entièrement démontable et légendé (Annexe 9, document 25). Mais avant toute chose qui est ce Dr Auzoux ?

L’auteur : Dr Louis Auzoux

Louis Auzoux, né en 1797, suivit des études de médecine à Paris en 1816. Dans sa jeunesse, pris par sa passion pour le travail du bois et du métal, il acquit une certaine expérience, et inspiré par l’oeuvre de l’écorché de Fontana, il créa des modèles anatomiques qu’il étudiait en cours.
Sa volonté de représenter par ses propres moyens, des organes en trois dimensions, le conduisit à mettre au point des techniques avec lesquelles, il réalisa pour sa soutenance de thèse en 1822, une pièce anatomique composée d’un pied, une jambe, une cuisse et une partie de bassin d’Homme. Cette pièce était entièrement démontable, conforme au niveau taille, forme et proportion à la réalité. De plus, elle était entièrement et finement légendée. C’est ce principe de pièce que le Dr Auzoux nomma « Anatomie clastique », c’est-à-dire une anatomie que « l’on peut mettre en morceau » pour étudier chaque partie anatomique en trois dimensions sur une même pièce.En 1820, il créa son entreprise de réalisation de modèles anatomiques de toutes sortes. Puis en 1825, il présenta le corps d’un homme entier de taille humaine à l’Académie Royale des Sciences et à l’Académie Royale de Médecine, ce qui lui permis d’être reconnu par ses pairs et lui permis d’avoir une certaine notoriété dans le milieu. En 1828, il créa une usine dans son village natal de Saint-Aubin d’Ecrosville dans l’Eure, afin de produire des pièces en papier mâché qui étaient par la suite envoyées dans le monde entier, victime de son succès national et international au cours du XIXe siècle.En 1850, il entreprit d’élargir son catalogue en améliorant les techniques de préparation et en étendant ses modèles aux organes isolés et agrandis (oeil, oreille, coeur, cerveau…), à la zoologie (cheval, poisson, serpent, abeilles, sangsue, ver à soie…) au monde végétal et fongique (champignons…).Le Dr Auzoux décéda en 1880 mais son entreprise continua à exister et à produire des modèles d’anatomie, de biologie et de géologie. Les techniques d’autrefois furent remplacées par des procédés industriels plus rapides et moins couteux tels que la réalisation de modèles en résine à partir des années 1980.
Avec l’apparition des nouveaux moyens d’enseignement de l’anatomie au sein des facultés de médecine (les supports vidéo, l’informatique, Internet…) et la concurrence, l’entreprise ferma en 1998, laissant une collection riche d’environ 600 modèles.

Sa technique

Au début du XIXe siècle, l’anatomie avait comme support d’apprentissage : les dessins, la peinture, la sculpture, les moulages en plâtre, en cire, en papier mâché. L’inconvénient majeur était en ce qui concerne les croquis, dessins et peintures, ces derniers souffraient d’un manque de réalisme lié principalement à la reproduction mais aussi au fait que ce soit des représentations en deux dimensions. La sculpture et les moulages montraient un début de trois dimensions mais ils ne permettaient pas de visualiser une pièce en entier, une seule face était observable et les différents plans sous-jacents ne pouvaient être visibles.Par conséquent, à cette époque les modèles anatomiques en trois dimensions s’imposaient.Un des pionniers en la matière était l’écorché en bois de Fontana, mais il était très onéreux, fragile et difficile à manipuler.Et c’est en partant de ce postulat que le Dr Auzoux réalisa des pièces entièrement démontables, robustes, en essayant d’être les moins coûteuses possible par rapport à ses concurrents de l’époque.La technique du Dr Auzoux résidait en l’utilisation de moule en plomb dans lequel étaient empiléesplusieurs couches de papier enduites de colle qui étaient par la suite tassées au maillet pour bien épouser la forme du moule. Le résultat obtenu était une demi-face de la pièce anatomique. Lorsque les deux demi-faces de la pièce étaient réalisées, on les fixait entre elles par des fils de fer. Puis grâce à une pâte composée de colle de farine, de papier finement délité, de filasse de lin hachée, de blanc de Meudon et de poudre de liège, que l’on plaçait dans la coque en papier mâché obtenue à partir des deux demi-faces, l’ensemble possédait une densité suffisante pour pouvoir fixer des articulations, des tiges et autres fixations métalliques (crochets en laiton, charnières…) nécessaires à l’assemblage et au démontage de la pièce finale.Les vaisseaux avaient pour squelette des fils de fer modelés en fonction de la vascularisation à représenter. Puis sur cette armature en fil de fer, était enroulée de la filasse encollée et peinte selon un code couleur (bleu pour les veines et rouge pour les artères), et fixée sur le modèle à l’aide de clous. Les nerfs étaient confectionnés à partir de chanvre tressé, puis étaient collés.Puis les détails et les différents aspects des plans anatomiques étaient dessinés et peints.Enfin, la légende des différentes unités anatomiques représentées se faisait avec de petits papiers où était inscrit un numéro ou une légende qui étaient collés sur le modèle puis vernis.Quasi toutes les pièces du Dr Auzoux du XIXe siècle suivent ce procédé qui confère aux objets leur spécificité.

