Les nouvelles formes d’écriture, vers un changement du statut d’écrivain ? 

Evolution de l’écrivain

Cette partie est davantage basée sur le statut de l’écrivain, de sa place dans le monde actuel et surtout de sa situation dans notre société française.
Ce que nous voulons montrer ici est qu’au travers de nos recherches et des différents entretiens réalisés, le métier d’écrivain est dans une situation assez délicate.
L’avènement du numérique semble être à double tranchant pour la profession. Cela peut alors affaiblir ce statut puisque de nombreuses personnes se disent écrivains. Internet est alors la sphère publique qui laisse place à une écriture davantage libérée.
Tout le monde écrit mais pouvons-nous dire que nous sommes tous des écrivains ?
Cependant, il semblerait quand même que l’avènement et la place prégnante d’Internet et de ses nouvelles technologies laissent une chance à l’écrit, une aubaine de rester présente et active dans le milieu culturel d’aujourd’hui.
Cette partie permet de nous interroger aujourd’hui sur l’image d’auteur. Il sera donc question ici d’une partie « conclusion » de notre recherche anthropologique sur les nouvelles formes d’écriture et donc sur le changement du statut de l’écrivain.
C’est donc une partie importante de notre recherche car au fil de nos entretiens, nous avons pu voir que la situation se voulait difficile et que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication peuvent y être pour beaucoup.
Ce dernier point ne sera réellement que sur le devenir de l’écrivain mais bien sûr toujours en lien avec le numérique. La profession donne lieu à un statut qui est en mutation et reconsidère la question du « peut-on tous devenir auteur ? »
Les nouvelles technologies ne sont pas forcément que négatives dans le domaine littéraire, en effet on constate qu’elles peuvent aussi être un accélérateur de visibilité, modernisant de ce fait la figure de l’écrivain. L’avènement du numérique pose, cependant, la reconsidération de la situation future du métier.

Une image à double facette

En effet, nous constatons que de nos jours, la société ainsi que les Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication entretiennent l’idée d’une image positive et enviable de la profession d’écrivain.
Cette représentation de l’auteur a toujours été une image assez stéréotypée. L’individu de tout temps a constamment entretenu ce cliché : passant de l’image de génie, au rentier ou bien encore à celle de l’être solitaire. Métier libre, sans contraintes et qui fait rêvé, voilà l’image que l’on peut avoir des écrivains. Cependant, il semblerait que l’avènement du numérique révèle une image à double facette.
• Un statut en dehors des normes : l’image visible de l’écrivain.On constate que l’écriture a toujours été une profession en dehors des normes, présentant souvent l’écrivain comme un homme vivant « d’amour et d’eau fraîche ».
Cette image existe toujours et nous l’avons retrouvé au travers des dires de nos entretiens. Les écrivains que nous avons pu rencontrer nous expliquent que cette image semble être la représentation que notre société en fait, un métier sans réel problème et marginal.
« […] il y a quelques poètes qui sont très riches, je ne citerai pas de noms, mais qui roulent dans de belles voitures, mais ce sont des rentiers, il en existe quelques-un [..] » « […] il y aura encore des émissions de télé, il y aura toujours des crétins à chevelure qui se feront passer pour des héros romantiques du XIXeme et il y aura toujours des rentrées littéraires… »
De plus, on observe que le numérique accélère considérablement cette image du génie et la rend toujours plus médiatique. Ainsi, les nouvelles technologies entretiennent cette vision un peu mystique qu’ont les écrivains avec leurs oeuvres.
Nous sommes souvent dans une image du paraître et on note que le numérique accentue énormément ce cliché. Nous sommes vraiment dans la représentation du personnage public et qui, entouré des Nouvelles Technologies de l’Information et Communication se voit ainsi exposé à l’ensemble d’un lectorat. Le numérique crée alors cette image lisse et parfaite d’une profession enviée par de nombreux lecteurs.
De plus, les réseaux sociaux y sont pour beaucoup. Ils aident à créer ce que l’on souhaite donner et montrer sur et pour la sphère publique et numérique. Comme certains qui écrivent sous pseudonyme – une expérience faite à peu près dans l’ensemble de la profession d’après Benoît Conort.
Nous sommes donc face à des écrivains multifonction : la situation est telle que ces différentes personnes ne sont écrivains que la nuit ou quand le temps le permet.
C’est d’ailleurs le cas de nos deux auteurs rencontrés : Gilles Amalvi et Benoît Conort, tous deux sont écrivains mais ont un autre métier à côté de cette profession. Ainsi, l’un est critique de danse tandis que l’autre est professeur des Universités.
Ces derniers – comme une grande partie de la profession – ont donc un double statut, ainsi « il y a beaucoup de fonctionnaires qui sont écrivains mais parce qu’un écrivain ne peut pas vivre de sa plume89. » En effet, « 98% des auteurs publiés ont un autre métier.»
Pour remettre cela dans notre contexte de recherche, il est intéressant de montrer que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont de plus en plus une implication dans cette situation. Bien sûr, bien avant les nouvelles technologies, beaucoup d’auteurs étaient aussi multifonction : Claudel, Bonnefoy ou encore Duras, cependant, force est de constater qu’elles accentuent davantage la profession d’écrivain comme une profession à risque.

