LES MALADIES PROFESSIONNELLES LIEES A LA POUSSIERE D’ATTAPULGITE

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LES MALADIES PROFESSIONNELLES

Les maladies reconnues d’origine professionnelle sont “ des affections liées à l’effet de certaines substances ou émanations ou de certaines positions auxquelles le travailleur est soumis durant son activité professionnelle habituelle.” Elles sont assimilées à des accidents du travail et réparées comme tels. (Article 35) [15]. Le terme maladie professionnelle a une signification médico-légale qui est variable d’un pays à l’autre.
Au Sénégal, il existe une liste officielle des maladies professionnelles, actuellement au nombre de 67, fixée par l’arrêté interministériel N°0060048 du 24/07/1991. Cependant, la maladie, liée au travail, qui ne figure pas sur la liste officielle, n’est pas réparée [19].
Les maladies professionnelles peuvent avoir des conséquences pour les travailleurs et pour l’entreprise. Elles peuvent causer :
Pour les travailleurs : une altération de leur santé, provoquant parfois des lésions + ou – difficiles à cerner et à diagnostiquer, une incapacité permanente, une invalidité, la suspension de travail ou même la mort. Pour l’entreprise: une baisse de la productivité et de la compétitivité, des pertes en ressources humaines qualifiées, des pertes économiques majeures, des risques judiciaires, une méfiance des autres par rapport à l’entreprise, l’arrêt temporaire des opérations ou dommages lourds qui peuvent entrainer la fermeture de l’entreprise.

LES MALADIES PROFESSIONNELLES LIEES A LA POUSSIERE D’ATTAPULGITE

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Situation géographique et climatique

Le gisement d’attapulgite d’Allou Kagne (Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès) se situe au pied de la falaise de Thiès à 6km à l’est de Pout de part et d’autre de la route nationale №2 et à 10 km à l’ouest de Thiès (figure 1). Il se trouve à cheval entre les communautés rurales de Fandène et de Keur Moussa qui sont des subdivisions de l’arrondissement de Keur Moussa, du département de Thiès et de la région de Thiès. Il est situé dans la forêt classée de Thiès qui s’étend sur une superficie totale de 11600 ha peuplée d’arbres et d’arbustes [21].
Deux hameaux peulhs (figure 2), composés chacun de quatre (4) à six (6) cabanes rudimentaires sont présents dans la concession. Ces familles peulhes sont présentes sur les lieux depuis prés d’une quarantaine d’années.
Le climat est de type sahélien avec deux saisons : une saison sèche de neuf (9) mois d’octobre à juin et une saison des pluies entre juillet et septembre. Le site est caractérisé par la présence des vents ‘’ alizé harmattan ‘’ plus ou moins forts, surtout pendant la saison des pluies avec l’arrivée de la moisson [13]. Ces vents sont orientés du Nord vers le Sud de janvier à juin et en sens contraire pour le reste de l’année.

Historique

Inaugurée à la veille de notre indépendance [10], la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT) était au début une société d’économie mixte (SEM) avec différents droits devoirs et responsabilités. Elle est gérée par l’état du Sénégal et l’autre partie par une multinationale française Rhône –Poulenc (RP) [21].
Rhône–Poulenc (RP) est un groupe chimique et pharmaceutique (crée en 1895) des établissements Poulenc frères. Il est spécialisé dans la chimie minérale dans les mines, médicaments et aujourd’hui dans les sciences de la vie. La multinationale traitait le phosphate qui servait à la production d’engrais chimique et naturel [21].
Par la suite, elle a connu des difficultés ce qui a remis en cause sa gestion. Ils ont ouvert la carrière d’attapulgite à Allou Kagne en 1980 pour prévenir l’éventuelle faillite du phosphate [21].
En avril 1998, la société est entièrement privatisée et devient une entreprise franche d’exportation. Ses acquéreurs, TOLSA SA est une société espagnole située à Madrid particulièrement intéressée par l’attapulgite [10]. Elle est à la tête d’un groupe de sociétés ayant intérêts dans la recherche de développement, d’extraction, de transformation et de commercialisation des argiles spéciales. Le minerai était transporté jusqu’à Lam-Lam pour y être traité. C’est seulement en 1986 qu’une usine de traitement sera installée sur le site de Allou Kagne [10].

Organisation

Administrative (voir organigramme en annexe)

La Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès (SSPT) est dirigée par un directeur général secondé par un directeur adjoint [10], un directeur commercial, un directeur financier, un service de transit, un chargé du port de Dakar, un chargé des achats, un directeur de production, un directeur des ressources humaines.
Le site de Allou Kagne est réservé à la production qui est l’activité première de la société. Il regroupe la majeure partie du personnel dont la plupart sont des journaliers.
Cette exploitation est divisée en plusieurs sous-services : -la mine et prospection -le laboratoire -le magasin -la maintenance -l’usine
En 1998, la SSPT a un effectif de 150 travailleurs [10]. En 2012, l’effectif est de 90 travailleurs permanents et 100 à 200 journaliers par mois.

