LES HERPESVIRUS BOVINS

LES HERPESVIRUS BOVINS

Des infections touchant le bétail dans le monde entier

Les données épidémiologiques de séroprévalence sont très parcellaires, il sera fait mention ici des données les plus récentes, concernant ces dix dernières années.

BoHV-1

Situation en France

Une enquête nationale effectuée en 1995 montre que 77% des départements français organisent chaque année un dépistage. Cependant, le protocole des enquêtes n’est pas identique d’un département à l’autre. La situation épidémiologique reste très variable d’un département à l’autre, les régions allaitantes ayant tendance à avoir un taux de séroprévalence plus élevé que les régions à vocation laitière. (162) En effet, la Bretagne et la Franche Comté sont indemnes, alors que la Bourgogne compte plus de 80% des ses cheptels atteints, ceux-ci contenant moins de 20% d’animaux séropositifs : au sein d’un cheptel, peu d’animaux sont infectés (23). La séroprévalence reste toutefois plus ou moins stable, puisqu’en 1975, elle était de 8,49%, de 10,84% en 1978 et reste entre 10 et 15% d’après une enquête menée entre 1993 et 2000 (23, 126). Malheureusement, les données chiffrées actuelles ne font pas pour le moment l’objet de publication. L’IBR fait l’objet d’une certification (60% des cheptels) et de dépistage lors d’introduction d’un bovin dans un élevage (75 % des cheptels sont en démarche de certification). Ce dispositif a permis de contrôler l’avancée du virus au sein des élevages.

Situation en Europe 

En Europe, les informations sont parcellaires et difficiles à obtenir dans de nombreux pays suite à des problèmes de représentativité, de sensibilité et spécificité des tests de dépistage, de transparence, et d’interférence des tests avec les anticorps vaccinaux (162).
Les pays indemnes sont le Danemark, la Norvège et la Suède.
Les pays montrant une prévalence faible, inférieure à 5%, sont l’Autriche, la Finlande et l’Islande (cas sporadiques).
Les pays à prévalence moyenne, comprise entre 10 et 30% sont l’Allemagne, la France et le Portugal.
Les pays à forte prévalence, supérieure à 60% sont la Belgique et les Pays-Bas (90% des cheptels, 40% des animaux). Pour la Belgique, une étude menée entre 1986 et 1994 montre que plus de 60% des élevages sont atteints, ce qui correspond à plus de 50% des bovins nationaux. Une étude plus récente datant de 1997-1998 détermine une prévalence troupeau de 67%, et une prévalence individuelle de 35,9% (28478 vaches appartenant à 556 troupeaux ), ces différences de prévalences s’expliquant par l’utilisation de vaccins vivants.
Quant aux Pays-Bas, la prévalence était de 84% en 1993 (100) et de 60% en 1994 (180), ces données montrent bien la difficulté d’obtenir des résultats fiables, la prévalence ne pouvant avoir évoluée ainsi en l’espace de quelques mois.
Le statut réel reste inconnu pour la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne.
Une étude est menée en 1996 à partir d’échantillons de 6979 vaches laitières appartenant à 55 troupeaux dont 51 en Italie du Nord et 4 en Italie centrale. Les tests de séroneutralisation montrent une séropositivité présente de 84,31% des fermes sélectionnées au nord et dans toutes celles au centre. La fréquence de l’infection est de 34,99% au nord et de 38,65% au centre. En comparaison avec une étude menée en 1966, la séropositivité a augmenté de 50% au cours de ces 30 dernières années (26). Cette étude classe l’Italie comme un pays à prévalence moyenne, mais représente un danger pour la France de par sa proximité géographique et une prévalence qui reste supérieure.
En Angleterre, la prévalence ne fait qu’augmenter au cours des années : 18% entre 1970 et 73, 48% entre 84 et 86. En 1997, 69% des troupeaux sont séropositifs (étude sur 341 troupeaux), cette prévalence varie de 50% à l’est et jusqu’à 80,8% au nord ouest (122). Le statut de ce pays est inquiétant car le virus semble gagner de plus en plus de terrain.
L’infection par le BoHV-1 semble prédominante dans les pays de l’Europe de l’est. En effet, en Hongrie, la séroprévalence troupeaux est de 79,3%, l’individuelle étant de 61,4% en 1993 en ce qui concerne les troupeaux de plus de 50 bêtes, les petits troupeaux sont séropositifs à hauteur de 13,5% (146). De même, en Croatie, la séroprévalence individuelle est de 85,89% en 1999 (12).