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Table des matières

Introduction
1. L’ENVT, établissement riche d’un patrimoine culturel multiple à inventorier
1.1. Notion de « patrimoine culturel » 
1.1.1. Définitions
1.1.1.1. Introduction
1.1.1.2. La notion de « patrimoine » à l’échelle de l’individu
1.1.1.3. La notion de « patrimoine » pour un groupe d’individus
1.1.1.4. Les différentes natures du patrimoine
1.1.2. Le patrimoine culturel immatériel
1.1.2.1. Définition
1.1.2.2. Exemple de patrimoine immatériel : l’histoire de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
1.1.2.2.1. XVIIe et XVIIIe siècle, les prémices d’une école vétérinaire dans la région toulousaine
1.1.2.2.2. De 1803 à 1825, dans l’attente d’une école vétérinaire à Toulouse
1.1.2.2.3. De 1825 à 1830, l’école du Benech
1.1.2.2.4. L’école vétérinaire de Toulouse : L’école de Matabiau
1.1.2.2.5. De l’Ecole Vétérinaire de Matabiau aux différents projets d’une nouvelle école
1.1.2.2.6. La nouvelle école vétérinaire du chemin des Capelles
1.1.3. Le patrimoine culturel matériel
1.1.3.1. Définition
1.1.3.2. Ouvrages scientifiques
1.1.3.3. Les objets scientifiques et techniques
1.1.3.4. Les objets d’art
1.2. Etat des lieux d’un patrimoine en danger
1.2.1. Un patrimoine très dispersé et peu visible
1.2.2. Un patrimoine peu connu et peu reconnu
1.2.3. Un patrimoine menacé et malmené
1.3. L’inventaire, une étape nécessaire à la protection du patrimoine de l’école 
1.3.1. Qu’est ce qu’un inventaire ?
1.3.2. Rôle de l’inventaire
2. Réalisation d’un protocole complet nécessaire à l’inventaire
2.1. Les acteurs 
2.1.1. Les services de l’Etat
2.1.1.1. Les services centraux : La direction de l’Architecture et du Patrimoine (D.A.P.A.)
2.1.1.2. Les services décentralisés : La Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.)
2.1.2. Les services ayant participé au projet de notre inventaire
2.1.2.1. Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (P.R.E.S.) de Toulouse
2.1.2.2. Service Connaissance du Patrimoine de Région Midi-Pyrénées
2.2. Un inventaire pouvant s’inscrire dans une base de données
2.2.1. La base de données
2.2.1.1. Définition
2.2.1.2. Gestion d’une base de données
2.2.1.3. Exemples de bases de données nationales utilisées dans l’inventaire du patrimoine culturel
2.2.1.3.1. Base PALISSY
2.2.1.3.2. Catalogue JOCONDE
2.2.2. Le logiciel d’inventaire
2.2.2.1. File Maker Pro : Logiciel choisi pour la mise en place de l’inventaire de l’E.N.V.T.
2.2.2.2. Renabl : Logiciel utilisé par le Service Connaissance du Patrimoine
2.3. Procédure de prise en charge du patrimoine culturel à l’ENVT
2.3.1. Matériel
2.3.2. Méthode
2.3.2.1. Conduite à tenir face à un nouvel objet : Les questions préalables
2.3.2.2. Protocole complet de prise en charge d’un objet
2.3.2.2.1. Présentation d’une fiche objet
2.3.2.2.1.1. Identifier et décrire l’objet
2.3.2.2.1.2. Contenu historique de l’objet
2.3.2.2.1.3. Statut juridique et conditions d’acquisition
2.3.2.2.1.4. Autres informations
2.3.2.2.2. Création d’une fiche objet
2.3.2.2.3. Navigation au sein du logiciel pour la saisie des informations
2.4. Exemple d’une fiche objet 