Technique (voir process et production)

La Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès est spécialisée dans l’extraction et le traitement de l’attapulgite. La production commence à la mine et se poursuit à l’usine.
La mine : c’est une mine à ciel ouvert, une minière. Le minerai se trouvant souvent à des profondeurs variantes de 1 et à une dizaine de mètres est extrait après le décapage du stérile, le terrain mort qui le recouvre. Il est ensuite séché au soleil au niveau des aires de pré séchage appelé parbas avant d’être acheminé à l’usine pour le traitement industriel.

GENERALITES SUR LES ATTAPULGITES

Les termes attapulgite (d’Attapulgus-Géorgie, USA) et Palygorskite (de Palygorsk, province de Perm, URSS) désignent le même type d’argile. Le terme Palygorskite devrait être employé en priorité d’après les recommandations de l’Association Internationale pour l’Etude des argiles. Mais le terme attapulgite est généralement utilisé pour qualifier les argiles de ce type exploitées en carrière et ayant des applications industrielles (par exemple : attapulgite du Sénégal). Les propriétés fondamentales de l’attapulgite qui résultent de la structure cristalline ont conduit à un certain nombre d’applications industrielles actuelles. Les attapulgites se présentent le plus souvent en fibres de 1 à 3 microns de long, et dont l’importante surface spécifique (100 à 400 m²/g) se traduit par une grande capacité d’absorption et d’adsorption [8]. La formule générale de l’attapulgite est (Mg, Al) 5 (Si, Al) 8 O20 (OH) 2 8H2O.
L’extraction de l’attapulgite se fait actuellement dans les neuf pays ci-après: Afrique du Sud, Australie, Espagne, États-Unis, France, Inde, Sénégal, Turquie et URSS [2].

Structure

Les attapulgites sont minéraux argileux à structure dite fibreuse (« pseudophyllites » à habitus fibreux). La structure des pseudophyllites (attapulgite, sépiolite) résulte de l’association de couches siliceuses tétraédriques continues, mais qui, à l’inverse des phyllosilicates « classiques », ne sont pas planaires.
Les couches siliceuses chez l’attapulgite sont constituées de bandes de 4 tétraèdres de large. L’association de ces bandes détermine une structure en « brique creuse ». Les couches octaédriques étant magnésiennes [9]. Les études de Bradley (1940) ont permis de préciser la structure des attapulgites, il spécifie que :
Au point de vue structure cristalline, les attapulgites sont constituées par des couches de silice organisées en chaine à structure du type amphibole, composée de 2 chaines pyroxène par unité. Les ions oxygène, qui relient ensemble les chaines donnent des liaisons simples. Les tétraèdres de silice étant orientés alternativement dans un sens et dans l’autre dans les bandes alternées des chaines, il existe des canaux dans les cristaux des attapulgites. Les cristaux sont joints les uns aux autres par leurs bords, avec des canaux parcourant la longueur des cristaux.

Composition chimique et minéralogique

La composition réelle de l’attapulgite (roche totale) varie, car il y a possibilité de substitution entre les ions. Le magnésium peut être aussi remplacé partiellement par d’autres éléments tels que : silice, manganèse, nickel, etc. On distingue les attapulgites grasses, maigres, plastiques, etc.
L. Wirth (1968) a fait une étude sur les attapulgites du Sénégal et voici les résultats des analyses de la composition chimique et minéralogique de quelques sites.

La chaine de traitement

La chaine de traitement dans l’usine de Allou Kagne est constituée par une succession d’étapes (concassage broyage et criblage). Après chaque étape le produit est stocké temporairement dans une trémie avant son passage à l’étape suivante. Les transporteurs sont utilisés pour la manutention du produit entre les différents postes de traitement et de stockage: broyeurs, cribles, four et trémies. La chaine de traitement est divisée en deux parties : la ligne concassage et la ligne séchage.
la ligne concassage ou partie concassage :
Elle commence par la trémie A1 et se termine par la trémie C5. Il s’agit d’une préparation mécanique qui permet d’obtenir un produit de granulométrie inférieure à 6,3 mm. La ligne concassage comprend le concasseur principale, trois (3) broyeurs (Symons, laminoire et Moritz), deux (2) groupes de cribles (Elivar et chauvin) le premier constitué de deux (2 ) cribles (A7 et A10) et le deuxième de trois (3) cribles (C2, C10 ET C1), des trémies A1 et A5 et C5 et plusieurs transporteurs.
Le produit est d’abord concassé puis mis dans un circuit fermé constitué par les broyeurs Moritz et Laminoire (ou Symons), les cribles Elivar et la trémie A5 avant de sortir par les cribles Elivar. La granulométrie sortie concasseur est majoritairement constituée par des diamètres de blocs ou de grains compris entre 50mm et 500 μm. Le circuit fermé a pour fonction de broyer le minerai. Les broyeurs permettent d’avoir une granulométrie plus fine.
La trémie de recyclage A5 reçoit le produit venant du concasseur et des cribleurs pour les envoyer dans les cribles Elivar permettant de faire la séparation. Le broyeur Moritz reçoit les refus de la grille supérieure (ɸ>à 20mm) et les broyeurs laminoire et Symons les refus de la grille inférieure (7<ɸ <20 mm) des cribles Elivar alors que les particules de tailles ≤ à 6,3mm sortent du circuit pour aller vers les cribles chauvins C2, C10, C1.
La ligne séchage ou partie séchage :
On l’appelle ligne séchage car c’est une partie intégrante du four sécheur. Ce dernier est utilisé seulement si l’humidité du produit est supérieure 13%. La ligne séchage comprend les trémies C5 et G6, les cribles D6, D8 et D9 et des transporteurs.
Au niveau de la ligne séchage, un autre criblage est effectué par les cribles D6, D8-D9. Ces derniers séparent le produit en trois classes granulométriques : le produit marchand formé essentiellement par des grains de diamètre égale à 6.30 mm et le Rhône sec qui est un produit secondaire plus fin, commercialisable, de diamètres compris entre 0.7 et 1 mm mais aussi les fines (ɸ< 0.7mm) considérés comme des déchets.

