Les index de maturation chez les animaux présentant des affections particulières 

Les index de maturation chez les animaux présentant des affections particulières 

SYNTHESE ET DISCUSSION
Les index de maturation chez les animaux sains

L’étude de 40 myélogrammes de chats sains et de 55 myélogrammes de chiens sains nous a permis d’obtenir les résultats suivants :
• chez le chat :
– l’IMM est le plus souvent compris entre 0,17 et 0,37,
– l’IME est le plus souvent compris entre 0,09 et 0,21.
• chez le chien,
– l’IMM est le plus souvent compris entre 0,18 et 0,32,
– l’IME est le plus souvent compris entre 0,14 et 0,30.

Les index de maturation chez l’ensemble des animaux malades

Rappelons que notre étude rétrospective rassemble :
– 378 myélogrammes de chiens,
– 65 myélogrammes de chats.
Les chiens et les chats malades ont des IMM et des IME différents de ceux des animaux sains dans environ 1/3 des cas, ce qui avait aussi été observé dans une étude précédente (7).
En ce qui concerne la répartition des valeurs différentes de celles des animaux sains, les chats malades ont une proportion plus importante de valeurs élevées et les chiens malades une proportion plus importante de valeurs basses.
Chez les chiens malades, les index sont le plus souvent bas et cela dans des affections très variées. Parmi les valeurs les plus élevées, on trouve les LAM, les MDS et les hypoplasies de la lignée myéloïde et/ou érythroïde.
Chez les chats malades, une modification des index reflète systématiquement des anomalies majeures au niveau du myélogramme ; une augmentation des index révélant en général une LAM ou un MDS.
Ceci s’explique par le fait que dans l’espèce féline, les LAM et les MDS, associés à l’infection par le FeLV sont beaucoup plus fréquentes. Chez le chat, une grande partie des myélogrammes réalisés visait à confirmer ou infirmer la suspicion de LAM ou de MDS à la vue d’un hémogramme douteux.

Les index de maturation chez les animaux présentant une stimulation de la moelle osseuse

– les index de maturation chez les animaux présentant une anémie régénérative
• Chez les chats, nous disposons de peu de valeurs. Les valeurs des index chevauchent celles des animaux sains et sont plutôt élevées.
• Chez les chiens, il n’existe pas de différence significative entre les moyennes des index.
Les valeurs de l’IMM sont plutôt basses et 25% des chiens ont un IMM inférieur à la valeur minimale des chiens sains.
Les valeurs de l’IME sont comparables à celles des animaux sains.
Le rapport M/E est plutôt bas et la moyenne des pourcentages de lymphocytes est significativement plus basse.
On a donc une hyperplasie de la lignée érythroïde, suite à une stimulation de l’érythropoïèse. Les cellules les plus différenciées continuent à dominer largement les cellules les moins différenciées : les cellules susceptibles de se diviser sont plus nombreuses mais le nombre de cellules plus mûres a aussi augmenté. On a une évolution synchrone.
Des résultats identiques ont été observés chez le chien (9) et le macaque (13). Dans ces études, les IME des animaux présentant une anémie régénérative sont cependant un peu plus élevés que ceux du groupe de référence mais les érythroblastes polychromatophiles et acidophiles dominaient encore largement sur les proérythroblastes et les érythroblastes basophiles.
Par souci de comparaison, nous donnons ici les résultats de animaux présentant une anémie peu ou non régénérative.
Chez les chats, les valeurs des index sont comparables à celles des animaux sains, les valeurs du rapport M/E sont plutôt élevées et les valeurs du pourcentage de lymphocytes comparables à celles des animaux sains.
Chez les chiens, les valeurs des index sont plutôt basses. La moyenne du rapport M/E est plus élevé de manière significative et les valeurs de pourcentage de lymphocytes sont plutôt basses.
La différence la plus importante concerne donc le rapport M/E qui a tendance à être diminué dans les anémies régénératives et augmenté dans les anémies peu ou non régénératives.
– Les index de maturation chez les animaux présentant une neutrophilie
• Chez les chats, nous disposons de peu de valeurs. Les index de maturation sont comparables à ceux des animaux sains. Le rapport M/E est dans l’ensemble élevé et le pourcentage de lymphocytes bas.
• Chez les chiens, les valeurs des index de maturation chevauchent celles des chiens sains et ont tendance à être basses.
Par contre, on observe une augmentation significative du rapport M/E et une baisse significative du pourcentage de lymphocytes.
On a donc une hyperplasie de la lignée myéloïde. Il y a une production intense de cellules blanches et maturation de manière synchrone.
Des résultats identiques ont été observés chez le chien (9).
les index de maturation chez les animaux présentant des affections particulières:
– Les index de maturation chez les animaux atteints de lymphome
• Chez les chats, nous disposons de peu de résultats. Les valeurs d’IMM sont  comparables à celles des animaux sains et les valeurs d’IME sont plutôt élevées.
Les valeurs du rapport M/E sont élevées.
• Chez les chiens, les valeurs des index sont plutôt basses.
Signalons que le calcul des index peut être biaisé par l’infiltration plus ou moins importante de la moelle osseuse.
En outre, le rapport M/E est augmenté de manière significative. Pour le pourcentage de lymphocytes, les valeurs sont variables et dispersées et dépendent du type de cellules infiltrant la moelle osseuse.
– Les index de maturation chez les chiens atteints de leishmaniose
Les valeurs des IMM et des IME chevauchent celles des animaux sains et sont plutôt basses.
– Les index de maturation chez les chats infectés par le FeLV
Nous disposons de peu de résultats, mais les chats infectés par le FeLV ont des IMM et des IME plutôt bas.

