Les fondements théoriques des échanges internationales

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Zone de libre échange

Les échanges progressent plus vite et l’économie mondial fait face un une nouvelle ère qui ne peut leur permettre de vivre en autarcie. Une nouvelle dynamique s’impose désormais aux pays insulaires et dissemblables, puis à travers le monde en vue de s’adapter progressivement aux nouvelles conditions des échanges internationales dans le respect des choix politiques et des priorités de développement de chaque pays membres et tiers. Un effort pouvant renforcer les liens économiques etroites entre des différents pays en vue de redoubler les eforts en convergence du développement durable. Cependant, compte tenu de niveau de développement des pays membres ou tiers, la coopération se doit d’offrir une préférence à l’endroit des groupes vulnérables. Cette théorie reflète d’ailleurs le cas de l’accord de partenariat économique (APE) ACP-UE où l’Union Européen ouvre ses portes à des produits p r é – définis venant des pays ACP sans paiement de droit des douanes excepté les exigences des normes et des quotas. La zone de libre échange offre par la suite aux pays membres et tiers les privilèges de non paiement de droit des douanes pour des produits importés. Par contre, chaque pays se preserve une indépendance dans l’application des tarifs douaniers vis-à-vis de l’extérieur.

L’Union Douanière

L’union tarifaire précède l’union douanière. Il s’agit des tarifs extérieurs communs appliqués aux transactions par l’ensemble des pays membres. Par la suite l’union tarifaire s’est accompagné d’une législation commune vis-à-vis du commerce extérieur e t constitue en effet, la législation douanière cites ci-après : l e s normes, l ’ interdiction des produits des pays laissant la participation des enfants à la production.

Le Marché Commun

Arrivé à un certain stade, en plus de l’union douanière, la coopération doit permettre la libre circulation des hommes et des capitaux, sans contrôle de change, ni VISA. Il s’agit d’un stade qui precede à l’intégration économique.

L’Union Economique et Monétaire

L’union économique et monétaire vise à instaurer des politiques économiques communes accompagnée de la monnaie commune à l’ensemble de la zone. Ce qui constitue d’ailleurs, un stade complexe du seul fait de la différenciation économique de chaque pays. C’est le cas de la zone euro à l’heure actuelle, où la crise frappe incessamment la Grèce. L’Allemagne à son tour a adopté une politique sociale dissemblable de celle de la France. L’enigme réside dans le fait que chaque pays pouvait aussi adopter leur propre politique économique, tout en préservant l’esprit de l’union. Désormais, le seul secteur de l’économie, ne constitue pas le cadre parfait d’une intégration régionale, du fait que celle-ci doit être accompagnée des conditions politiques et sociales.

L’Union Sociale et Politique

A ce stade, chaque pays abandonne toute forme de souveraineté. Celle-ci porte essentiellement sur la résolution des problèmes transfrontaliers, l’instauration de la paix, de la sécurité, du respect de droit de l’homme, des principes démocratiques et de la bonne gestion des affaires publiques. La réflexion finale de la coopération se ramene à l’initiatives des pays à abandonner toute forme de souveraineté quel qu’elle soit.

Le Protectionnisme dans le cadre dé l’intégration régionale

Le protectionnisme désigne toute politique adoptée par un pays pour protéger les entreprises locales de la concurrence étrangère, le plus souvent : sous la forme de barrière tarifaire, des normes et réglementations imposés aux importations. Il s’agit en effet des pratiques fortement développés à l’époque du communisme qui remonte de longue date. Ce qui permet par conséquent aux opérateurs économiques de reconsidérer leur champ d’opération pour s’engager dans des nouvelles activités. Néanmoins, ces pratiques diffèrent largement de la règle de L’OMC.