Mais en quoi ?

Comme dit précédemment, les nouvelles technologies ont suscité de nouveaux formats d’écriture, les réseaux sociaux ou bien les plateformes d’écriture tels que les blogs apportent, dans le milieu du livre le développement même de cette profession. Ainsi, il y a de plus en plus de personnes qui souhaitent se lancer dans cette aventure de l’écriture, cependant il semblerait que la situation ne soit pas si facile que cela et que les chances d’être publié et d’être reconnu sont assez maigres… C’est en tout cas ce que nous explique cet article « Comment les écrivains français gagnent leur vie ».

Le numérique peut-il améliorer la situation ?

Le numérique semble être un outil d’amélioration de la situation de l’écrivain, non pas en supprimant le papier et les écritures traditionnelles mais il se doit d’apporter ce que le papier ne peut faire.
Le papier et le numérique doivent alors se compléter pour que le statut de l’écrivain puisse continuer d’exister.
Comme Internet permet une meilleure diffusion des écrits, on peut émettre l’hypothèse de la création d’une nouvelle situation de l’écrit et de son maître.
Ainsi, les nouvelles technologies peuvent alors apporter un nouveau profil d’écrivain – davantage basé sur les nouvelles technologies – qui peut alors se compléter à la figure traditionnelle.
Il ne faut donc pas voir le numérique et les nouvelles formes d’écriture comme une zone d’ombre et pessimiste dans l’univers littéraire. Il faut pouvoir puiser dans les ressources de ces nouvelles technologies ce qui permettrait à l’écrivain de se moderniser et de rester présent dans le milieu.
Le livre est un objet vecteur d’innovation, il est en perpétuelle évolution et ne peut donc être considéré comme un objet figé. Le numérique est alors un des outils qui permet la mutation de l’objet traditionnel et c’est donc pour cela que nous pouvons dire qu’il permet une amélioration de la situation.

Amélioration ?

Il est sans doute encore trop tôt pour le dire mais ce qui est sûr c’est que les nouvelles technologies sont une aide précieuse et réelle quant au statut de l’écrivain et des nouvelles formes d’écriture qui l’accompagnent.
Ainsi, le numérique a pris une place considérable et importante dans l’univers de l’écriture littéraire et est aujourd’hui une partie intégrante de ce secteur.
Les nouvelles technologies sont omniprésentes et interviennent dans l’ensemble de la production littéraire, on ne peut donc les dissocier du statut de l’écrivain.
En guise de conclusion, nous pourrions donc faire le constat que l’avènement du numérique et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication dans le milieu littéraire apportent au statut de l’écrivain des modifications.
Modifications dans un premier temps de son écriture : l’omniprésence des nouvelles technologies reconsidère en tout point le rapport que l’écrivain a avec son texte. D’une écriture solitaire et silencieuse notre professionnel passe à une écriture interactive et publique, le numérique lui servant d’outil prégnant.
Entouré de ces nouvelles technologies, son rapport aux pratiques d’écriture et à son savoir se voit muté, modifiant à leur tour son statut…
Le web et ses nombreux supports et formats d’écriture amènent à reconsidérer le statut et la situation de l’écrivain dans notre société actuelle. Force est de constater que de nouveaux profils se dessinent redéfinissant de ce fait la profession.
Les différents entretiens réalisés durant notre recherche anthropologique nous ont amené à constater que l’écrivain est en pleine évolution et que sa situation future est alors à repenser. De par ces nouvelles écritures, nous pouvons alors nous demander où en est le support de lecture.