DANGERS LIES AUX POUSSIERES D’ATTAPULGITE

Toxicité

Les poussières d’attapulgites sont des fibres minérales naturelles avec des fibres de 1 à 3 microns de long. Elles sont dispersées ou en suspension dans l’air lors d’une activité de transformation comme l’usinage. La toxicité des fibres et des poussières est principalement pulmonaire, car c’est leur voie de pénétration par excellence. Cependant, elles peuvent aussi avoir un impact au niveau de la peau et des muqueuses. Leur toxicité dépend de plusieurs facteurs [4]. L’inhalation de certaines poussières minérales peut entrainer une pneumoconiose qui correspond à l’accumulation de poussières dans les poumons et à la réaction des tissus à la présence de ces poussières [34]. Deux paramètres sont particulièrement importants à prendre en compte dans l’évaluation du risque de survenue de pneumoconioses : la granulométrie et la nature des particules [45].

Mécanismes de toxicité

Modes d’absorption

Les particules se déposent dans différentes régions du tractus respiratoire en fonction de leur taille. Les grosses particules solides ou liquides, de diamètre supérieur à 10 μm, sont généralement arrêtées au niveau du nasopharynx. Celles dont le diamètre est compris entre 3 et 10 μm (fraction «thoracique ») atteignent le tractus intermédiaire (trachée, bronches, bronchioles) et peuvent être en grande partie remontées jusqu’à la bouche par le tapis mucociliare. Celles dont le diamètre est inférieur à 3μm vont aller jusqu’aux alvéoles (fraction «alvéolaire»), où elles peuvent être phagocytées et éliminées dans les sécrétions bronchiques, ou au contraire tuer les macrophages et s’accumuler dans le tissu pulmonaire. Dans ce dernier cas, elles peuvent être responsables, surtout en milieu professionnel, de lésions fibrosantes et d’effets cancérogènes [28].

Effets toxiques

Certaines fibres irritent la peau et/ou les muqueuses, provoquent des allergies cutanées ou respiratoires. Les fibres fines et longues sont les plus dangereuses : inférieures à 3,5 microns, elles peuvent être inhalées et pénétrer profondément dans le poumon, y persister un certain temps, voire migrer vers d’autres organes.
Des expositions répétées à certaines fibres sont à l’origine de fibroses pulmonaires, d’insuffisance respiratoire, de plaques pleurales, voire à long terme de cancers, principalement au niveau du poumon et de la plèvre. La présence de fibres dans les cellules peut perturber les divisions cellulaires et entraîner des mutations de gènes [36].

Facteurs de toxicité des fibres

Le risque est davantage lié à la structure physique de la fibre qu’à sa structure chimique. C’est donc la granulométrie de la fibre qu’il est important de connaître (forme, diamètre, longueur) : plus les fibres sont fines et longues, plus elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons, plus l’organisme a des difficultés à les éliminer et plus elles sont potentiellement dangereuses [41]. Des maladies fibrosantes ou cancéreuses sont, avec certitude, induites par l’exposition aux fibres d’amiante. Les multiples autres fibres n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques et chimiques, mais possèdent aussi une structure fibreuse potentiellement pathogène, avec toutefois des données permettant de juger de leur toxicité souvent encore incomplètes (ex : fibres d’attapulgite). La lenteur de dissolution des fibres dans les milieux biologiques (biopersistance) est une caractéristique essentielle de toxicité : la durée de rétention dans les poumons, la durée de vie de la fibre dans l’organisme sont conditionnées par ce mode d’épuration et les fibres qui demeurent longtemps dans le poumon après avoir été inhalées sont les plus fibrosantes. De même, les fibres qui sont très biopersistantes sont plus suspectées d’être cancérogènes. Enfin, la capacité de migrer vers d’autres organes est aussi un facteur de toxicité des fibres. L’état du matériau (niveau de détérioration et vieillesse) conditionne aussi sa friabilité, donc la production de poussière et la libération de fibres dans l’air ambiant [40].