Situation dans le monde

L’IBR est reconnu comme existant en Inde depuis 1976, diverses études ont été menées pour connaître le statut réel de ce pays. Ainsi, en 1994-1995, il a été établi une séroprévalence individuelle de 49,21% dans 18 états (étude sur 2473 bovins) (143). Les îles Andaman et Nicobar semblent infectés à un taux de 89% (203 sérums) (139). La séroprévalence de la région de Maharashtra était de 33,9% en 1999-2000 (806 sérums) (28).
En Algérie la séroprévalence individuelle était de 20,5% en 1996 (1). Au Kenya la séroprévalence individuelle était de 49% entre 1966 et 1974 (3204 vaches) (79).
La prévalence de séropositivité varie de 14,3 à 60% en Afrique, 36,6 à 48% en Amérique et 5,6 à 76,1% en Europe (26). L’incidence reste néanmoins faible quel que soit la prévalence.

Fiabilité des résultats

Cependant, un doute peut toujours persister quant à la fiabilité des résultats obtenus. En effet, les porteurs latents, qui constituent un rôle épidémiologique majeur dans la transmission virale, peuvent ne pas être détectables. En particulier lors de primo infection de jeunes veaux encore sous protection colostrale maternelle, le virus peut s’établir de façon latente sans pour autant que l’infection primaire déclenche le processus de la réponse immunitaire, et ainsi, il n’y a pas de production d’anticorps, d’où une séronégativité mais des animaux tout de même infectés .

2. BoHV-5 Les infections à BoHV-5 sont peu fréquentes et interviennent de façon sporadique. En Amérique du sud et en Australie, on suit des grandes épidémies où des troupeaux entiers de veaux non immunisés sont atteints.
Les premiers cas répertoriés d’encéphalite à BoHV-5 ont été décrits en Australie en 1962 puis en 1964, aux Etats-Unis en 1963, puis en Italie en 1964, et en Hongrie en 1969. (7) Depuis, 21 cas d’infections naturelles ont été rapporté aux Etats-Unis, données de 2004. (20) Par ailleurs d’autres cas ont été décrits en Australie, en Amérique du sud, en particulier au brésil, aux Etats-Unis, en Hongrie, et l’infection virale reste fort probable en Allemagne et Europe de l’est.
La vaccination et l’infection par le BoHV-1 permettrait au BoHV-5 de circuler de façon discrète dans les troupeaux (phénomène de latence et d’excrétion mais pas de signes cliniques et réactivation sous certaines conditions de stress). La prévalence des troupeaux touchés par le BoHV-1 pourrait induire une protection croisée contre le BoHV-5, ces phénomènes expliqueraient l’allure sporadique de la maladie.D’autre part, des souches de BoHV causant des encéphalites mortelles n’ont pas été encore à ce jour typées en Ecosse, Canada et Etats-Unis. Il pourrait alors tout aussi bien s’agir de BoHV-1 que de BoHV-5.L’infection à BoHV-5 reste sporadique dans la majorité des cas et est décrite de part le monde : Amérique, Océanie, Europe. Il semblerait que les pays atteints par le BoHV-1 soient moins touchés en raison d’une protection immunitaire humorale croisée. Cependant, les données réelles de séroprévalence ou de nombre de cas cliniques ne sont pas disponibles.

BoHV-2

Cette maladie est rencontrée principalement dans toute l’Afrique du sud. Elle est néanmoins aussi décrite en Australie, en Europe, en particulier en Italie, Bulgarie et Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, avec une séropositivité de 10 à 30% (2003). (31 43 65 114 179) En France, la séropositivité des cheptels se montait à 28% en 1988.L’infection à BoHV-2 est surtout rapportée de façon clinique et enzootique en Afrique du Sud, puis est apparue en Europe et aux Etats-Unis après 1963. Peu d’études de séroprévalence sont rapportées. En France, la séropositivité est relativement importante malgré le faible nombre de cas cliniques décrits. Il est alors possible de supposer que le virus circule de façon