Que doit-on penser de l’objet livre connu de tous ? Si l’écriture se voit modifiée, pouvons-nous dire la même chose de la lecture ?

C’est ce que nous tenterons de voir dans un second et dernier chapitre : « le nouveau rapport du lecteur au livre. »

Le nouveau rapport du lecteur au livre

Avant toute chose, il semble important de comprendre que la lecture est un acte qui varie en fonction de l’objectif voulu et attendu. Ce qu’il faut comprendre par là est que la manière de lire un roman, un texte sur Internet, un livre universitaire ou encore une revue, est un acte de lecture complètement différent. Hubert Guillaud souligne donc que : « L’électronique révèle et décompose nos modes de lecture. Comme pour la lecture sur papier, la lecture électronique se vit dans des contextes. On ne lit pas de la même façon et on ne fait le même usage d’un document qu’on télécharge sur son ordinateur et d’un document auquel on accède uniquement en ligne. Non seulement les conditions de lecture sont différentes (lire aux toilettes, au lit, en déplacement…), mais la façon de lire est différentes (lecture plaisir, lecture recherche). »
Ainsi, le changement du support du livre, modifie complètement le mode de lecture. Le livre papier, indique un acte personnel, une lecture tranquille et solitaire. A l’inverse, le livre numérique présente de nombreux supports, de connexions entre des documents via diverses données en ligne. Cette lecture n’est en ce sens en aucun cas qu’une lecture solitaire mais au contraire, elle est aussi ouverte à tous.
Ce chapitre porte donc sur une autre figure importante de la numérisation du livre : le lecteur. En effet, dans la chaîne dite du livre, le lecteur est l’une des figures les plus importantes car sans lui, la diffusion, la transmission et tout simplement l’acte de lecture ne peut se faire et aboutir.
Ainsi, il sera question dans ce second chapitre de poursuivre notre analyse anthropologique sur la numérisation du livre mais du point de vue de la réception de l’objet livre. Cette partie nous aidera à comprendre le rapport que l’homme peut entretenir avec le livre, et de ce fait sur l’avenir du livre papier quant au fait de l’avènement du numérique et de l’émergence de la numérisation du livre.
Notre travail se découpe donc en trois parties distinctes.
Dans un premier temps, il sera question de voir que l’avènement du numérique amène à un changement des codes traditionnels de lecture, c’est-à-dire que le nouveau support littéraire engendre une nouvelle manière de penser le texte en y apportant une vision novatrice et une pratique de lecture qui se veut de plus en plus interactive. De plus, nous verrons que ces nouvelles pratiques de lecture – de par le support numérique – modifient considérablement l’acte même de lire, ainsi, l’individu survole de plus en plus l’information.
Dans une seconde partie, nous développerons l’idée que le lecteur entretient un nouveau rapport au livre renouvelant de ce fait les pratiques sociales autour de la lecture. Ainsi, un lien au livre s’effectue, modifiant les normes traditionnelles et en ce sens la pratique culturelle.
Enfin dans une dernière partie, nous pourrons nous poser la question de la fin du livre papier. Nous tenterons d’expliquer que le lecteur – du fait d’un nouveau rapport au livre – semble abandonner l’objet papier au profit des nouvelles technologies. Cette observation nous amènera à réfléchir à l’idée que le support numérique semble démocratiser la lecture et donc mettre en place une forme de bibliothèque virtuelle ouverte à tous.
Comme expliqué précédemment, toute la recherche faite au sein de ce second chapitre sera agrémentée de passages des différents entretiens fait lors de notre recherche anthropologique. Ces derniers seront un appui et une justification des différentes réflexions développées et permettront alors de donner un certain contenu et une crédibilité à notre recherche scientifique.