Expression de la toxicité

Au niveau pulmonaire
– Toxicité aiguë
L’inhalation d’une concentration élevée de poussière peut causer de la toux et une irritation légère et temporaire à la suite d’une exposition à court terme [32].
– Effets chroniques
Il existe un risque d’atteinte pulmonaire lors d’une exposition répétée ou prolongée des fibres, entrainant de la fibrose [31]. En général, les fibres d’attapulgites sont courtes, ce qui les rend plus facilement respirables, et par conséquent potentiellement dangereuses [1]. L’OMS décrit une fibre respirable par sa longueur supérieure à 5 μm, son diamètre inférieur à 3 μm et le rapport longueur/diamètre>3 [11].
La réaction de l’appareil respiratoire à l’inhalation de particules dépend, dans une large mesure, de la zone où elles se déposent. Par exemple, lorsque des particules de poussière irritantes se logent dans le nez, elles peuvent causer une rhinite ou une inflammation de la muqueuse nasale. Par contre, si elles s’attaquent aux plus larges voies aériennes, elles peuvent engendrer une inflammation des muqueuses de la trachée (trachéite) ou des bronches (bronchite). Les réactions les plus importantes du poumon se produisent dans les parties les plus profondes de cet organe. Les particules qui ne sont pas éliminées par le nez ou par la gorge vont généralement se loger dans les sacs alvéolaires ou près des extrémités des voies aériennes. Cependant, une quantité excessive de poussière peut faire échec au mécanisme de défense assuré par les macrophages. Les particules de poussières et les macrophages chargés de poussière s’accumulent alors dans les tissus des poumons, causant des lésions pulmonaires. La quantité de poussière et les types de particules en cause influent sur la gravité des lésions pulmonaires [30]. L’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer (CIRC) classe les attapulgites de longueur L> 5μm (fibres longues) dans le groupe 2B (sont peut-être cancérogènes pour l’homme) et celle de longueur L<5μm (fibres courtes) dans le groupe 3 (ne peuvent être classées quant à leur cancérogénicité pour l’homme) [35].
L’attapulgite peut contenir 1 à 3% de silice libre [33]. L’inhalation intense et/ou fréquente et/ou prolongée de poussières de silice cristalline entraîne une inflammation pulmonaire chronique et une fibrose pulmonaire progressive (silicose) pouvant conduire à une grave insuffisance respiratoire et cardiaque et prédisposer à des complications notamment tuberculeuses et cancéreuses [42]. La silicose fait partie des pneumoconioses, maladies provoquées par l’inhalation chronique de particules [46].
Le risque de contracter la silicose et la gravité de celle-ci dépendent de la concentration de silice respirable en suspension à laquelle un employé est exposé et de la durée de cette exposition. Habituellement la silicose se développe graduellement sur une période d’exposition de 20 ans ou plus. Les particules inférieures à 1micromètre sont considérées les plus dangereuses. La silicose est une maladie professionnelle survenant par suite d’inhalation réitérée de particules de silice cristalline (quartz, tridymite, cristobalite); la silice combinée (silicates) est relativement inerte (sauf l’amiante et le talc) [28]. Elle se présente sous trois formes: la plus fréquente est la forme chronique, se développant après plus de dix (10) ans d’exposition à la poussière de silice. La forme accélérée, identique à la précédente, se développe après une exposition inférieure à 10 ans. La forme aiguë, appelée silicoprotéinose, peut survenir après une exposition de quelques semaines et associe au syndrome respiratoire une fièvre et une altération rapide de l’état général, avec une évolution rapide vers le décès [46]. Elle se caractérise par l’apparition de nodules silicotiques pouvant s’agglomérer en masses pseudotumorales, s’accompagne de dyspnée et peut donner lieu à des complications (silicotuberculose, bronchite chronique, etc.) et finalement à l’insuffisance respiratoire et cardiaque de pronostic sombre. L’une des hypothèses avancées pour expliquer la réaction fibrotique du parenchyme pulmonaire repose sur la lyse des macrophages par altération des membranes des lysosomes sous l’effet de la silice qui est ainsi libérée ; le macrophage lésé libérerait lui-même des facteurs stimulant les fibroblastes et induisant la formation de collagène [28]. Les premiers symptômes de la silicose sont la toux, une production de mucus et des essoufflements à l’effort. Le diagnostic est principalement radiologique avec notamment des opacités nodulaires de la moitié supérieure des 2 champs pulmonaires ainsi que des ganglions au niveau des hiles pulmonaires. La fonction respiratoire est touchée tardivement, conduisant à un trouble ventilatoire mixte [37]. Il n’y a pas de traitement curatif à la silicose. Les lésions pulmonaires continuent d’évoluer même après l’arrêt de l’exposition. Cette évolution peut être émaillée de complications infectieuses: surinfection broncho-pulmonaire à germe banal, tuberculose ou aspergillose. Elle aboutit à une insuffisance respiratoire et à une insuffisance cardiaque (Bismuth et coll, 2000). La silicose augmente le risque de tuberculose. La silice cristalline est classée par la CIRC et le NTP comme un cancérogène reconnue pour l’homme [39].
Autres niveaux d’expression de toxicité
En plus de la voie pulmonaire, les poussières entrent en contact avec l’organisme par voie cutanée et muqueuse mais aussi par voie orale. Les poussières peuvent provoquer de légères irritations de la muqueuse et de la conjonctivite [44]. La poussière peut dessécher et gercer la peau [43]. Les polluants atmosphériques peuvent être à l’origine de réactivation des crises d’asthme chez les individus asthmatiques [28].

