LES ENJEUX SOCIOECONOMIQUES DE L’IRRIGATION A PETITE ECHELLE

Pourquoi avoir privilégié ce thème ?

   L’actualité de la question de l’irrigation à petite échelle et ses effets sanitaires et socio-économiques justifie l’intérêt du choix de ce thème de recherche. Les pratiques d’irrigation à petite échelle réalisés en Afrique, dans la vallée du fleuve Sénégal en particulier ont permis de mettre en valeur des terres irrigables. Elles ont eu des effets sur l’augmentation des rendements et sur les revenus issus de la commercialisation de la récolte. A l’inverse, elles peuvent avoir des incidences sur la santé de la population, des agriculteurs en particulier avec l’émergence de nouvelles maladies telle que la bilharziose. Le département de Bakel constitue donc un cadre spatial intéressant pour l’étude des rapports entre l’homme et son milieu (naturel ou artificiel). Ainsi, la promotion de l’irrigation à petite échelle par les acteurs au développement dans cette région restée, pendant longtemps, en marge des recherches scientifiques a suscité beaucoup d’espoir de la part de la population locale. Bakel dispose des ressources naturelles importantes. Il s’agit donc de voir comment à partir de l’irrigation à petite échelle, on peut arriver à satisfaire les besoins alimentaires et les besoins de santé de la population, des agriculteurs en particulier. L’agriculture constitue l’épine dorsale de l’économie locale à l’image même du pays. Elle constitue une source de développement locale non négligeable. Ce concept de développement local est définit par LONGHI G. et SPINDLER J. 2000 comme « un processus de diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire à partir, de la mondialisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies » (GREFFE, 1984). Ainsi, la situation de Bakel dans la Moyenne vallée fait qu’on y pratique l’agriculture toute l’année à travers multiples techniques dont la principale est l’irrigation à petite échelle. D’ailleurs selon SHERIDAN D. 1985 « les trois avantages principaux de l’irrigation sont : l’accroissement de la production alimentaire, l’augmentation de revenus de l’agriculture et la contribution qu’elle apporte à la lutte contre l’expansion des déserts ». L’irrigation a démontré les possibilités qu’elle offre pour accroitre la productivité de l’agriculture et beaucoup la considère comme l’une des solutions la plus efficace pour parvenir à nourrir la population croissante du globe. Elle est définit comme « l’ensemble des procédés destinés à fournir aux plantes cultivées la quantité d’eau nécessaire, lorsque les précipitations atmosphériques s’avèrent insuffisantes » D. Brand, M. Durousse, 1999. L’irrigation est difficile à mettre en œuvre avec succès et efficacité. Voilà pourquoi les systèmes d’irrigation pouvant convenir aux agriculteurs devraient, dans la mesure du possible, garantir leur autonomie c’est-à-dire être basés sur l’utilisation de matériaux et de main-d’œuvre locaux. En dépit de l’augmentation des revenus apportés par l’agriculture liée à l’irrigation à petite échelle, de l’amélioration de la production des ressources alimentaires et du recul de la carence alimentaire en milieu rural, on assiste à l’émergence des maladies dites hydriques jusque là inconnues. Des techniques d’aménagement ont été développées dans presque toutes les localités situées le long de la vallée, de Richard Toll à Bakel en passant par Podor et Matam, cela, dans le souci d’augmenter la production. Ce qui a entraîné des lacs de retenu, de biefs, de canaux d’irrigation de drains, de retenues de drainage et de vastes surfaces aquatiques d’affluentes. Ces réserves d’eau douce stagnantes, sont peu profondes, décantées et ensoleillées. Elles constituent des gîtes par excellence favorisant la prolifération de plusieurs maladies parasitaires parmi lesquelles le paludisme, la bilharziose, l’onchocercose, etc. Les études scientifiques menées au niveau de la vallée du fleuve Sénégal ont montré l’apparition de beaucoup de pathologies après l’implantation des barrages de Diama et Manantali. On peut citer les études de SARR, B, 1995, BOIVIN P. et al 1995, NIANG A. 1997, HERVE J.P et al 1995… En outre, l’usage des pesticides et des engrais sans pour autant respecter le dosage a aussi des conséquences sur la santé de la population. L’eau, et l’eau tiède en particulier, est un milieu favorable à la propagation de la maladie. Elle peut abriter les bactéries et les virus qui causent la maladie et fournir aux parasites un lieu de reproduction idéal. « Mal conçue et mal gérée, l’irrigation peut en plus de l’engorgement et de la salinisation rendre des terres productives sans valeur, mais aussi peut accroître en fait l’érosion des sols, épuiser les ressources en