Les index de maturation chez les animaux présentant des anomalies majeures du myélogramme

Chez les chiens et les chats, les index de maturation présentent des modifications importantes lors de LAM et de MDS.
Les LAM se définissent comme des hémopathies malignes de la moelle osseuse comportant plus de 30% de blastes myéloïdes sur le myélogramme. Cette définition quantitative effectue la séparation entre LAM et MDS, pour ces dernières le contingent de blastes reste inférieur à 30% (3,4).
Selon le type de blastes présents et le contingent cellulaire associé, on distingue plusieurs types de LAM en fonction de critères cytologiques des cellules de la moelle et du sang et de leurs caractéristiques enzymatiques (12), ce qui est peu réalisé en routine en médecine vétérinaire (3).
Lors de LAM, il s’effectue donc un blocage des cellules aux stades indifférenciés pour la lignée myéloïde et/ou érythroïde (et /ou mégacayocytaire). Les cellules « jeunes » dominent sur les cellules « matures » et les rapports sont donc inversés.
L’IMM et/ou l’IME de ces animaux sont donc fortement modifiés. Cette anomalie qualitative s’accompagne aussi d’anomalies morphologiques.
Les MDS sont des syndromes pré-leucémiques, caractérisés par des désordres qualitatifs et quantitatifs des cellules myéloïdes. Ces désordres sont responsables d’un défaut de maturation cellulaire qui peut être mis en évidence par une augmentation de l’IMM ou/et l’IME.
Ces deux entités pathologiques sont particulièrement rencontrées chez le chat associées à la contamination par le virus FeLV (8). Dans cette espèce, des valeurs élevées d’index de maturation orientent presque systématiquement vers ces troubles.
Ces affections sont considérablement moins fréquentes chez le chien. Dans cette espèce, on ne connaît pas l’étiologie de ces troubles (8).
Chez le macaque (13), une inversion des index a aussi été observée chez des animaux qui présentaient des modifications importantes du myélogramme (dysérythropoïèse, dysmyélopoïèse et hypoplasie médullaire).

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Table des matières

INTRODUCTION 
1ERE PARTIE : MATERIEL ET METHODES
1-1) Les animaux sains 
1-2) Les animaux malades
1-2-1) Présentation des animaux malades
1-2-2) Formation des groupes d’étude
1-3) Le myélogramme 
1-3-1) Réalisation du prélèvement
1-3-2) Coloration des frottis de moelle osseuse
1-3-3) Lecture du frottis
1-3-4) Calcul du rapport M/E, de l’IMM, de l’IME
2EME PARTIE : RESULTATS 
2-1) Présentation des résultats des animaux sains 
2-1-1) Présentation des résultats des chats sains
2-1-2) Présentation des résultats des chiens sains
2-2) Présentation des résultats des animaux malades 
2-2-1) Présentation de l’ensemble des résultats
a) Les frottis de moelle retenus
b) Bilan des motifs de demande de myélogramme
c) Présentation globale des résultats des animaux malades
2-2-2) Présentation des résultats par groupes de chats
a) Présentation des résultats en fonction d’anomalies de l’hémogramme
b) Présentation des résultats en fonction d’ affections ou de maladies
2-2-3) Présentation des résultats par groupes de chiens
a) Présentation des résultats en fonction d’anomalies de l’hémogramme
b) Présentation des résultats en fonction d’affections ou de maladies
2-2-4) Etude des valeurs les plus basses de l’IMM et de l’IME chez les animaux malades
a) chez les chats
b) chez les chiens
2-2-5) Etudes des valeurs les plus élevées des IMM et des IME chez les animaux malades
a) chez les chats
b) chez les chiens
3EME PARTIE : SYNTHESE ET DISCUSSION 
3-1) Les index de maturation chez les animaux sains 
3-2) Les index de maturation chez l’ensemble des animaux malades 
3-3) Les index de maturation chez les animaux présentant une stimulation de la moelle osseuse 
3-3-1) les index de maturation chez les animaux présentant une anémie régénérative
3-3-2) Les index de maturation chez les animaux présentant une neutrophilie
3-4) les index de maturation chez les animaux présentant des affections particulières 
3-4-1) Les index de maturation chez les animaux atteints de lymphome
3-4-2) Les index de maturation chez les chiens atteints de leishmaniose
3-4-3) Les index de maturation chez les chats infectés par le FeLV
3-5) Les index de maturation chez les animaux présentant des anomalies majeures du myélogramme 
3-6) Les index de maturation : intérêt et limites 
3-6-1) Les limites du calcul des index de maturation
3-6-2) Intérêt et limites diagnostiques des index de maturation
CONCLUSION 
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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