Les moyens pour relancer l’économie

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Evolutions économiques récentes depuis 1990 -2005

Des reformes structurelles ont amené l’économie de Madagascar à une place importante. Ces reformes sont commencées à la fin des années 80 et qui se fondent sur le PAS. Le pays adopte certaines reformes sur le secteur de la pêche, le secteur minier et du tourisme.
Madagascar s’est aussi engagée sur la voie de la privatisation. Les secteurs clés comme l’électricité, le pétrole, la télécommunication et le transport aérien sont les priorités à privatiser. Les monopoles d’Etat de ces secteurs sont abattus en 1996. Elle s’ouvre de plus en plus vers l’extérieur en acceptant de certaines conditions : les restrictions des tarifs douaniers conformes aux accords commerciaux régionaux et/ou internationaux, la suppression de droits à l’exportation et en appliquant la libéralisation sur l’importation. La création des zones industrielles franches réservées aux entreprises produisant pour l’exportation exonérée fiscalement « afa-kaba » témoigne ainsi l’ouverture de Madagascar à l’extérieur.
Au cours des années 90, Madagascar a affiché d es résultats économiques moins agréables que prévus. Elle se montre incapable de rompre avec une croissance faible de revenu par habitant, voire de recul, une forte inflation et une difficulté de la balance de paiement. Or en 1995 et 1996, toutefois, les performances se sont améliorées, et le revenu réel par habitant a commencé à progresser. Ce résultat a été possible dont il était dans l’espoir de Madagascar parce qu’elle est engagée à mener une politique macro-économique saine à savoir ouvrir davantage v ers l’extérieur, mieux gérer son économie, relever les défis économique et social lancés à l’ensemble de ce pays. Là où les autorités lançaient qu’ « on accélère la croissance et on recule la pauvreté ».
En 1997, les résultats sont devenus visibles. Entre 1997et 2001, le pays a enregistré une hausse de revenu par habitant. Le taux de croissance économique a augmenté de 6% en 2001, les déficits budgétaires et du compte courant sont stables. Ces résultats concernent les performances de l’industrie des services, des investissements directs étrangers (IDE) et des exportations. Les accords commerciaux avec l’union européenne et les Etats-Unis tels que la Growth and Oportunites in Africa (AGOA ) ont permis la croissance de plusieurs secteurs industriels de Madagascar l’expansion du marché de téléphones mobiles a apporté une forte croissance du secteur télécommunication.
Quant au IDE, les zones industrielles franches pour l’exportation (ZIFE) ont connu des progrès de 1997 jusqu’en 2001. Leur croissance annuelle est d’environ 20%.
En dépit des reformes adoptes dans plusieurs domaines, la gestion des affaires publiques restaient médiocre. La perception de la corruption à Madagascar était très élevée. Dans le rapport de Transparency International paru en 2002, Madagascar figurait au 98ème place sur 102 pays classés dans l’indice de perception de corruption. D’où la croissance de ce pays reste fragile. Le niveau de vie est toujours très bas. La pauvreté est endémique. La croissance a eu peu d’effets positifs sur la majeur partie de la population pauvre. Une très faible fraction de la population a pu sortir de la pauvreté.
En outre, la crise politique en 2002 détruit cette croissance temporaire et Madagascar s’appauvrit profondément. Dans ces trois dernières années, le nouveau président et ses gouvernements lancent un défi « de créer une ère nouvelle à entité anti-corruption : «Bureau Indépendant d’Anti-COrruption (BIANCO) » ; une amélioration du monde rural ,une ouverture de plus en plus à l’extérieur…Malgré ces changements ou ces transformations, Madagascar reste toujours pauvres avec des indicateurs de développement humain très faible. Les indicateurs d’éducation et de santé demeurant médiocre, le rythme de création d’emploi ne peuvent pas à suivre celui de la population active. La corruption persiste encore. Elle ne peut jamais éradiquer. L’inflation s’aggrave et atteint un taux très élevé jusqu’à 34% en 2004. Même si l’Etat affirme une croissance et les indicateurs macro-économiques l’éprouvent, elle n’a jamais ressentie par la population entière. La répartition de cette croissance n’est pas égale. Et il n’existe aucun développement économique et social à Madagascar. Elle est toujours tributaire des aides extérieures. Ainsi donc, l’évolution économique récente du pays. Pour la suite, on connaîtra la facette de la pauvreté à Madagascar.

