Soutenance mémoire
« Les Africains se trouvent devant un choix à faire d’une part, l’acquisition de la mentalité scientifique qui leur est étrangère, mais nécessaire pour acquérir une façon de voir le monde et promouvoir eux-mêmes leur développement, et d’autre part la conservation de leur identité actuelle et s’acculer à faire sans cesse appel aux étrangers… ».
Cet extrait est de MALANDA Dem qui, en insistant sur la mentalité, la vision du monde et la prévention du développement puis la conservation d’une identification des Africains enfin, ne néglige pas le choix d’une option très stable que nous pouvons à notre tour qualifier d’une option d’études qui amène au final à la stabilité. En effet, s’il est des problèmes qui ont préoccupés l’humanité, mobilisés les énergies de toute la communauté internationale d’une part, et les acteurs de l’éducation Congolais d’autre part, et enfin l’attention très soutenue des psychologues scolaires, puis du monde contemporain, le choix d’une option d’études par les apprenants issus du cycle d’Orientation l’a été pendant tous les siècles passés et continue de l’être en ce début du 21ème Siècle. Cependant, avant la période de la révolution industrielle, il était pratiquement impossible qu’un élève se choisisse le mode de vie voire sa profession future. Le tout, pour n’est pas mâcher les mots, était déjà déterminé dès sa naissance par ses parents. L’élève grandissait au sein de sa famille, imitant ainsi les gestes, les actes et réactions de ses parents, découvrant le monde à travers leurs expériences, apprenant de ce fait le métier exercé par ses parents.
Avec la révolution industrielle, il est normal que l’élève n’exerce pas toujours la profession de ses parents ou ne suive pas leurs directives pour vivre ou réussir dans sa profession qui arrive souvent après les études. Les conditions de vie ont changé, et ce changement est dû à l’industrialisation. D’où, il existe un engouement général des familles pour l’instruction de leurs enfants. Le progrès de l’industrie étant, la diversification des métiers s’est imposée, et la nécessité de l’école pour s’adapter et suivre le rythme de cette évolution devient impératif.
Chaque élève étant différent de l’autre et cela sur tous les plans de la vie, il a été d’une nécessité impérieuse que les élèves soient orientés sur le plan scolaire (donc dans la vie scolaire) pour qu’ils arrivent à exercer les divers métiers compte tenu de leurs aptitudes intellectuelles et physiques. Il est donc question de canaliser et d’exploiter toutes les aptitudes des élèves afin d’obtenir de chacun le meilleur de lui même, tant sur le plan formation scolaire que sur celui de la vie professionnelle après leurs études. Pour y arriver, le choix d’une option d’études dans l’enseignement secondaire est à encourager. Toutefois, ce choix n’est pas une entreprise aisée que n’importe qui peut entreprendre comme certains le pensent. Dans nos écoles locales, les élèves devant opérer ce choix se trouvent généralement en face d’une multiplicité d’options d’études à entreprendre, et ne sachant quoi faire et où aller, et surtout avec l’absence de l’orientation scolaire dans les écoles, ils se laissent emporter par n’importe qui, qui leurs fournissent des informations non fiables afin d’opérer un choix d’une option d’études à entreprendre.
La définition de la non application de l’Orientation Scolaire et son impact sur le choix d’une option d’études dans les écoles secondaires, nous a apparu tellement malaisée que nous avons jugé bon de définir au préalable les concepts qui constituent l’intitulé. Allusion est faite ici aux concepts de : non application, école, école secondaire, impact, choix, option d’études, orientation scolaire.
Non application
C’est un refus volontaire ou involontaire de pouvoir exécuter ou mettre en œuvre d’une manière respectueuse une loi, un travail etc… (20). C’est de par ceci que l’on note amèrement l’absence de la volonté chez les acteurs de l’enseignement national de pouvoir appliquer l’Orientation Scolaire dans les écoles secondaires de la ville de Mwene-ditu.