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Table des matières

TABLE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
Première partie : LES HERPESVIRUS BOVINS
I. Taxonomie
1. Les α herpesvirinae
2. Les β herpesvirinae
3. Les γ herpesvirinae
4. Les herpèsvirus bovins
II. Présentation du virion
1. Morphologie
2. Le génome
3. Les glycoprotéines et facteurs de virulence
4. Propriétés biologiques
5. Propriétés physico-chimiques
III.Cycles infectieux
1. Cycle lytique
2. Cycle latent
IV.Pathogénie de l’infection virale
1. Multiplication virale au site d’entrée
2. Diffusion du virus au sein de l’organisme hôte
3. Etablissement de la latence
V. Réponse immunitaire de l’hôte et altération de cette réponse immunitaire par le virus
1. Réponse non spécifique, intervention des cytokines
2. Réponse immunitaire à médiation cellulaire
3. Réponse immunitaire à médiation humorale
4. Altération des moyens de défense de l’organisme et échappement à la réponse immunitaire
Deuxième partie : LES HERPESVIROSES CHEZ LES BOVINS
I. Des manifestations cliniques variées induisant des pertes économiques importantes
1. BoHV-1
a. Infection subclinique
b. Forme IPV : vulvo-vaginite pustuleuse infectieuse, balanoposthite
c. Forme IBR : rhinotrachéite infectieuse bovine
d. Symptômes oculaires
e. Anomalie du fonctionnement ovarien
f. Avortement
g. Métrite post partum
h. Mammite
i. Symptômes digestifs
j. Méningo-encéphalite
k. Mortalité néonatale
l. Symptômes cutanéo-muqueux
2. BoHV-5
a. Animaux atteints
b. Pathogénie
c. Tableau clinique
d. Tableau lésionnel
3. BoHV-2
a. Tableau clinique
b. Tableau lésionnel
c. Pertes économiques
4. BoHV-4
a. Affections oculaires et respiratoires
b. Affections cutanées
c. Affections gastro-intestinales
d. Affections génitales
e. Dommages vasculaires
II. Des infections touchant le bétail dans le monde entier
1. BoHV-1 51 a. Situation en France
b. Situation en Europe
c. Situation dans le monde
d. Fiabilité des résultats
2. BoHV-5
3. BoHV-2
4. BoHV-4
Troisième partie : LE CYCLE EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TRANSMISSION VIRALE
I. Sources de contamination
II. Matières virulentes
1. Sécrétions nasales et conjonctivales
2. Semence
3. Sécrétions vaginales
III. Voies de transmission
1. Transmission directe
60 a. Contact de mufle à mufle : BoHV-1, BoHV-5 et BoHV-4
b. Saillie naturelle et insémination artificielle : BoHV-1, BoHV-5 et BoHV-4
c. Lait : BoHV-4
d. Contamination verticale via les ovaires, cas particulier du transfert embryonnaire : BoHV-1
61 2. Transmission indirecte
a. Contamination via les aérosols : BoHV-1, BoHV-5, BoHV-4
b. Place de l’homme et du matériel
3. Transmission vectorielle
a. Cas particulier du BoHV-1
b. Piqûre d’insecte et BoHV-2
IV. Facteurs de réceptivité
1. Facteurs liés à l’animal
2. Conditions d’élevage
3. Maladies intercurrentes
4. Conditions météorologiques
a. Variations thermiques
b. Variations hygrométriques
c. Pollutions diverses
V. Transmission à l’échelle du troupeau
1. Contamination par introduction
2. Résurgence
3. Contamination de voisinage
a. Entre troupeaux
b. Impact de la faune sauvage
Quatrième partie : LES HERPESVIRUS ET LES AUTRES RUMINANTS
I. Présentation des autres ruminants
1. Camelidae
2. Giraffidae
3. Cervidae et Tragulidae
4. Bovidae et Antilocapridae
a. Antilocapridae
b. Bovidae
5. Difficultés d’observation et de surveillance dans la faune sauvage
II. BoHV-1
1. Camelidés
a. Séroprévalence
b. Isolement sur cas clinique
2. Cervidés et Tragulidés
a. Cervinés et Odocoïlinés
b. Rangériférinés
c. Synthèse
3. Bovidés et Antilocapridés
a. Isolement
b. Séropositivité
4. Ovins et caprins
a. Mouton domestique
b. Chèvre domestique
c. Autres caprinés
III. BoHV-5
IV. BoHV-2
V. BoHV-4
VI. Circonstances à risques pour la transmission virale inter-espèces
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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