La facette de la pauvreté à Madagascar

Madagascar est d’abord un des pays les plus pauvres du monde. En 2002, le rapport mondial sur le développement humain plaçait Madagascar au 150 ème rang sur 177 pays classés en terme de produit intérieur brut (PIB) par têt e, mesuré en parité de pouvoir d’achat (PPA).
D’après le rapport mondial sur le développement humain édité en 2004, l’indicateur est un outil synthétique de mesure. Il chiffre le niveau moyen atteint par chaque pays sous trois aspects essentiels à savoir la longévité et la santé, l’instruction et l’accès au savoir, la possibilité de disposer d’un niveau de vie décent. Le premier aspect est représenté par l’espérance de vie à la naissance. Le second est décrit par le taux d’alphabétisation des adultes et par le taux brut de scolarisation de tous les niveaux confondus. Et le dernier est exprimé par le PIB par habitant mesuré en PPA cet indicateur prend donc en compte l’état de santé et l’éducation de la population en plus de revenu.
La pauvreté a de multiples dimensions. Ce ne sont pas seulement la faiblesse de revenu, l’analphabétisation, la mauvaise santé, l’inégalité de sexe, la dégradation de l’environnement mais elle possède ainsi une dimension politique. Le problème du retard économique consiste à une d imension politique importante parce que l’équilibre socio-politique interfère avec l’équilibre économique. Cette dimension politique de la pauvreté a toujours été prépondérante. Elle constitue un facteur de blocage économique au cours de trente dernières a nnées.
La pauvreté à Madagascar se présente sous plusieurs facettes qui sont associées à des handicaps pouvant-être la population, l’industrie, l’agriculture.
• La pauvreté et la population:
D’un point de vue globale, la population a été estimée à 16,5 millions en 2002 et elle sera de 24 millions en 2015. On constate que la croissance démographique s’accélère d’année en année. Le taux de morbidité s’améliore dans l’ensemble du pays. Le taux de mortalité brute et infantile diminue car il est de 109 pour mille en 1970 et 84 pour mille en 2002. Mais la mortalité des enfants et la maladie ne sont pas encore maîtrisées. Il existe donc des progrès dans l’ensemble du pays, pourtant un recul dans certain région. A l’inverse l’espérance de vie à la naissance s’accroît de 53,6 ans dans l’ensemble du pays, or elle est inégale selon la région et selon le sexe. Ces progrès restent fragiles puisque les facteurs d’améliorations de la santé sont encore faibles et insuffisants. Les progrès médicaux qui consistent à faire le mise au point des luttes contre certaines maladies comme la peste, la variole, la rougeole, le paludisme, la polio …ne sont pas placés dans toutes les régions de Madagascar. La mise en place du programme de santé publique qui s’oriente sur le développement des campagnes de vaccination se concentre surtout dans les villes. On constate aussi un développement de services cliniques mais pas suffisants et à coût élevé. A Madagascar le nombre de médecin, d’infirmier, de sage-femme par habitant n’est pas encore satisfait.
Donc suivant l’indicateur de développement humain, ce pays s’améliore largement son classement, il reste cependant parmi le groupe des pays à faible développement humain comme Pakistan, Togo, Congo, Lesotho, Kenya …avec un niveau d’IDH inférieur à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne.
En théorie, l’augmentation de la population entraîne une augmentation de capital humain qui apporte un développement d’un pays. Or à Madagascar le rythme des créations d’emploie ne parvient pas à suivre celui de la population active d’où l’accroissement de la population est un grand problème du développement.
En résumé, l’espérance de vie s’améliore mais cela ne change pas la vie sociale de la population. Beaucoup de personnes n’ont pas encore accès au service de santé.
