Les impacts du changement climatique sur les systèmes de production

Les impacts sur l’agriculture

   L’agriculture constitue la principale activité dans l’économie locale. Elle mobilise près de 90 % de la population et tente d’assurer l’essentiel des produits de consommation de la communauté rurale. Malgré son importance stratégique et de ses conditions climatiques favorables, elle reste encore très peu modernisée et pluviale. De ce fait, elle est tributaire des aléas climatiques (variabilité pluviométrique). Le changement climatique dans la CR d’Adéane a hypothéqué l’activité agricole à de multiples impacts engendrés par le déficit pluviométrique. Ces impacts sont entre autres :
 La salinisation de terres : Avant l’année 1968 qui est considérée comme l’année charnière de la plus grande sécheresse qu’a connue le Sénégal au XIXème siècle puisqu’elle marque la fin de l’épisode humide, il existait un système naturel de régulation du sel sans qu’on ait recours à des techniques de rétention des eaux du fleuve dans les rizières, grâce aux fortes quantités de précipitations enregistrées. Les décennies 1970-1979 et 1980-1989 constituent des périodes gravées dans la mémoire collective des paysans sénégalais et du sud en particulier. En effet, elles sont caractérisées par l’importance et la sévérité des déficits pluviométriques, notamment en 1970-1973, 1976-1977 et 1979-1984. Sa proximité avec la Casamance (fleuve à quantité de sel important), la CR d’Adéane est confrontée à d’énormes problèmes de terres agricoles. Le déficit pluviométrique causé par la sécheresse des années 70, a favorisé la remonté de la langue salée du fleuve. Cette remonté de la langue salée et l’absence des barrages dans la collectivité locale font qu’une très grande partie des terres qui étaient autrefois arables, sont aujourd’hui impropres à l’agriculture à cause du sel. La figure7 témoigne l’existence de la salinisation des terres dans la CR d’Adéane. A travers nos enquêtes sur les populations en particulier des adultes et les personnes de troisième âge, 92,4% attestent qu’une bonne partie des terres notamment des rizières sont ruinées par le sel (voir fig7).
 La dégradation et l’appauvrissement des sols : La baisse de la pluviométrie observée depuis une vingtaine d’années dans la zone sahélienne, a également affecté des régions humides comme la région de Ziguinchor au sud. La CR d’Adéane à l’est du département de Ziguinchor a subi un déficit pluviométrique depuis 1968. Ce déficit et l’irrégularité temporaire des pluies ont engendré des conséquences négatives sur les sols et les nappes de bas-fond, du fait de l’accroissement de la salinité et de l’acidification consécutive à la baisse de la nappe. On note déjà une augmentation de la salinité des nappes et des sols atteignant 2 à 3 fois et plus celle de l’eau de mer, une diminution du niveau moyen du toit des nappes superficielles de quelques centimètres à plusieurs mètres sous le plateau, l’acidification des sols de mangrove et de certaines terrasses (Mougenot et al, 1990). L’accroissement de la salinité et de l’acidification serait aussi entraîné par l’envahissement permanent des eaux marines tout le long du fleuve Casamance. C’est dans cet ordre d’idée que Pages et al (1987) disaient que le fleuve Casamance fonctionne actuellement en estuaire inverse. Son régime hydrologique très déficitaire et la faible pente favorisent l’intrusion pratiquement permanente des eaux marines qui se concentrent pendant les huit mois environ de saison sèche. En saison sèche sous l’effet de l’évaporation et l’évapotranspiration, les sels se concentrent dans la partie supérieure des nappes et s’accumulent à la surface des sols. Ceci déclenche le phénomène de salinisation des vasières à mangrove et des rizières d’eau douce, la perte de fertilité des sols de plateau. La diminution des précipitations au sud, du point de vue climatique reste le principal facteur dégradation des formations végétales. Or la forêt constitue un des systèmes principaux de régulation de la température à la surface de la terre par le biais des échanges de gaz. Aujourd’hui, la CR est face ce problème qui a causé une disparation progressive des grands arbres. En dehors ces facteurs naturels, viennent s’ajouter les actions anthropiques comme les feux de brousse et l’exploitation du charbon de bois. Alors que, cela pourrait générer surtout en année pluvieuse, la chute de fortes pluies consécutives, constituerait un facteur d’érosion du plateau entraînant, par endroit, le phénomène d’ensablement des rizières. En plus de ces facteurs, on note aussi le faible niveau d’élevage, l’exploitation soutenue des mêmes terres disponibles, l’absence de la jachère et de la rotation culturale et la faible utilisation des engrais. La conjugaison de toutes ces contraintes se traduit globalement par la perte de fertilité, l’érosion, l’ensablement des bas-fonds et la salinisation des terres. Ces impacts ont entraîné une dégradation progressive et l’appauvrissement des sols dans la CR d’Adéane. La dégradation et l’appauvrissement des sols ont profondément bouleversé le monde rural par l’absence ou la faiblesse des rendements agricoles et la détérioration des terres arables. Ce phénomène profond n’est imputable au déficit pluviométrique (qui a provoqué la salinisation et la pauvreté des sols). Ceux-ci constituent les difficultés les plus rencontrées par les producteurs agricoles de la zone.