Mécanisme d’action

Système respiratoire[12]

Le mécanisme d’action au niveau du système respiratoire se fait de manière successive par :
1-Une réponse inflammatoire.
2-Une intervention cellulaire et libération de substances chimiques qui attaquent le tissu pulmonaire.
3-Une cicatrisation au niveau du poumon et de la plèvre.
4-Une diminution des échanges gazeux.
5- Un cancer suite à un effet biologique persistant des fibres.

Mécanisme de défense de l’organisme

Les poumons sont protégés par une série de mécanismes de défense situés dans différentes zones des voies respiratoires. Lorsqu’une personne respire, des particules suspendues dans l’air pénètrent dans le nez, mais seulement une partie d’entre elles atteint les poumons. Le nez est un filtre efficace. La majorité des grosses particules y sont bloquées jusqu’à ce qu’elles en soient expulsées mécaniquement, au moment où l’on se mouche ou que l’on éternue. Certaines particules très fines réussissent à traverser la cavité nasale pour atteindre la région où la trachée se divise en deux conduits qui descendent jusqu’aux poumons. Ces conduits sont appelés des bronches souches et des bronchioles. Toutes ces voies aériennes sont couvertes de cellules. Le mucus sécrété par ces cellules emprisonne la plupart des particules de poussière. Les cils vibratiles, de minuscules poils recouvrant les parois des conduits aériens, dirigent ensuite ce mucus jusqu’à la gorge, où il est éliminé par toux et expectoration ou avalé. L’air, chargé de toutes les particules de poussière qui ont traversé les défenses de la cavité nasale et des voies aériennes, atteint les minuscules sacs alvéolaires (alvéoles) situés à l’intérieur des poumons. Ces sacs alvéolaires sont essentiels, car c’est grâce à eux que le corps reçoit de l’oxygène et élimine le gaz carbonique. Lorsque les particules de poussière atteignent les sacs alvéolaires et les voies aériennes inférieures, tous deux dépourvus de cils vibratiles, elles sont attaquées par des cellules spéciales appelées des macrophages. Ces macrophages sont une composante extrêmement importante des défenses pulmonaires, puisqu’ils empêchent l’accumulation de corps étrangers dans les sacs alvéolaires. Les macrophages avalent littéralement les particules puis, selon un mécanisme encore mal connu, atteignent la région où les voies aériennes sont tapissées de cils vibratiles. Ces cils, animés de mouvements ondulatoires, font ensuite remonter les macrophages jusque dans la gorge, où ils sont expulsés par la bouche ou avalés. Outre les macrophages, les poumons sont dotés d’un autre système de défense qui leur permet d’éliminer la poussière. Ils peuvent se défendre contre la présence de particules porteuses de germes en produisant certaines protéines qui se lient à ces particules pour les neutraliser [30]. En outre par rapport au mécanisme de cancérogenèse des fibres, l’un des mécanismes de défense passe par la réduction des hydro peroxydes par le glutathion [38].

La métrologie des concentrations en fibres dans l’air

Les concentrations en fibres sont calculées soit sur la durée du prélèvement, soit sous forme de valeur moyenne pondérée dans le temps par rapport à une journée de travail de huit heures. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées :
– La méthode gravimétrique qui mesure la masse de fibres collectées par un filtre. C’est une méthode ancienne, simple, peu couteuse, mais qui ne renseigne pas sur la nature des fibres, ni sur leur nombre, alors que la VLEP y fait référence.
– Le décompte du nombre de fibres dans un volume d’air s’effectue par la méthode de la microscopie optique à contraste de phase. Seule la méthode plus complexe de microscopie électronique analytique permet d’identifier les types de fibres sur le lieu de travail [40].