eau, encourager l’usage excessif des pesticides et perturber les pêcheries en eau douce » SHERIDAN D, 1985. Elle propage des maladies d’origine hydrique en créant des fossés et des mares d’eaux stagnantes, lieu de prédilection des vecteurs du paludisme, de la schistosomiase, de l’onchocercose, de la bilharziose et des maladies diarrhéiques. « L’après barrage et le développement des activités agricoles irriguées s’accompagne d’une recrudescence des maladies hydriques, notamment la Bilharziose intestinale et urinaire ». SARR B, 1995. Il ajoute « dans le bassin du Sénégal, les foyers de l’onchocercose n’apparaissent sur la rive sénégalaise, qu’en amont de Bakel, c’est-à-dire en dehors de la vallée (stricto sensu). Alors qu’une poussée de l’onchocercose est en revanche peu probable dans la zone avale de Bakel, où les eaux sont stagnantes et peu oxygénées ». Quand à la Bilharziose, P. Handschumacher et al, 1992 cités par Sarr B. notent qu’ « elle n’était signalée que dans le haut bassin, notamment le long de la Falémé. Parmi les maladies hydriques, seule l’endémicité palustre est manifeste avant les barrages. En dehors de ces maladies parasitaires, il faut souligner la présence à Bakel de celles bactériennes, infectieuses et virales comme la fièvre jaune, le choléra, la rougeole, la poliomyélite, la tuberculose, les diarrhées infantiles etc. Elles résultaient surtout d’un manque d’hygiène, d’une mauvaise qualité de l’eau, du déficit en moyens et en équipements médicaux-sanitaires.» Ainsi, les besoins de santé de la population ont mis en relief la problématique des inégalités de l’offre et de l’accès aux soins dans le département de Bakel où peu d’études ont été réalisées dans le cadre de la santé de la population. Ce dernier est situé au Nord-est dans la région de Tambacounda, longitude 11°14’ Ouest, latitude 12°14’ Nord. Sa superficie est de 22378 km², soit 11% du territoire national. Il est limité au Nord et à l’Est par le Mali, au Sud par Goudiry et Kidira et à l’Ouest par Kanel. Il compte deux communes Bakel et Diawara et 09 communautés rurales dont Gabou et Moudéry qui feront hormis Bakel, l’objet de notre étude. « Cette région, anciennement reliée aux réseaux marchands transsahariens, fut intégrée à la traite européenne dès la fin du XVII siècle. Elle jouissait en effet d’une position clé à la croisée des voies commerciales du Soudan et de l’Atlantique » Monique Chastanet. Toujours dans l’histoire de cette région, elle ajoute « la France annexa Bakel en 1855 et le Goy supérieur en 1858, c’est-à-dire les villages situés entre Bakel et la Falémé ; les populations furent soumises au paiement d’un impôt et aux réquisitions de main-d’œuvre. Après les troubles des années 1850, l’escale de Bakel a connu un regain d’activités dans les années 1860 et 1870 comme principal centre militaire et commercial, avec notamment l’installation de maisons de commerce ». Sur le plan démographique, la population de Bakel est estimée en 2010 à 145478 habitants. Sa répartition spatiale laisse apparaître une concentration plutôt élevée en milieu rural qu’urbain, (Communauté Rurale de Gabou 17905 habitants, CR de Moudéry 22884 habitants et 15237 habitants pour la ville de Bakel, (ANSD 2010). En effet, malgré la diversité du peuplement et du milieu naturel, Bakel faisait auparavant figure d’entité coloniale dont les fondements étaient le commerce, les systèmes agricoles et pastoraux. La population est constituée en majorité d’agriculteurs. D’ailleurs, les conditions pluviométriques favorables expliquent cette croissance démographique soutenue en milieu rural. La pluviométrie moyenne est de 500mm /an dans le département de Bakel. L’agriculture reste la principale activité de la population locale. Les systèmes d’exploitation modernes prennent de plus en plus le pas sur ceux traditionnels. Par ailleurs, certaines pratiques inadéquates rendent de plus en plus pauvre la terre. Aujourd’hui, les effets conjoints de la sécheresse et de l’agriculture irriguée constituent les principaux facteurs de la transformation de l’espace agricole et la cause de bouleversements socio-économiques, sanitaires et environnementaux. A Bakel et dans certaines localités situées dans la vallée, ces systèmes traditionnels sont entrain d’être modifiés, par la mise en place de la petite irrigation. Celle-ci est entrain de s’imposer et se substitue progressivement à l’agriculture à grande échelle et traditionnelle (pluviale et de décrue) avec la récurrence des déficits pluviométriques notés ces dernières années au Sénégal. Elle a favorisé l’émergence de nouvelle spéculations comme l’oignon, le piment, l’aubergine, le maîs, la patate… Par ailleurs, le thème de l’insalubrité porté sur le monde tropical n’est pas un problème