 La réduction des superficies cultivées : Depuis plus de trois décennies, la Basse Casamance en particulier la CR d’Adéane est confrontée à plusieurs difficultés au plan agricole. L’une des difficultés qui a hypothéqué l’activité agricole, est la réduction des espaces cultivés. Ce phénomène est provoqué par la crise climatique qui a engendré des répercussions sur l’environnement biophysique. En plus de ce facteur naturel, le conflit casamançais qui sévit dans la zone avec les mines anti personnelles, constitue une cause de réduction des activités des populations vers l’intérieur des terres. Les activités agricoles sont donc généralement effectuées aux alentours des villages. Le tableau ci-dessous montre la situation des superficies cultivées par spéculation dans le département de Ziguinchor sur une série de 12ans (2000-2012). Tableau 3 : Les superficies cultivées par spéculations dans le département de Ziguinchor Source : DRDR/Ziguinchor, 2013 L’absence des données statistiques sur des superficies cultivées dans la CR d’Adéane, nous a poussée à utiliser les données départementales afin de bien expliquer ce problème. On constate pendant toute cette période (2000-2012) dans le département de Ziguinchor de manière générale, une réduction irrégulière des espaces cultivés. On remarque de 2000 à 2008, les spéculations précitées ont utilisé beaucoup d’espaces tandis que les quatre dernière années, on note une réduction significative des superficies cultivées (tableau3). Cette réduction pourraitêtre aussi expliquée par le phénomène de l’exode rural qui a généré un manque de main d’œuvres dans les campagnes. Enfin, la salinisation des terres, la dégradation et la pauvreté des sols, la réduction des espaces cultivés sont autant de facteurs contribuant à la baisse considérable de la production agricole dans la CR d’Adéane (tableau4). Cette baisse des rendements est très ressentie par les populations. A travers nos enquêtes sur les personnes de deuxième et troisième âge, 72% ont constaté que la tendance générale de la production est à la baisse. La forte dépendance de l’agriculture aux conditions pluviométriques pourrait-être aussi justifiée par la situation de la production de 2011, qui aux regards de 60% des personnes interrogées, était mauvaise à cause du début tardif de l’hivernage, de sa fin précoce et la faible quantité des précipitations.
 Les impacts sur la riziculture : Le riz est le principal aliment de base des populations de la région en général et des ruraux en particulier (Mané, 2009). La riziculture est pratiquée par la quasi-totalité des populations locales. Les conditions agro climatiques et hydrologiques de la CR d’Adéane lui confèrent une vocation rizicole. La riziculture, bien que bénéficiant des conditions climatiques favorables, reste encore très peu modernisée. Elle est essentiellement une culture pluviale. Cependant avec la crise climatique observée dans la région sud, l’activité rizicole est confrontée à d’énormes difficultés. Le déficit pluviométrique engendré par la grande sécheresse de 1968, a entraîné une baisse des nappes phréatiques, est à l’origine de la remontée de la langue salée du fleuve Casamance, favorisant la salinisation des rizières. La salinisation des terres contribue à la dégradation de celles-ci, ce qui, par conséquent, suscite l’abandon des superficies agricoles en général, et rizicole en particulier (Coly B., 2000 cité par Coly F.C., 2010). La dégradation du couvert végétal par le déficit hydrique, la sècheresse et principalement les actions anthropiques, engendre le phénomène d’ensablement des terres basses, notamment les bas-fonds. L’absence de barrages anti-sel et de l’état vétuste des digues anti-sel, contribuent à l’abandon des rizières dans la CR d’Adéane. En plus de ces contraintes, la riziculture est aussi fragilisée par les troubles politiques qu’a connues la région. Ce conflit est à l’origine du délaissement des espaces rizicoles dans la CR d’Adéane notamment les rizières sud du village d’Agnack, de Sinedone et de Bissine. Ainsi, l’inaccessibilité de certains espaces culturaux, qui résulte de l’insécurité, la baisse des précipitations, la salinisation, l’acidification et l’ensablement des rizières sont autant de facteurs entraînant une baisse considérable de la production rizicole dans cette localité. Or l’agriculture en général et en particulier la riziculture reste une spéculation de type extensif dans la région de Ziguinchor. La figure ci-dessous montre la situation rizicole dans le département de Ziguinchor sur une période de 12ans (2000-2012). En se référant à la figure ci-dessus, nous remarquons que la production du riz dans le département de Ziguinchor (2000-2012), varie d’une année à l’autre. De manière globale, la tendance générale de la production du riz est régressive du fait que durant toute cette période, plusieurs années ont enregistré de faibles productions sauf l’année 2001, 2003, 2005 et 2008 ou la production dépasse largement 15.000t.