REVUE DOCUMENTAIRE TECHNIQUE ET JURIDIQUE

LEGISLATION EN MATIERE D’EXPLOITATION MINIERE

Conformément aux exigences de l’industrie minière internationale et compte tenue des orientations et politiques minières en vigueur dans les pays de la sous région, principalement ceux de l’UEMOA, la législation sénégalaise en matière d’exploitation se fonde sur la loi N° 2003-36 du 24 novembre 2003 portant code minier modifiant la loi n° 88-06 du 26 août 1988 portant Code et ayant comme décret d’application le décret N°2004 -647. Les substances minérales contenuesLes substances minérales contenues dans le sol et le sousdans le sol et le sous-sol du tsol du territoire de la République du erritoire de la République du Sénégal, ses eaux territoriales eSénégal, ses eaux territoriales et son plateau continental sont propriétét son plateau continental sont propriétés de l’de l’ÉtatÉtat (article 3). Les gîtes naturels de substances minérales ou fossiles sont classés, relativement à leur régime Les gîtes naturels de substances minérales ou fossiles sont classés, relativement à leur régime légal, en carrières ou en mines (article 4). légal, en carrières ou en mines (article 4). L’ ÉtatÉtat peut octroyer à une ou plusieurs peut octroyer à une ou plusieurs personnes personnes physiques ou morales le droit d’entreprendre ou de conduire une ou plusieurs opérations physiques ou morales le droit d’entreprendre ou de conduire une ou plusieurs opérations minières sur les substances minérales contenues dans le sol et le sousminières sur les substances minérales contenues dans le sol et le sous-sol. Ces personnes sol. Ces personnes physiques ou morales doivent justifier de capacités techniques et fiphysiques ou morales doivent justifier de capacités techniques et financières requises pour nancières requises pour mener à bien l’emener à bien l’ensemble des opérationsnsemble des opérations minières (Article 7). minières (Article 7). Pour entreprendre Pour entreprendre ou conduire une activité régie par la législation minière en vigueur au ou conduire une activité régie par la législation minière en vigueur au Sénégal, sur l’ensemble du Territoire de la République du Sénégal, Sénégal, sur l’ensemble du Territoire de la République du Sénégal, il faut au préalable obteniril faut au préalable obtenir un titre titre minier dans les conditions fixées par lminier dans les conditions fixées par la législation minière a législation minière (Article 6). (Article 6). Le titre minier se dLe titre minier se définitéfinit comme étant une comme étant une autorisation, autorisation, un permis ou concession ayant trait à permis ou concession ayant trait à la prospection, à la recherche et à l’exploitation de sla prospection, à la recherche et à l’exploitation de substances minéralesubstances minérales et conférant des et conférant des droits immobiliers droits immobiliers [18][18].
Les titres miniers sontLes titres miniers sont : :
-Pour l’exploration: l‘autorisation de prospecPour l’exploration: l‘autorisation de prospection et le permis de recherche minière. tion et le permis de recherche minière. -Pour l’exploitation: le permis d’exploitation ou concession minière et l‘autorisation Pour l’exploitation: le permis d’exploitation ou concession minière et l‘autorisation d’exploitation artisanale et de petite mine d’exploitation artisanale et de petite mine [24][24].
Ces titres miniers s’ils sont délivrés peuvent faire l’objet d’un renouvellement, Ces titres miniers s’ils sont délivrés peuvent faire l’objet d’un renouvellement, renonciationenonciation, retraitretrait, extension, , extension, cession, transmission ou amodiationcession, transmission ou amodiation.
Une convention minière est annexée au titre minier et est négociée avec le directeur des mines égociée avec le directeur des mines et de la get de la géologie, dans une période n’excédant pas trois mois, apréologie, dans une période n’excédant pas trois mois, après notification de la ès notification de la recevabilité du dossier de recevabilité du dossier de demande de titre minier par le directeur des mines et de la gdemande de titre minier par le directeur des mines et de la géologie éologie (Article(Article 42) [5]. 42) [5]. L’objet de la convention minière est de fixer les rapports entre l’Etat et le L’objet de la convention minière est de fixer les rapports entre l’Etat et le titulaire du titre minier pendant toute titulaire du titre minier pendant toute la durée des opérations minièrea durée des opérations minière. Elle couvre les périodes . Elle couvre les périodes de recherche et d’exploitation. La convention minière précise les droits et obligations de l’Etat de recherche et d’exploitation. La convention minière précise les droits et obligations de l’Etat et du titulaire du titre minier. Elle garantit au titulaire du titre minier la stabilité des conditioet du titulaire du titre minier. Elle garantit au titulaire du titre minier la stabilité des conditions qui lui sont accordées, notamment au titre de la fiscalité, des conditions économiques et de la qui lui sont accordées, notamment au titre de la fiscalité, des conditions économiques et de la réglementation des changes (Article 87réglementation des changes (Article 87) [18]. La convention min) [18]. La convention minière négociée est transmise ière négociée est transmise au mau ministre chargé des finances, pour avis sur les dispositions fiinistre chargé des finances, pour avis sur les dispositions fiscales, douanières, scales, douanières, économiques et foncières qu’elle contient. Elle est ensuite signée par le(s) demandeuéconomiques et foncières qu’elle contient. Elle est ensuite signée par le(s) demandeur(s) du r(s) du titre minier et par le mtitre minier et par le ministre chargé des mines dans un délai de vingt et uninistre chargé des mines dans un délai de vingt et un (21) jours, après jours, après avis avis conforme duconforme du Ministre chargé des finanMinistre chargé des finances (aces (articlerticle 43) [5]. 43) [5]. Le code minier en son acode minier en son article 73 confère à tout titulaire d’un titre minier un droit d’occupation rticle 73 confère à tout titulaire d’un titre minier un droit d’occupation sur l’ensemblsur l’ensemble du Territoire de la République du Sénégal e du Territoire de la République du Sénégal sous réserve du respect des sous réserve du respect des dispositions législativesdispositions législatives.

