Les modèles fondés sur les variables financières et réels

Les modèles fondés sur les variables financières et réels

L’effet de la politique économique sur l’activité économique

Ceci nous amène à examiner l’effet de la politique monétaire et de la politique budgétaire sur l’activité économique et plus précisément sur le taux de change.

l’effet de la politique monétaire

Dans un régime de change fixe, la politique monétaire est entièrement vouée à la défense de la parité de la monnaie nationale. Cette défense de la parité se fait, étant donné le niveau de la production intérieure, à travers l’ajustement de l’offre de monnaie à la demande de monnaie de sorte que l’équilibre sur le marché monétaire aille de pair avec celui sur le marché des changes.
L’Etat ne peut donc utiliser les instruments de la politique monétaire pour combattre le chômage ou l’inflation. Par contre, Ortiz et Rodriguez (2002), en considérant le risque pays comme dépendant du déficit fiscal et des avoirs extérieurs du pays, ont démontré qu’une politique monétaire expansive peut accroître le risque pays et le taux d’intérêt domestique et réduire le niveau de la production réelle.
Dans un régime de change flexible, une expansion monétaire, permet une augmentation du revenu. Le taux d’intérêt qui commence par baisser, soutient l’activité et creuse le déficit courant, tout en décourageant l’entrée de nouveaux capitaux.
La politique d’expansion monétaire conduit à une dépréciation de taux de change comme le montre la figure suivante :
Mundell et Fleming considère généralement qu’une augmentation du revenu réel domestique exerce un effet négatif sur la balance commerciale et engendre ainsi une dépréciation de la monnaie nationale. Cependant, si l’augmentation réelle résulte seulement de la hausse des exportations qui sont exogène, alors une appréciation suivra.

l’effet de la politique budgétaire 

Dans un régime de change fixe, Une politique budgétaire expansionniste (augmentation des dépenses publiques, réduction des taxes ou une combinaison des deux) résulte en un accroissement de la production réelle de biens et services Frenkel et Razin (1987). Cette augmentation de la production réelle occasionnera une augmentation de la demande réelle d’encaisses monétaires. La banque centrale doit alors accroître l’offre de monnaie dans l’économie, en achetant des devises étrangères en vue de maintenir inchangée la parité de la monnaie nationale et assurer l’équilibre sur le marché de la monnaie. La politique budgétaire expansionniste de l’Etat et l’achat des devises étrangères par la banque centrale sont deux opérations qui vont agir en sens opposé sur la prime de risque du pays et sur le taux d’intérêt domestique Ortiz et Rodriguez (2002).
Dans un régime de change flexible, l’augmentation des dépenses publiques, à masse monétaire fixée, pousse le taux d’intérêt à la hausse, au moment de l’emprunt de l’état, puis pour financer le surplus d’activité initié. L’entrée de capitaux étrangers améliore le solde du compte de capital, et l’augmentation de l’activité creuse le déficit courant. Si détérioration de la balance commerciale domine l’arrivé de capitaux, il en suivre une dépréciation du taux de change.
Une domination de l’arrivée de capitaux aura l’effet inverse. Une relance budgétaire conduit à une appréciation du taux de change où à une dépréciation comme le montre la figure suivante :
Dans un monde où la mobilité des capitaux est de plus en plus rapide et importante, une expansion domestique fiscale donnera naissance à une appréciation de la monnaie domestique, d’où une augmentation de l’activité économique. Ce dernier se traduit par la création des entreprises et de l’emploie et l’amélioration de la productivité. Une politique monétaire stricte donnera naissance à une appréciation de la monnaie domestique. De ceci, nous pouvons conclure qu’une combinaison d’une politique fiscale expansionniste et une politique monétaire stricte seront la cause d’une valorisation de la monnaie locale.
Inversement une politique fiscale restrictive et une politique monétaire expansionniste feront chuter la valeur de la monnaie domestique. Lorsque les deux politiques sont restrictives ou expansionnistes l’impacte sera plus ambigu.
Il est très utile de voir aussi l’incidence d’une politique fiscale sur le taux de change. En effet, dans le modèle de Mundell-Fleming, une politique d’expansion fiscale aura pour effet une hausse des taux d’intérêt ainsi qu’une augmentation de l’activité économique. La hausse des taux d’intérêt engendrera une arrivée de capitaux qui devrait contribuer à l’appréciation de la monnaie du pays. Mais une augmentation de l’activité économique détériorera la balance commerciale. Ce qui devrait influencer à la baisse le taux de change. Toute la difficulté consiste à apprécier si l’arrivée de capitaux dominera la détérioration de la balance commerciale ou vis versa

