LES ORIGINES DE LA SALINITE ET DE LA SODICITE.

LES ORIGINES DE LA SALINITE ET DE LA SODICITE.

Les solutions pour lutter contre la salinité et la sodicité.

Plusieurs solutions existent pour lutter contre la salinité des sols. Il est d’ailleurs important de noter que celles ci se situent à différentes échelles des périmètres irrigués. C’est souvent la combinaison de ces diverses solutions, suivant le contexte d’études, qui permet dans la pratique de résoudre le problème rencontré. Comme nous l’avons vu, les problèmes de salinité rencontrés sur les périmètres irrigués sont souvent liés à la présence d’une nappe non contrôlée, avec pour conséquence des remontées capillaires dans la zone racinaire. Le problème se pose donc ici à l’échelle du périmètre. Ainsi, l’installation d’un réseau de drains ouverts ou enterrés ou de puits drainants est nécessaire pour entraîner une partie de l’eau salée vers une zone où celui-ci peut être stocké sans risques. Lorsque la formation de sels solubles dans le sol devient trop importante, les sels peuvent être lessivés en appliquant une quantité d’eau supérieure aux besoins de la plante pendant sa croissance. Le problème ici peut se situer, soit à l’échelle globale du réseau, soit à une échelle plus réduite sur des zones ciblées. Cette eau supplémentaire entraîne au moins une partie des sels en dessous de la zone racinaire par percolation profonde (lessivage). Notons également que toutes les cultures ne réagissent pas à la salinité de la même manière car certaines sont plus aptes aux ajustements osmotiques nécessaires à l’extraction d’eau du sol (FAO, 1977). L’aptitude de la culture à s’adapter à la salinité est donc très utile aux échelles réduites telles que l’exploitation. Concernant les sols sodiques, ceux ci doivent être réhabilités par divers amendements. Il faut ainsi remplacer le sodium échangeable du sol par du calcium. Pour ce faire, le gypse (CaSO4, 2H2O) conviendrait bien, car la source est abondante et bon marché, mais peut présenter des risques de pollution des sols (Job, traité d’irrigation,1998). Il est également possible d’utiliser l’argile sodique ou l’acide sulfurique mais cela nécessite des investissements importants. Notons également que si l’on dispose de plusieurs ressources en eau d’irrigation, et que celles ci s’avèrent être de qualités diverses en terme de salinité et de sodicité, le mélange de ces eaux peut être envisagé comme un moyen pour prévenir les impacts respectifs de ces deux problèmes. Î Ainsi, la gestion des problèmes de salinité et de sodicité apparaît comme étant complexe du fait de la multitude des échelles spatiales, des acteurs concernés (gestionnaires, exploitants…) mais également des coûts mis en jeu pour appliquer certaines solutions. Voyons maintenant quelle est précisément la problématique du périmètre irrigué du Tadla dans ce cadre de la gestion des problèmes de salinité et de sodicité en agriculture.

La problématique du périmètre irrigué du Tadla

Le début de l’irrigation dans les périmètres du Tadla remonte aux années 1940. La superficie actuelle de 100000 hectares est irriguée depuis 1974. Les principales cultures sont le blé tendre, la luzerne, la betterave, l’arboriculture 12 fruitière et le maraîchage. Comme dans beaucoup de périmètres irrigués, le développement de l’irrigation s’est accompagné d’une remontée générale du niveau de la nappe induisant des problèmes d’engorgement et de salinité. Pour pallier à ces problèmes et pour faire face aux pénuries fréquentes d’eau, les agriculteurs ont recouru à des pompages individuels. Le nombre de puits est estimé à 10.000 à l’heure actuelle. Cependant, les conditions de pompage ainsi que les volumes mis en jeu font l’objet d’un premier point de préoccupation importante pour l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Tadla (ORMVAT) de par ses conséquences en terme de rabattement de la nappe et d’impact de la qualité d’eau sur les rendements. Ainsi, l’ORMVAT suit la salinité des eaux de nappe et des sols depuis 1975 ; elle dispose à cet effet d’un laboratoire de mesure .Dans le cadre d’un programme de coopération avec l’USAID, l’ORMVAT a développé un système performant de gestion des eaux de surface qui permet de rationaliser et planifier la distribution des eaux de surface. Les informations concernant les assolements sont structurées au sein d’une base de données spatialisée (SIG). Ainsi, malgré sa connaissance du système hydraulique de surface et des niveaux de salinité, l’ORMVAT s’interroge sur la pérennité du système dans un contexte de diversification des spéculations et de pénurie chronique en eau de surface pour l’irrigation. La tendance actuelle des agriculteurs de recourir à de l’eau de nappe pourrait se renforcer dans le contexte de pénurie et de libéralisation des assolements et pourrait conduire à des impacts importants sur la qualité des eaux de nappe et des sols. L’ORMVAT ne dispose pas d’informations précises sur les stratégies d’assolement et d’utilisation conjuguée des eaux de surface et souterraines, ni d’outils et de méthodes pour analyser, prévoir et accompagner ces évolutions en fonction des contraintes agro-économiques des agriculteurs et des risques environnementaux. Les attentes de l’ORMVAT vont donc dans le sens d’une aide à la compréhension des différents processus mis en jeu dans l’apparition de risques environnementaux (contrôle de la nappe sous l’action du pompage, salinité et sodicité des sols…) afin de prévoir l’évolution future du périmètre suivant différents scénarios