2.5. Inventaire simplifié du patrimoine artistique de l’E.N.V.T.
3. Regard sur notre patrimoine
3.1. Les collections
3.1.1. Les objets relatifs au décor de l’Ecole Vétérinaire de Toulouse
3.1.1.1. La collection de portraits et bustes (1835 – 1940)
3.1.1.1.1. La statue de Claude Bourgelat par Bernard Griffoul Dorval transformée en buste
3.1.1.1.1.1. L’auteur : Bernard Griffoul Dorval
3.1.1.1.1.2. De la statue au buste de Claude Bourgelat
3.1.1.1.1.3. Symbolique
3.1.1.1.2. Galerie de portraits et collection de bustes
3.1.1.1.2.1. Volonté de l’institution
3.1.1.1.2.2. Nature de la représentation des membres de l’institution
3.1.1.1.2.3. Rôle et symbolique
3.1.1.1.2.4. Témoignage d’un contexte historique scientifique fort
3.1.1.1.2.5. Un art rendu possible par un contexte politique favorable
3.1.1.2. Le Condamné de Montfaucon d’Emmanuel Frémiet (1852)
3.1.1.2.1. L’auteur : Emmanuel Frémiet
3.1.1.2.2. Description du cheval
3.1.1.2.3. Histoire et péripéties de l’oeuvre
3.1.1.2.4. Symbolique et contexte
3.1.1.3. La collection d’Henry Loubat (1879 – 1913)
3.1.1.3.1. L’auteur : Henry Loubat
3.1.1.3.2. Son oeuvre dans les murs de l’Ecole Vétérinaire de Toulouse
3.1.1.3.3. Contexte et symbolique
3.1.1.4. Le monument de Laulanié (1911)
3.1.1.4.1. L’auteur : Camille Raynaud
3.1.1.4.2. Description de l’oeuvre
3.1.1.4.3. Symbolique
3.1.1.5. Les anciennes oeuvres d’art malmenées dans la nouvelle école (de 1964 à aujourd’hui)
3.1.1.5.1. Les ouvrages détruits ou mutilés
3.1.1.5.2. Les origines du changement de rapport entre l’école et l’art
3.1.1.5.2.1. Le déménagement
3.1.1.5.2.2. Un nouveau type d’architecture
3.1.1.5.2.3. Une crise identitaire forte
3.1.1.5.2.4. Fuite de la recherche dans les E.N.V.
3.1.1.5.2.5. Une nouvelle conception de l’art décoratif dans les écoles
3.1.1.6. Les oeuvres issues du 1% culturel (1964)
3.1.1.6.1. La femme à la coquille par Hubert Yencesse
3.1.1.6.1.1. L’auteur : Hubert Yencesse
3.1.1.6.1.2. Description de l’oeuvre
3.1.1.6.1.3. La symbolique
3.1.1.6.2. Les nouveaux décors
3.1.1.6.3. Le 1% culturel
3.1.1.7. La renaissance du patrimoine de l’école (les années 2000)
3.1.1.7.1. Les oeuvres réhabilitées
3.1.1.7.2. La prise de conscience du patrimoine
3.1.2. Les objets utilisés autrefois comme outil pédagogique
3.1.2.1. La collection de pièces anatomiques du Docteur Auzoux
3.1.2.1.1. L’auteur : Dr Louis Auzoux
3.1.2.1.2. Sa technique
3.1.2.1.3. Les pièces de la collection anatomique du Dr. Auzoux
3.1.2.1.3.1. Le cheval complet
3.1.2.1.3.2. Les modèles d’histoire naturelle
3.1.2.1.3.3. Les organes isolés
3.1.2.1.3.4. Les pièces de biologie
3.1.2.2. Les moulages de la Collection d’Anatomie de l’E.N.V.T
3.1.2.3. Evolution de cette catégorie d’objets
3.2. Les enjeux du patrimoine 
3.2.1. Une notion contradictoire
3.2.2. Les nouveaux rôles du patrimoine
3.2.2.1. Retour vers une représentation de l’institution
3.2.2.2. Un créateur d’identité
3.3. Un patrimoine à refaire vivre
3.3.1. Protéger le patrimoine existant
3.3.2. Mettre en valeur le patrimoine
3.3.3. Faire prendre conscience de ce patrimoine
3.3.4. Le devenir du projet
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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