Les multifacettes des retombees de l’extraction de chromite

Depuis la période de royaume Malgache, un espace se forme au Nord d’Antananarivo. Cet espace se localise dans la partie Sud du District de Tsaratanana, Région de Betsiboka, Province de Majunga. Vue la situation actuelle de ce District, il est encore temps de faire des recherches sur cet espace afin de déterminer les obstacles à surmonter et ses points forts. Le District de Tsaratanana est partagé en deux dont l’un est appelé Tsaratanana Nord. Il est constitué des Communes de de Bekapaika, Tsaratanana, de Sarobaratra, de Betradraka. Et l’autre le Tsaratanana Sud composé des Communes d’Ampandrana, d’Ambakireny, de Brieville, de Keliloha et de Manakana.

Suite à notre mémoire de Maitrise que nous avons présenté en 2007, au cours duquel nous avons recherché des connaissances sur « Le Sud du Tampoketsa de Kamoro : un espace en voie de formation ». Maintenant, nous avons constaté qu’à l’intérieur de cet espace, il existe des lots d’humanité où les signes de développement se concrétisent. C’est pour cette raison que nous avons choisi de creuser sur le développement au sein de la Commune de Brieville (cf. croquis n° 01, page 03). Au départ, nous avons su que cet espace est une zone de parcours des grands éleveurs malgaches. Actuellement ce qui attire notre curiosité est son dynamisme à cause de la présence d’une société d’extraction minière dit « Kraomita Malagasy SA» ou KRAOMA SA. Cette dernière est une société d’extraction de Chrome. Elle s’implante dans la zone Sud d’Andriamena et aussi dans la partie Sud de Tsaratanana, précisément à Brieville.

LA DOCUMENTATION 

Des recueils historiques et démographiques 

La documentation est l’étape préliminaire qui consiste à recueillir toutes les informations nécessaires sur la réalisation de ce mémoire. Elle peut être des références bibliographiques, des recueils, des informations issues de la technologie de communication moderne actuelle telle que l’internet. A préciser que le nombre des références bibliographiques que nous avons lu n’est guère satisfaisant faute de l’insuffisance des manuscrits et des livres concernant notre zone de recherche. Toutefois les livres lues ont servi de base pour les connaissances importantes exigées par ce mémoire. Les restes des informations sont des résultats de nos enquêtes personnelles. Pour mieux appréhender la population de notre zone de recherche, des revus historiques ont été consultés. A ce titre, elle, précisent le District de Tsaratanana, est identifiée par la présence d’un sous-groupe ethnique appelé Marofotsy. C’est le principal groupe ethnique du District de Tsaratanana. L’appellation « Marofotsy » est dérivée de la principale activité de la population autochtone qu’est l’élevage de Zébus. En effet, c’est aussi l’origine de nom « Marofotsy » qui veut dire étymologiquement la couleur blanche dominante dans le troupeau de la famille et elle domine en nombre dans le village. Le mentionné suivant nous a aussi avancé l’existence et la coutume de ce sous-ethnie.

L’idée sur l’origine de la population du district de Tsaratanana est confirmée par le livre écrit par ROY G. en 1963 intitulé «étude sur les migrations intérieures de la population à Madagascar ». La population migrant vers cette zone était des Merina, des Betsileo, des Sakalava et des Bara. Cette partie n’était, jadis, qu’une zone de transhumance pour le pâturage des zébus des grands éleveurs entre autres les Sakalava et les Bara. Par conséquent, la population du District de Tsaratanana est cosmopolite. La Commune n’a pas encore élaboré une monographie bien détaillée. Toutefois, l’ONG VONONA a réalisé en 2005, un Plan Communale de Développement de Brieville (PCD). Ce livre a pour objectif de relever, d’une part, les forces et les potentialités de la Commune afin que les décideurs puissent les exploiter vers le développement, et d’autre part les faiblesses et les obstacles qu’elle devrait surmonter. Ce PCD en tant que monographie du lieu évoque l’histoire de la Commune et l’origine du nom de Brieville. Ce nom « Brieville » a été pris à partir du nom d’un ingénieur responsable de la construction de la cité appelé « de Brie ». La cité ouvrière a commencé d’exister à partir de 1970. Cette zone faite partie du District de Tsaratanana que d’habitude les gens ont l’appelle Sud de Tsaratanana ou zone d’Andriamena. Elle appartient administrativement à la Région Betsiboka de la province de Majunga et se trouve à environs 160 km à vol d’oiseau au Nord d’Antananarivo. En fait, elle fait encore partie de la Haute Terre Centrale.

Depuis l’ouverture de l’exploitation du gisement de chromite, de groupes de migrants organisés, étant des travailleurs de l’usine de CEA du Sud, se sont déplacés dans la zone de recherche pour travailler au sein de la société KRAOMA SA . C’est pourquoi on a recensé un grand nombre des ethnies de la partie Est et Sud -est malgache à Brieville comme les Betsirebaka. Par la suite, d’autres migrants sont venus en groupe dans le but d’espérer de chercher du travail, des terres à cultiver, et d’une meilleure vie. Ce livre nous confirme aussi qu’avant 1800, cette zone n’était que le pâturage des zébus des Sakalava et des Bara. Mais par rapport à l’ensemble des Communes du District de Tsaratanana, Brieville est la dernière à apparaitre sur la zone en 1970 durant laquelle l’Administration communale était encore appelée FIRAISANA. Malgré la présence des statistiques sur la population par âge et par sexe de la Commune (en 2004), nous avons pu le comparer avec les nombres qui sont postérieurement sortis afin de pouvoir suivre l’évolution démographique. En effet, la population est repartie selon leurs activités rémunératrices de revenu: certaines se focalisent dans les activités agricoles associées avec l’élevage. D’autres se penchent sur l’extraction minière que ce soit formelle, c’est-à-dire travailler au sein de la société KRAOMA SA, soit informelle et individuelle.

