Les generalites sur la malnutrition

La malnutrition à Madagascar constitue la toile de fond de la morbidité et de la mortalité chez les enfants âgés de moins de 5 ans. La forme la plus courante est « la malnutrition protéino-énergétique ». La production alimentaire à priori satisfaisante assure une disponibilité alimentaire globale correcte mais la sécurité alimentaire n’est nullement assurée et l’insécurité frappe 35% des ménages. Certaines régions ne produisent quasiment rien et d’autres ne peuvent commercialiser leurs productions excédentaires. La production alimentaire par tête d’habitant ne cesse de décroître. (1) Certaines pratiques sont insuffisantes : mise au sein tardive, allaitement non-exclusif, l’introduction précoce des aliments de sevrage mal équilibrés et ne répondant pas aux règles d’hygiène. Une des causes de la malnutrition des enfants réside dans l’indisponibilité des mères, accaparées par des tâches de production et mal informées. Du fait de sa simplicité et de sa monotonie, le repas familial, axé sur le riz n’est pas du tout équilibré. Dans certaines régions, le manioc et le maïs tendent à prendre le pas sur le riz. Certains tabous et coutumes, le manque d’informations nutritionnelles ou plus largement sur la santé compromettent le comportement alimentaire en faveur d’une nutrition correcte des enfants. Le résultat de la situation est que beaucoup d’enfants se retrouvent à l’Hôpital avec des maladies infectieuses associées ou non avec la malnutrition. L’insuffisance des ressources fait que la prise en charge correcte en matière de nutrition n’est pas assurée dans tous les hôpitaux de Madagascar.

GENERALITES SUR LA MALNUTRITION 

DEFINITION

• Un apport adéquat en énergie et protéines est indispensable aux activités d’entretien, de croissance, de reproduction et de production de l’homme. Il est la condition sine qua non du développement.
• La malnutrition protéino-énergétique ou MPE est le problème le plus préoccupant, bien que de nombreuses carences en micro-nutriments existent aussi.
• Par malnutrition protéino-calorique de la première enfance, on désigne « la gamme complète des manifestations, classables et inclassables, d’une consommation insuffisante de protéines et de calories » (Jelliffe). L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans varie selon un spectre continu, de la condition normale jusqu’à des syndromes de malnutrition avancée dont les deux principaux sont le marasme et le Kwashiorkor. Ces deux affections ne résument pas la MPE dont les manifestations frustes sont beaucoup plus répandues.

Malnutrition

La malnutrition résulte d’une alimentation déséquilibrée. Elle atteint près de deux milliards de personnes et revêt un aspect souvent chronique. L’Asie, notamment le sous-continent indien et l’Afrique sont les régions du monde les plus touchées. (Figure n° 1A et 1B) La lutte contre la malnutrition est complexe, car elle doit tenir compte des habitudes alimentaires traditionnelles et, parfois, il faut tenter de les modifier en plus d’assurer une offre de produits alimentaires diversifiés et accessible géographiquement et financièrement. Il est très difficile d’éradiquer la malnutrition chronique. C’est un objectif à long terme nécessitant une stratégie qui associe l’éducation nutritionnelle, l’accès à l’eau potable, et des mesures économiques et politiques dont le but est d’atteindre la sécurité alimentaire.

Sous-nutrition 

La sous-nutrition traduit une insuffisance alimentaire générale, quantitative et qualitative qui met directement la vie de l’homme en jeu. Elle est souvent aiguë et consécutive à des catastrophes naturelles (sécheresses) ou humaines (guerres), mais peut être récurrente et saisonnière. Les famines et les disettes sont responsables de la sous-nutrition. On estime qu’elle touche 8 à 10 p.100 de la population mondiale (350 à 500 millions d’hommes). Autrefois localisée en Asie, l’Afrique en souffre le plus actuellement, en particulier la zone sahélienne.

Surnutrition et gaspillage

A l’inverse, dans les pays riches, la surnutrition et le gaspillage engendrent un état permanent de surconsommation, des maladies de surcharge et d’obésité dont le coût croissant des soins retombe sur la collectivité. 50 p.100 des Américains ont un poids supérieur à 10 p.100 du poids référence.

METHODES DE MESURE DE LA MALNUTRITION 

Le développement physique

On apprécie le développement physique sur plusieurs indicateurs : poids, taille, périmètre crânien, périmètre thoracique, périmètre brachial, pli cutané tricipital et développement des dents.

La pesée
La pesée est la méthode la plus courante et la plus sûre. Plusieurs modèles de balance conviennent à condition qu’ils soient robustes et peu coûteux : balance à fléau type UNICEF, balance romaine peu encombrante mieux adaptée aux équipes mobiles. La détermination du poids n’a de valeur que si l’âge de l’enfant est connu avec précision. Il peut alors être reporté sur une courbe individuelle qui permet d’en juger l’évolution dans le temps, de le comparer à la norme. A cet effet, l’OMS a proposé une fiche internationale de croissance, l’une destinée à être gardée par la famille, les autres à être gardées par le service de PMI. (Figure n° 2). Sur les graphiques utilisées a été dessinée une zone de part et d’autre de la médiane, au dessous de laquelle on peut parler de malnutrition. Ce « chemin de la santé » permet d’expliquer aux mères l’importance de la surveillance du poids et de donner l’alerte devant une maladie de la nutrition débutante. Si le poids de naissance est connu, on se souviendra que le nouveau-né perd jusqu’au 1/10e de celui-ci dans la première semaine, on le retrouve en 1 à 3 semaines, le double à 5 mois, le triple à 1 an, le quadruple à 4 ans. La vitesse de croissance diminue progressivement.

La taille
La taille est un indicateur plus stable mais plus difficile à mesurer. De la naissance à trois ans, la mensuration est faite en position couchée sur une planche ou une table par deux personnes (pour maintenir l’appui et faire la mesure). (Figure n° 3A et B) Après trois ans, elle se fait debout avec une toise verticale, pieds nus. La taille, de 50 cm à la naissance, augmente de 20 à 25 cm la première année, de 12 cm au cours de la seconde, de 9 cm de 2 à 3 ans et de 7 cm de 3 à 4 ans.

Le périmètre crânien
Le périmètre crânien permet dans les premières années d’apprécier le développement du cerveau. C’est la plus grande circonférence du crâne mesurée par un ruban métrique étroit. Il passe de 35 cm à la naissance à 47 cm à 1 an. Ensuite sa croissance est lente et le périmètre crânien à l’âge de 5 ans est voisin de celui de l’adulte.

Le périmètre thoracique
Le périmètre thoracique est difficile à mesurer avec précision chez le petit enfant. Il est déterminé au niveau des mamelons dans la position intermédiaire entre inspiration et expiration. Il reste voisin du périmètre crânien jusqu’à l’âge de 9 mois et le dépasse ensuite.

BESOINS ET CARENCES DE L’ENFANT

Le développement harmonieux de l’enfant réclame un milieu favorable où les différents besoins sont satisfaits. Une carence, qu’elle soit nutritionnelle ou affective, retentit sur l’ensemble.

Les besoins nutritionnels 

Les besoins nutritionnels parallèles à la croissance sont d’autant plus importants que l’enfant est plus jeune :
• 120 kcal/kg/jour pendant les 3 premiers mois,
• 100 kcal/kg/jour à la fin de la première année,
• 1500 à 1800 kcal/jour à l’âge de 5 ans
Le besoin en protéines est de 3 g/kg/jour à la naissance, 2,5 g/kg/jour pendant les 3 premières années, de la vie .

La nature des protéines n’est pas indifférente et seules les protéines animales fournissent les acides aminés indispensables. Toute carence en quantité ou en qualité a pour conséquence l’arrêt ou le ralentissement de la croissance. La satisfaction des besoins nutritionnels est aussi liée à la tolérance digestive de l’enfant qui varie selon son âge et se trouve limitée au cours d’infections et de troubles digestifs. Le lait maternel constitue l’aliment idéal pour le nouveau-né et le nourrisson par sa richesse qualitative et sa parfaite tolérance. Le sevrage est une période capitale et difficile et la plupart des maladies de la nutrition apparaissent dans les mois qui la suivent.

Les besoins affectifs
Les besoins affectifs sont importants. Une relation mère-enfant satisfaisante est essentielle au bon développement de l’enfant. Une carence affective pendant les premières années de la vie retentit sur la personnalité, le développement psychomoteur et la croissance physique .

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère partie : LES GENERALITES SUR LA MALNUTRITION
1. Définition
1.1. Malnutrition
1.2. Sous-nutrition
1.3. Surnutrition et gaspillage
2. Méthodes de mesure de la malnutrition
2.1. Le développement physique
2.1.1. La pesée
2.1.2. La taille
2.1.3. Le périmètre crânien
2.1.4. Le périmètre thoracique
2.1.5. Le périmètre brachial
3. Besoins et carences de l’enfant
3.1. Les besoins nutritionnels
3.2. Les besoins affectifs
4. Situation nutritionnelle de l’enfant à Madagascar
4.1. Insuffisance pondérale à la naissance
4.2. Retard de croissance ou malnutrition chronique
4.3. Insuffisance pondérale
4.4. La maigreur
4.5. Les conséquences de la malnutrition
2ème partie : ETUDE DE L’ALIMENTATION DES ENFANTS MALADES
1. Cadre d’étude
1.1. Lieux d’étude
1.2. Secteur sanitaire
1.2.1. La ville d’Antananarivo
1.2.2. Démographie
2. Méthodologie
2.1. Méthode d’étude
2.2. Paramètre d’étude
3. Résultats
3.1. Nombre d’enfants malades
3.2. L’âge des enfants
3.3. Le sexe
3.4. Le domicile
3.5. Le motif d’entrée
3.6. Situation matrimoniale
3.7. Le niveau d’instruction
3.8. L’occupation des mères
3.9. Profession des pères
3.10.L’alimentation des enfants
3ème partie : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. Commentaires et discussions
1.1. Méthode d’étude
1.2. Les résultats de l’étude
1.2.1. Le nombre de malades
1.2.2. L’âge et le sexe
1.2.3. Situation matrimoniale et domicile
1.2.4. Le motif d’entrée
1.2.5. Niveau d’instruction et occupation des mères
1.2.6. Profession des pères
1.2.7. L’alimentation des enfants
2. Suggestions
2.1. La disponibilité d’une alimentation spéciale pour les enfants à l’Hôpital
2.2. Une meilleure information des mères et les parents
2.3. Une meilleure disponibilité des aliments de base
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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