les régimes de taux de change

Un régime de change est l’ensemble des règles, qui déterminent l’intervention des autorités monétaires sur le marché des changes, et donc, sur le comportement du taux de change. Il existe une grande variété de régimes des changes, qui se distribuent entre deux extrêmes: changes fixes et changes flexibles.
Le choix d’un régime de change revêt une grande importance; car il influence la politique économique d’un pays, ses marges de manoeuvre et son mode d’ajustement macroéconomique.
L’objectif de cette section est de trouver une réponse à deux préoccupations majeures, à savoir : la question du choix de régime de change et la question de l’impact de cet choix sur la performance économique. Pour atteindre cet objectif nous allons analyser :
i) l’historique des régimes de changes et son évolution dans les pays en voie de développement (PVD). Nous étudions, aussi, les différents types de régimes de change ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients.
ii) le choix d’un régime de change : pour mettre en évidence l’importance du choix d’un régime de change optimal et ses déterminants; du l’incidence déséquilibre de taux de change sur la performance économique réelle : Dans un premier temps, nous allons voir l’incidence de choix de régime de change sur la croissance et sur l’inflation. Dans un second temps, nous allons étudier les effets d’un déséquilibre de taux de change sur la performance économique dans le deux cas suivantes : cas d’un sous évaluation et le cas d’une surévaluation. Nous enrichissons ce paragraphe par une série de définition de différents types de taux de change.

L’historique de régime de change et son évolution dans les PVD

L’historique de régime de change 

Pour analyser les facteurs capables d’influencer les taux de change, il est essentiel de présenter l’évolution des régimes de change

1870 – 1914 : l’étalon Or

Ce système est caractérisé par un système de change fixe vu que les taux de change variaient très peu autour du pair. Les limites des variations étaient fixées par les points d’entrées et de sortie d’or, au-delà desquels se produisaient des transferts d’or, censés exercer des effets autorégulateurs sur la balance de paiements. Il y a eu stabilité des monnaies au temps de l’étalon or. Toutefois celle ci s’était accompagnée d’une grande instabilité des économies. Par ailleurs, la stabilité monétaire avait moins résulté de mécanismes automatiques que d’interventions actives des banques centrales dans le cadre d’une domination de la livre sterling.

1914 – 1945 : l’instabilité monétaire

La guerre de 1914 – 1918 et les tensions qui en résultèrent, amenèrent la rupture du système précèdent. Les états belligérants, en effet, décidaient les cours forcés et l’inconvertibilité en or des monnaies. Il n’y avait plus de limites aux variations des taux de change. Les accords de la conférence de Gênes (1922) instaurèrent le Gold Exchange standard système. Les billets n’étaient
plus échangés contre des pièces mais seulement contre des lingots. Par ailleurs, les états démunis d’or pouvaient couvrir leurs monnaies de papier sur les monnaies convertibles en or, qui étaient devenu les monnaies de réserves.

1945 à nos jours : le triangle de Mundell

La figure ci-dessous, fondé sur le triangle de Mundell, donne une représentation des différents régimes de change et de leur évolution depuis la seconde guerre mondiale. Le système de Brettons Woods (1944 – 1971) se situe au sommet du triangle. Le SMI était fondé sur un régime de change fixe. Avec une obligation des pays de corriger leurs déséquilibres de balances de transactions courantes. Par ailleurs, cette période avait connu une imparfaite mobilité internationale des capitaux, car les marchés financiers internationaux étaient peu développés et les pays avaient recours au contrôle des changes.
La décennie suivante (1971 – 1980) avait été marquée par l’abandon des principes de Brettons Woods. Le centre de gravité du SMI post-Brettons Woods s’est déplacé vers le sommet sud-est, correspondant au flottement des monnaies et à une plus forte mobilité des capitaux. On assiste, en effet, à la généralisation du flottement des monnaies à partir de 1973, processus qui va de pair avec une mobilité croissante des mouvements de capitaux et a un affaiblissement des règles d’équilibre extérieur. Ce qui est censé donner une grande autonomie aux politiques monétaires.
La période des année1980 s’était caractérisée par la recherche d’une stabilisation des changes et par une coopération monétaire internationale plus grande par les principaux pays industrialisés. Au niveau régional européen, le système monétaire européen (1979-1993) met en place un régime de changes, qui contraint fortement les politiques monétaires des pays membres. Le centre de gravité du SMI se dirige vers le sommet sud ouest du triangle de Mundell.
Les années 1990 enregistrent un vaste mouvement de libération financière et une instabilité accrue des taux de change. Les crises de change se multiplient dans le monde, notamment au Mexique (1994), en Asie du Sud-Est(1997), en Russie(1998) et au Bresil (1999).
L’instauration à partir de 1999 de l’Union monétaire européenne (UEM), avec la création de l’euro, correspond à une fixité parfaite et inaliénable des changes. L’UEM se traduit par une perte de souveraineté monétaire des Etats membres. Cette situation est décrite par le sommet sud ouest du triangle de Mundell.

Les différents types de régime des changes

La littérature économique distingue trois types de régime de change différents : un régime de change fixe, un régime de change flexible et un régime de change intermédiaire En 1982, le Fond monétaire international (FMI) classe cinq catégories du régime de change : le rattachement à une seul monnaie, le rattachement à un panier de monnaies, la flexibilité dirigée, la flexibilité limité et la flexibilité indépendant.