Les mérites du protectionnisme

Au XVIIème siècle, les auteurs mercantilistes appréhendaient l’échange international comme un jeu à somme nulle. Bodin et De Monchrétien estimaient que le gain d’un pays se faisait nécessairement au détriment des partenaires, d’où l’importance des mesures protectionnistes. La doctrine du protectionnisme a été formulée par Friedrich List1, qui considérait que son pays ne pouvait se développer, face à la concurrence anglaise dominante à l’époque, qu’à l’abri de la protection commerciale.
« La protection douanière est notre chemin, le libre-échange est notre but » (F. List, Système national d’économie politique, Introduction, 1840).
List défend la nécessité d’un protectionnisme temporaire, un protectionnisme éducateur qui viserait à une industrie naissante de se trouver handicapée par la concurrence des biens importés substituables existants, qui bénéficient déjà des économies d’apprentissage. Cependant, List souligne que le protectionnisme ne peut pas profiter à tout le monde. D e l a s o r t e l es petites nations ont intérêt à opter au libre-échange si elles veullent une bonne insertion dans le système commercial. Seuls les pays qui disposent des industries capables, à long terme, de rivaliser avec les plus puissantes ont intérêt au protectionnisme. Dans le fil de List, l’économiste japonais Akamatsu (1896-1974) développe la théorie du modèle de développement « en vol d’oies sauvages » : un pays sous-développé peut se développer relativement rapidement avec des industries qui fabriquent d’abord des produits bon marché pour le marché intérieur, et commence à exporter, dès qu’ils sont assez fort, avec de niveau de qualité élévé. C’est pourquoi à Genève, le plan Brasseur a proposé aux pays sous-développés le protectionnisme temporaire. L’histoire confirme la portée de cet argument. Le principe de la supériorité de le libre échange est accepté à l’échelle de la planète.
Cependant, la politique commerciale est accompagnée toujours des mesures plus ou moins prohibitives, par-dessus des différents moyens limitatifs que soit direct comme le contingent ou indirect tel que le droit de douane. Et également, l’évolution de commerce actuel altère des mesures restrictives visant à reduire le volume des importations.

Le néo-protectionnisme

Le GATT a apporté de nouvelles mesures outre que le droit de douanes dans le but de favoriser la compétitivité des industries nationales. En effet, ils se résument sur quatres catégories:
– Les subvenions à l’exportation.
– Les formalités douanières et administratives à l’importation .
– Les normes et les limitations spécifiques (licences, etc.).
– Les limitations par les mécanismes des prix (dépôts préalables, prélèvements variables, justements fiscaux aux frontières, …).
La théorie de la politique commerciale stratégique (PCS) montre que dans un contexte oligopolistique, le protectionnisme ponctuel serait un instrument de conquête des marchés extérieurs. En subventionnant la firme nationale, un pays peut exclure les firmes étrangères du marché et obtenir une situation de monopole. Ainsi, de nombreux marchés se caractérisent par une structure oligopolistique (duopole Airbus/Boeing). Pourtant, si le protectionnisme peut être parfois justifié par les imperfections du marché, se pose la question de l’engrenage des mesures de représailles des pays concernés. L’ignorance, l’habitude et les coûts fixes expliquent qu’en réalité les marchés internationaux ne sont pas libres.
L’allocation des facteurs est faussée par leur opportunité ou leur coût de transfert ; le coût de la mobilité du travail éminente, même les capitaux ont une mobilité réduite. Un tarif protectionniste subventionne la production domestique pour permettre la compétitivité des produits. Toutefois, l’évaluation des mesures néo-protectionnistes demeure imprévisible du fait de la complexité de ses applications.

Le paradoxe de Godley et Cripps2

Ces deux économistes ont réitéré l’expansion d u commerce mondial à travers la généralisation du protectionnisme. Ils ont fait références à la réalité des nombreux pays du monde qui ont pratiqué la dévaluation et qui n’ont néanmoins produit que des effets catastrophiques pour l’économie. Ils estiment qu’à l’échelle nationale la dévaluation n’est guère un moyen favorable pour relancer l’exportation. Au contraire, la limitation des importations permet à la production de croitre rapidement, d’atteindre le plein emploi, et ne réduit donc pas le volume des importations, bien qu’elle réduise la propension moyenne à importer. Godley et Cripps suppose que les économies non contraintes par l’équilibre de leur balance de paiement. L’Allemagne et le Japon accepteront de diminuer leur part des exportations mondiales sous l’hypothèses qu’elles n’aient pas d’impactes sur le niveau d’emploi et s’abstient de représailles, ce qui parait emblématique.
Les arguments en faveur de libre échange revêtent d’importance, mais en fait l’intégration économique et commerciale se compose des mesures protectionnistes. Par ailleurs, c’est par référence au libre échange en théorie que les échanges internationaux se sont évolués depuis.

