Les impacts de la mondialisation et des TIC à Madagascar

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La mondialisation contemporaine avec l’avènement des TIC

Après les 30 Glorieuses, un ralentissement de la croissance s’est fait ressentir dans les pays développés (PD). La crise pétrolière des années 1970 n’en est pas indifférente pour certains économistes, pour d’autres, il s’agit de l’interprétation de la crise d’après « la théorie des cycles de Kondratiev »11.
Face à cette situation, les PD orientent leurs inve stissements en matière de recherche et développement (R&D). Le rôle du progrès technique, engendré par la R&D, comme l’élément moteur et incontournable du développementéconomique et de la croissance sera mis en avant dans les théories économiques.
On se réfère pratiquement au rôle de l’innovation de Joseph Schumpeter12 quand on parle de cette notion de progrès technique. Pour J. Schumpeter, l’innovation est le facteur de base du dynamisme de la croissance. En effet, l’innovation constitue l’un des facteurs traditionnellement retenus pour expliquer la croissance économique, définie par l’économiste français François Perroux 13 comme « l’augmentation durable en dimension d’une unité économique simple ou complexe réalisée dans un changement de structures et accompagnée de progrès variables ». A l’origine de l’innovation, la recherche joue donc un rôle capital dans le développement du progrès technique et de la croissance. On distingue :
– la recherche fondamentale, financée par l’Etat et qui a pour objet de développer les connaissances scientifiques .
– la recherche appliquée, encore appelée recherche-développement, financée par l’entreprise pour découvrir des innovations visant à augmenter ses parts de marché.

Une définition stricte à la nouvelle économie : unenouvelle évolution technique

La nouvelle économie regroupe le secteur des NTIC.
Dans cette définition, la nouvelle économie rassemble tout ce qui relève du progrès en matière d’information. Comme nous l’avons déjà énuméré, le secteur des TIC est représenté par l’informatique, la télécommunication et l’électronique. Nouvelle économie veut donc dire ici économie de nouveauté technique.
Au mieux, les TIC sont assimilés à une innovation technologique à la hauteur des grandes inventions du passé (moteur à vapeur, électricité, automobile, téléphone, etc.).
Nous tenons à souligner les deux points suivants qu and on parle de nouvelle économie selon sa définition technique :
· Quand on évoque la nouvelle économie, évidemment onpense globalement aux TIC mais peut être plus particulièrement à Internet, c’est-à-dire à l’apparition (récente) et à la généralisation (rapide) d’un support universel de communication de données, qu’il s’agisse de textes,de sons ou d’images.
· Comme les NTIC concernent l’ensemble des secteurs économiques, la définition technique de la nouvelle économie peut onduirec à l’appeler « économie numérique ».

L’Internet et le développement connecté

La plus éclatante illustration des TIC est sans contexte le réseau INTERNET qui ouvre notamment la voie à « la société de l’information »et au commerce électronique.
Comme le rappelle Patrice Flichy17, l’Internet est issu de la recherche publique militaire américaine. L’Advanced Research Project Agency (ARPA), lié à la défense américaine, avait été mandaté afin de construire unréseau de communication notamment capable de résister à une attaque nucléaire. Des scientifiques américains, dont des informaticiens, ont mis sur pied le premier réseau de communication entre ordinateurs : l’ARPAnet. Il s’est développé pendant près de vingtans dans les milieux universitaires en dehors de l’économie de marché (gratuit et destinéeàla coopération).
La popularité d’Internet, qui a plus de 30 ans maintenant, est attribuée en grande partie au navigateur18 dont « Microsoft Explorer et Netscape navigator ».
Le développement de l’Internet s’est ensuite progressivement étendu à d’autres sphères de la société, à celles de l’éducation, ducommerce, des loisirs pour ne citer que quelques thèmes.
Il est important de souligner quant on parle d’internet, la notion de débit. Le débit, mesuré en bits par seconde (Bit/s), désigne la capacité de transmission d’un réseau. Plus le
débit est élevé, plus le réseau peut transmettrepidementra des données en quantité importante. Dans le jeu du haut débit, une nouvelle expression est apparue récemment, celle de développement connecté. Selon un article à ce sujet 19, « La connectivité est un facteur essentiel de croissance économique et d’amélioration de la qualité de vie, et il existe un intérêt commercial réel à investir dans le haut débit afin d’optimiser la délivrance des services fondamentaux en matière d’éducation, de santé et desécurité, ainsi qu’en redessinant les paysages urbains grâce à des réseaux électriques intelligents et à un réseau des transports plus efficace ».
L’attribution à la connectivité un rôle dans la croissance et le développement économique définit le terme de développement connecté. Selon cet article même, les avantages économiques de l’Internet sont considérables. L’instantanéité de transfert de données à grande quantité grâce au haut débit, profiterait à un pays. « Une simple augmentation de 10% de la couverture haut débit serait susceptible de faire gagner un point de pourcentage à la croissance du PIB, tandis que la p ossibilité de doubler la vitesse de débit permettrait en moyenne d’augmenter le PIB de 0,3% »20.

