LES FACTEURS INFLUANT SUR LA PRATIQUE DE LA LECTURE

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Composantes de base de la situation d’écrit :

Selon Sophie MOIRAND13, les composantes de base d‟une situation d‟écrit sont différentes quand il s‟agit d‟une situation de production (écriture) ou quand il s‟agit d‟une situation de réception (lecture).

Situation de production (écriture) :

Comme composantes de base, une situation de production implique un scripteur, celui qui produit l‟écrit. Celui-ci est confronté à certaines conditions notamment un rôle, un statut, une attitude, une histoire, appartenance à un groupe et un groupe de référence.
Le scripteur devrait se soumettre à ces conditions pour pouvoir concevoir le message. Ce scripteur a son intention de communication (pour quoi faire?) et voudrait produire un effet sur son lecteur par le biais du document graphique. De ce fait, nous pouvons dire qu‟une relation existe, entre le scripteur et le lecteur. Effectivement, il écrit généralement pour un lecteur avec lequel il peut entretenir des relations particulières (amicales, professionnelles…) et dont il se fait une “image”. Donc le scripteur doit « structurer le champ d’observation de son lecteur de manière à ce qu’il rencontre obligatoirement le signal significatif, en rendre impérative la détection et l’identification. »14 Ceci joue un rôle dans la production du message. Toutefois, le rôle du référent (de qui ou de quoi parle le texte ?), du lieu ou du moment a une très grande influence sur la forme linguistique du message.

Situation de réception (lecture) :

Contrairement à la précédente, cette situation implique un lecteur, celui qui reçoit le message et confronté à une activité de lecture. Celui-ci est également confronté à des conditions de réception telles les nécessités d‟un statut, d‟un rôle, d‟une attitude, d‟une histoire, d‟un groupe d‟appartenance et enfin d‟un groupe de référence. Toutes ces conditions permettent la formulation des hypothèses ou de la compréhension du message de la part du lecteur.
Le lecteur entretient également une relation avec le scripteur, du fait qu‟il se fait une représentation du scripteur ainsi que de ses intentions. Toutefois, ces intentions du scripteur s‟affichent dans son message et produisent un effet sur le lecteur selon ses objectifs, ses hypothèses sur le sens du contenu du message.
Pour ce faire, le lecteur, durant son activité de lecture doit mettre en œuvre toutes ses expériences et connaissances antérieures. Ces dernières jouent un rôle très important dans le décodage du texte mais surtout à la compréhension. De même qu‟on ne peut pas négliger le lieu et le moment où il entreprend sa lecture.

Lire comme acte de décodage :

De son coté, Gérard CHAUVEAU définit également le verbe lire comme “connaître les lettres et savoir les assembler, prononcer une suite de fragments, dire un texte, identifier un mot ou une inscription, percevoir des yeux un énoncé.”
Par ces définitions, nous déduisons que lire est un acte de décodage des signes linguistiques et non linguistiques (lettres, mots, phrases, texte). De ce fait, durant le décodage, l‟œil effectue des mouvements.
Comme le texte est un instrument de communication entre les individus, c‟est qu‟il y a donc un message à transmettre. En outre, cette transmission va se faire de signaux. Ces derniers vont assurer une double fonction dont la transmission du sens et le signal de l‟intention de communiquer. En effet, par définition, le signal est selon VIGNER « un indice « conventionnel » (…), c’est un indice produit volontairement par l’émetteur pour manifester son intention de communiquer au récepteur. »21 Par conséquent, en lisant n‟importe quelle source de signaux, les yeux exercent un mouvement dans tous les sens, de droite à gauche, de bas en haut ou en diagonal, ce mouvement s‟interrompt plusieurs fois par ligne pour permettre aux yeux de percevoir un ensemble de signes entre lettres et plusieurs mots, afin de prélever les éléments qui servent d‟indices pour accéder ensuite au sens, donc pour pouvoir bien comprendre.

Lire comme acte de compréhension et d’interprétation :

La lecture peut être définie comme “une construction de sens résultant de la rencontre, dans un contexte particulier, entre un sujet et un texte écrit. Cette interaction permet la construction de significations (compréhension et interprétation) et l’appréciation”.
A part cette définition, le dictionnaire le Petit Robert affirme aussi que lire, toujours par son origine latine “legere” signifie recueillir par le sens.
Ces deux définitions nous suffisent pour dire que lire nécessite une réflexion puisque le lecteur, durant son activité doit construire un sens. Pour ce faire, il doit mettre en œuvre ses compétences, entre autres les compétences linguistique, discursive et extralinguistique24.