nouveau. Traitant de la” géographie médicale” sur le poste de Bakel (Haut Sénégal), le Docteur VERDIER (1876), rapporte les observations de Lind sur les maladies des Européens dans les pays chauds. Ce dernier dit que « les Anglais, après la prise du Sénégal en 1758, furent obligés d’abandonner le fort de Galam (Bakel) à cause de son extrême insalubrité » Il souligne également que « les Européens succombent presque toujours dans le haut fleuve ; ceux qui reviennent sont mourants, il est rare qu’ils se rétablissent parfaitement ». Et toujours selon Verdier, d’après les termes de l’amiral Bouët, Bakel est « ce grand cimetière des-Européens ». La gestion des ordures ménagères constitue de nos jours une équation pour la population urbaine. Elles sont jetées au niveau de la berge où on note le plus grand nombre de dépôts sauvages. Ces derniers en contact avec le fleuve polluent l’eau qui devient un risque permanant pour la population riveraine qui y exerce certaines activités. La problématique de l’insalubrité, du déficit et de l’inégale répartition de l’offre de soins à Bakel reste encore d’actualité à l’image de la région et des pays en développement. La nouvelle constitution de janvier 2001 en son (article 17) a réaffirmé et renforcé la responsabilité de l’Etat et des Collectivités locales dans l’accès à la santé et au bien-être des populations. Le département de Bakel compte un seul district qui couvre l’ensemble du territoire. La carte sanitaire qui est un outil de réglementation et de veille pour la répartition de l’offre de soins et service met en relief un centre de santé, et 18 postes de santé. Le paysage de l’offre laisse apparaitre des disparités importantes entre la zone dite urbaine et rurale. Dans certaines communautés rurales comme Moudéry, la desserte médicale est de 1 poste de santé pour plus de 22000 habitants. Ce, en marge des normes de l’OMS qui fixe 1poste de santé pour 5000 à 10000 habitants. « L’inadéquation et la réparation inéquitable des ressources de santé entre les pays et à l’intérieur même des pays font que la nouvelle politique est alors axée sur les Soins de Santé Primaires (SSP), pour atteindre l’objectif (OMS, 78a) »5 Kanté A. M, 2009. Ainsi, le nombre important de postes de santé (18) à Bakel, répond à l’objectif ultime de l’Initiative de Bamako (IB), 1987 qui est « l’accessibilité universelle aux SSP ». Les SSP constituent le premier niveau de contact des individus, de la famille et de la communauté avec le système national de santé. Ils mettent l’accent prioritairement sur l’éducation à la santé. Le département de Bakel à l’image de la région de Tambacounda est confronté d’une manière générale à un problème d’aménagement. Alors, qu’il existe un lien évident entre la santé publique et l’aménagement du territoire. Selon H. Picheral, « la répartition géographique des ressources sanitaires contribue à l’organisation de l’espace et détermine le niveau de desserte, d’accessibilité et de recours aux soins ». Selon Aude Meunier (2000), « l’attraction d’un établissement n’est pas liée uniquement au niveau d’équipement mais également à d’autres facteurs comme l’implantation géographique, la desserte en voies de communication, le dynamisme économique de la ville ou du village d’accueil : le réseau sanitaire est ainsi une composante du territoire ». Il remet en cause la gestion de l’offre par les autorités. Selon lui, « les autorités sanitaires développent l’offre de soins selon une demande supposée et des critères démographiques définis-tel que le nombre d’habitants, ce qui a une incidence sur la répartition géographique. Les établissements ne sont plus alors des lieux dépendant de la situation sanitaire mais le reflet de l’empreinte de l’Etat sur son territoire, par le privilège accordé au chefs-lieux administratifs ». Le centre de santé fut la première structure sanitaire implantée dans le département. Par ailleurs, sa situation géographique au centre ville de Bakel montre qu’elle date de la période coloniale. Ce choix s’explique en partie par un effet de réaction aux systèmes coloniaux qui excluaient de fait les autochtones de toute prise en charge sanitaire (Tizio et Flori, 1997). Comme dans les autres villes coloniales, il avait pour objectif de répondre aux besoins de santé de l’administration coloniale. Néanmoins, seules les populations urbaines bénéficient de ces soins car ils sont délivrés essentiellement en milieu hospitalier : le système de santé reproduit celui du pays colonisateur. Il a fallu attendre la Conférence d’Alma-Ata (1978), pour que ce système soit réellement remis en cause. De nos jours, nous savons que les problèmes que pose la protection sanitaire de la population ne peuvent être exceptionnellement attribués à des causes