Ecole
IBEKI Léonard GEGET définit une école dans ses travaux comme étant une institution éducative où l’on dispense les connaissances systématiques en vue de préparer les jeunes à la vie active (21). RADJA BIN SAIDI définit l’école comme une usine de transformation de l’individu. Cela veut dire que l’enfant entre dans cette usine et il aura à choisir librement sa formation afin qu’il soit utile à lui-même et à la société (22). Selon le manuel de Pédagogie générale, « elle est une réunion d’enfants travaillant de bon cœur à leur éducation commune sous la direction de leur enseignant. Elle doit être une famille dont l’enseignant est à la hauteur et les élèves à la base. Pour ce faire, l’école doit classer les enfants dans les bonnes conditions d’apprentissage (23). L’école est un concept qui a fait l’objet de plusieurs définitions, sans contradiction aucune, nous la définition à notre niveau comme étant un établissement où se donne un enseignement collectif. C’est aussi un établissement où l’on accueille les individus appelé écolier afin que les enseignants leur dispensent un enseignement de façon collective.
Ecole secondaire
Dans l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), l’école secondaire constitue un cycle postérieur qui intervient après la maternelle et l’école primaire (24). L’école secondaire couvre donc la formation scolaire qui se situe entre la fin de l’école primaire et le début de l’enseignement supérieur et universitaire. Il désigne une organisation, un enseignement de haut-niveau. Cette forme d’enseignement (enseignement secondaire donc), est organisée dans plusieurs pays du monde entier. La République Démocratique du Congo n’est pas non plus épargnée à ce système d’enseignement. C’est un troisième niveau d’enseignement qui commence vers 12 ans pour finir à 18 ans. Dans le cadre de notre travail, toutes les écoles secondaires de la ville de Mwene-ditu sont concernées, car c’est là que s’impose normalement le processus d’orientation scolaire afin d’aider les apprenants autrement dit les élèves à choisir une option d’études correspondant à leurs aptitudes et à leurs intérêts.
Impact
Le terme impact tiré du mot latin « impactus » et désigne heurter ou collusion de deux ou plusieurs corps. Au sens figuré, il signifie l’influence décisive des événements sur le déroulement de l’histoire, ou encore tout effet direct ou contre coup d’une action (25).
Dans l’esprit de notre travail, le terme impact est utilisé pour désigner l’influence, la conséquence, l’effet que produit la non application de l’orientation scolaire à l’école secondaire sur le processus du choix d’une option d’études.
Option d’études
Une option d’études désigne couramment un ensemble d’activités complémentaires qui concourent d’amont en aval, à la réalisation d’un produit fini (26). Et dans le langage pédagogique, le produit fini dont cette définition relève, reste incontestablement l’élève. Nous pensons pour ce faire qu’une option d’études est une filière d’enseignement qu’un élève est appelé à suivre à la fin de son cycle inférieur pour mieux exercer une quelconque profession dans le futur. C’est aussi un ensemble d’apprentissage ayant les aptitudes identiques (27). La formation scolaire façonne la personnalité de l’élève de manière progressive et le conduit vers un seuil de la vie professionnelle. En cours de formation, beaucoup d’élèves sont confrontés aux problèmes de choix d’une option d’études susceptibles de leurs faciliter la réussite. D’autres encore connaissent des difficultés d’apprentissage scolaire. La non-maitrise de cette situation entraine l’accroissement de cas d’inadaptation et de la déperdition scolaire.
L’organisation d’options d’études concerne aussi le système éducatif de la République Démocratique du Congo. Nous y trouvons généralement plusieurs options d’études regroupés en deux sections qui sont :
1. Section générale : options :
– Pédagogie générale ;
– Mathématique physique ;
– Biologie chimie ;
– Latin philo.