L’arboriculture

   Aujourd’hui, les impacts négatifs du changement climatique sont très visibles dans la CR d’Adéane au plan écologique. Ils constituent des sources de perturbations économiques et environnementales, qui dégradent les conditions de vie des populations. Face à ce phénomène, les populations ont mené des actions permettant de lutter contre la dégradation des formations végétales. Il s’agit de l’arboriculture, qui est devenue de nos jours une activité très développée dans la zone à travers les plantations de Anacardium occidentale (anacardier), de Mangifera indica (manguier) et de Citrus Limon (citronnier) etc. Cette culture permet de restaurer le couvert végétal, en compensant dans une certaine mesure les coupes abusives, du bois mort et aussi procure aux populations d’importants revenus (surtout la filière anacarde)

La digue anti-sel ou digue de protection

    La grande sècheresse survenue à la fin des années 1960 a entraîné des changements spectaculaires au plan climatologique : il s’agit de la péjoration des conditions pluviométriques. En effet, ce déficit pluviométrique observé depuis plus de trente ans est à l’origine de l’accroissement de la salinité et de l’acidification qui seraient entraîné par l’envahissement permanent des eaux marines tout le long du fleuve Casamance. Ce phénomène de salinisation est très visible dans la CR d’Adéane. Ainsi, pour lutter contre cette invasion saline dans les rizières, les populations avec l’appui des partenaires au développement à l’image du PADERCA, ANCAR, PAM, AJAC APRAN et du PEPAM ont construit des digues de rétention des eaux salées du fleuve d’une part pour la protection des rizières contre la remontée des eaux salées et d’autre part de récupérer les terres qui étaient impraticables (photo7). Ces digues anti-sel sont souvent construites entre l’espace de balancement des eaux salées du fleuve et les terres rizicoles (selon le rapport suivi d’évaluation du PADERCA en 2012). La mise en œuvre de ces opérations a été faite sur la base d’une gestion participative. Autrement dit les ONG font participer les populations locales notamment les jeunes et les adultes à cette construction en leur donnant, en guise de rémunération des vivres (riz, huile, blé, maïs, etc.) en fonction du taux de participants par ménage. Dans la CR d’Adéane huit villages sur neuf ont bénéficié de cette nouvelle stratégie de lutte contre l’invasion saline dans les rizières : il s’agit des villages localisés tout le long du fleuve Casamance (Sinedone, Agnack Petit, Agnack Grand, Baghagha, Adéane, Tambacoumba, Koudioundoum et Diagnon). La longueur et la hauteur de cette digue de protection varient d’un village à un autre. A Sinedone, elle s’étend sur une longueur d’environ 2 km avec 1 m d’altitude tandis qu’à Agnack Petit, la longueur est très importante mais la hauteur est faible moins d’un mètre.

Diversification des cultures et utilisation de variétés adaptées

   Pour renforcer la résilience des systèmes de production et faciliter l’adaptation des petits agriculteurs du monde rural aux aléas climatiques, la diversification des cultures s’avère intéressante. Ainsi, l’introduction et la redynamisation des cultures de diversification comme nouvelles cultures (le maraîchage et les cultures vivrières), les cultures de rente (le manioc, le sésame, la patate etc) permettront aux agriculteurs de générer de revenus monétaires conséquents. En plus de cette diversification des cultures, il faudrait beaucoup plus sensibiliser les agriculteurs sur le choix des variétés adaptées au changement climatique. Ces variétés sont des espèces à croissance continue (comme certains tubercules), les espèces tolérantes au stress hydrique et moins exigeantes en fertilité etc. Ces variétés rustiques, même en situation de déficit pluviométrique ou d’abondance présentent des récoltes plus ou moins satisfaisantes.

