Les enquêtes dans les différentes régions touristiques

Le climat

L’Union des Comores beigne dans un climat tropical humide. Elle est située à 11° de latitude Sud où convergent les différents cyclones tropicaux de l’hémisphère Sud. Dans cet archipel, on distingue principalement deux grandes masses d’air qui circulent toute l’année. Il s’agit du kussi qui correspond aux alizés et du kashkazi qui est relatif aux moussons. Tous ces vents apportent une bonne pluviosité dans l’archipel. Ils permettent un paysage verdâtre et touffu dans les sommets des montagnes et les endroits difficilement accessibles dans l’ensemble du pays avec nuances dans les extrémités des îles. Nous pouvons mentionner les trois presqu’îles marquant la triangularité d’Anjouan : Sima, Jimilimé et Nioumakelé. Le mauvais temps quasi quotidien avantage les plantes ligneuses d’une part, et d’autre part, il a des effets néfastes sur les écosystèmes marins et littoraux. Puisqu’il pleut de façon quasi permanente, il y a lessivage du sol. Ensuite, les eaux de ruissellement traversent les pentes fortes des cirques et amènent avec elles des apports terrigènes. Les débris de végétaux et les boues charriées par les écoulements des cours d’eau asphyxient les coraux et leurs récifs ainsi qu’une grande partie d’autres espèces marines. Les températures des deux saisons (kussi et kashkazi) varient entre 28 et 33°C ou 24° et 27°C, avec une pluviométrie qui est de l’ordre de 1500 à 2000 mm selon les années. Les travaux des champs répétitifs des paysans fragilisent le sol et facilitent l’action érosive très intense des milieux forestiers. Beaucoup d’écosystèmes marins ont du mal à croître et à survivre.

Croissance démographique

L’île d’Anjouan est la deuxième de l’archipel par sa superficie et sa population. Elle est la première dans le domaine de la scolarisation. Elle est aussi la plus densément peuplée de l’archipel. Plus de cinquante pourcent (50%) de cette population a une moyenne d’âge de vingt cinq ans. Le nombre de ménages augmente progressivement et la taille varie de 6 à 9 personnes. Dans les milieux ruraux, ce nombre connaît une légère augmentation par rapport aux centres urbains où la tendance est en baisse de 3 à 5 personnes par foyer. Dans cette île, la densité atteint déjà un seuil critique, surtout dans sa partie méridionale. Elle dépasse les mille (1000) habitants au km² alors que la densité totale de l’île est de 600 habitants au km². Son taux de chômage est de 60% chez les jeunes diplômés de différentes Universités de la sous-région. La différence entre les chômeurs urbains et ruraux se rapproche. Ce tableau montre une augmentation rapide de la natalité aux Comores.

La tranche d’âge de 0 à 15 ans est très importante, les deux sexes confondus. Cela indique que le taux de nuptialité est très élevé ces dix dernières années alors que les ressources naturelles ne suivent pas le rythme d’augmentation de la population. Quant à la colonne de 0 à 5 ans, les nombres des naissances masculines et féminines est très importants. On a une légère augmentation pour les garçons par rapport aux filles. Les naissances de sexe masculin sont très fortes de plus de 440 âmes par rapport à celles du sexe féminin. Au fil du temps, le surplus de cette population diminue à cause de multiples risques qu’elle court. Nous savons que dans chaque société humaine, il y a plus de filles que de garçons. Cela est dû aux travaux pénibles que subissent les hommes alors que la plupart du temps les femmes exercent des emplois légers. Ce phénomène fait qu’on a plus de décès pour les hommes que les femmes. La population anjouanaise s’accroît très vite, d’un taux d’accroissement naturel de 2,1% chaque année. Si cette tendance actuelle ne trouve pas de solutions adéquates, cette population très jeune en pleine croissance aura de grosses difficultés dans 15 ans. On aura une population totale de 757 118 habitants pour l’île alors qu’aujourd’hui, les Comores comptent 800 000 habitants au total. Avec cet ensemble, l’Etat n’arrivera pas à les satisfaire et à leur donner des emplois.