Plus des milliers des personnes meurent des maladies infectieuses chaque année. Les besoins quotidiens de calorie ne sont pas satisfaisants. Plus de 71% de la population vivent en malnutrition. La population est au dessus du seuil de pauvreté absolue en retenant la ligne de un dollar par tête en PPA, on estime que 83,4% de la population vivent en deçà de pauvreté en 2004.
• La pauvreté et l’agriculture:
L’agriculture permet de nourrir la population malgache. Elle fournit des matières premières à l ’industrie. L’agriculture est l’origine d’une demande des produits industriels et de services. Pour Madagascar, elle exporte des produits agricoles pour gagner de devises. L’agriculture génère une épargne nécessaire au financement des investissements industriels. Faute de moyens techniques suffisants des nombreuses sociétés rurales malgaches s’étaient adaptées aux conditions du milieu rural. Seuls quelques groupes au prix d’efforts considérables, étaient parvenus à transformer l’espace qu’ils cultivaient.
Les systèmes de production sont adaptés à la qualité du sol, aux aléas climatiques et aux carences des matériels. La productivité ne peut pas assurer l’autosuffisance alimentaire. L’Etat n’intervient que dans le fonctionnement du marché en agissant sur les prix de la production, les circuits de distribution et les taxes. La faiblesse de l’agriculture conduit à une pauvreté profonde. Ce qui signifie que l’application d’une meilleure stratégie agricole réduire la pauvreté comme la stratégie de la révolution ve rte qui consiste à élever la productivité agricole pour assurer une l’autosuffisance et même exporter. La stratégie de la reforme agraire qui ont pour objectif d’élever le niveau de vie de la population rurale. Elle consiste à la redistribution de terre c’est-à-dire une extension de l’espace à cultiver. Elle représente une solution partielle au problème de l’adéquation entre l’offre et la demande des produits agricoles.
Pour conclure, la pauvreté à Madagascar est un phénomène rural. Le taux de pauvreté rurale est toujours supérieur au taux national. Elle est expliquée par l’absence des infrastructures routières et la faiblesse d’accès au marché. Tout cela conduit à une difficulté d’accès au crédit. L’enclavement du monde rural oblige les paysans pauvres à vendre à bas prix leurs productions après les récoltes.
• L’industrie et la pauvreté:
Pour Madagascar, s’industrialiser a représenté la voie obligatoire pour un développement rapide. Les activités industrielles créent des emplois. Elles permettent de diversifier et de moderniser l’économie. Elles entraînent des transformations structurelles : développement des ouvriers, amélioration des classes moyens et l’urbanisation.
A Madagascar, l’industrie se développe de plus en plus surtout l’industrie textile. Cette dernière se prospère de jour en jour et qui améliore la croissance économique malgache. La main d’œuvre malgache dans les secteurs textiles est très qualifiée et en grande qualité par rapport à celle d’autre pays d’Afrique par contre son salaire est assez bas. Les textiles et les confections participent au marché international. La production est toujours en bonne qualité. Pour Madagascar, les travailleur de l’industrie textile sont environ 150 000 personnes. Cette industrie est souvent occupée par les zones franches.
Elle possède des réserves importantes et variées pour l’industrialisation mais les acteurs ne pensent pas totalement à les utiliser. Elle dispose ainsi d’une abondante population active, une potentielle élevée en main d’œuvre disponible. L’industrialisation n’apporte qu’une petite partie du P.I.B à cause d’une déficience sur la mobilisation des secteurs formels et le dynamisme des secteurs informels. En un mot, la participation de Madagascar dans les accords commerciaux favorables avec l’union européenne, les Etats-Unis a permis la croissance de plusieurs secteurs industriels et de services très performants. L’exportation industrielle de Madagascar s’accroît en particulier dans les secteurs textiles et la confection, la transformation des produits agricoles. L’exportation de Madagascar a augmenté à 23% en 2004. Sa part dans l’exportation mondiale augmente en passant de 0,011% à 0,015%.