De même, l’installation de la société dans la zone a des effets entrainements avec la présence de nombreux infrastructures sanitaires (dispensaires et CSB II), des infrastructures d’habitation et de logement, des infrastructures de sport et de loisirs (terrains de football, basketball, tennis) et enfin des infrastructures d’accessibilité (RN 33, RN 33a et la RNC 165). Mais les deux dernières routes ne sont plus carrossables depuis environ 1975. En somme, malgré la population cosmopolite de la Commune Rurale de Brieville, leurs activités, voire même tout la zone Sud de Tsaratanana, sont orientées vers la Région d’Alaotra – Mangoro. Cela est dû à l’existence de la seule ouverture vers ce lieu: la RN 33a (Brieville-Ambaiboho).

Des recueils physiques, sociaux et économiques 

Avant de procéder à une étude d’un lieu donné, il est nécessaire de connaître son histoire. Mais c’est important aussi de savoir ses aspects physiques. Les deuxièmes groupes de livres suivants ont permis d’avoir plus de connaissance sur les conditions physiques reposant la zone d’Andriamena dont Brieville fait partie. Mais, la priorisation de ces conditions physiques n’exclut pas le choix d’autres thèmes intéressants.

Le livre écrit par PETIT M. 1970, « Contribution à l’étude morphologique des reliefs granitiques à Madagascar », Tananarive, Tome 1, Pages 307 révèle les différents éléments morphologiques et géologiques de la zone. Sur ce, la Commune Rurale de Brieville fait encore partie du socle cristallin de la Haute Terre Centrale malgache. Elle a subi l’aplanissement généralisé. En outre, les types de sol sont de couleur jaune sur rouge à savoir le sol riche en fer dit sol ferralitique, le sol alluvionnaire se trouvant souvent à coté des rives des rivières et le sol des bas-fonds étant en général issus des colluvions des pentes et des versants des collines contigües.

La lecture de ce livre a enrichi nos connaissances sur le relief qui est constitué des plateaux, des replats, des collines, des vallées et des vallons. Elle permet aussi de savoir la caractéristique générale des réseaux hydrographiques de la zone de recherche, celle de l’Ouest de Madagascar peu profonde et large. Cette zone en question est le bassin versant des fleuves Betsiboka et Mahajamba. Le relief est hostile à l’installation de l’Homme mais la richesse en sous-sol (des métaux et des pierres précieuses) offre la possibilité de produire, ce qui incite la population de s’y installer d’une façon permanente en décidant de construire des logements. La végétation est constituée généralement de graminées et des forêts de deux types relictuels et sillonnant le long d’une rivière. A noter qu’actuellement, il faut faire un long déplacement pour pouvoir rencontrer une forêt relictuelle. Cette situation est déplorable vue la situation de l’Analatamponketsa au Sud-Est de Brieville qui devient de plus en plus nu de nos jours à cause de l’activité anthropique.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE LA RECHERCHE
I. LA DOCUMENTATION
1. Des recueils historiques et démographiques
2. Des recueils physiques, sociaux et économiques
II. LES TRAVAUX SUR TERRAIN
1. Le pré-terrain
2. Les enquêtes sur terrain proprement dites
III. LA REDACTION
IV. LES RESULTATS
CHAPITRE II – LES CONDITIONS GEOGRAPHIQUES PAS TRES RASSURANTES
I. LES CODITIONS PHYSIQUES IMPROPRE A L’INSTALLATION HUMAINE
1. Le relief et climat
a. Le Relief
b. Le climat tempéré d’altitude
2. Sol, Végétation et hydrographie
a. Le sol riche en fer
b. La végétation
c. L’hydrographie
II. ZONE D’ANDRIAMENA : UN DESERT HUMAIN
1. Rappel sur le début de l’installation dans notre zone de recherche
2. Brieville : démographie galopante par rapport aux autres Communes
a. Un village et une famille au départ
b. Vers l’augmentation de la population jusqu’à nos jours
III. LA KRAOMA SA : UNE SOCIETE EN PLEIN EXPANSION
1. Historique de la KRAOMA SA
a. La découverte des lentilles de Chromite
b. Les permis d’exploitation
2. La structure de la société
a. Les organisations de la KRAOMA SA
b. Les personnels
CHAPITRE III : DE L’EXTRACTION A L’EXPORTATION DE CHROME
I. LES GISEMENTS DU SUD D’ANDRIAMENA
1. La carrière d’Ankazotaolana
a. Une brève description d’Ankazotaolana
b. Ankazotaolana après la prospection
2. La carrière de Bemanevika
3. Les autres petits gisements
II. LES ETAPES DU TRAITEMENT DES MINERAIS
1. Le carreau industriel
2. Les différentes phases de traitement
a. Le concassage
b. La laverie et la liqueur dense
III. LES PRODUITS ET SES PARCOURS
1. Les productions
a. Les types de production
b. L’utilité des chromes
c. Les tonnages de produits
2. Les parcours des productions
a. L’itinéraire interne des chromes
b. Les pays importateurs de Chrome
CONCLUSION GENERALE

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