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Table des matières

RESUME
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre 1:Les fondements théoriques des déterminants du taux de change et ses régimes
Section 1 : Les fondements théoriques des déterminants du taux de change
§1-A) Les modèles de changes fondés sur les variables réels
§1-A-1) La théorie de la balance des paiements
§1-A-2) La théorie des élasticités
§1-A-3) La théorie de la parité de pouvoir d’achat (TPPA)
§1-A-4) L’effet de Balassa-Samuelson
§1-B) Les modèles de change fondés sur les variables financières
§1-B-1) L’approche monétariste
§1-B-2) La théorie de parité des taux d’intérêt (PTI)
§1-B-3) La théorie de la surréaction des taux de change (overshooting)
§1-B-4) Les modèles de choix de portefeuille
§1-B-5) les modèles axées sur la théorie de l’efficience des marchés
§1-B-6) les modèles de bulle spéculative rationnelle
§1-C) Les modèles de change fondés sur les variables réels et financières
§1-C-1) L’Approche microéconomique
§1-C-2) L’approche macroéconomique
§1-C-3) le modèle de Mundell – Fleming
Section 2 : les régimes de taux de change
§2-A) L’historique de régime de change et son évolution dans les
§2-A-1) L’historique de régime de change
§2-A-2) Les différents types de régime des changes
§2-A-3) Evolution des régimes de change dans les pays en voie de développements (PED)
§2-B) Choix du régime de change
§2-B-1) choix de régime de change optimal
§2-B-2) Les déterminants du choix d’un régime de taux de change
§2-C) L’incidence du régime de taux de change et d’un déséquilibre du taux de change sur la performance économique
§2-C-1) L’incidence du régime de taux de change sur la performance économique
§2-C-2) Les différents types du taux de change
§2-C-3) L’incidence d’un déséquilibre du taux de change sur la performance économique
Conclusion
Chapitre 2 :La politique du taux de change et la situation économique de l’Algérie
Section 1 : La politique du taux de change en Algérie
§1-A) Les étapes historiques de la Politique du taux de change en Algérie
§1-A-1) Première phase de 1962 à 1970
§1-A-2)Deuxième phase de 1971 à 1988
§1-A-3)Troisième phase de1988 à 1994
§1-A-4) Quatrième phase de 1994 à ce jour
§1-B) La politique de Contrôle des changes
§1-B-1) Premier groupes : Les objectifs externes
§1-B-2) Deuxième groupes : Les objectifs internes
§1-C) Le système de cotation de la monnaie nationale durant la période d’administration du marché de change
§1-C-1) Le panier- devises
§1-C-2) Méthode classique de la cotation du dinar algérien
Section 2 : La situation économique de l’Algérie
§2-A) Le taux de change et l’économie algérienne avant 1989
§2-A-1) L’économie algérienne avant 1986
§2-A-2) La situation économique durant la période 1986-1989
§2-B) Le taux de change et l’économie algérienne sur la période 1989- 1997
§2-B-1) Analyse de la situation économique de 1989 à 1993
§2-B-2) Analyse de la situation économique de 1994 à 1997  §2C)
Analyse de la surévaluation et la sous évaluation du dinar algérien
§2-C-1) Mode de calcule d’un TCEN et d’un TCER
§2-C-2) Surévaluation du dinar algérien
§2‐C‐3) La dévaluation du dinar algérien : Première mesure du PAS
Conclusion
Chapitre 3:Détermination d’un taux de change réel d’équilibre du dinar algérien en utilisant les modèles ECM
Section 1 : les modèles fondées sur les variables réels
§1-A) Modèle de la parité de pouvoir d’achat
§1-A-1) Présentation du modèle
§1-A-2) Les données
§1-A-3) Test de stationnarité des séries
§1-A- 4) Test de cointégration
§1-A-5) Estimation du modèle à correction d’erreur
§1- B) Modèle de Cashin et al.
§1- B-1) Présentation du modèle
§1-B-2) Les données statistiques de l’analyse empirique
§1-B-3) Etude de la stationnarité
§1-B-4) Test de cointégration
§1-B-5) Estimation du modèle ECM
§1-C) Mesure de mésalignement : détection des périodes de sous évalués et celles surévalués
Section 2 : Les modèles fondés sur les variables financières et réels
§2-A) Modèle de Coudert
§2-A-1) Présentation du Modèle de Coudert
§2-A-2) Les données statistiques
§2-A-3)Etude de la stationnarité
§2-A-4) Test de cointégration
§2-A-5) estimation de modèle par la méthode ECM
§2-A-6) Mesure de niveau de désalignement
§2-B) Le modèle de l’approche monétaire de la balance des paiements
§2-B-1) un modèle restreint
§2-B-2) Un modèle élargi (modèle de Edwards)
§2-B-3) Mesure de mésalignement
§2-C) Modèles proposés
§2-C-1) Etude de modèle 1
§2-C-2) Etude de modèle 2
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexe

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