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Table des matières

Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des sigles et abréviations
Liste des symboles employés dans les formules.
1 INTRODUCTION
1.1 LE PROBLEME DE LA SALINITE ET DE LA SODICITE EN AGRICULTURE
1.1.1 LES ORIGINES DE LA SALINITE ET DE LA SODICITE.
1.1.2 LES IMPACTS DE LA SALINITE ET DE LA SODICITE SUR LES SOLS ET LES CULTURES.
1.1.3 LES SOLUTIONS POUR LUTTER CONTRE LA SALINITE ET LA SODICITE.
1.2 LA PROBLEMATIQUE DU PERIMETRE IRRIGUE DU TADLA
1.3 LE PROJET DE RECHERCHE (CIRAD–CEMAGREF–IAVH2–ORMVAT)
1.4 OBJECTIFS ET DEMARCHE DE L’ETUDE.
1.4.1 OBJECTIFS.
1.4.2 DEMARCHE.
2 CADRE DE L’ETUDE (DESCRIPTION DU PERIMETRE IRRIGUE DE BENI-AMIR).
2.1 CADRE GEOGRAPHIQUE.
2.2 CADRE ADMINISTRATIF.
2.2.1 L’ORMVAT
2.2.2 L’AGENCE DE BASSIN.
2.3 CADRE ENVIRONNEMENTAL.
2.3.1 PLUVIOMETRIE –TEMPERATURES –EVAPOTRANSPIRATION :
2.3.2 LA RESSOURCE EN EAU DE SURFACE :
2.4 LES POTENTIALITES HYDRO-AGRICOLES DU PERIMETRE IRRIGUE DE BENI-AMIR
2.4.1 LE RESEAUDE DISTRIBUTION:
2.4.2 LE RESEAU DE DRAINAGE :
2.4.3 LES TYPES DE CULTURES PRATIQUEES.
3 ANALYSE DE LA GESTION DE L’EAU DE SURFACE ET DES EAUX SOUTERRAINES SUR LE
PERIMETRE DE BENI-AMIR.
3.1 REGLES OFFICIELLES DE GESTION ET DE DISTRIBUTION DE L’EAU.
3.1.1 ALLOCATION DU VOLUME GLOBAL DE LA CAMPAGNE POUR LE PERIMETRE DE BENI-AMIR.
3.1.2 REPARTITION DU VOLUME A L’ECHELLE DES SECONDAIRES
3.1.3 DE LA DEMANDE DE L’AGRICULTEUR VERS L’ELABORATION D’UN TOUR D’EAU (DISTRIBUTION A L’ECHELLE DES
TERTIAIRES):
3.1.4 PARAMETRES DE CONTROLE POUR L’ETABLISSEMENT D’UN TOUR D’EAU (MODE DE DETERMINATION DU
BAREME ).
3.1.5 LA TELEMESURE.
3.2 LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DU RESEAU.
3.2.1 ETUDE THEORIQUE SUR LES INDICATEURS.
3.2.2 ANALYSE DES RESULTATS.
3.3 BILANS HYDRIQUES SUR LA CAMPAGNE 99-00.
3.3.1 LES DIFFERENTS TYPES DE BILAN.
3.3.2 ANALYSE DES BILANS.
3.4 SALINITE DES EAUX SOUTERRAINES ET STRATEGIES D’UTILISATION DE LA RESSOURCE.
3.4.1 EVOLUTION DE LA NAPPE ET DEVELOPPEMENT DU POMPAGE.
3.4.2 STRATEGIES DE POMPAGE.
3.4.3 INDICATEURS DE QUALITE DES EAUX ET DES SOLS.
4 LA MODELISATION INTEGREE.
4.1 LE MODELE INTEGIS.
4.1.1 PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU MODELE.
4.1.2 UTILISATION DU MODELE DANS LE CADRE DU PERIMETRE DE BENI-AMIR.
4.2 INTERET ET CONCEPTION D’UN MODELE INTEGRE DANS LE CADRE DU PERIMETRE DE BENI-AMIR.
4.2.1 EVALUATION DE L’INTERET D’UN MODELE INTEGRE.
4.2.2 VERS LA CONCEPTION D’UN MODELE INTEGRE.
5 CONCLUSION 101
Bibliographie
Annexes

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