Acte de compréhension :

Si nous lisons, en fait, c‟est pour une bonne raison. Généralement, nous lisons pour répondre à des besoins fondamentaux, comme par exemple pour chercher des informations. En effet, comprendre l‟écrit c‟est comprendre ce qu‟on lit. “Comprendre le texte c’est trouver la réponse aux questions qu’on se pose à son sujet.”25 Pourtant le processus de la compréhension de l‟écrit n‟est pas simple. Dans ce cas, le lecteur doit mettre en œuvre ses connaissances culturelles et linguistiques afin d‟en comprendre le contenu. En outre, l‟existence de rapport entre les signaux suppose la connaissance des codes par le lecteur. Bref, “comprendre un texte écrit suppose des capacités: cognitives, lexiques, syntaxiques, technico-scientifiques et un capital culturel”.26
Selon Jean Pierre CUQ, “La compréhension d’un texte est un double processus d’intégration d’informations et de confrontations de ces informations avec les connaissances générales du lecteur.”27 Cette attribution de sens reste donc liée à la sensibilité du lecteur, dans ce cas le domaine affectif est aussi touché. Ce qui nous amène à analyser les différentes connaissances indispensables à l‟accès à la compréhension d‟un texte.

Connaissances culturelles :

Les connaissances culturelles que nous appelons aussi connaissances du monde relève de la culture du lecteur. Ce dernier entre en jeu dans la compréhension d‟un écrit. « La connaissance du monde que possède le lecteur lui permet de relier les informations lues à des expériences et connaissances passées, emmagasinées sous forme de scénarios, sorte d’épisodes situationnels. »29 Ces connaissances représentent un élément essentiel dans la compréhension des textes puisque sans elles, le lecteur ne saurait à quoi se rattache la nouvelle information.

Connaissances littéraires :

Il faut remarquer que le texte lui-même prend une place très importante dans la compréhension en lecture. C‟est-à-dire que le lecteur devrait avoir une certaine connaissance sur : quel est le type du texte ? Quel est le genre littéraire à quoi il a affaire, quel est la structure du texte ? etc. En effet, ce sont également des éléments qui puissent aider le lecteur à sa compréhension. D‟ailleurs il a été démontré que « les lecteurs se comportent différemment selon la nature des textes qui leur sont présents. ».

Lecture écrémage:

Selon Marie Joseph GOURMELIN, la lecture écrémage est une méthode qui « consiste à comprendre l’essentiel d’un texte sans le lire intégralement. Il s’agit de déceler l’idée principale et l’organisation générale du texte (plan, projet de l’auteur, contexte et référence.) »36 Autrement dit, c‟est rechercher les éléments intéressants en rapport avec l‟objectif.

Lecture survol:

Comme son nom l‟indique, la lecture de survol consiste à saisir seulement des éléments superficiels pour donner un sens à l‟œuvre. Généralement, un texte est toujours accompagné de toute une série d‟indices comme par exemple: titre, sous-titres, illustrations, photos, chapeaux, et tout ce qui est du para texte. Ainsi, il s‟agit pour cette stratégie de juste balayer des yeux ces éléments et cela suffit pour comprendre le texte ou au moins savoir de quoi va parler le texte.

Lecture repérage ou sélective:

Toujours selon M. J. GOURMELIN, celle-ci « consiste à sélectionner dans un texte la ou les réponses à nos questions de recherche.»37 La méthode consiste à repérer des éléments clés qui donnent accès à l‟information recherchée. Pour ce faire, il faut d‟abord savoir ce que nous cherchons, ce que nous voulons savoir; ensuite, repérer où on peut se trouver la réponse. Parfois de l‟écrémage d‟un sommaire ou d‟un fichier.