Les facteurs explicatifs de la pauvreté

L’économie mondiale se caractérise par un clivage entre l’économie développée et l’économie en voie de développement. L’économie développée affirme un processus économique en bonne marche. Par contre, qui dit en voie de développement parle un processus qui se progresse de mieux en mieux mais n’atteint pas encore le niveau développé. Madagascar est appartient aux pays en voie de développement qui représentent environ ¾ de l’humanité.
Quant au mot sous développement, il exprime une situation insuffisante, inférieure par rapport à une autre. Un pa ys sous développé comme Madagascar est mesuré par ses niveaux d’industrialisations, de technologies et la vie de la population. En ce qui concerne Madagascar, elle est un pays à faible revenu avec des signes de pauvretés inséparables à la population. Elle caractérise par un faible PIB par habitant , la malnutrition, l’analphabetisation, une industrialisation très faible, un chômage très élevé, la mortalité infantile, l’économie d’endettement et dépendance à l’extérieur.
Le présent chapitre traite une analyse de l’état de sous développent de Madagascar. Nous allons l’analyser sous trois rubriques : facteurs déterminants de la pauvreté, la politique de réduction et enfin les moyens de relancer l’économie.

Facteurs déterminants de la pauvreté

Les explications de la pauvreté sont nombreuses et contradictoires. Elles consistent par des facteurs endogènes à savoir les handicaps naturels et culturels et des facteurs exogènes comme l’effet de domination. Elles sont classées en trois catégories : causes politiques, économiques et sociales.

causes politiques.

L’équilibre politique interfère souvent avec l’équilibre économique. Quant à politique importante. La forme de cette interférence peut être observée si on analyse les questions d’économie politique. Les politiques monétaires et budgétaires dépendent de la politique des dirigeants, ses compétences et surtout ses gouvernances. La dimension politique des problèmes de développements a une importance prépondérante. Elle a constitué un facteur majeur de blocage économique. Ce facteur politique du sous développement s’aborde en deux angles essentiels et complémentaires : la recherche de rente ou la corruption et les déterminants économiques de l’instabilité socio-politique. Un certain nombre de facteurs institutionnels tels que la faiblesse de l’appareil judiciaire ou l’inadéquation du système de représentation peuvent alimenter cette instabilité politique. Parmi ces facteurs, la mauvaise gouvernance est un facteur clé dans l’échec du développement économique. La qualité de l’institution et celle de l’appareil judiciaire sont aussi des
facteurs vitaux du développement de la nation en général. A Madagascar, les gouvernants se servent de l’Etat et les institutions judiciaires comme des moyens d’acquérir la richesse et le pouvoir. Même s’il ait des progrès réalisés comme la mise en place d’égalité de droits, droit d’expression, droit de grève et les résultats sur la vie politique ne sont pas tangibles. L’économie reste fragile.

causes économiques

En parlant des facteurs économiques de la pauvreté des pays pauvres comme Madagascar, ils s’auto-entretiennent parce que la pauvreté est à l’origine d’un cercle vicieux. Ce cercle peut juger un facteur qui empêche le démarrage économique de Madagascar. Des faiblesses de l’économie autrement dite faiblesses de revenus, conduisent à une demande et une épargne insuffisante pour st imuler l’investissement. De plus, les revenus dépensés à l’éducation et à la formation professionnelle doivent être ainsi très faibles voire inexistants. C’est pour cela que la productivité du travail, l’industrialisation ne sont pas considérables. Tout revient à une faiblesse de revenu et même de l’économie. Les traits dominants dans cette économie sous développée sont donc l’insatisfaction des besoins fondamentaux, la pauvreté, l’inarticulation, le dualisme du secteur économique, les inégalités sociale e t de revenu, l’explosion démographique et l’inflation continue. Pour faire marcher l’économie ou combler cette lacune, on fait appel aux aides extérieures au développement à savoir les aides technologiques, aides alimentaires et aides publiques. Par contre, ces aides ne favorisent pas un développement économique du pays. La persistance de la mauvaise gestion des affaires publiques, la prédominance du secteur primaire, la coexistence du secteur moderne et archaïque, la faiblesse d’accès au transport et au marché ne déclenchent que la pauvreté, la baisse de production, diminution des produits nationaux. Ces aides n’entraînent que la dépendance continue à l’extérieur. Concernant la baisse de production, elle ne met pas en faveur la recette fiscale et qui minimise la capacité du gouvernement à assurer le fonctionnement et l’entretien des infrastructures économiques et sociales. L’absence des infrastructures entraîne des coûts de transaction prohibitifs, qui ne peuvent que décourager les producteurs. Même si Mada gascar produit pour participer sur le marché mondial, la mauvaise infrastructure empêche les rentabilités économiques de la nation. Les investisseurs ont une faible confiance pour l’économie
malgache.
Concernant le commerce international, elle conduit à une domination des pays pauvres comme Madagascar. Le commerce international n’entraîne que de sous développement pour notre pays. Le libre échange ne favorise pas les pays pauvres car il conduit ces pays à une spécialisation non -avantageuse.
Il entraîne souvent une détérioration des termes d’échanges, rapatriement des profits pour les firmes multinationales. Autrement dit, c’est un transfert de richesse des pays pauvres vers les pays riches.
En outre, l’inflation est ainsi un problème primordial de la pauvreté et du sous-développement. Elle produit une diminution de production, de déséquilibre économique, chute du pouvoir d’achat. L’inflation continue est donc un cancer du développement économique et aussi un problème d’économie nationale.
C’est ainsi, les causes économiques de la pauvreté, dans la suite nous allons aborder les causes sociales.

Causes sociales de la pauvreté

Les problèmes sociaux contribuent pour une part non-négligeable dans le développement d’un pays. Ils durcissent le sous-développement à Madagascar.
Les caractères sociaux des causes de la pauvreté se présentent sous forme de plusieurs facteurs : facteurs naturel et climatique, facteur culturel, facteur juridique et facteur démographique.
Les facteurs naturel et climatique s’apparaissent selon la saison à savoir les inondations, les tornades, les cyclones et le tremblement de terre. Pour Madagascar, elle est attaquée pour chaque année par les cyclones, l’invasion des sauterelles. Ces deux facteurs entraînent des différents chocs pouvant affecter l’environnement, l’agriculture et la population. Ils détruisent l’agriculture, ravage les propriétés économiques de la population, dégradent l’environnement. Ces facteurs ne conduisent qu’à la pauvreté du pays.
Concernant les facteurs culturaux, à Madagascar, la culture ne résulte du retard au niveau économique. Les mentalités, le système de valeur voire la religion et les doctrines philosophiques malgaches s’opposeraient au développement économique.
Ces systèmes de valeurs sont non compétitifs. Les malgaches se fondent encore sur le fatalisme, l’importance de l’organisation familiale. Les connaissances des paysans et même les habitants de la ville se concentrent sur les traditions et les routines qui les paralysent au niveau économique. Tout cela entraîne ainsi un problème économique de chacun et l’ensemble en général.
En parlant du facteur culturel, on disait que 0,1% environ du budget national est affecté à l’éducation et à la formation professionnelle, cela montre que l’éducation ne conduit pas à des gens professionnels qualifiés que la nation a besoin. Les problèmes se tiennent les uns des autres. La faiblesse de l’éducation n’apporte que des gens subalternes. D’où la nation ressentit une manque d’entrepreneurs compétents et d’ingénieurs responsables.
Quant aux facteurs juridiques ou institutionnels, à Madagascar, ils ne favorisent que la pauvreté parce que l’ordre juridique et la sécurité sociale ne sont pas rationnelles. L’absence d’équité, la faiblesse de la liberté entraîne souvent la pauvreté de la population.
A Madagascar, la corruption, l’amitié, la connaissance d’une telle personne sont très répandues au niveau de la justice. Elles sont un des grands obstacles du développement. Le pays ne peut plus s’exclure de la pauvreté et surtout la population paysanne.
Au niveau de la démographie, la population s’accroît de temps en temps avec un taux très élevé, de 25% tous les 10 ans environ. Cela favorise la faiblesse des services sociaux, la dégradation de l’environnement qui a une répercussion sur la productivité agricole et la prestation sociale des services sociaux de base. Cette augmentation trop forte de la population est un obstacle au développement.
En bref, on peut noter que le risque politique comme l’application insatisfaisante des reformes relatives à la gestion budgétaire et à la gouvernance ne permet que la pauvreté. Une faible confiance des investisseurs privés dans l’économie malgache et l’absence des travailleurs compétents favorisent le sous développement. Les difficultés de l’exécution des stratégies de réduction de la pauvreté en raison de la faiblesse de la capacité institutionnelle et juridique, l’augmentation croissante de la population sans décision précise ne peuvent que défavoriser le dével oppement de Madagascar.