La pêche

   Malgré les actions menées (reboisement de la mangrove) pour faire face aux éventuels effets du changement climatique dans la CR d’Adéane, la pêche a connu un recul très considérable ces dernières décennies. Ce recul se justifierait par une forte pression sur des ressources halieutiques (plus de 964 pêcheurs dont 297 sont maliens), la dégradation des écosystèmes de mangrove et le non-respect des règlements établis par le politique. Demeurant dans le souci de rendre plus efficace et résiliente l’adaptation des populations locales aux aléas climatiques et aussi développer cette activité, bon nombre de recommandations ont été soulignées, il s’agit :
 Le renforcement du reboisement des écosystèmes de mangrove tout le long du fleuve ;
 L’exigence du permis de pêche et la carte de mareyeur pour tout individu désirant d’intervenir dans ce sous-secteur agricole ;
 L’interdiction de l’usage des filets à maille inférieure à 12 mm ;
 La limitation du nombre de pêcheurs surtout des étrangers dans la CR ;
 Le respect du temps de repos du fleuve par les pêcheurs ;
 La mise en place d’une équipe d’agents bien équipés au plan logistique et matériels permettant de bien superviser et de contrôler toute la zone.

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Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PROBLEMATIQUE
Contexte du sujet
Justification du sujet
Position du problème
Questions de la recherche
Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses
Cadre conceptuel
METHODOLOGIQUE
Recherche documentaire
Phase de terrain
Enquête
Guide d’entretien
Mode d’inventaire
Traitement des données
PREMIER PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre I: Cadre physique
I- Climat
II- Relief, et sols
2.1. Le relief
2.2. Les sols
2.2.1. Les sols ferralitiques
2.2.2 Les sols ferrugineux lessivés tropicaux
2.2.3 Les sols peu évolués
2.2.4 Les sols hydromorphes
2.2.5 Les sols halomorphes
III- Forêts et végétation
3.1 Au niveau du plateau
3.2 Au niveau de la vallée et bas-fonds
3.2 Au niveau de la vasière et des tannes
IV- Hydrographie
4.1. Les eaux souterraines
– La nappe superficielle
– La nappe semi-profonde
– La nappe profonde
4.2. Les eaux superficielles
a) Le fleuve Casamance
b) Le marigot de Sinedone
4.3. L’hydrographie
– Les puits traditionnels
– Les puits modernes
– Les forages
Conclusion
Chapitre II : Cadre humain
I- Historique du peuplement
II- Les caractéristiques démographiques
2.1. Ethnie et religion
2.2. Structure de la population
2.3. Evolution de la population
III- Les activités socioéconomiques
3.1. L’agriculture
3.1.1. L’élevage
3.1.2. La pêche
3.2. Le commerce
3.3. L’artisanat
3.4. La conservation et transformation des produits
3.5. L’exploitation forestière
IV- Accès services sociaux de base et communication
a) L’éducation
b) L’alphabétisation
c) La santé
d) L’approvisionnement en eaux
e) Le réseau routier
f) Les transports
g) L’électrification
h) Les télécommunications
Conclusion
DEUXIEME PARTIE : LES IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES SYSTEMES DE PRODUCTION DANS LA COMMUNAUTE RURALE D’ADEANE 
Chapitre III : Analyse des paramètres climatiques
I- Les températures
II- La pluviométrie
III-L’ humidité relative
IV-Les vents
– Le flux d’alizé
– Le flux de la mousson
Conclusion
Chapitre IV : Les impacts sur les systèmes de production
I- Impacts sur l’agriculture
 La salinisation des terres
 La dégradation et l’appauvrissement des sols
 La réduction des superficies cultivées
 Les impacts sur la riziculture
II- Les impacts sur le maraîchage
III- Les impacts sur l’arboriculture
IV-Les impacts sur l’élevage
IV-Les impacts sur la pêche
Conclusion
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES D’ADAPTATION DEVELOPPEES ET RECOMMANDATIONS
Chapitre V : Les stratégies d’adaptation développées face au changement climatique
I- Les populations
1-1. Au niveau du plateau
1-2. Au niveau des rizières
1-3. Sur l’arboriculture
II- L’Etat et la collectivité locale
2-1.Plan d’Investissement Local/ Plan d’Investissement Annuel et PLD
2-2. La règlementation
2-3. La construction des ouvrages
III- Les stratégies développées par les ONG
3-1.Le reboisement
3-2. La digue anti-sel ou digue de protection
Conclusion
Chapitre VI : Les recommandations
I- Les recommandations sur l’agriculture
1-1. Former les producteurs sur les techniques agricoles
1-2.Renforcer les ouvrages anti-sel et antiérosifs
1-3.Diversification des cultures et utilisation des variétés adaptées
1-4.La promotion de l’agroforesterie
1-5. La mécanisation de l’agriculture
II- Les recommandations sur l’arboriculture
2-1. Diversification de l’arboriculture
III- Les recommandations sur l’élevage
IV- Les recommandations sur la pêche
V- Autres recommandations
Conclusion
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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