Les fondements théoriques des échanges internationales

Deux pays se font des échanges parce qu’il y a une opportunité de gain l’un de l’autre et qu’ils sont différents. La raison pour laquelle, il faut libéraliser les échanges dans le but d’enregistrer une économie d’échelle selon l’approche classique traditionnelle. Pourtant, cette approche classique traditionnelle a été dépassée par la théorie de dotation factorielle d’Hecksher-Ohlin –Samuelson et de l’approche dynamique de l’avantage comparatif de nouvelle école libérale. Néanmoins, la vision moderne des objectifs principaux des échanges internationaux est beaucoup plus dynamique et reflète aussi nécessairement la réalité du jour, mettant en exergue la pratique moderne et l’essor de la nouvelle technologie de l’information et de la télécommunication, de la différenciation des produits.

La théorie de dotation factorielle HOS

Heckscher-Ohlin-Samuelson se pose la question sur l’origine des avantages comparatifs. Selon eux, un pays se spécialisera et exportera dans les produits incorporant une forte quantité de production qu’elle détient en abondance.
Par la suite, il importera les produits incorporant une forte quantité de facteur de production7 dont elle est relativement peu dotée. Ce théorème permet de comprendre l’hypothèse de convergences entre les économies. D’ailleurs c’est ce qu’HOS appelle « la loi des proportions de facteurs ».
Le prix des marchandises est exprimé en monnaie. Les prix sont différents entre pays parce que la dotation en facteur de production est aussi différente. A cet effet, le prix d’un bien est lié étroitement au prix de production incorporée, et celui là en fonction de son abondance ou de sa rareté. Par conséquent, l’avantage comparatif d’un pays est déterminé par l’abondance des facteurs de production. Ainsi, les pays à forte intensité de main d’œuvre doivent favoriser la production utilisant plus de fact eur travail, tandis que les pays ayant de capital en abondance doit encourager la production nécessitant plus de capital.
Les modèles HOS reposent sur les hypothèses suivantes :
– Deux biens X et Y sont produites avec des fonctions de production à facteurs substituables, le capital et le travail .
– Les fonctions de production sont à rendements d’échelle constants et à productivités marginales factorielles décroissantes .
– Il n’existe aucun renversement d’intensité factorielle .
– La concurrence pure et parfaite existe sur tous les marchés .
– Les préférences de consommateurs sont identiques et homothétique.
Soit deux pays (l’Australie et la Grande Bretagne), deux facteurs de production (le Capital, et le travail), deux biens (la voiture et le blé). Le travail et le capital sont mobiles à l’intérieur des pays mais immobiles internationalement : il n’y a donc ni migrations, ni délocalisation du capital. Contrairement au modèle ricardien, il est supposé que les deux pays possèdent des technologies identiques. L’originalité du modèle HOS consiste à considérer que la Grande Bretagne est relativement abondante en facteur capital, par rapport à l’Australie. Cela signifie que le rapport KGB / LGB est supérieur au rapport KA / LA. On considère par ailleurs que la production de voiture est plus intensive en capital que la production de blé. Dans la théorie, l’Australie se spécialisé à produire des produits qui nécessite plus de terre. Par conséquent, en exportant de blé, l’Australie exporte de la terre et probablement d’importer des voitures de la Grande Bretagne. En se spécialisant dans la production agricole, l’Australie va devoir accroitre davantage la terre qui impliquera par la suite l’augmentation de la demande de terre. Ce qui se traduit par l’augmentation des surfaces cultivés, ainsi que le prix de la terre. De ce fait, la terre devient de plus en plus vite rare. Mais, l’arrêt de production des produits manufacturés se traduit par l’augmentation de l’importation, et en même temps la diminution de production industrielle, de la demande de main d’œuvre, et enfin la diminution des salaires. La Grande Bretagne se spécialisera de son côté à l’industrialisation qui demanderait plus de main d’œuvre, de l’augmentation des salaires. Et, sous l’autre angle, d’importer plus de produits agricoles, qui implique la diminution de la demande de terre, et enfin la réduction de prix des terres. Dans cette optique, le prix de facteur entre ces deux pays a tendances à s ’ uniformiser.
Pourtant, l’égalisation des coûts relatifs des produits suppose celles de la rareté relative de facteurs. Donc, l’échange tend à réduire les différences de rémunérations des facteurs. Aussi, on peut dire que le pays du tiers monde doit profiter de l’abondance de son espace en favorisant le plus la production agricole, tandis que les pays développés à économie industrielle doivent se baser le plus à l’industrialisation. Ce qui parait assez utopique. Le travail de Leontief qui s’intéresse spécialement aux échanges des Etats-Unis avec le reste du monde a abouti à des résultats paradoxaux. Il reprend les deux facteurs de production qui est le travail et le capital. L’histoire a montré que les Etats-Unis sont relativement les mieux dotées en capital. Pourtant, les Etats- Unis exportent plus des biens à forte intensité de main d’œuvre (« Labor intensive ») et importent plus des biens à forte intensité de capital (« capital intensive »). Mais, les disciples de HOS à réitère qu’il faut distinguer le travail qualifié de la main d’œuvre à bon marché des pays moins avancées. En effet, ce paradoxe se manifeste sur le plan global que sur le plan sectoriel.

