LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET LEURS IMPACTS DANS LE MONDE RURAL

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Les théories de développement

Depuis longtemps, les termes « croissance » et « développement » étaient voisins, liés par un enchaînement chronologique mais qui sont différents. Certains théoriciens les confondent pour cet enchaînement. On ne va pas alors ici tenir compte de leurs différences pour qu’on puisse cerner des théories concourant à une même finalité : le développement.

Des théories satellitaires de développement et croissance

Ce sont des théories, qui sans être très développées, participent aux fondements théoriques d’une spécialisation à travers l’agriculture et de la richesse en ressources naturelles.

La théorie de la valeur chez les physiocrates

Les physiocrates pensent au sens que seule la terre crée de la valeur. C’est la terre qui produit (produit net). L’agriculture rapporte une très grande productivité et le cycle économique est le reflet du cycle agricole.

La théorie populationniste (Jean Bodin)

« Il n’y a de richesse ni de force que d’hommes ». Tel en est le précepte de ce théoricien populationniste. En effet, plus la population est nombreuse, plus la force de travail est importante. L’accroissement de la population entraîne l’accroissement des forces productives et tend vers l’accroissement de la capacité nationale à produire des richesses.
La croissance économique a donc des effets sur :
-l’offre : lorsque l’accroissement du potentiel de travail induit plus de besoins, plus de têtes donc plus de productions possibles .
-la demande : l’accroissement des besoins à satisfaire contraint à constituer une offre nécessaire. Cette théorie fut renforcée par la « théorie d’Esther Bosenep » : « se heurtant à une raréfaction des ressources, une population en croissance se trouve invitée à innover, à trouver des moyens techniques nouveaux pour dépasser les limites imposées par les ressources naturelles disponibles.

Le principe du déterminisme physique

Les ressources naturelles sont plus bénéfiques sur des facteurs politiques et économiques que sur des facteurs purement physiques. De nombres pays disposent de ressources naturelles diversifiées et abondantes, sans pour autant être entrés de manière durable dans un processus de développement. Ces pays en difficulté, à forte concentration agricole présentant une mauvaise dotation en ressource de base ont besoin de réajustement.

Hypothèses du calcul du taux effectif

Il n’ y a pas de remboursement tardif, ni d’impayé sur les crédits, c’est à dire que le risque de crédit est considéré comme nul.
La valeur actualisée de la série des remboursements équivaut aux taux de rendement accordés à l’emprunteur au cas où il réinvestirait le montant total du crédit et le rembourserait en un seul temps à la fin de la période du crédit.
Le calcul comprend trois étapes : la détermination des flux de trésoreries réels, la détermination du taux effectif de la période et la détermination du taux annuel. Les cinq variables du calcul sont :
-VA= valeur actualisée ou montant net versé à l’emprunteur à l’octroi du crédit.
– i = taux d’intérêt, exprimé dans la même unité de temps que n .
– n = durée du crédit, égale au nombre de remboursements .
– RBT = remboursement effectué à chaque période .
– VF= valeur future (reste du montant après versement de tous les remboursements) Le calcul ne peut être opéré que par une calculatrice financière.

Les institutions de microfinance

Une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes, lesquels n’ont pas accès ou ont difficilement accès au secteur financier formel.
Actuellement, ce terme renvoie à une grande variété d’organisations diverses telles que ONG, mutuelle ou coopérative d’épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier, etc.
Ces institutions peuvent être réglementées ou non, supervisées ou non, et collecter l’épargne de leur clientèle et celle du grand public ou non.
A vrai dire, une institution de microfinance est une sorte d’ « ONG financière qui se spécialise dans l’offre de services financiers de proximité visant à assurer l’autopromotion économique et social des populations à faible revenu ».

Historique de la microfinance10

L’offre de service financier tel que le micro crédit a déjà existé depuis très longtemps mais cela n’a émergé que depuis les années 70 au Bangladesh et puis dans les années 80 et suivants.
Autrefois, plus précisément dans le Moyen Age, elle prenait la forme d’usure. Les pays occidentaux qui ont connu la révolution chrétienne de cette époque en ont usé abondamment sans que l’on assortisse de l’intérêt au montant emprunté. Les prêtres et les hommes d’église interdisaient fortement l’intérêt. Il faut tout simplement rendre la somme empruntée au moment convenu. Par contre, des créanciers dans d’autres pays et sans aucune influence étrangère octroyaient des prêts à très fort taux d’intérêt pouvant atteindre jusqu’à 100% ou à 200%du montant du crédit initial. Dans les années 70, l’initiative a été déjà présente chez des organismes gouvernementaux désireux de microfinancer des personnes qui n’ont pas accès aux crédits des grandes institutions formelles et qui étaient obligées de recourir à des usuriers ou de louer leur force de travail. Il a fallu attendre les années 1980 pour qu’apparaisse la notion de microfinance qui est une réponse aux interrogations et aux conclusions d’études concernant l’offre publique de crédit de subvention destinée aux paysans pauvres.
Les bailleurs de fond et les gouvernements l’ont adopté pour promouvoir la production agricole. Les bailleurs de fonds ont proposé un crédit agricole subventionné et créé des coopératives d’épargne et de crédit inspirées du modèle Raiffeisen développé en Allemagne en 1864.
Au milieu de ces années 80 même, des critiques se levaient contre le modèle de crédit ciblé subventionné,préconisé par certains bailleurs de fonds du faite des pertes occasionnées par les coûts de fonctionnement. On s’achemine alors vers la création d’institutions locales pérennes au service des pauvres.
Actuellement, des ONG de microfinance se muent en institutions financières formelles sous l’aide des bailleurs de fonds mais par des sources de financement commercial (exemple du PRODEM Bancosol en Bolivie).