Un changement des codes traditionnels de lecture 

Une nouvelle manière de penser le texte 

Les différents enseignements reçus sur le thème du numérique, lors de notre cursus en communication, nous ont fait comprendre cela : l’objet numérique est un développement d’interfaces riches qui favorisent la production de contenus. Il y a un abandon de traces numériques faites par le lecteur, ces dernières sont alors réappropriées par d’autres acteurs pour une autre utilisation. C’est pour cela que la lecture numérique est une action solitaire mais qui par ces abandons de données devient une action collective qui n’était en aucun cas visée initialement. Le livre numérique est alors une partie intégrante d’un nouveau web, celui des données ; le lecteur passe d’un acte de lecture passif et solitaire à un acte interactif et de masse. « L’électronique personnalise nos lectures : nous n’aurons plus un même exemplaire, mais chacun aura le sien, avec des couches d’information qui nous seront personnelles en partie, et d’autres que l’on partagera avec nos amis ou d’autres lecteurs. » Comme expliqué précédemment, le livre numérique est un nouveau support d’écriture pour l’auteur par le biais d’hyperliens, mais il est aussi une nouvelle forme de lecture pour le lecteur. Le texte numérique est enrichi et permet en ce sens, de développer la lecture. Ce dernier semble être amélioré par une forme « d’intelligence des données » donnant un sens aux mots que le lecteur lit. Ainsi :
« La lecture, à l’ère numérique, se complexifie. Elle maintient la lecture solitaire et silencieuse, mais elle y allie aussi la lecture publique (sur la sphère publique de l’agora numérique) […] Cette lecture multiple réécrit nos rapports avec le livre comme l’un des foyers privilégiés de la lecture – et c’est en ce sens qu’il nous faut imaginer le livre futur, et le futur du livre, dans un monde de plus en plus virtuel et numérique. »
Les nouvelles technologies et le numérique sont donc des éléments permettant la métamorphose des pratiques de lecture par les individus. En cela, une nouvelle façon de lire est apparue, et devient – du fait de l’avènement du numérique – de plus en plus populaire et pratiquée.

Une reconsidération de la pratique de lecture

Force est de constater que le livre a toujours subi un grand nombre de transformations : passant de l’objet et d’une pensée unique de l’écriture sainte à une diffusion en masse et connue de tous grâce à la création de l’imprimerie. Le livre a connu aussi une métamorphose quant à sa façon d’être lu : il fut rouleau que l’on étirait, puis codex au Moyen-âge, dont la forme sera gardée pour les livres que nous connaissons aujourd’hui.
En ce sens, nous constatons que cet objet existe depuis de nombreux siècles, cependant, au fil du temps, il s’est adapté aux différentes formes qu’on lui a données facilitant toujours au mieux la pratique de la lecture.
De nos jours, le livre a encore une fois modifié son apparence et sa pratique. Passant du livre papier à l’objet numérique, l’accès à la lecture semble ainsi plus rapide et abondant. Ce point de recherche montre donc que le numérique est une nouvelle étape de transformation du livre et qu’en ce sens la pratique de lecture en est changée. La lecture numérique est alors si facile qu’elle semble en devenir « banale ». Par cet adjectif, il faut entendre que le livre semble ne plus autant « convaincre » et attirer les lecteurs.
L’utilisation quotidienne de l’écran et des « micro-formats » à travers les ordinateurs, tablettes, e books ou encore les smartphones favorise ainsi une nouvelle manière de penser l’écriture et la lecture. Nous sommes donc face à une évolution et surtout une révolution du support littéraire, entraînant donc de nouvelles pratiques de lecture. Le lecteur par ce nouvel outil repense le texte et en ce sens sa lecture.
Cette nouvelle pratique pourrait alors s’apparentée au nouveau web : le 2.0, ainsi nous pourrions la redéfinir comme une « lecture 2.0 » c’est-à-dire « éclatée », « fragmentée ». C’est donc une lecture de masse mais qui se veut tout de même personnalisée. Par le numérique, l’individu crée son propre texte et sa propre lecture. Nous sommes face à un changement des codes traditionnels, à une nouvelle manière de penser le texte littéraire. Le support traditionnel du livre papier semble être dématérialisé, le numérique ne relie plus physiquement le livre à l’être humain, la lecture et la vision du texte littéraire passent par l’écran et les nouvelles technologies et c’est donc pour cela qu’il y a changement des pratiques de lecture. En utilisant le numérique et les nouvelles technologies, la lecture semble être ouverte à tous, ainsi le texte « est là pour tout le monde. »
De plus, cette idée semble être pensée dans notre société, les différents entretiens auxquels nous avons participé montrent cette idée de lecture d’un nouveau genre qui semble être davantage large et enrichie.