Une définition large de la nouvelle économie : nouveaux comportements économique et changements structurels

La nouvelle économie concerne toutes les évolutionstechniques actuelles qui, par leur émergence et leur diffusion, ont pour conséquence ed faire naître des comportements économiques nouveaux et, par là, de susciter de profonds changements structurels.
Cette définition se distingue de la définition stricte par l’impact des TIC sur les agents économiques et les structures. Il s’agit d’une comparaison de l’ancienne économie avec la nouvelle économie. Selon Christian Bialès, on peut les comparer sur trois points :
– L’économie générale.
– L’économie d’entreprise.
– L’emploi et la formation.

Les changements dans l’emploi et la formation : compétences, formation et emploi

Les questions de compétences sont remises en cause dans la nouvelle économie car actuellement, il ne s’agit pas d’être compétent dans un domaine spécifique, il faut varier et être multidisciplinaire. Par conséquent, il faut développer d’autres talents. Ce n’est pas un hasard si le Curriculum Vitae (CV) aujourd’hui réclame par exemple certaines critères comme la manipulation de l’outil informatique pour trouver du travail.
Si la formation n’exigeait que la compétence ou le diplôme dans l’ancienne économie, celle-ci ce traduit par un apprentissage à vie actuellement. Il faut constamment s’adapter à l’évolution rapide de la technologie et à la transformation que cela induit dans le monde du travail.
L’emploi est donc devenu plus flexible actuellement, et la matrice risque/opportunité de l’environnement du travail y est très influente. La nouvelle économie donne plus d’importance à toutes les professions qui ont un fo rt contenu de savoir et d’information tel que les professions de gestion où les étudiants sepressent actuellement.

Les avantages des Pays développés en matière de technologie

Les pays développés conservent leur avance en matière technologique grâce à certains points, que l’on peut également illustrer à l’aide du cas des Etats-Unis24.
Le leadership américain en technologie de l’information (informatique, télécommunications, multimédia) et en micro technogiel (microélectronique, microsystèmes) se manifeste selon divers aspects :
· Avancées scientifiques et technologiques, en particulier celles liées au développement de l’Internet, des réseaux sociaux, du logiciel, des composants électroniques .
· Acteurs industriels dominants voire monopolistiques ayant leur siège aux Etats-Unis :
Google, Intel, Apple, Microsoft, IBM, Cisco.
· Présence des meilleurs centres de recherche mondiaux .
· Une dynamique interactive entre les universités et le secteur privé – des établissements d’enseignement supérieur de très haute qualité et esd partenariats en pleine expansion .
· Concentration d’une part importante du capital-risque et foisonnement des start-ups, notamment en Californie, Massachusetts, région de la capitale fédérale, malgré le recul général de 2009 .
· Forte capacité d’attraction de spécialistes étrangers de hautes technologie, Vivier de talents et mobilité – attractivité et ouverture à la main-d’œuvre qualifiée et aux étudiants étrangers .
· Taux de pénétration élevé de l’Internet dans les yers,fo les entreprises et les établissements d’enseignement .
· Taux d’investissement en R&D relativement élevés – investissement dans la recherche fondamentale .
· Propriété intellectuelle – prime au premier entrantpour les États-Unis .
· Intérêt politique et soutien aux hautes technologies – le refrain de l’économie postmoderne. Nous tenons à souligner particulièrement l’importan ce des investissements en matière de Recherche&Développement.

Un budget important en Recherche&Développement

Les moyens consacrés à la recherche en sciences et technologie de l’information et de la communication (STIC) dans le budget fédéral, après avoir connu une très forte augmentation sous l’influence du célèbre PITAC (President’s Information Technology Advisory Committee), puis un ralentissement dans les années 2005-2009, repartent à la hausse, de par leur forte présence dans plusieurs ecteurs privilégiés: informatique pour la Santé, la Sécurité, le calcul intensif pour les grands modèles climatologiques, biologiques et dans la recherche d’économies substantielles par la dématérialisationde nombreuses tâches (recours à l’Internet).
Le gouvernement a engagé une série de politiques volontaristes, dans le cadre de l’America Competes Act, la sécurité informatique, puis l’American Recovery and Reinvestment Act (ARRA stimulus). Le budget fédéral, tel que suivi dans le cadre de la coordination du Networking and Information Technology Research and Development (NITRD, soit la plus grande part du financement fédéral de la recherche en informatique, les développements mis à part), est ainsi passé de 2 milliards à plus de 3 milliards de dollars pour les années fiscales 2007, 2008 et 2009. L’investissement privé de R&D est évalué à près de100 milliards de dollars par an, avec un ensemble d’acteurs qui se situent au-delà d es 5 milliards de dollars (Microsoft, IBM, INTEL, Google…) ou au-delà du milliard (notamment Oracle, Qualcomm, HP, Apple). Les rachats récents d’entreprises, dans le contexte de restructurations accélérées par la crise actuelle, se sont montés à plus de 20 milliards dans le dernier trimestre 2009.
En 2009, les Etats-Unis dominaient encore très nettement le marché des dépôts de brevets (82.000 contre 33.000 au Japon et 23.000 en Europe) même si la moitié d’entre eux ont pour origine des inventeurs d’autres pays, attirés par le fort potentiel de consommation du marché nord américain ainsi que de son cadre juridique protecteur. En 2011, la Chine a légèrement dépassé le nombre de dépôts de brevetsméricains ; cependant l’objet de ceux-ci reste flou. Par ailleurs, les Etats-Unis ont réalisé une croissance de dépôts de 2,4% cette année.
Cette démonstration de la suprématie américaine dans le secteur TIC va aboutir à une discussion internationale sur le rôle que jouent le s TIC en matière de développement. Les institutions de la coopération internationale vont donc saisir cette idée pour donner espoir, surtout aux pays du sud. Quelles en sont alors les manifestations dans les pays en développement ?.