Les approches théoriques modernes

L’ère est au cœur de la révolution et de l’évolution, il n’en reste pas moins de la rénovation qui doit répondre au contexte de la mondialisation, de forte concurrence commerciale actuelle. Là encore, les échanges internationaux sont quasiment semblables à cette réalité.
A l’instar de cette nouvelle théorie, le commerce international est aujourd’hui davantage caractérisé par le rôle croissant de la technologie et de l’innovation expliquant en partie les flux des échanges entre pays à degré de développement comparable et la montée inexorable des échanges des produits similaires différenciés. Ainsi, par la suite, en passant par des échanges de similitude, tout a évolué si vite. L’essor de la nouvelle technologie de communication et de l’information a complètement envahit toute la planète, et enduré la concurrence qui n’est nullement favorable aux pays en voie de développement.

La théorie des échanges de similitude

Les échanges de similitude constituent la plupart des échanges internationales. Ils s’agissent d’échange des biens similaires, dans le cadre de ce qu’on appelle le commerce intra-branche entre pays à niveau de développement voisin. On n’observe pas de différence significative dans la dotation en facteur de production, selon B Linder et Bernard Lassudrie-Duchêne.
❖ Analyse de B. Linder8:
Selon la théorie de la demande représentative de Linder, les échanges des produits manufacturés entre les pays développés s’expliquent par les seuls comportements de demande. Ainsi l’avantage comparatif se trouve lié à l’ampleur de cette demande intérieure représentative. Plus, le marché intérieur est vaste, plus la possibilité de réaliser des économies d’échelle sur la production est grande. En effet, la thèse de B. Linder s’intéresse au flux total des exportations des biens manufacturés. Des statistiques montrent que les échanges sont d’autant plus intenses entre deux pays lorsque leurs poids sont élèves et que leurs distances économiques sont faibles. Ce sont donc des nations dont la dotation en facteur de production est comparable, car en effet, la rémunération du facteur travail est fonction de sa rareté ou de son abondance.
❖ Analyse de Bernard Lassudrie-Duchêne:
Ils ont aussi repris le concept de l’échange des produits similaires. Selon eux, le commerce intra branche n’explique pas une demande de différence de la part des consommateurs.
En fait, les produits qui font l’objet d’échanges croisés ne sont pas totalement identiques. Il n’y a pas d’homogénéité parfaite des produits telle que la suppose la théorie de la concurrence pure et parfaite, implicite dans les approches libérales. Les consommateurs cherchent à se distinguer de leurs semblables, ce qui explique cette demande de variété.