La numérisation du livre : un renouvellement de la lecture

En effet, la pratique littéraire se fait davantage de nos jours par la machine, par le « clic » de la souris qui nous transporte de lien hypertexte en lien hypertexte, la notion de sentiment n’est donc en aucun cas présente dans cette nouvelle pratique.
Par le numérique, le « touché » des pages n’existe plus, même si bien sûr de nouveaux outils tel que les liseuses essayent de retranscrire cette sensation. On peut alors parler ici du concept du psychologue James J. Gibson, celui d’affordance qui est la capacité d’un objet à suggérer sa propre utilisation. On parle d’utilisation intuitive de l’homme puisque ce dernier use de l’objet de
manière naturelle, sans avoir besoin réellement d’explications ou bien d’un mode d’emploi. Ainsi, les liseuses retranscrivent le concept d’affordance : l’individu utilise la tablette comme s’il avait un livre entre les mains, de manière naturelle et évidente, il fait glisser ses doigts sur l’écran comme il tourne la page d’un livre.
Malgré cette « imitation », la lecture numérique n’est pas la même que sur l’objet papier, c’est donc pour cela qu’on parle d’un renouvellement social et littéraire qui se veut virtuel.
C’est en faisant des recherches pour notre sujet que nous avons d’ailleurs fait un constat :
Ainsi, il y a quelques années, lorsqu’on cherchait la bonne orthographe d’un mot, la première réaction était de regarder dans un dictionnaire, dans l’objet papier. De nos jours, le premier réflexe que nous ayons – pour la plupart bien sûr – est de regarder directement sur un moteur de recherche tel que Google à travers soit l’écran d’un ordinateur, nos tablettes numériques ou encore nos smartphones.
L’avènement du numérique a pris une place considérable dans notre quotidien et même si notre pratique de lecture peut encore se faire sur papier, il semblerait qu’elle se soit développée et que notre manière de penser, de réfléchir et d’apprendre se fasse davantage par le numérique que par le livre papier. Même si on ne s’en rend peut être pas encore compte, l’apprentissage de la lecture, du rapport au livre – et donc de la pratique sociale de lecture – se sont modifiés.
L’individu ne prend plus le temps de rechercher par ses propres moyens, en réfléchissant, il délègue cette action à Internet, outil rapide et pratique.

Renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture

Une modification des normes culturelles

Pour comprendre en quoi le livre numérique peut être vu comme un renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture, il semble important de voir dans un premier temps ce que l’on entend par pratiques sociales. Pour que l’idée d’une société puisse fonctionner, l’individu doit inclure des pratiques sociales dans son environnement, lui permettant d’être intégré et imbriqué dans une civilisation et une culture. En ce sens, la notion de norme culturelle est importante pour comprendre les différentes questions qui construisent cette recherche universitaire. On parle alors ici de la notion de culture au sens restreint du terme c’est-à-dire la lecture, et de culture anthropologique à savoir la vie dans une société. La pratique sociale de la lecture représente donc une partie de cette notion.
Comprendre cet élément permet d’appréhender l’idée d’une nouvelle pratique de la lecture et de l’importance que celle-ci peut avoir sur l’apprentissage et la place qu’elle peut prendre dans notre société.

