LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA DISCRIMINATION SYSTÉMIQUE EN EMPLOI

LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA DISCRIMINATION SYSTÉMIQUE EN EMPLOI

METHODOLOGIE

La méthodologie que nous avons utilisée dans le cadre de notre recherche gravite autour de l’analyse de données secondaires issues d’entrevues individuelles semi-dirigées menées par Éric Charest. Ce dernier a rencontré un échantillon de sous-ministres et sous-ministres adjoints œuvrant au sein de ministères et d’organismes assujettis à la Loi sur la fonction publique, afin d’explorer les perceptions que portent ceux-ci face au concept de bureaucratie représentative, ainsi qu’aux composantes conceptuelles et pratiques relatives à ce concept. L’échantillon était constitué de 49 répondants, dont 30 répondants et 18 répondantes.

Les données utilisées dans notre analyse étant le fruit de ces entrevues semi-dirigées, il est pertinent de présenter rapidement l’utilité de cet outil méthodologique dans le cadre de notre étude. Dans l’optique où nous souhaitons comprendre comment est perçu l’enjeu de la bureaucratie représentative par les hauts fonctionnaires, l’entrevue individuelle semi-dirigée aura permis de comprendre les perceptions de ceux-ci en se penchant sur leur « point de vue et le sens que [ces] acteurs sociaux donnent à leur réalité » (Gauthier, 2009, p. 9). En effet, ces entrevues individuelles auront amené le chercheur à questionner les hauts fonctionnaires, et explorer leurs « représentations, leurs sentiments, leurs expériences » afin de mieux comprendre pourquoi l’objectif d’atteindre une bureaucratie plus représentative demeure encore inachevé. D’autre part, les sous-ministres et les sous-ministres adjoints sont de hauts fonctionnaires que l’on peut très certainement qualifier de véritables dirigeants au sein de leur ministère ou de leur organisme respectif. Ainsi, l’influence qu’ils exercent sur la réussite de toute initiative visant à modifier légèrement ou profondément leur organisation, telle que celle d’augmenter la représentativité de leur personnel, est incontournable. En ce sens, les objectifs que l’on attribue habituellement aux entrevues semi-dirigées, soit « l’explicitation, la compréhension, l’apprentissage et l’émancipation » (Gauthier, 2009, p. 11), sont particulièrement probants.

Par ces objectifs, et à travers la prise en compte de la construction que se font les répondants de leurs réalités, on tente d’en arriver à produire un savoir qui puisse permettre une meilleure compréhension des dynamiques en place quant à l’enjeu de l’atteinte d’une bureaucratie plus représentative au Québec.

De ces entrevues semi-dirigées fut construite une banque de données qualitatives. Cette banque de données aura permis d’identifier à la fois les thèmes abordés, tout en synthétisant le contenu dense des entrevues semi-dirigées, et faisant donc ressortir l’essentiel des propos tenus par les répondants. Les étapes méthodologiques suivantes auront été, d’une part, de cerner les variables les plus pertinentes à analyser dans la banque de données. D’autre part, nous aurons fait l’analyse approfondie des variables identifiées à l’étape précédente, toujours dans l’optique de mieux cerner les perceptions et la compréhension des répondants quant à la pertinence et la légitimité des enjeux et défis que pose le concept de bureaucratie représentative au Québec.

Évidemment, n’ayant pas mené les entrevues, et n’ayant donc pas fait la collecte des données qualitatives issues de ces entrevues, il s’agit de données secondaires. Notre analyse qualitative est donc une analyse secondaire. L’analyse secondaire est habituellement définie comme « la réexploitation de données d’enquêtes dont les résultats prolongent et se distinguent de l’analyse originaire, issue du recueil des données » (Hakim, 1982, p. 3). Toutefois, il est graduellement devenu accepté que l’analyse secondaire pouvait être comprise de plusieurs façons. Par exemple, pour certains, il s’agira simplement de « réutiliser des données primaires, alors que pour d’autres, une réinterprétation de ces données s’avère nécessaire » (Beaucher, 2009, p. 4). Dans notre cas, il s’agit bien ici de réutiliser des données, et non de les réinterpréter, ces données n’ayant pas été utilisées à leur plein potentiel encore.