ATTAPULGITE ET ASPECTS RÉGLEMENTAIRES

La concession minière de Allou Kagne est attribuée par le décret n˚85-28/MEM/DMG du 12 janvier 1998 [21].
Le code minier lui permet en son Article 73 sous réserve du respect des dispositions d’occuper les terrains nécessaires à l’exécution des travaux de recherche et d’exploitation, à la réalisation des activités connexes, à procéder ou faire procéder aux travaux d’infrastructure nécessaires à la réalisation des opérations liées à la recherche et à l’exploitation.
La SSPT étant une société minière sénégalaise de droit privé qui emploie des travailleurs, elle est soumise aux dispositions des codes du travail, de l’hygiène, de la sécurité sociale. Elle est aussi soumise au code de l’environnement car étant une installation classée en raison de la capacité de l’attapulgite à gonfler quand elle absorbe de l’eau et à rétrécir quand elle en rejette.
Le code de l’environnement précise pour Les installations classées pour la protection de l’environnement que « la protection des travailleurs à l’intérieur de l’installation doit être assurée conformément aux règles d’hygiène et de sécurité ».
Le traitement de l’attapulgite produit une grande quantité de poussière qui est souvent à l’origine d’une pollution de l’environnement immédiat. Ainsi, une protection collective et individuelle par le respect des normes techniques relatives aux installations et machine, aux normes de transport et stockage et par l’utilisation des équipements de protection individuelle est indispensable. La valeur d’exposition moyenne pondérée (VEMP) de l’attapulgite est de 1 Fibre /cm³ [33].
L’article L78 du code de l’environnement, les articles 171et 172 du code du travail et le décret d’application du code minier donnent des règles et mesures de prévention en matière d’hygiène et de sécurité.
Les articles 94 à 98 du décret 2004-647 fixant les modalités d’application du code des mines évoquent toutes les dispositions à prendre pour protéger les ouvriers contre le danger des poussières et risques de silicose.
L’état de santé des travailleurs doit être soumis à une surveillance régulière qui comporte un examen médical préalable à l’embauche et des examens périodiques comme le précise l’article L 176 du code du travail.

Concernant les objectifs de l’étude

Des effets de la poussière d’attapulgite sur la santé des travailleurs ont été décelés. Cette étude traduit la réalité de ce type de nuisance.
Une revue documentaire technique de l’usine de Allou Kagne a permis de comprendre le mécanisme de traitement de l’attapulgite.
Il a été possible à travers cette étude d’observation de connaitre les sources de production et les circonstances d’émission des fines respirables.
Une interview directe au cours d’observations de terrain a permis une documentation sur les conditions et le milieu de travail. Ainsi diverses circonstances au cours desquelles les travailleurs s’exposent ont été mises en évidence.
L’étude du système de prévention individuelle pouvait être plus approfondie car elle ne s’est appuyée que sur des observations de terrain. Le contrôle du port de masque n’a pas été exhaustif. Cette étude n’a pas permis de vérifier le port ou non d’équipements de protection en fonction des déplacements car le risque dépend du lieu où l’on se trouve et les travailleurs sont souvent très mobiles entre l’usine et les bâtiments (ateliers de maintenances et locaux administratifs).

Concernant la méthodologie

La population d’étude pour les examens radiologiques ne concernait que les travailleurs permanents. Cette étude aurait été plus exhaustive si, dans une approche éco systémique, les travailleurs temporaires (journaliers, saisonniers) de l’usine qui renouvellent leur contrat, étaient pris en compte car ils sont les plus exposés. Il serait intéressant de mener des examens réguliers chez les riverains (habitants des hameaux) qui sont présents sur les lieux depuis plus de quarante années.
L’inclusion des participants à l’étude s’est faite de manière aléatoire, au gré des rencontres. La participation à l’enquête était volontaire sans aucune pression.
Les informations médicales contenues dans le registre du service nous ont été communiqué par l’infirmier. Il est impossible de discuter de leur réalité et validité. Cependant il est constaté que la permanence médicale sur les lieux du travail est assurée par l’infirmier et le médecin procède par une vacation hebdomadaire. Les informations concernant le tabagisme ont été parfois recueillies chez des collègues.
Cette méthode de travail (une étude transversale, observations de terrain, interview directe, enquête et revue documentaire technique et juridique) semble acceptable puisqu’elle a permis de rassembler beaucoup d’informations.

Concernant les résultats

Données sociodémographiques

L’étude transversale a porté sur une population exclusivement masculine. Car l’activité minière du fait de ses exigences, notamment au travail de force est traditionnellement réservée à la gent masculine.
Selon l’âge, la série est composée majoritairement par des individus dont l’âge est compris entre 50 et 59 ans (43%). Cette population vieillissante s’accommoderait mal aux exigences physiques du travail de la mine qui, requière une certaine habileté et compétence qui s’acquièrent avec le temps. À ce titre seul 27% de notre population totalise une ancienneté comprise entre 25 et 30 ans.
Selon les conduites de prudence, il est à déplorer que le tabagisme soit présent chez 45% de l’effectif dont 19% d’actifs et 26% d’anciens fumeurs. Il est démontré que cette attitude constitue un facteur de risque supplémentaire à la survenue de maladies respiratoires du fait de son effet d’initiation et de promotion des maladies broncho-pulmonaires tel que rapporté dans les références [20], [32].