Comprendre ce qu’est une norme culturelle

C’est en assistant au cours de M. Le Moenne que nous avons pu réellement appréhender la notion de norme et ainsi faire le constat qu’il existe une différence entre les normes dites « sociales » et les normes « techniques ». Ainsi, les normes sociales et anthropologiques construisent notre rapport au monde, elles sont acquises par des processus d’imitation qui permettent à l’individu de pouvoir se définir dans une société. La notion de norme culturelle est donc une partie intégrante des normes dites « sociales ».

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Table des matières

Introduction Générale 
Chapitre I : Les nouvelles formes d’écriture, vers un changement du statut d’écrivain ? 
I) Une métamorphose de l’écriture
A) Omniprésence des nouvelles technologies dans le corps littéraire
• Une pratique banale voire obligatoire
• Nouvelles technologies : une mise en valeur du texte
• Internet : nouvel outil à penser
B) L’hyper-écriture comme nouveau genre littéraire
• Comprendre ce qu’est l’hyper-écriture
• Un exemple d’hyper-écriture : la poésie
C) Une écriture collaborative
• La notion d’écrilecteur
• Une écriture à l’ère du numérique : l’auteur 2.0
• Le livre : nouvel outil interactif
II) Une évolution du travail d’écriture 
A) Nouvelles technologies : mutations des pratiques d’écriture et du savoir
• L’importance d’Internet
• Crayon/Clavier : une écriture complémentaire
• Le numérique : pas seulement un support d’écriture mais surtout un outil
B) Inventions de nouveaux formats autour de l’écriture
• Le nouveau format du livre : le livre numérique
• Les réseaux sociaux : Facebook et Twitter
• Les plateformes de partage / microblogging
III) Evolution de l’écrivain
A) Une image à double facette
• Un statut en dehors des normes : l’image visible de l’écrivain
• Une situation difficile : l’image cachée de l’écrivain
B) Numérique : accélérateur de visibilité
• La « blogo-sphère » ou comment valoriser la littérature
• Duo Internet /Papier : une complémentarité dans la visibilité
C) Un statut en mutation
• Une présence importante sur les réseaux
• Ecrivain : une figure toujours plus publique
• Les nouveaux profils d’écrivains
D) Situation future de l’écrivain ?
• Une reconsidération du statut d’écrivain
• Vers un statut de l’écrivain fonctionnaire ?
• Le numérique peut-il améliorer la situation ?
Chapitre II : Le nouveau rapport du lecteur au livre
I) Un changement des codes traditionnels de lecture
A) Une nouvelle manière de penser le texte
• Une reconsidération de la pratique de lecture
• Une modification du rapport charnel
• La numérisation du livre : un renouvellement de la lecture
• Une nouvelle pratique sociale et de lecture.
B) Une lecture de plus en plus interactive
• Interaction homme-machine
• Voyage au sein de l’hypertexte
• La lecture personnalisée
C) « Surfer » sur le Net ou comment survoler l’information
• Une lecture moins approfondie
• Balade sur la sphère numérique
• La lecture sur support numérique : une fatigue visuelle
II) Renouvellement des pratiques sociales autour de la lecture 
A) Une modification des normes culturelles
• Comprendre ce qu’est une norme culturelle
• Evolution de la culture littéraire
• Nouvelle vision et nouvelle approche littéraire par le numérique
B) Le numérique : un substitut aux normes traditionnelles ?
• Un renouveau littéraire
• De nouvelles approches littéraires : une mutation de la lecture
• Un changement culturel
C) Un nouveau rapport avec l’objet qu’est le livre
• Un outil qui prône la facilité
• Une attirance pour les nouveaux outils de communication
• Appartenir à une communauté
III) Vers une cohabitation possible du papier et du numérique ? 
A) Le support numérique : vers une démocratisation de la lecture ?
• Un complément au livre papier
• Toucher de nouveaux publics
• …au détriment de la vie privée
B) Numérisation du livre : une bibliothèque virtuelle ouverte à tous ?
• Le support numérique : un outil qui reste coûteux
• Y’a-t-il une solution ? Le projet Google Books
• Alexandrie 2.0, est-ce possible ?
Conclusion générale

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