Visites de monuments et d’édifices historiques

L’île contient trois sites et monuments historiques. La ville de Mutsamudu abrite deux édifices très importants. La citadelle placée à la hauteur de la ville était la résidence du Roi MUSSA mudu (MUSSA le Noir), nom d’origine de la capitale d’Anjouan. Ce bâtiment est devenu symbolique dans l’archipel, en particulier à Anjouan. Dans le centre ville, il y a le fameux UJUMBE (ancien palais de justice islamique et aussi le palais du sultanat ABDALLAH). Ce dernier existe jusqu’à nos jours avec ses longues et épaisses murailles et ses multiples parois. Ce bâtiment était utilisé comme une maison d’arrêt pendant les trois premières années du séparatisme. A l’Est de l’île, la ville de Bambao M’tsanga possède une autre résidence royale : le palais du Roi MAWANA avec ses grandes concessions. Cette ancienne maison a la même architecture que la précédente. Elle était la prison la plus dangereuse de l’archipel. On l’avait surnommé le GOINTANAMO d’Anjouan pendant le régime de MOHAMED Bacar. A 7 km vers le Sud-Est, la ville de Domoni, nous montre des vestiges de son histoire sur la royauté et le sultanat. A l’entrée de cette ville historique, une longue muraille ceinture l’ancien site de la ville et ses limites. Elle était construite sous forme de défense pour la protection de la population de la cité et de leurs biens. Il existe aussi le grand minaret du temple de l’ancien président AHMED Abdallah Abderemane. A côté il y a la fameuse mosquée à deux mirabes5. Elle est un lieu de prière où lorsqu’on a des problèmes, les implorations dans cette mosquée sont vite exaucées.

La Direction du tourisme d’Anjouan

Le bâtiment qui abrite cette Direction est placé au Sud de la ville de Mutsamudu, sur le plateau de Hombo, entre le Consulat de France et l’ancienne Présidence d’Anjouan. Un quartier résidentiel, administratif et d’affaires où 70% des bâtiments officiels sont érigés. Le Directeur, Monsieur BADROUDINE Kassim, nous a accueilli à bras ouverts. Parmi les réponses à nos questionnements, il nous a rappelé les problèmes politiques freinant l’évolution du tourisme, les méfaits du séparatisme dans tous les domaines. Quant à son secteur, il nous a prouvé la régression et la chute libre du nombre de touristes. Le touriste aime vivre paisiblement là où il se trouve. Il ne peut pas risquer sa vie dans une région instable politiquement. Il veut la prospérité du pays hôte et passer un séjour agréable. Si le calme ne règne pas dans l’archipel, on n’aura pas une évolution touristique positive. Tout le monde dit que l’amélioration de la situation économique du pays passe par le développement de son tourisme. Mais ce secteur rencontre plusieurs contraintes : liaisons internationales et inter-îles inadaptées, conditions d’accueil aéroportuaires vétustes, sans parler de la politique. Tous ces éléments expliquent la réduction progressive du nombre de touristes. Le personnel de cette direction a du mal à se présenter au travail à l’heure précise, faute de car spécifiquement mis à sa disposition. Lui aussi, il prend le transport en commun chaque matin, pour ne pas dire le retard.

Bibliographie commentée

Ce document est un mémoire de Maîtrise contenant 110 pages. L’auteur de ce texte met l’accent sur le problème de l’eau qui diminue chaque année et la couverture végétale partant en fumée et en cendres dans les ménages. Touchée par le phénomène climatique, l’île d’Anjouan a subi un bouleversement de sa pluviométrie. Aujourd’hui, on assiste à une aération spectaculaire dans une grande partie de l’île. Il y a une cinquantaine d’années, l’île comptait plus de trente cours d’eaux permanents avec des débits constants. Actuellement, il n’en reste plus que quinze dont dix permanents. Durant les cinq dernières années, huit seulement arrivent à rejoindre la côte toute l’année. 25 Le mémoire est réparti en deux parties. La première partie présente les généralités sur le réseau hydrographique de l’île. Elle contient deux chapitres dont le contexte hydrologique et le contexte morphologique. Ensuite, le deuxième chapitre traite des différents types de réseau hydrographique avec leur localisation. Dans le premier chapitre de ce document, l’auteur a montré explicitement les phénomènes climatiques et les microclimats de l’île. Il a commencé par étudier la climatologie d’Anjouan en commençant par les températures de toutes les saisons (sèches et humides), ainsi que des micro-saisons locales de chaque région.