La politique de réduction de la pauvreté

Consciente de l’état de la pauvreté de sa population, les autorités de Madagascar ont tous souscrit aux engagements internationaux, dont l’objectif principal est la réduction de moitié du nombre de pauvres à l’horizon 2015. Des programmes de lutte contre la pauvreté ont été formulés. L’analyse qui suit examine dans un premier temps les différentes politiques contre la pauvreté à Madagascar. Dans un deuxième temps, elle expose les limites les plus en vue de ses politiques.

Programme de lutte contre la pauvreté

Dans ce contexte la lutte contre la pauvreté se situe au cœur des politiques de développement de Madagascar. Le « document cadre de politique économique » (DCPE) qui constituait depuis quelques années les programmes économiques du gouvernement malgache, en faisant l’objectif premier de la politique de reforme en cours. La priorité accordée à la réduction de la pauvreté a conduit les autorités, avec l’appui des institutions de Bretton Woods, à changer la dénomination du DCPE.
Ce nouveau s’intitule désormais « document stratégique de la réduction de la pauvreté » (DSRP). La version intérimaire était rendue disponible en novembre 2000, et le document final a été terminé le 26 M ars 2003. Le point d’achèvement est atteint en Juin 2004. Dans cette suite, nous étudions les projets d’aides au développement des bailleurs de fonds et du DSRP proprement dit et ses aspects caractéristiques.

aide au développement du pays par les bailleurs de fonds

Face au contexte économique, la banque mondiale apporte son soutien pendant et après la crise 2002. Il s’agit d’une protection sociale en faveur des couches les plus pauvres.
• Projets d’aide au développement:
Trois projets sont mis en œuvre, pendant cette période. Le projet de développement communautaire dénommé fond d’intervention pour le développement IV (FID IV), donnait un montant de 600 mille Dollars US pour construire les petites routes. Le projet de nutrition SEECALINE d’une valeur de 1,353 Millions US qui a pour but d’aider les femmes et les enfants en sous nutrition ainsi que l’assainissement de la route dans toutes les provinces de Madagascar et enfin le projet micro-finance qui finance les paysans par les moyens de micro-crédit4.
Par ailleurs, la banque a restructuré ses projets dans l’intérêt de la bonne gouvernance pour une meilleure assistance aux plus défavorisés, une bonne répartition de la croissance et une équité du développement. Ces trois projets sont dotés d’un crédit de 600 Millions de Dollars US dont 22% du montant du crédit a été affecté aux secteurs d’éducation, de santé…et 39% au développement rural et environnement 28% à l’infrastructure et l’appui à la production et le reste à l’appui institutionnel.
Le projet de transport rural et le redressement économique ont été aussi financés par la banque mondiale avec un montant de 130 Millions de Dollars US à utiliser dans les 12 mois à compter du mois de novembre 2002. Tout cela est dans le but des perspectives d’avenir de développement économique.
• Perspective d’avenir:
Dans son programme d’appui pour 2003-2005, la banque se fixe comme un soutien pour les efforts de l’administration, pour améliorer la gouvernance et pour lutter contre la corruption. L’aide consiste également sur le renforcement de la capacité de l’administration à exécuter les projets. La bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont une partie des gages des investisseurs étrangers, de plus le défit de ce pays est le développement rapide et dur able.
Si tels en sont les projets d’aide au développement par la banque mondiale, le gouvernement malgache et l’économie ne pourraient découler sans l’application du DSRP.