Données cliniques

Les examens cliniques entre Mars 2013 et Mars 2014 ont révélés 48 cas de rhinites, 2 cas d’asthme, 16 cas d’eczémas et 23 cas de bronchites. Le personnel de santé note souvent des irritations oculaires.
Un seul asthmatique est connu et suivi.
Trois cas de bronchites chroniques ont été notés chez les travailleurs permanents dont 1 montrant une opacité pulmonaire lors des examens radiologiques. Il s’agit d’un ouvrier d’entretien (27 ans d’ancienneté), d’un chef de poste (28ans d’ancienneté) et d’un conducteur d’engins (11 ans d’ancienneté), les deux derniers travaillent dans l’usine, les deux premiers sont des fumeurs.
Quelques travailleurs chez lesquels une interview directe a été faite ont donné leur avis sur les effets de la poussière et disent que souvent les yeux piquent et qu’ils ont une sensation de gorge sèche.
Le médecin de l’entreprise a noté entre 1990 à ce jour deux cas de tuberculose mais lien avec la poussière d’attapulgite n’est pas déterminé.
Par ailleurs des informations mentionnant un mort il y a quelques années d’un travailleur ont été recueillies. L’autopsie avait révélé la présence de poussière dans les poumons de la victime mais et l’avait qualifié de mort naturelle.
Cependant, selon le médecin, aucun cas de maladies professionnelles liées au travail sur ce site minier n’a fait l’objet d’une déclaration officielle à la caisse de sécurité sociale durant ses 20 années de service.

Données radiologiques

Les résultats de radiographies en Mars 2013 montrent une seule anomalie (une opacité pulmonaire chez un travailleur). Par contre ceux d’Avril 2014 montrent chez tous les travailleurs une transparence pulmonaire normale. Le patient chez lequel l’opacité pulmonaire a été constatée ne présente plus l’anomalie lors de la 2e radiographie. Selon l’infirmier cette anomalie a toujours été constatée jusqu’à ce jour mais le concerné n’a jamais été alité.

Données sur les conditions et milieu de travail

Concernant les données toxicologiques relatives aux conditions et milieu de travail, le risque chimique est quasi inexistant entendu que le processus de production essentiellement mécanique (extraction, transport broyage et tamisage) n’entraine pas l’usage produit chimique. En effet le mécanisme de traitement à l’usine permet après un système de broyage et de criblage d’obtenir trois produits différents en fonction de leurs classes granulométriques et une énorme quantité de poussière.
La présence de silice dans le minerai associée à la granulométrie des particules et au pourcentage de fines qui résultent du mécanisme de traitement fait qu’il existe un risque réel de silicose dans ce milieu de travail.
Les analyses granulométriques effectuées en 2007 et en 2012 à l’entrée et à la sortie des broyeurs montrent que le broyage est à l’origine de la production de fines.
Le pourcentage des fines à la sortie des broyeurs a augmenté entre 2007 et 2012. Cette différence peut être expliquée par une diminution de l’efficacité des broyeurs.
Ceci montre que l’état des broyeurs a un effet sur la production de fines. Les pertes de matières par production de fines (0 microns-6.3mm) sont estimées entre 30 et 35% du débit d’alimentation par les exploitants.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE I : LES MALADIES PROFESSIONNELLES
I. SECURITE ET SANTE AU TRAVAIL (SST)
II. LES MALADIES PROFESSIONNELLES
III. LES MALADIES PROFESSIONNELLES LIEES A LA POUSSIERE D’ATTAPULGITE
III.1 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1.1. Situation géographique et climatique
III.1.2. Historique
III.1.3. Organisation
III.1.3.1. Administrative
III.1.3.2. Technique
III.2 GENERALITES SUR LES ATTAPULGITES
III.2.1. Structure
III.2.2. Composition chimique et minéralogique
III.2.3. Propriétés
III.2.4. Applications
III.2.5. La chaine de traitement à Allou Kagne
II.2.5.1 Description des équipements
II.2.5.2 La chaine de traitement
III.3 DANGERS LIES AUX POUSSIERES D’ATTAPULGITE
III.3.1 Toxicité
III.3.1.1. Mécanismes de toxicité
a. Modes d’absorption
b. Effets toxiques
b.1 Facteurs de toxicité des fibres
b.2 Expression de la toxicité
Au niveau pulmonaire
– Toxicité aiguë
– Effets chroniques
Autres niveaux d’expression de toxicité
III.3.1.2. Mécanisme d’action
a. Système respiratoire
b. Système cutané
III.3.2 Mécanisme de défense de l’organisme
III.3.3 La métrologie des concentrations en fibres dans l’air
CHAPITRE II: REVUE DOCUMENTAIRE TECHNIQUE ET JURIDIQUE
I. LEGISLATION EN MATIERE D’EXPLOITATION MINIERE
II. ATTAPULGITE ET ASPECTS RÉGLEMENTAIRES
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. METHODOLOGIE
I.1.Population
I.2.Outil de collecte des données
I.3.Méthodes
II. RESULTATS
II.1. Caractéristiques sociodémographiques
II.2. Données des examens cliniques
II.3. Données des examens complémentaires (Radiographies)
II.4. Circonstances d’émission des poussières fines
II.4.1. Production de fines
II.4.2. Circonstances d’émissions de poussières
II.5. Conditions de travail
II.5.1. L’exposition des travailleurs
II.5.2. Le système de prévention
II.5.2.1. Sur le plan collectif
II.5.2.2. Sur le plan individuel
III. DISCUSSION
III.1 Concernant les objectifs de l’étude
III.2 Concernant la méthodologie
III.3 Concernant les résultats
III.3.1 Données sociodémographiques
III.3.2 Données cliniques
III.3.3 Données radiologiques
III.3.4 Données sur les conditions et milieu de travail
III.4 Difficultés
IV. CONCLUSION
REFERENCES

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