La technologie, facteur des échanges extérieurs

Contrairement à la spécialisation contemporaine, ou plutôt l’innovation a introduit une nouvelle théorie de l’échange. Cette thèse, met en légende les écarts technologiques, créateurs d’avantages à l’exportation spécialement pour les pays innovateurs. A cela s’ajoute, l’approche dynamique des échanges internationaux.
❖ La thèse de l’écart technologique:
A la différence de l’hypothèse statique de Ricardo, ceci apporte de l’innovation. Selon M.V. Posner, la technologie progresse d’une façon économique à travers une série d’innovation aléatoire. En créant des produits nouveaux ou même des procédées, certains pays vont devenir forcement des exportateurs. L’avancé technologique acquise confère au producteur le statut
de monopole vis-à-vis de l’extérieur. L’invention des inventeurs ne seront pas possible d’avoir de concurrence que prochainement. Certains pays étrangers peuvent solliciter les produits nouveaux, à condition de tenir compte d’un certain délai (Demand lag). La concurrence des fabricants étrangers nait de « l’effet d’imitation » nécessite tout de même un certain temps (Imitation Lag) avant d’envahir le marché. D’ailleurs, l’écart de coût de production demeure aussi à l’avantage de monopoleur naturel. Ce qui promut davantage la recherche et développement. Néanmoins, la seule intensité de l’effort de R-D ne suffit pas à garantir une position favorable en termes de solde extérieur.
❖ L’approche dynamique des avantages comparatifs:
L’avantage comparatif s’évolue au cours de temps. Un pays crée ses propres avantages comparatifs en se développant, les dotations en facteur de production ne sont pas immuables mais évoluent en fonction du degré d’accumulation du capital selon le cycle du produit de Vernon. Les recherches et les acquis scientifiques sont de plus en plus immenses, mais existe-t-il un vaste marché qui permet de les recevoir et des producteurs qui vont promouvoir leur diffusion ? C’est qui est sûr, c’est que dès qu’un produit est lancé, il coutera une fortune jusqu’à ce que ce produit devienne standard à l’égard du marché. Avec le temps, les produits nouveaux importés vont disparaitre progressivement du champ de demande extérieur, car l’exportation est progressivement remplacée par la production locale.
Ce qui fait que, arriver à un certain stade de son développement, les produits vont disparaitre complètement du marché, remplacé par d’autres produits nouveaux.

Échange des différenciations

La thèse de spécialisation sous l’angle de l’avantage comparatif initialement repose sur l’hypothèse de l’homogénéité des produits, c’est-à-dire des produits de même caractéristique. Les échanges de différenciation reflètent par ailleurs la distinction des produits condition d’une possibilité d’innovation. La différenciation des produits engendre et amplifie les flux d’échanges internationaux, voire même de restreindre les différences pays, en termes d’avantages comparatifs. La plupart de l’analyse des échanges de différentiation réside sur le commerce intra-branche de Grubel et Lioyd, La recherche de variété idéale : K Lancaster et les échanges intra-branches et interbranches : E, Helpmann et P. R. Krugman.
❖ Le commerce intra-branche: la thèse de Grubel et Lioyd:
Le commerce intra-branche se caractérise par l’existence des flux commerciaux sur des échanges croisés des produits similaires entre les pays. Généralement, cette these réside dans la recherche de diversité entre les pays riches. Il s’agit en quelques sortes d’un concours de classe pour de produit haut de gamme.
L’indicateur de GRUBEL et Lloyd mesure leur intensité, donné par la formule suivante :
Somme en valeur absolue des soldes par branche.
Exportation totale + Importation totale.
Dans le cas où les valeurs des importations se rapproche de celles des exportations, autrement dit le solde est voisin de zéro, l’intra branche est intense, l’indicateur est proche de 1 et réciproquement. En d’autres termes, plus la demande globale des consommateurs dans la zone est élevée, plus les échanges intra-branches s’accroissent. Cependant, la demande des consommateurs de la zone dépend d’autres facteurs. Néanmoins, les préférences des consommateurs à hauts revenus dépendent de leurs goûts pour la variété de produits

Les effets théoriques attendus de l’intégration régionale

Les déséquilibres entre les importations et les exportions des pays membres et des pays tiers que forment en principe les échanges internationaux reflètent les effets distincts de l’intégration, tantôt statique que dynamique. Mais la question dépend du système auquel elle est appliquée sur le plan mondial ou régional.

Effets statiques, la thèse de VINER10

D’après Viner on peut les décomposer en deux sortes : d’une part d’effet de création de commerce dans la zone et d’autre part, l’effet de détournement de commerce. Autrement dit, il y a eu apparition d’un courant commercial avec l’un des membres de la zone, courant qui n’existait pas auparavant. Sur ce point, la formation de l’union est bénéfique. Par contre, l’entrée du pays dans la zone se traduit par l’apparition d’un certain courant d’importation du pays depuis un pays tiers par un courant d’importation du pays depuis un autre pays membre. D’ailleurs, le libre échange ne pas aussi simple en théorie qu’en pratique.
Sous l’hypothèse de la concurrence pure et parfaite, sans économies d’échelles le libre échange peut être la solution optimale de tout le pays. Dans la mesure où le courant des échanges se réduit à un certain groupe à travers l’instauration des mesures restrictives ou des législations douanières favorisant les membres seulement, que se passerait-il des autres pays hors de l’union et même qu’apporterait cette disposition à l’égard de l’union ? Ou encore s’il s’agit d’un droit de douanes semblables à tous les pays. A cet égard, Viner distingue deux cas :
• Si, le pays passe par de la protection indifférencié à l’union douanière, il y a apparition d’un courant commercial avec l’un des membres de l’union, on parle de la création des échanges.
• Le contraire traduit, le remplacement d’un courant d’importation du pays depuis un pays tiers par un courant d’importation du pays depuis un pays membres, à cet effet, il y a de détournements de trafic.
Dans tous le cas, l’union douanière suppose soit l’amélioration, soit la détérioration de bien-être des consommateurs, ce qui nécessite une analyse gain/bénéfice au préalable pour prévenir le manque à gagner qu’engendrera le processus.