L’application du DSRP

Après les différents travaux effectués depuis l’an 2000, Madagascar atteint ce processus en Juin 2004. Ce dernier se poursuit normalement, les détails et les conditions convenues avec les bailleurs de fonds sont satisfaites. Cela signifie la réduction de 90% des stocks de la dette malgache. Ce qui équivau t plus de 23 Mille Milliards Franc Malgache (FMG) de dettes. Alors, Madagascar bénéficiera d’une réduction d’au moins 90% du stock de la dette où 3,6% Milliards de Dollars a été effacé à l’échéance du 2004.
En parlant en quelques mots le DSRP de Madagascar, il comporte entre autre des données sur la situation de pauvreté, les déterminants de la pauvreté, les objectifs globaux pour réduire la pauvreté, la stratégie à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs, le plan d’action chiffré est budgétisé, le coût du programme, le schéma du financement, le plan de suivie et d’évaluation, les indicateurs de résultats, des moyens et d’impacts. En somme, les conditionnalités des bailleurs de fonds sont satisfaites, le point d’achèvement a été atteint d’où la porte ouverte vers le développement rapide.
Quant aux aspects et caractéristiques du DSRP, l’élaboration de ce dernier a commencé en Février 2002 avec le recrutement d’un consultant national et d’un consultant international. Ce processus a été marqué par la parti cipation intégrante de toutes les forces vives de la nation. L’objectif ayant été de faire participer les premiers concernés dans les réflexions et les propositions d’actions. Les plus défavorisés ont été représentés par des organisations susceptibles d’exprimer leurs sentiments, leurs besoins attentes, leurs suggestions ainsi que les conditions de leur adhésion à la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Les principales caractéristiques du DSRP sont plus nombreuses. Le premier, c’est la participation des premiers concernés par la pauvreté. Ce document est complet car il contient une description complète de l’état de pauvreté de Madagascar.
Il constitue la stratégie pour réduire cette pauvreté et des actions concrètes et chiffrées à mettre en œuvre dans le cadre de cette stratégie.
Le DSRP est un document cohérent. Les actions envisagées doivent être cohérentes avec les objectifs visés, en particulier, les programmes sectoriels de croissance économique et de maîtrise de l’inflation. Ces processus de développement a pour objectif « développement rapide et durable ».
Alors, le document est réaliste car il s’agit d’adopter une stratégie en mesure des possibilités et des capacités du pays tout en considérant des mesures et des actions complémentaires pour accélére r le développement. C’est un document à large diffusion. Il rédige de manière simple et compréhensible pour tout le monde. Ce document est rédigé en français et traduit en anglais et en malgache.
Ainsi est la politique de réduction de la pauvreté, ses aspe cts et caractéristiques, nous allons maintenant parler les limites des stratégies.

limites des stratégies

Face à ce document de stratégie de la réduction de la pauvreté DSRP les actions des pouvoirs publics doivent viser plusieurs axes prioritaires sur les plans économiques et sociaux. Si les analyses des bailleurs de fonds et des nations unies veulent parvenir à un développement rapide de Madagascar. Les opinions publiques et la société civile sont moins optimistes. Les malgaches sont certes co nscients du problème de la dette, de la concurrence déloyale des pays riches. Madagascar reste toujours tributaire de la dette et en position marginale dans le monde. Les malgaches sont de plus en plus amères face à des dirigeants engagés successivement da ns les luttes pour les pouvoirs dégénérant en conflit civil et qui ne se remplissent que leurs poches. Alors, ces dirigeants font des pillages de richesses du pays pour leurs propres intérêts. Les malgaches attendent le respect de la dignité humaine qui pa sse par un environnement vivant dans lequel ils peuvent se nourrir et avoir de l’eau potable et de l’électricité, se soigner et travailler. Par contre, à Madagascar, on ne peut pas les
constater car les processus de lutte contre la pauvreté ne restent que des stratégies. En prenant les initiatives de construire un environnement économique développé, Madagascar s’engage au DSRP qui possède des perspectives bien déterminées pour le développement. Or ces stratégies constituent souvent des limites économique et sociale. Dans la section suivante, nous allons exposer les actions économique, politique et sociale pour relancer l’économie.