L’un des principaux avantages dont nous avons profité en faisant appel à des données secondaires fut que ces données étaient facilement disponibles. En effet, étant donné que le mandat initial a dû être revu, il était impératif de trouver une façon de compenser les changements à apporter à celuici, tout en assurant un mandat suffisamment élaboré pour convenir aux attentes institutionnelles. Les données secondaires auront permis de remplir ces besoins rapidement et à coûts nuls. De plus, les données avaient été recueillies dans un objectif grandement similaire à celui de la présente étude. Ainsi, nous ne nous retrouvions pas à utiliser des donnes secondaires avec en tête un objectif complètement différent de celui du chercheur primaire, ce qui peut s’avérer un des inconvénients de faire appel à des données secondaires.

Toutefois, nous devons reconnaître qu’il existe certainement des inconvénients à notre utilisation de données secondaires. La principale étant qu’il y ait nécessairement un élément de recontextualisation accompagnant l’analyse secondaire. Cette recontextualisation soulève quelques questions méthodologiques : « que faut-il savoir pour interpréter validement des données? Comment prendre en compte à la fois les contextes de construction de l’enquête d’origine et ceux de la nouvelle analyse? Quelles questions se poser, quelles pratiques adopter et comment en rendre compte? » (Duchesne, 2015, p. 4).

Étant donné que le chercheur principal est également celui qui supervise le présent stage, ces questions ont pu trouver réponse par les interactions que nous avons entretenues sur une base régulière. Ceci aura permis à notre étude de profiter à la fois de l’analyse contextualisée du chercheur principal, mais également en quelque sorte du détachement apporté par l’analyse secondaire que nous avons mené. Comme l’explique Duchesne (2015, p. 5), à un moment, il peut devenir nécessaire de « rompre avec le terrain, de prendre de la distance, afin d’être en mesure d’objectiver les acteurs rencontrés ou du moins, leurs actions. En ce sens, toute analyse comporte bien une part de réanalyse ». Nous aurons amené cet élément à la présente étude.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
2. PRÉSENTATION DE L’ORGANISATION
2.1 L’EFFECTIF DE LA FONCTION PUBLIQUE
2.2 LES GROUPES CIBLES ET LEUR CADRE LÉGAL
3. PRÉSENTATION DU MANDAT
3.1 CONTEXTE DU MANDAT
3.2 OBJECTIFS DU MANDAT
3.3 LIVRABLES
4. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
5. RECENSION DES ÉCRITS
5.1 LA BUREAUCRATIE REPRÉSENTATIVE
5.1.1 Le pouvoir discrétionnaire
5.1.2 La représentation passive
5.1.3 La représentation active
5.1.4 D’une représentation passive à active
5.1.5 Considérations finales
5.2 LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE LA DISCRIMINATION SYSTÉMIQUE EN EMPLOI
5.2.1 Les Autochtones
5.2.2 Les femmes
5.2.3 Les personnes handicapées
5.2.4 Les minorités visibles
5.3 LES PROGRAMMES D’ACCÈS À L’ÉGALITÉ DE LA FONCTION PUBLIQUE QUÉBÉCOISE
6. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
6.1 CARACTÉRISTIQUES DE LA REPRÉSENTATIVITÉ
6.1.1 La composition sociodémographique générale
6.1.2 L’articulation pratique de l’enjeu de la représentativité
6.2 OBSTACLES ORGANISATIONNELS ET INDIVIDUELS
6.2.1 Les obstacles mentionnés pour l’ensemble des groupes cibles
6.2.2 Les obstacles pour chacun des groupes cibles
6.3 POUVOIRS DISCRÉTIONNAIRES
6.4 LA REPRÉSENTATIVITÉ, UN DOSSIER IMPORTANT ?
6.5 L’ACTION POSITIVE ET LES PROGRAMMES D’ACCÈS À L’ÉGALITÉ
6.6 QUELLES PISTES DE SOLUTIONS ?
7. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
7.1 LES CARACTÉRISTIQUES DE LA REPRÉSENTATIVITÉ
7.2 LES OBSTACLES À L’INTÉGRATIONS DES MEMBRES DES GROUPES CIBLES
7.3 POURQUOI LES MINORITÉS RACISÉES ?
7.4 UNE DISCRIMINATION SYSTÉMIQUE
8. CONCLUSION

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