Effets dynamiques

L’analyse tient compte la possibilité d’accroitre le rendement d’échelle pour les branches  potentielles des pays membres grâce à l’extension du marché dans la zone. A cet effet, si à Maurice, le rendement d’échelle est immense en matière du TIC, l’intégration entre Seychelles et Maurice doit promouvoir l’exploitation de ces économies d’échelles, donc d’abaisser les couts. Cette diminution constitue de gains pour tous les consommateurs de l’union, et en même temps l’union peut profiter de leur compétitivité, en exportant hors de la frontière. Des effets bénéfiques de ce genre sont liés à l’économie de gamme permettant l’ouverture vers un marché plus vaste, ainsi nait la diversification du nombre des variétés des produits. Par conséquent, favorise le transfert technologique du fait de l’entrée des capitaux étrangers. Enfin, l’accord régional permet la création des marchés vastes pour écouler les produits. Cette large opportunité qui s’offre aux pays membres incitera l’augmentation de la production, et incitera aussi d’autre pays à intégrer le bloc, « l’effet domino ». L’existence des certains effets statiques ou dynamiques a recommandé la formation de la coopération régionale, au moins pour des pays dont les niveaux de développement sont semblables.

La régionalisation : libéralisation ou protection déguisée

La variété des biens différenciés aux prix relativement faibles permet d’améliorer le bien –être des consommateurs des pays de la zone. Ils peuvent optimiser leur utilité. Compte tenu du niveau de développement de chaque pays membres ou des pays tiers, l’intégration économique est un élément clé permettant l’insertion de nombreux pays en développement dans le commerce et/ou l’économie internationale. Elle constitue également, un cadre propice à la consolidation des politiques économiques viables du seul fait de la pression exercée par les partenariats. D’ailleurs, elle crée un espace de solidarité entre les pays développés et les pays en développement. Quoiqu’ils reflètent directement de répercussions sur l’économie nationale et mondiale, le libre échange ainsi que le protectionnisme génère des effets assez complexes, qui peuvent se présenter comme les limites d’une vraie intégration. Le renforcement des partenariats entre des pays ou groupes des pays sous un bloc régional semblent-ils la solution qui permet de réduire les risques de détournement des échanges internationaux. Ce concept semble a priori, contraire à l’esprit du GATT et de l’OMC. Bien qu’évidement, la régionalisation prône le libre échange, elle est limitée à travers le bloc régional. Reste à vérifier dans ce cas combien d’entre les blocs régionaux à travers le monde ont arrivé à supprimer les droits de douanes, à abroger les quotas en matière d’importation et/ou d’exportation, ou à effacer completement la mesure protectionnisme, ou ce n’est qu’une illusion.
A travers l’accord de partenariat ACP-UE, la suppression des normes de qualité et quotas vers l’union européenne est-il envisageable ? Toutefois, ne serait ce qu’une pire illusion, la situation forme un tour au détour à travers la libre échange- protectionnisme-libre échange.
La régionalisation ou encore l’intégration régionale, en théorie reflète l’élargissement du libéralisme économique qui prône le « laisser faire » et le « laisser passer ». Cependant, la réalité laissant attendre le retour insoucieusement au protectionnisme même si le concept n’est pas avancé clairement. A l’heure, il n’est pas moins de considérer le même scénario dans n’importe quel type de coopération régionale de part tout le monde entier. De l’ALENA, de la Mercosur, de l’ACP-UE, de la SADC et COMESA, la COI auquel intègre Madagascar. La régionalisation semble-t-il faire exception à l’ensemble des accords de partenariats.

