Soutenance mémoire
Les produits maraîchers
Les légumes
La production de légumes au Sénégal tels que l’oignon, la patate douce et le chou pomme sont respectivement de 9 tonnes, 696 tonnes et 41892 tonnes en 2001 (SIDIBE R., 2004). Celle-ci espère augmenter pour couvrir les besoins du pays. Ce qui montre l’importance des cultures maraîchères au Sénégal et la nécessité de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour arriver à cette fin. Les espèces cultivées varient selon les régions et les saisons : Au Sénégal on a deux types de production maraîchères, l’une de contre saison ou saison sèche dominée par la culture des légumes tels que l’oignon, la patate douce, le chou pomme et l’autre pendant la saison des pluies. Dans ce contexte les problèmes phytosanitaires constituent souvent un des soucis majeurs du maraîcher, problèmes aggravés par l’introduction de variétés souvent très productives mais plus sensibles aux divers ravageurs locaux (COLLINGWOOD E. F ; 1981) .
Les fruits
Les moyens chimiques disponibles pour la protection des fruits sont nombreux et très variés. Ils agissent directement soit sur la physiologie des fruits soit sur les microorganismes de dégradation. La liste des molécules actives actuelles n’est pas close car l’évolution des recherches peut en toute certitude nous promettre d’autres. Ces produits sont bien souvent d’un emploi aisé et de moindre coût que les autres moyens de protection des fruits et leur qualité a abouti à réduire le taux de résidus à des niveaux extrêmement faibles. (LAVILLE; E.1983) Parallèlement l’utilisation de moyens chimiques de protection entraîne éventuellement la présence de traces résiduelles de pesticides dans les fruits.
Cette présence n’a pas la même valeur selon que les fruits sont consommés avec leur peau ou systématiquement épluchés (LAVILLE; E.1983) Très tôt, une législation scrupuleuse a été établie afin de concilier le respect de la santé des consommateurs avec les impératifs de conservation et de qualité des denrées. Elle est devenue plus sévère avec l’amélioration des techniques d’analyse et de détection des résidus dans les aliments.
Les ennemis des cultures maraîchères
Les cultures sont victimes de pullulations des ravageurs de différentes natures qui entraînent des pertes néfastes. Il est aussi remarquable de constater que si les conditions sont en général favorables à la rapidité de la croissance de la plante, elles le sont également pour celle des ennemis. La défense de ces cultures est un grave problème pour le maraîcher dans le milieu traditionnel. L’exploitant éprouve de nombreux difficultés ne serait-ce que dans la détermination des maladies ou des parasites. Le tableau suivant montre les propriétés des pesticides étudiés, les cultures attaquées et les différents ravageurs.
Présentation des pesticides
Définition des pesticides
Les pesticides sont définis comme tout produit chimique ou association de produits chimiques destiné à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, les vecteurs de maladies humaines ou animales et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux nuisibles ou causant des dommages au cours de la production, stockage, transport, transformation ou commercialisation des denrées alimentaires, produits agricoles, du bois, ou des aliments pour animaux (MEPD, DEEC ; 2002) Les pesticides encore appelés produits phytosanitaires, agro pharmaceutiques ou antiparasitaires sont aussi utilisés pour l’assainissement des locaux et des matériels utilisés pour l’élevage des animaux domestiques. Ils exercent une action physiologique sur la croissance des végétaux et sur le sol. Du point de vue chimique, un pesticide est un produit chimique composé d’une ou d’associations de matières actives, de diluant ou chargé d’adjuvants qui peuvent augmenter les effets toxiques du produit. (DIATTA F, 1997) Les pesticides sont des substances utilisées dans la lutte contre les ennemis des plantes. Ils peuvent être insecticides (contre les insectes nuisibles), fongicides (contre les champignons pathogènes), herbicides (contre les mauvaises herbes), rodenticides (contre les rongeurs), avicides (contre les oiseaux), pisolitiques (contre les poissons) et nématicides (contre les nématodes). Les plus utilisés sont les insecticides, les fongicides et les herbicides. Ils se présentent sous forme de liquides, de poussières, de poudres à diluer, d’aérosols ou de granules (DÜMMLER C, 1993). Par exemple, le Sénégal produit 1000 tonnes/an de phytopoudre (méthyl-acétate, méthyl-parathion, etc.) ; importe 780.000 tonnes /an de soufre, et utilise en moyenne 1000 tonnes de pesticides par an dans le seul secteur de l’agriculture. (MEPD, DEEC ; 2002) .
Classification des pesticides
Les pesticides sont répartis en différents groupes selon la nature des cibles auxquelles ils sont destinés (NDIAYE I., 2004).
Les herbicides
Les herbicides sont des produits chimiques aux structures chimiques complexes. Bien que chaque produit ait ses propriétés particulières, les herbicides d’une même famille présentent des structures chimiques semblables et de nombreuses caractéristiques communes (Hugh Martin, 2000). Les herbicides sont des pesticides utilisés pour la destruction de toutes les plantes jugées indésirables comme les adventices des cultures ou bien encore comme défoliants en sylviculture (SCHOFIELD CORYELL ; 2002). On en distingue plusieurs groupes selon leur famille chimique :
a) Les triazines
Ce sont des produits chimiques ayant une structure aromatique avec trois carbones et trois azotes. L’activité herbicide s’exerce par le blocage de la photosynthèse des plantes (NDIAYE I., 2004). Les Triazines migrent seulement dans le xylème. Les lésions se manifestent après la sortie des cotylédons des premières vraies feuilles. Elles provoquent le jaunissement du bord ou de la pointe des feuilles et le jaunissement des zones internervaires chez les dicotylédones. Les feuilles les plus âgées et les plus grandes sont atteintes en premier. Les tissus foliaires lésés finissent par brunir et mourir. Les plantes ont tendance à développer une résistance aux triazines, ce qui peut poser un problème agronomique (Popov V.H et al; 2000). L’activité herbicide s’exerce par le blocage de la photosynthèse des plantes. Les triazines ont un effet algicide (tueur d’algue) au même titre que le sulfate de cuivre, ce qui entraîne une sédimentation accrue dans les plans d’eau et peut masquer l’eutrophisation dans certaines zones particulièrement contaminées (DRAF, 1999).
b) Les carbamates
Cette famille est constituée de produits peu toxiques avec une activité herbicide qui s’exerce par une perturbation de la division cellulaire.
c) Les sulfonyliés
Ce sont des substances très réactives à faible dose et peu toxiques. Parmi elles on peut citer les triasulfurons.
d) Les ammoniums quaternaires
Ce sont des substances très solubles dans l’eau à cause de la présence de l’ammonium quaternaire. Ils sont très toxiques et peu sélectifs. Ils perturbent le processus de photosynthèse des végétaux et ils ont une grande rapidité d’action :
– Le diquat et le paraquat agissent sur le processus de photosynthèse de végétaux et sont non sélectifs.
– Le difenzoquat agit sur la croissance et est sélectif.
e) Les acides phenoxyalcanoïques
Cette famille est constituée de substances possédant une action sélective et sont peu toxiques. Ils détruisent les plantes indésirables des cultures céréalières et des plantations d’arbres fruitiers en provoquant une croissance anarchique des organes. On peut citer parmi eux le 2,4-D (NDIAYE I., 2004).
Les Insecticides
Selon le dictionnaire Larousse ce sont des produits utilisés pour détruire les insectes nuisibles. Ils sont de plusieurs sortes :
a) Les organochlorés
Ils représentent les insecticides de la première génération avec comme tête de fil le DDT qui a été efficace dans la lutte contre les moustiques vecteurs du paludisme. Ils sont très persistant et peuvent s’accumuler dans le sol, les plantes et les graisses. Ainsi ils sont parfois décelés dans les denrées alimentaires (viande, lait, fromage, légumes, etc.) (NDIAYE I., 2004).
b) Les organophosphorés
Ils sont plus toxiques mais moins persistants que les organochlorés. Leur processus de dégradation sous l’effet du soleil et de la pluie en substances moins toxiques comme l’acide phosphorique est plus rapide. Ils ont une bonne sélectivité et une durée d’efficacité plus faible (DIATTA F, 1997) Leur activité insecticide est liée à l’inhibition de l’acétylcholinestérase qui est une enzyme jouant un rôle important dans le mécanisme de transmission de l’influx nerveux à travers l’organisme, ils agissent aussi par contact et par ingestion sur le système nerveux des ravageurs (DRAF, 1999)
c) Les carbamates
Ils ont une action insecticide et toxique similaire à celles des organophosphorés et exercent moins d’effets nocifs sur les poissons et les oiseaux que les organophosphorés.
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Table des matières
INTRODUCTION
A RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Les produits maraîchers
I.1Les légumes
I.2 Les fruits
I.3 Les ennemis des cultures maraîchères
II. Présentation des pesticides
II.1 Définition des pesticides
II.2 Classification des pesticides
II.2.1 Les herbicides
-Les triazines
-Les carbamates
-Les sulfonylinés
-Les ammoniums quaternaires
-Les acides phenoxyalcanoïques
II.2.2 Les Insecticides
II.2.2.1 Les organochlorés
II.2.2.2 Les organophosphorés
II.2.2.3 Les carbamates
II.2.2.4 Les pyréthrines et les phyrethioïdes
II.2.3 Les fongicides
II.2.3.1 Les fongicides systémiques
II.2.3.2 Les fongicides non systémiques
II.3 Toxicité des pesticides
II.4 Mode d’action des pesticides
II.4.1 Chez les végétaux
II.4.2 Chez les hommes
II.5 Voies d’exposition aux pesticides
II.5.1 Intoxications aiguës
II.5.2 Intoxications subaiguës
II.5.3 Intoxication chronique
-troubles endocriniens
-troubles de la reproduction
II.6 Rémanence des pesticides
II.7 Bioaccumulation des pesticides
II.8 Résistance des pesticides
II.9 Utilisation des pesticides au Sénégal
II.10 Formulation des pesticides
II.10.1 Les formulations liquides
-les concentrés huileux
-les concentrés émulsifiables
-les concentrés aqueux
II.10.2 Les formulations sèches
-les poudres mouillables
-les poudres solubles
-les amorces
III Méthodes d’analyse des résidus de pesticides
III.1 Les méthodes chromatographiques
III.1.1 Chromatographie sur couche mince
III.1.2 Chromatographie liquide à haute performance (HPLC)
III.1.3 Chromatographie en phase gazeuse (CPG)
III.2 Méthodes spectrophotométriques
III.3 Méthodes enzymatiques
III.4 Méthodes calorimétriques
B : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels utilisés
I.1 Matériels biologiques
I.1.1 Les produits céréaliers utilisés
I.1.2 Les produits maraîchers utilisés
I.2 Matériels de laboratoire
I.2.1 Matériels d’extraction
I.2.2 Matériels de purification
I.2.3 Matériels et conditions d’analyse
• Appareillage
• Conditions expérimentales
I.3 Produits chimiques utilisés
II Les méthodes d’extraction et de purification des extraits
II.1 Méthodes d’extraction des résidus de pesticides
II.1.1 A partir des céréales
II.1.2 A partir des produits maraîchers
II.2 Méthode de purification des extraits
III.3 Méthodes d’analyse
III.3.1 Analyse Spectrocolorimétrique
III.3.1.1 Longueurs d’onde des différents pesticides utilisés
III.3.1.2 Détermination des droites de calibration des différents standards de pesticide
III.3.1.3 Analyse Spectrocolorimétrique des extraits
III.3.2 Analyse chromatographique par (HPLC) des extraits
C RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. Résultats
I.1 Droites de calibration des pesticides étudiés
I.2 Chromatogrammes des étalons et de quelques extraits
I.3 Détermination de la concentration de pesticides dans les extraits étudiés
II. Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