Les théories liées à la microfinance

Le microcrédit présente aussi des fondements théoriques, que ce soit sur le plan organisationnel, technique ou socio- économique.

La théorie des équilibres coopératifs 11

La coopération est introduite dans des jeux se rapportant à l’économie et à la société. Une théorie des marchés imparfaits doit toujours inclure les situations d’oligopoles, les ententes, les menaces et les coalitions contre un ou plusieurs adversaires.
Le jeu est coopératif si les joueurs réalisent un groupe unique, formant un sous-ensemble de joueurs prêts à agir communément pour obtenir ensemble plus de gain. Les joueurs peuvent léguer le pouvoir de décision à une autorité collective représentant leur coalition et se conformer ainsi aux règles régies par cette autorité dans le jeu et dans la répartition des gains.

La théorie de l’information : Asymétrie d’information12

Dans une opération de prêt, l’information est qualifiée de symétrique si le prêteur et l’emprunteur dispose des mêmes informations au cours de cette opération. Néanmoins, ce n’est pas le cas dans la pratique, où les dotations en matière d’information sont inégales tendant ainsi vers l’asymétrie d’information.
En fait, l’information doit être couverte par un certain coût que les bénéficiaires (les emprunteurs) seront dans l’obligation de payer. Cependant, si l’information est totalement transmise, alors le prêteur risque de ne pas être payé. Une provocation d’imperfection aura lieu pour que tout le monde débourse.

La nouvelle approche du financement de développement13

L’amélioration de l’offre de services financiers à l’ensemble de l’économie dans les pays en développement est le point essentiel du financement de développement. C’est ainsi qu’est apparue, dans les années 90, une nouvelle approche du financement de développement, mettant un accent particulier sur l’offre de service de microfinance.

Les zones et leurs spécificités

L’île est bien répartie géographiquement, que ce soit le plan territorial, climatique, hydrographique et végétal. Tous ses éléments là se combinent, formant ainsi un véritable système qui permet sûrement une croissance harmonieuse de l’agriculture :
-la diversification climatique tropicale qui se fait par une alternance entre saison chaude et humide, saison fraîche et moins pluvieuse .
– la constitution du relief qui varie d’une zone à une autre .
-la couverture végétale du sol, indique ainsi les types de culture qui lui est favorable ; -et enfin, la présence des différentes points d’eau qui sont très indispensables dans l’activité agricole.
La répartition par zone se fait comme suit :
*les Hautes Terres, marqué par un climat tropical d’altitude et présentant des sols ferralitiques rouges, sont propices à la culture des plantes oléagineuses (soja, arachide, …), des tubercules, à la culture maraîchère, à la riziculture, à l’élevage de différents types d’animaux domestiques .
*l’Ouest : à très vaste étendue, cette partie présente un climat tropical favorable à la culture des plantes oléagineuses, des poids secs, etc., à l’élevage des bovins .
*le Sud et le Sud Ouest qui sont des régions semi-arides où prédominent la culture par irrigation, se cultivent les mêmes produits de la zone Ouest, et s’adonnant à des élevages extensifs de différents cheptels .
*l’Est et le Sud Est : à climat tropical humide avec des sols argileux favorisent la culture des produits d’exportations (letchis, vanilles, bananes, café, …).
*le Nord, qui, arrosé par des pluies abondantes incite à la production des produits d’exportation (vanille, cacao, girofle,…).
La riziculture est une exploitation commune à toutes les régions de l’île. Pourtant certaines régions s’avèrent très productives telles que les régions du Betsiboka, du Boeny, de l’Alaotra.
Il faut remarquer le fait que toutes les zones rurales de Madagascar ont leurs produits spécifiques qui les orientent vers une spécialisation. Mais la diversification est toujours presque omniprésente. Il se trouve aussi qu’actuellement on ne fait plus trop de différences entre les produits primaires qu’ils soient « vivriers », « industriels », ou « d’exportation » comme c’était le cas auparavant. En effet, l’ouverture de Madagascar aux autres économie du monde, son intégration dans des organisations commerciales internationales (SADC, COMESA, …) et l’incontournable phénomène de mondialisation ont détruit cette classification. Tout s’exporte maintenant, d’où un probable essor du secteur agricole malgache.

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Table des matières

ARTIE I : APERÇU GENERAL DU DEVELOPPEMENT RURAL MALGACHE
C hapitre I : Approche conceptuelle du développement rural et de la microfinance
S ection I : Notion de développement rural
S ection 2 : Concept de microfinance
C hapitre II : Caractéristiques du monde rural malgache
S ection 1 : Ressources du secteur agricole malgache
S ection 2 : Déterminants de la pauvreté rurale
P ARTIE II : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE ET LEURS IMPACTS DANS LE MONDE RURAL MALGACHE
C hapitre I : Les institutions de microfinance
S ection 1 : Les Institutions de microfinance à Madagascar
S ection 2 : La part de la microfinance en milieu rural
C hapitre II : Impacts, Problèmes et Suggestions
S ection 1 : Les impacts de la microfinance chez les ruraux
S ection 2 : Les problèmes observés
S ection 3 : Suggestions proposées
CONCLUSION

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