Ces micro-saisons sont associées aux différents types de vents locaux générateurs de précipitations ou parfois improductifs dans certaines localités. Ces micro-saisons possèdent chacun un nom : le matulay, le mgnombeni et le mahibu. L’auteur n’a pas oublié de montrer la répartition des pluies au-delà de l’année en passant par des études statistiques mensuelles et annuelles lui permettant de montrer les tendances des années humides et les années sèches. Dans ce même chapitre, Baco mentionne le cycle de l’eau, son origine et les conséquences de cette denrée sur les usagées s’il manque ou s’il est insuffisant. L’archipel des Comores possède un climat tropical humide d’influence maritime. Ces îles reçoivent beaucoup de précipitations qui sont provoquées par trois phénomènes naturels. Elles sont issues des barrières orographiques par le contact de la masse d’air instable de l’océan avec les falaises des îles, soit par la rencontre des deux masses d’air opposées : une masse d’air froide et une masse d’air chaude, phénomène très fréquent pendant la saison sèche (matulay) et fait jaillir les cours d’eau à l’état sec ou à l’étiage, soit par la saison chaude dotée de nombreux mauvais temps (cyclone et dépression tropicale) déversant beaucoup d’eau sur l’archipel. Malgré ces apports pluviogènes très importants, les précipitations sont insuffisantes dans beaucoup de régions. A titre d’exemple, une grande partie de la Grande-Comore souffre de manque d’eau. Il n’y a aucun cours d’eau superficiel dans cette île. A Anjouan, une grande partie de la côte Est et Sud est dépourvu de cours actifs en permanence. Le niveau des rivières baisse beaucoup en période de sécheresse, entre juillet et octobre, depuis que la forêt n’occupe plus de surfaces importantes. Beaucoup de sources aux débits importants se dessèchent en grande partie. Cette réduction des eaux des différentes rivières provoque des échauffourées entre les différents villages partageant le point d’eau. A cela s’ajoutent des querelles et disputes entre les femmes autour des bornes fontaines villageoises.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE PROBLEMATIQUE, CHOIX DU SUJET ET METHODOLOGIE
I.1 Problématique
I. 1. 1. Choix du sujet
I. 1. 2. Par rapport aux objectifs internationaux
I. 1. 2. 1. Au niveau régional
I. 1. 2. 2. Sur le plan national
I. 2. Raison d’ordre environnemental et climatique
I. 2. 1. Environnement
I. 2. 2. Le climat
I. 2. 3. Croissance démographique
I. 3. Proposition d’un projet de thèse
I. 3. 1. Présentation et justification des instruments de recherches
I. 3. 2. Méthode transdisciplinaire
I. 3. 3. La descente sur terrain
I. 3. 4. Oscillation dans les sites touristiques
I. 3. 5. Visites de monuments et d’édifices historiques
I. 3. 6. La Direction du tourisme d’Anjouan
I. 4. 1. Bibliographie commentée
I. 4. 2. Les difficultés rencontrées
I. 4. 2. 2. Les enquêtes dans les différentes régions touristiques
I. 4. 2. 3. Les rencontres entre les restaurateurs et gérants
DEUXIEME PARTIE VUE D’ENSEMBLE SUR ANJOUAN
II. 1. Le cadre physique de l’île
II. 1. 1. Le climat
II. 1. 2. Les différentes saisons et leurs influences
II. 1. 2. 1. Les cours d’eau
II. 1. 2. 2. La diminution de la pluviométrie et l’aération des cours d’eau
II. 1. 2. 3. Le changement climatique
II. 2. Les différents écosystèmes de l’île
II. 2. 1. Les milieux océaniques
II. 2. 1. 1. Les plages
II. 2. 1. 2. La flore marine
II. 2. 1. 3. Les côtes rocheuses
II. 2. 1. 4. Les milieux infra littoraux
II. 2 1. 5. Les herbiers marins
II. 2. 1. 6. Les récifs coralliens
II. 2. 2. Intérêt international de la biodiversité anjouanaise
II. 2. 2. 1. Pourquoi préserver la biodiversité
II. 2. 2. 2. La faune terrestre
II. 2. 2. 3. Mammifères volants
II. 2. 2. 4. Les mammifères non volants
II. 2. 2. 5. La faune aviaire
II. 2. 2.6. La faune aquatique terrestre
II. 2. 2. 7. Les reptiles, insectes et les crabes de cocotiers
II. 2. 3. 2. Le dugong
II. 2. 3. La tortue
II. 2. 3. 4. Les poissons
II. 2. 4. La flore terrestre
II. 2. 4. 1. Les orchidées
II. 2. 4. 2. Les fougères arborescentes
II. 2. 4. 3. Les bois précieux
II. 2. 4. 4. Les plantes de rente à parfum
II. 2. 4. 4. Les plantes à épices
II. 3. Intégration d’une politique écotouristique
II. 3. 1. La définition du concept de l’écotourisme du point de vue général
II. 3. 2. Définition de l’auteur
II. 3. 2. 1. Performance et atouts
II. 3. 3. Les relais et éco-villages
II.3.4. Projection ou conclusion

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *