Les fondements theoriques du marche du travail

L’emploi constitue l’une des préoccupations majeures de l’Etat dans l’objectif de promouvoir la croissance économique. Ainsi l’économie du travail est mis en exergue car elle analyse le fonctionnement du marché du travail défini comme le lieu de rencontre des travailleurs et des employeurs. Les bouleversements sur ce marché amène les économistes à renouveler en permanence leurs approches théoriques. Alors en quoi l’emploi s’est-il transformé dans les sociétés postindustrielles ? Les politiques de l’emploi qui ont appliqué avec succès les préceptes keynésiens, rencontrent aujourd’hui des conditions nouvelles qui ont conduit les pouvoirs publics à assouplir les règles du contrat de travail. Mais ces évolutions ont eu pour conséquence de segmenter le marché du travail, surtout au détriment des femmes et des jeunes.

LES ANALYSES CONTEMPORAINES DU MARCHE DU TRAVAIL 

Salaire et emploi sont deux problèmes fondamentaux que non seulement l’actualité met au premier plan des préoccupations des acteurs économiques mais aussi que l’histoire de la pensée économique a toujours placés au cœur de ses problématiques. Nous développerons principalement les analyses contemporaines parce qu’ils interprètent mieux les phénomènes sur le marché du travail. La démarche que nous adopterons pour survoler les principales théories du marché du travail sera articulée autour des approches microéconomiques de l’emploi et les caractères du marché de travail contemporains.

Les approches microéconomiques de l’emploi 

Les auteurs ont introduit dans leurs analyses diverses facteurs influant le marché comme : le temps, l’incertitude ainsi que les anticipations futures des agents qui relèventparticulièrement du domaine de la microéconomie. Ainsi est née la théorie du capital humain, la théorie de la recherche d’emploi, la théorie du signal.

La théorie du capital humain

Le capital humain est l’ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences accumulés par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres. De même que le capital physique, le capital humain peut s’acquérir, se préserver et se développer par l’éducation et divers formations : on assimile l’individu à son capital humain, ce qui a pour conséquence de l’objectiver et de le traiter concrètement comme un bien nécessitant une gestion, ce qui revient à le percevoir comme un acteur à part entière sur le marché du travail, un acteur ayant d’autant plus de poids qu’il apporte lui-même son capital. Cette théorie énonce que la formation accroît la productivité du travail, ce qui permet d’escompter un salaire plus élevé. A long terme, il s’ensuit que les salariés les mieux payés sont logiquement ceux qui ont le plus investi en matière de formation.

La théorie de la recherche d’emploi

La logique de la théorie de la prospection d’emploi dit qu’être chômeur est bénéfique puisque le temps de collecte d’information est long donc le salaire espéré sera élevé. Mais force est de constater que le taux d’accroissement du niveau de rémunération maximum est de moins en moins grand au fur et à mesure que la durée de recherche s’allonge c’est-à-dire le chômage. L’offreur de travail est en même temps un demandeur d’informations qui donnent des renseignements sur les salaires, les emplois, les qualifications, les conditions de travail, etc. mais avec un coût d’obtention plus ou moins important, il arrêtera sa prospection quand le gain marginal attendu égalisera le coût marginal de visite d’entreprise. Cette analyse met en évidence les principaux déterminants du chômage frictionnel tel le coût de la collecte d’information, le degré d’incertitude sur le marché du travail, le taux d’accroissement naturel de la population qui permet de constater l’ampleur des personnes en prospection. L’amélioration des modalités d’indemnisation du chômage aggrave donc ce dernier.

Notons cependant que les personnes en quête d’emploi se réfère à un niveau minimum de rémunération non à une durée optimale de prospection, d’où le concept de salaire de réserve. Il correspond au salaire pour lequel le travailleur obtient le même niveau de satisfaction qu’il soit au chômage ou pourvu d’emploi. Ce salaire de réserve égalise coûts et gains marginaux de la recherche d’emploi, ce qui dépend de la distribution des salaires dans l’économie, du degré de stabilité des emplois proposés et de l’impatience de chaque demandeur d’emploi. Tant que les salaires proposés sont inférieurs à ce salaire d’acceptation, les emplois offerts sont refusés ; d’où un chômage volontaire dit de prospection, sorte de chômage frictionnel, vu ici comme une sorte d’investissement pour améliorer le taux de salaire à venir. Mais en période de fort chômage, ce chômage de prospection perd en fait son caractère d’investissement pour devenir facteur de déclassement sans contrepartie. Le job search connait encore des limites car sa contribution est partielle en terme d’explication du sous emploi de plus certains facteurs ne sont vraiment traité comme le licenciement.

La théorie du signal

Ne connaissant pas les capacités des candidats à l’embauche, les employeurs recherchent tous les signaux que ceux-ci peuvent émettre : en particulier le diplôme, signe des potentialités du candidat tout autant sinon plus que de son niveau de productivité (la théorie dite du crible diffère précisément sur ce point de la théorie du capital humain en considérant que l’investissement en formation est plus un filtre révélateur des potentialités de l’individu qu’un indicateur de productivité) ; mais aussi le sexe, la situation familiale, la mobilité passée du candidat.

Les caractères du marché du travail contemporains 

Deux caractéristiques se dégagent lorsqu’on parle de marché de travail : le dualisme et la segmentation.

Marché dual 

Les théoriciens constatent que le marché du travail est partagé en deux secteurs. Il y a le marché primaire caractérisé par certain élément favorables comme un salaire élevé, une bonne condition de travail, la sécurité de l’emploi et une perspective de carrière. Par contre le marché secondaire est dominé par ceux qui s’attachent à un salaire faible, les mauvaises conditions de travail, l’instabilité et la précarité. Les emplois secondaires sont souvent pourvus pour les populations minoritaires, les femmes et les jeunes et ceux du marché primaire pour des individus qui ont certaines conditions d’ordre social et institutionnel de nature à favoriser leur insertion dans le groupe existant. Ce transfert peut se faire à l’intérieur même de l’entreprise parfois. La segmentation permet de constater les différences du taux de chômage par catégorie de population. Les plus touchés sont celle du secteur secondaire où les fluctuations de l’emploi dépendent de la conjoncture. Si le salaire sur le secteur secondaire était inférieur à son niveau d’équilibre, du point de vue microéconomique, beaucoup de travailleurs de ce secteur opteraient pour un chômage d’attente jusqu’à ce que le niveau d’équilibre soit atteint. Le chômage est donc à la fois volontaire et involontaire car le chômeur peut accepter un emploi dans le marché primaire à un salaire inférieur au taux d’équilibre mais il peut occuper un poste au secteur secondaire.

Marché segmenté

En réalité le marché du travail n’est pas un marché globale comme l’on pétend, il est segmenté en plusieurs sous marché selon des critères différents. En effet comme tout les mains d’œuvres disponibles ne sont pas les même que ce soit en terme de qualification, dans le genre, les situations …, il s’ensuit que des sous marchés se mettent en place suivant les multitudes des emplois possibles. Le chômage peut provenir de la segmentation du marché du travail. Ainsi on verra les interactions des personnes employés et ceux qui n’en ont pas. Le chômage étant considéré involontaire, il existe dont des chômeurs qui sont prêt à offrir leur service pour un poste de travail à un salaire moins élevé que ceux qui sont déjà employés. La situation est cependant paradoxale : ceux qui travaillent déjà ont un pouvoir de marché sur les salaires qu’il est impossible aux nouveau venus souhaitant un emploi d’y trouver une place, autrement dit les personnes possédant un emploi ont une différentiel de productivité supérieur leur permettant de conserver leur emploi.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DU MARCHE DU TRAVAIL
CHAPITRE 1 : LES ANALYSES CONTEMPORAINES DU MARCHE DU TRAVAIL
1. Les approches microéconomiques de l’emploi
2. Les caractères du marché du travail contemporains
CHAPITRE 2 : LES PROBLEMES ACTUELS DU MARCHE DU TRAVAIL FACE AUX CHANGEMENTS
1. Les conséquences de la mondialisation sur l’emploi
2. Les conséquences du progrès techniques sur l’emploi
CHAPITRE 3 : LE MARCHE DU TRAVAIL ET L’ETAT
1. Les politiques de l’emploi
2. Les indicateurs clés du marché de travail à Madagascar
PARTIE 2 : ANALYSE DE LA STRUCTURE DU MARCHE DU TRAVAIL A MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : ASPECTS GENERAL DU MARCHE DU TRAVAIL MALAGASY
1. La participation à l’activité
2. La structure des emplois
3. L’ampleur du chômage et du sous emploi
4. La distribution du revenu
CHAPITRE 2 : LIENS ENTRE MARCHE DU TRAVAIL ET LA PAUVRETE A MADAGASCAR
1. L’incompétence du capital humain
2. La faiblesse de la demande
3. La défaillance du mécanisme de marché
4. Les caractères du marché de travail Malagasy
CHAPITRE 3 : ANALYSE DE LA POLITIQUE NATIONAL DE L’EMPLOI
1. Présentation
2. Critiques et suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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