2. Section technique : options :
– Mécanique ;
– Electricité ;
– Commerciale et gestion ;
– Sociale ;
– Agriculture
– Coupe et couture ;
– Nutrition
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU TRAVAIL
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
4. HYPOTHESE DE LA RECHERCHE
5. OBJECTIF DU TRAVAIL
6. ETAT DE LA QUESTION
7. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
7.1. METHODES
7.2. TECHNIQUES
8. DELIMITATION DU SUJET
9. DIFFICULTES RENCONTREES
10. SUBDIVISION DU TRAVAIL
CHAPITRE PREMIER
CONSIDERATIONS GENERALES
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS
1.1.1. Non application
1.1.2. Ecole
1.1.3. Ecole secondaire
1.1.4. Impact
1.1.5. Option d’études
SECTION II. ORIENTATION SCOLAIRE
1.2.1. Définition
1.2.2. Histoire de l’Orientation Scolaire
1.2.3. Objectif de l’orientation scolaire
1.2.4. Nécessités de l’orientation scolaire
1.2.4.1. Nécessité historique et sociale
1.2.4.2. Nécessité psychologique et pédagogique
1.2.5. Théories relatives à l’orientation scolaire
1.2.5.1. Théorie sociale cognitive
1.2.5.2. Théorie de l’adaptation au travail
1.2.5.3. Théorie de la construction de la carrière professionnelle
1.2.5.4. Théorie de la circonscription et du compromis de GOTTEFREDSON
1.2.6. Les acteurs de l’Orientation Scolaire
1.2.5.1. Le chef d’Établissement
1.2.5.2. Le conseiller d’orientation scolaire
1.2.5.3. Le Directeur des études ou Conseiller Pédagogique
1.2.5.4. Le Directeur de discipline
1.2.5.5. Les enseignants titulaires de classe et des branches principales
1.2.5.6. Les membres auxiliaires
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE DEUXIEME
LES GRANDS PROBLEMES D’ORIENTATION SCOLAIRE ET LEURS CONSEQUENCES SUR UN CHOIX D’UNE OPTION D’ETUDES
1. PROBLEME D’ORIENATION SCOLAIRE
SECTION I. PROBLEMES ENDOGENES OU INTRINSEQUES
II.1.1. Problème dépendant de l’intelligence
II.1.2. Problème physique
II.1.3. Les problèmes dépendant de la personnalité de l’apprenant
SECTION II. LES PROBLEMES EXOGENES
II.2.1. La famille de l’apprenant
II.2.2. Typologie de la famille et ses conséquences sur l’apprenant
II.2.3. Du point de vue de ces rapports avec l’extérieur
II.2.2. L’ECOLE
II. 2.3. LA RUE ET L’ENVIRONNEMENT SOCIAL
CONCLUSION PARCIELLE
CHAPITRE TROISIEME
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
SECTION I. PRESENTATION DU CHAMP D’IVESTIGATION
3.1.1. Historique de la vielle de Mwene-ditu
3.1.2. Situation géographique
SECTION II. PRESENTATION DE LA POPULATION ET DE L’ECHANTILLON
3.2.1. Population
3.2.2. Echantillon d’études
3.2.3. Méthodes et techniques de l’échantillonnage
3.2.4. TECHNIQUE DE COLLECTES DES DONNEES
1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
2. TECHNIQUE D’ENTRETIEN
3. TECHNIQUE QUESTIONNAIRE
3.2.5. MODE DE DEPOUILLEMENT
SECTION III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
3.3.1. Présentation et analyse des résultats
3.3.2. Interprétation des résultats
CHAPITRE QUATRIEME
IMPACT DE LA NON APPLICATION DE L’ORIENTATION SCOLAIRE SUR LE CHOIX D’UNE OPTION D’ETUDES DANS LES ECOLES SECONDAIRES
SECTION I. ANALYSE CRITIQUE DES ORIGINES DE LA NON
APPLICATION DE L’ORIENTATION SCOLAIRE DANS LES ECOLES SECONDAIRES
4.1.1. Origine économique
4.1.2. Origine politique
4.1.3. Absence de la volonté d’acteurs éducatifs
SECTION II. CONSEQUENCES DE LA NON APPLICATION DE L’ORIENTATION SCOLAIRE A L’ECOLE SECONDAIRE SUR LES APPRENANTS OPERANT UN CHOIX D’UNE OPTION D’ETUDES
4.2.1. Absences aux cours et mauvais choix opéré sur l’option d’études
4.2.2. La corruption
4.2.3. Inadaptation scolaire
4.2.4. Echec scolaire
4.2.5. Vagabondage scolaire
4.2.6. Déperdition scolaire
4.2.7. Chômage et délinquance
SECTION III. LES VOIES DE SORTIE
4.3.1. Les opportunités favorables
4.3.2. Quelques stratégies pour favoriser l’application de l’Orientation Scolaire dans les écoles secondaires de Mwene-ditu
CONCLUSION GENERALE
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