Présentation générale de la COI

La coopération régionale dans l’Océan Indien a pris ce fondement historique dans le début des années 80 dont Madagascar est l’un des membres fondateurs. Depuis sa création, les accords de partenariat regroupant l’ensemble des acteurs se sont améliorés davantage. Désormais, l e s liens qui unissaient l’île Maurice, les Seychelles et Madagascar sont régis par l’accord Général conclu à Seychelles en 1984 suite à la convention établie à Port-Louis en 1982 entre les parties. Situé dans la côte sud-ouest de l’océan indien, les cinq pays qui forment actuellement la commission, ont quasiment de niveau de développement similaire qu’il a poussé l’initiative de l’époque à renforcer la solidarité entre pays riverains. Généralement, la coopération intergouvernementale à laquelle figure la commission a une histoire en commun datée de longue date. Il en sera par la suite d’énumérer les caractéristiques fondamentales de la coopération qui ont fort promues le développement des échanges régionaux qui en découlent des objectifs économiques.

Contexte et généralités

Le Gouvernement de Maurice, de la République Démocratique de Madagascar et le Gouvernement de la République des Seychelles ont initié une coopération en 1984 en vue de renforcer des liens d’amitiés dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité de chaque Etat. D’ailleurs, l’accord et/ou les conventions passés entre les parties n’engagent que ceux qui ont acceptés leur ratification. Les décisions sont prises en parfaites accords à l’ensemble des parties contractantes. A cet effet, un accord général de coopération a été établie entre les Etats membres de la commission de l’océan indien dit « Accord de Victoria » (Seychelles).

Survol historique

Dans sa configuration actuelle, la mise en place de la commission de l’océan Indien jusqu’au moment où les accords conclus depuis longtemps entre les parties, renforcés par de protocole d’application, des conventions, des conseils interministériels intra-régionaux, des colloques intégrants tous les acteurs ont été précédé d’une initiative du Gouvernement de Maurice, du Gouvernement de la République Démocratique de Madagascar et du Gouvernement de la République des Seychelles en 1982. L’arrivée de la communauté Islamique du Comores et du département d’outre mer Français, la réunion a fait de la commission ses membres actuellement. L’Union s’est renforcée davantage avec la mise en place de son Secrétariat Général basé à quatre bornes (Maurice) en 1989.
L’organisation sous-régionale représente une communauté de 16 millions d’habitants sur une superficie de 595.000 km2 à laquelle s’ajoutent 7 millions de km2. Une toute première édition de forum économique des îles se sont déroulées à Antananarivo (Madagascar) la date du 26 et 27 octobre 1991sous l’égide du CCIA, qui a offert une grande opportunité en faveur des operateurs économiques malgaches. Ce forum a favorisé les opportunités d’affaires avec ces partenariats homologues des îles voisins. L’accord de partenariat unissant l’ensemble des pays de la région s’est concentré initialement sur la coopération politique, diplomatique, culturelle, scientifique, économique et commerciale, tourisme, environnementale, télécommunication, etc. dont les caractéristiques nombreuses d’entre eux sont cités ci-dessus. Ces derniers reflètent d’ailleurs des programmes d’intérêts communs des groupes. Le projet PRIDE a le plus encouragé le processus de l’intégration régionale (PRIDE, COI, UE), qui s’est achevé en 2002), quelques années après le 2eme sommet qui s’est tenu à Saint-Denis (la Réunion). Le processus de partenariat, désormais à l’heure actuelle, arrive à son maturité grâce à des efforts entrepris par chaque Etats membres.

Organisations de la COI11

La COI est composée de plusieurs organes pour assurer les missions qui leur est attribuée en vue d’atteindre les objectifs visés. Désormais, ils se présentent comme suit :

L e conseil des ministres

Composés des ministres des Affaires Etrangères des cinq Etats membres, modifie ou rejette les propositions du Comité OPL ou du Secrétariat général. Ils déterminent les axes principaux des actions de la Commission. Ils se réunissent une fois par an.

Le comité des Officiers Permanents de Liaison (OPL)

Des représentants des administrations nationales des cinq Etats membres forment le comité. Le rôle principal des OPL est de réunir les avis de leurs administrations sur les propositions qui se dégagent de ces dernières et de représenter leurs gouvernements respectifs, auprès des instances de la COI. Le comité des OPL se réunit trois fois par an.
Au cours des reunions, l’avancement des projets et toutes nouvelles propositions d’activités sont passées en revue, approuvés ou modifiés. Il est habilité à prendre certaines mesures nécessaires dans le but d’atteindre des résultats.

Le Secrétariat général

S’assurant la préparation des programmes émanant des instances de la COI et de leur mise en œuvre, ainsi que de ses relations avec les bailleurs de fonds. En effet, La COI dans le seul but de renforcer les partenariats avec ses Etats membres et d’améliorer le niveau de vie des populations, en développant la coopération dans les domaines ci-après : diplomatie, coopération économique et commerciale, coopération agricole, pêche maritime et conservation des ressources et des écosystèmes, coopération dans les domaines culturels, scientifique et technique, éducation et en matière de justice. C’est pour cette raison que la commission se décide à diversifier leurs actions à travers de nombreux projets et programmes. Le livre Blanc de 1998, a précisé les grands axes de l’activité de la COI. On peut citer: le « Renforcement du dialogue politique et Stratégique » afin « que par une dérive technocratique » ; «le projet ne disparaisse pas derrière les projets »; « L’affirmation et la valorisation de l’identité indianocéanique» ;« La représentation des intérêts spécifiques des îles de l’Océan Indien auprès des instances régionales et internationales » ; « La promotion et la facilitation de la coopération fonctionnelle à travers la participation des populations et des opérateurs économiques et sociaux aux actions de coopération régionale »

Les Chargés de mission

Les Chargés de mission participent aux réunions techniques ; suivent la substance des actions du secrétariat et en collaboration permanent avec des Officiers Permanents de Liaison et en même temps responsables du suivi des projets dans le respect des procédures des bailleurs.

L’Unité Technique de gestion ou UTG

L’UTG est majoritairement financée par la Commission européenne, a, depuis sa création et surtout depuis la nomination du Secrétaire Général comme Ordonnateur régional, pris en charge la gestion administrative et financière des projets. Elle a également organisé la formation des cadres des projets dans la région. Plus, généralement, l’UTG s’est chargée de renforcer la capacité de gestion des cadres, de veiller à la procédure du FED (Fonds Européen pour le Développement) dans la gestion des projets et la passation des marchés.

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Table des matières

Première PARTIE – LE CONTEXTE DE LA COOPERATION REGIONALE
Chapitre.1. La logique théorique de l’intégration économique régionale
I.1. La libéralisation des échanges
I.2. Le Protectionnisme dans le cadre dé l’intégration régionale
Section.2. Les fondements théoriques des échanges internationales
II . 1. Les approches théoriques traditionnelles
II . 2. Les approches théoriques modernes
Section.3. Les effets théoriques attendus de l’intégration régionale
III. 1. Effets statiques, la thèse de VINER
III. 2. Effets dynamiques
III. 3. La régionalisation: libéralisation ou protection déguisée
Chapitre.2. Présentation générale de la COI
Section.1. Contexte et généralités
I.1. Survol historique
I.2. Organisations de la COI
I.3. Les partenaires techniques de la COI
Section.2. Les éléments fondamentales de la COI
II .1. L’intégration régionale intra- COI
II . 2. Les piliers des accords de coopération intra-COI
II . 3. Principes généraux
Section.3. Les projets et programmes de la COI
III. 1. Projet intra-régionale
III. 2. Les perspectives régionales
Deuxième partie: LA COOPERATION REGIONALE, enjeux économiques et défis
Chapitre.1. La coopération régionale intra-COI: mythes et réalités
Section.1. De quel partenariat s’agit-il?
I.1. Unité dans la diversité
I.2. Encore des obstacles
Section.2. Le commerce intra-régional
II. 1. Importation
II. 2. Exportation
Section.3. Les conséquences économiques de la coopération intra-COI
III. 1. La notion d’équilibre économique
III. 2. Effets économiques de la Régionalisation
Chapitre.2. L’enjeu de l’intégration économique régionale de Madagascar
Section1. Echanges extérieurs de la grande île au sein de la COI
I.1. Balance de paiements
I.2. Commerce intra-régionale
Section2. L’aspect économique de la coopération régionale de Madagascar
II. 1. L’équilibre macroéconomique
II. 2. Analyses dynamiques des échanges extérieurs
Section3. Les défis éminents de Madagascar face à l’opportunité de la coopération régionale
III. 1. La restructuration interne et la politique de redéploiement externe
III. 2. Libéralisation progressive, asymétrique
CONCLUSION
Table des matières
Bibliographie

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