La réputation de l’Inde dans les TIC

La diffusion médiatique des projets indiens en relation avec Internet ou les télécommunications, les succès apparents de ses informaticiens, de ses parcs technologique et de ses call centers donnent l’image d’un espace où la diffusion des infrastructures et des usages des TIC est spectaculaire. Si on s’en réfère aux images fréquemment publiéesansd la presse nationale ou internationale, les téléphonesmobiles seraient, par exemple, même utilisés par les paysans qui n’ont que le char à bœuf comme moyen de locomotion.
En réalité, la particularité de l’Inde dans le domaine des TIC réside dans la masse des informaticiens et leur très haut niveau d’intégration dans les réseaux mondiaux. Cette situation est due au fait que l’Inde indépendante a misé surles formations scientifiques de haut niveau, mettant en place un réseau de centres de recherche et d’enseignement sur le modèle du très réputé «Indian Institute of Science » dont on a cité précédemment, fondé en 1909 à Bengalore. L’Inde forme ainsi plus de 250 000 ingénieurs anglophones33 par an, dont un grand nombre dans les domaines de l’électronique et de l’informatique. Si pendant un temps, le meilleur des débouchés pour ces informaticiens taité la migration vers les pays occidentaux, la situation s’est récemment modifiée. Pendant quelques décennies, des milliers d’informaticiens indiens sont partis pour les Etats -Unis et en particulier pour la Silicon Valley où ils ont œuvré à la mise en place de la société de l’information telle que nous la connaissons aujourd’hui. C’est ce qu’incarnent parfaitement les « indian stars » de ce modèle, comme par exemple Sabeer Bhatia, originaire de Chandigarh et co-fondateur de Hotmail. Peu à peu les contacts se sont organisés avec « la mère patrie »,soit par des liens de sous-traitance, soit par les investissements, soit par des retours, tels que celui de Satyen Pitroda invité par le Premier Ministre indien Rajiv Ganghi en 1984, à prendre en charge la politique indienne dans le domaine des télécommunications.
Difficile de parler de l’offshore ou sous-traitance en Asie sans consacrer l’essentiel du propos à l’Inde. Quatrième économie mondiale en termes de parité de pouvoir d’achat, l’Inde a connu une croissance de son PIB de 8 % en 200634. En matière de services informatiques, elle contrôle « selon le Nasscom, le Syntec indien » 44 % du marché mondial de la sous-traitance du logiciel. Pionnier de l’offshore, le sous-continent a rodé ses processus industrialisés et offre une large gamme de prestations. Celles-ci s’étendent dudéveloppement applicatif à l’intégration de progiciels, en passant par la tierce maintenance applicative. Et ses grands acteurs « Tata Consultancy Services (TCS), Infosys, ou Wipro » rivalisent avec leurs homologues anglo-saxons et européens. De l’informatique de gestion à l’informatique technique, en passant par l’externalisation de processus métier ou BPO (Business Process Outsourcing), l’expertise indienne est complète.

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Table des matières

PARTIE I : MONDIALISATION ET TIC
Chapitre I : La Mondialisation et l’avènement des TIC
Section I : Mondialisation de l’économie
Section II : le paradigme de la nouvelle économie
Chapitre II : Les TIC et leur avancement dans d’autres pays
Section I : Les TIC dans les pays développés
Section II : Les TIC dans les pays en développement
PARTIE II : LA SITUATION DE MADAGASCAR PAR RAPPORT AUX TIC
Chapitre I : Les impacts de la mondialisation et des TIC à Madagascar
Section I : Le développement du secteur TIC à Madagascar
Section II : Analyse sur l’impact des TIC
Chapitre II : Les défis de Madagascar dans le domaine des TIC
Section I : TIC devenus incontournables pour Madagascar
Section II : Les perspectives de développement des TIC
CONCLUSION

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