Les moyens pour relancer l’économie

Il ne peut y avoir d’accélération de la croissance à Madagascar si l’investissement privé reste inférieur à ce qu’il soit ailleurs. La pénurie d’investissement privé est imputable principalement aux anticipations des risques élevés et de faible rendement du capital se partage les investisseurs de la région et leur homologue étranger. Réduire ce risque rendait la détention d’actifs plus attrayante et aiderait à relever les taux d’investissement et d’épargne intérieur, donc à développer l’exode des capitaux. Pour ce faire, les actions des pouvoirs publics doivent avant tout sur les plans économique, politique et social.

Sur le plan économique

Les gouvernements doivent faire fonds pour réduire les déficits budgétaires. Le risque qu’un déséquilibre insupportable des finances publiques n’entraîne qu’une accumulation des arriérés. Par conséquent, l’économie consiste à un défaut de paiement ou un alourdissement de la pression fiscale. D’où il faut maintenir la stabilité macro-économique. Il faut ainsi améliorer l’administration et le recouvrement de l’impôt et taxe fiscal. Eradiquer la corruption dans ce domaine. Accroître l’efficience des systèmes fiscaux, permet de mobiliser des recettes suffisantes pour financer des dépenses importantes.
Les gouvernements de Madagascar doivent mettre en œuvre une stratégie de l’engagement de l’Etat bien conçu et réglementé pour améliorer l’efficience de l’économie. Cette privatisation allège le fardeau qui pèse sur le budget. Elle met fin aux ingérences politiques dans les économies. Et elle encourage davantage l’innovation et le dynamisme.
La plupart des régions à Madagascar souffrent encore des carences des infrastructures de transport, de communication et de production d’énergie. Améliorer ces infrastructures demande à une allocation des crédits budgétaires.

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Table des matières

Partie I La pauvreté à Madagascar : états des lieux, facteurs explicatifs et politique de réduction
Chapitre I La performance économique de Madagascar
Section I Etats des lieux
a. Aperçu historique de l’économie
b. Evolutions économiques récentes depuis 1990 à 2005
c. Facette de la pauvreté à Madagascar.
Section II Madagascar en chiffre.
a. Chiffres de développement humain
b. Chiffres de développements économiques
Chapitre II Les facteurs explicatifs de pauvreté
Section I Facteurs déterminant de la pauvreté
a. Causes politiques
b. Causes économiques
c. Causes sociales
Section II La politique de réduction de la pauvreté
a. Programme de lutte contre la pauvreté
b. Limites des stratégies
Section III Les moyens pour relancer l’économie
a. Sur le plan économique
b. Sur le plan politique
Partie II La mondialisation
Chapitre I Contexte de la mondialisation
Section I Historique de la mondialisation
a. Historique
b. Définitions et origines
Section II General Agreement of Tariffs and Trade (GATT)
a. Organisation internationale du commerce à GATT
b. Accords du GATT
c. Objectifs du GATT et ses principes
Section III Le dernier accord du GATT et la création de l’OMC
a. Négociations agricoles
b. Négociation sur les services
c. Création de l’OMC
Chapitre II La mondialisation et ses aspects
Section I Les cadres juridiques internationales
a. Fonds Monétaire international
b. Banque mondiale
c. Organisation mondiale du commerce
Section II Les cadres juridiques régionales
a. Communauté de développement de l’Afrique Australe( SADC)
b. Marché commun des Etats de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique
Australe(COMESA)
c. Union européenne(UE)
Section III Les aspects de la mondialisation
a. Marché des biens et services
b. Marché des capitaux et de travailleurs
c. Mondialisation de l’information, de la communication et de la culture
Partie III Les impacts de la mondialisation à Madagascar
Chapitre I L’intégration de Madagascar à la mondialisation
Section I Les contraintes de l’histoire
a. Contraintes politiques
b. Contraintes économiques
Section II Madagascar, commerce extérieur
a. Importation
b. Exportation
c. Investissement
Section III La place de Madagascar aux niveaux mondial et régional
Chapitre II la pauvreté et la mondialisation
Section I Les conséquences de l’ouverture
a. Conséquences négatives
b. Conséquences positives
Section II Les défis pour Madagascar face à la mondialisation.
a. Risques .. ..
b. Stratégies convenables à la mondialisation
Conclusion
Table des matières
Liste des tableaux
Bibliographies

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