Lecture approfondie:

Comme il s‟agit d‟approfondir le texte, la méthode consiste donc à effectuer une lecture fine des éléments composant l‟objet de lecture. Elle demande plus de temps puisqu‟il faut une durée un peu plus longue pour lire linéairement. Dès fois, prendre des notes est nécessaire et efficace, ceci pour pouvoir dégager une à une les idées générales présentées dans le texte.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : QU’EST-CE QUE LIRE ?
CHAPITRE I: DEFINITION
1. LIRE: ACTE DE COMMUNICATION ET D’INTERACTION:
1.1. Système de communication :
1.1.1. Schéma de la communication :
1.1.2. Eléments de la communication :
1.2. Situation d’écrit :
1.2.1. Caractéristiques d’une communication écrite :
1.2.2. Composantes de base de la situation d’écrit :
1.2.3. Message :
2. LIRE: ACTIVITE INTELLECTUELLE:
2.1. Lire comme acte de décodage :
2.1.1. Différents types de mouvement de l’oeil :
2.2. Lire comme acte de compréhension et d’interprétation :
2.2.1. Acte de compréhension :
2.2.2. Acte d’interprétation :
CHAPITRE II: COMPETENCE DE LECTURE
1. PROJET DE LECTURE:
2. OBJET DE LECTURE:
3. STRATEGIE DE LECTURE:
 Les différents types de stratégie de lecture:
3.1. Lecture écrémage:
3.2. Lecture survol:
3.3. Lecture repérage ou sélective:
3.4. Lecture approfondie:
3.5. Lecture détente:
DEUXIEME PARTIE: CADRE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I: CADRE DE LA RECHERCHE
1. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE LA RECHERCHE:
1.1. Objectifs de la recherche:
1.2. Hypothèses de la recherche :
2. CHOIX DU CADRE:
2.1. Situation générale du lycée :
2.1.1. Situation physique :
2.1.2. Situation administrative :
2.2. Justification du choix du cadre:
3. CHOIX DE LA POPULATION:
3.1. Population cible :
3.2. Justification du choix de la population :
CHAPITRE II: METHODES ET TECHNIQUES DE LA RECHERCHE
1. TECHNIQUES:
1.1. Recherche documentaire :
1.1.1. Objectif :
1.1.2. Réalisation :
1.2. Enquête par questionnaire :
1.2.1. Objectif de l’enquête par questionnaire :
1.2.2. Echantillonnage :
1.2.3. Enquête proprement dite :
2. METHODES:
2.1. Méthode statistique:
2.2. Méthode analytique:
2.3. Méthode quantitative:
CHAPITRE III: DIFFICULTES RENCONTREES
1. DIFFICULTES METHODOLOGIQUES:
 Administration du questionnaire :
2. DIFFICULTES MATERIELLES:
2.1. Manque de temps
2.2. Manque de documentation :
2.3. Problème de machine et de logiciel :
3. DIFFICULTES FINANCIERES:
TROISIEME PARTIE: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
CHAPITRE I: LE LYCEEN MALGACHE ET LA LECTURE
1. PROFIL DES ELEVES:
1.1. Répartition des élèves enquêtés selon leur âge:
1.2. Répartition des élèves selon leur niveau et genre :
2. PRATIQUE DE LECTURE:
2.1. Place de la lecture:
2.1.1. Goût de la lecture :
2.2. Compétence de lecture :
2.2.1. Projets de lecture :
2.2.2. Stratégies de lecture :
2.3. Conditions de lecture :
2.3.1. Fréquence de lecture :
2.3.2. Lieu de lecture :
3. LANGUE DE LECTURE:
3.1. Langue utilisée :
3.2. Difficultés rencontrées lors de la lecture en français :
3.2.1. Difficultés linguistiques :
3.2.2. Difficultés culturelles :
CHAPITRE II: LES FACTEURS INFLUANT SUR LA PRATIQUE DE LA LECTURE
1. FACTEURS ENDOGENES:
1.1. Rôle et statut social:
1.2. Croyances et attitudes:
1.3. Motivation personnelle:
2. FACTEURS SOCIAUX:
2.1. Milieu social:
2.2. Environnement familial :
2.2.1. Aspect économique :
2.2.2. Aspect affectif :
2.2.3. Aspect culturel :
2.3. Environnement amical :
2.4. Environnement scolaire :
2.4.3. Intervention des enseignants :
2.4.4. Bibliothèque de l’école :
3. FACTEURS CULTURELS:
3.2. Tendances culturelles:
3.3. Concurrence de la lecture avec les autres activités culturelles:
3.4. Adhésion à un centre culturel ou à une bibliothèque:
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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