isolées, mais qu’ils sont dus à un ensemble de facteurs qui se conjuguent et influent les uns sur les autres : facteurs socio-économiques, démographiques, culturelles, géographiques, politiques. On définit ainsi comme « fait de santé tout facteur jouant en un lieu sur l’état de santé de la population : une source de pollution, une route de mauvaise qualité, une adduction déficiente d’eau potable, une offre de soins de qualité, comme un indicateur de santé proprement dit. » SALEM G, 1998. Par ailleurs, le maillage presque complet du département en offre de soins durant cette dernière décennie se justifierait par une bonne planification sanitaire. C’est un processus d’identification des besoins de santé des populations, de détermination d’objectifs prioritaires, de prévision des moyens à mettre en œuvre pour les satisfaire dans les délais prévus (PICHERAL, 1964). Le manque d’information et d’éducation des populations compromet l’efficacité des services sanitaires, éducatifs et sociaux. Il n’est pas possible d’entreprendre aujourd’hui des actions de développement dans une communauté sans la participation active des populations intéressées. A quoi servira l’ouverture d’un poste de santé dans un secteur géographique si les populations n’en comprennent pas l’intérêt et n’en font pas appel à ses services ? L’exemple de l’hôpital Ninéfescha reste une parfaite illustration. « 50% des facteurs entravant la venue des malades à Ninéfescha sont dus à l’accessibilité, 32% au manque de nourriture sur place, «…»,26% au manque de communication », KANTE A. M, 2009. Il conclut « l’ouverture de l’hôpital Ninéfescha à Bandafassi n’y a pas permis de réduire significativement les niveaux de mortalité maternelle et infanto-juvénile qui restent les plus élevés du pays ». « Tout comportement humain correspond à la satisfaction d’un besoin ou d’une aspiration, les hommes n’acceptant de modifier leurs attitudes que s’ils sont convaincus que le changement proposé leur sera bénéficiaire. Nous ne devons jamais oublier que, comme le dit un proverbe africain, on peut facilement conduire un cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas l’obliger à boire. L’éducation populaire doit informer et sensibiliser les populations par la diffusion de messages simples, clairs et particulièrement bien adaptés à leurs besoins et à leurs possibilités »8 Belloncle G. et Fournier G, 1975. Ils ajoutent « Si dans les pays en voie de développement la priorité doit être donnée à la lutte contre la faim et la maladie, préalable nécessaire à tout développement, il ne faut pas pour autant négliger les facteurs économiques et sociaux qui les conditionnent ». C’est dans ce cadre qu’un grand africain, un très grand africain ; Félix Houphouet-Boigny, disait en 1947 déjà « l’homme qui a faim n’est pas un homme libre » mais, médecin, il ajoute aussitôt « l’homme malade n’est pas un homme libre » GOUAZE A. et al.

Définition et discussion des concepts

   Environnement : Le mot environnement est polysémique, c’est-à-dire qu’il a plusieurs sens différents. Ayant le sens de base de ce qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d’ambiance, ou encore de contexte (en linguistique). Le mot provient du verbe environner, qui signifie action d’entourer. Lui-même est un dénominatif de environ, qui signifie alentours (www.Google.com). L’environnement est défini comme « l’ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines ». fr.Wikipedia.org L’environnement est aujourd’hui compris comme l’ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l’air, l’eau, l’atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déploient, c’est-à-dire tout ce qui entoure l’Homme et ses activités, bien que cette position centrale de l’Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l’écologie.
Risque : c’est la probabilité, aléatoire ou non, d’un événement qui menace la santé ou met en danger la vie d’un individu ou d’une population. La principale origine étymologique du mot « risque » renvoie à l’italien risco : l’écueil qui menace les navires et, au-delà, tout danger auquel sont exposées les marchandises en mer. Selon les normes européennes (EN 292-1 et 2, EN 1050) le risque est défini par une combinaison de la gravité et de la probabilité d’apparition d’une lésion ou d’une atteinte à la santé, pouvant survenir dans une situation dangereuse.
Facteur de risque : Caractéristique individuelle ou collective, endogène ou exogène, augmentant de façon systématiquement significative la probabilité d’apparition et de développement d’une maladie. Caractéristique liée à une personne, à son environnement, sa culture ou son mode de vie et qui entraîne pour elle une probabilité plus élevée de développer une maladie.
Exemple : une alimentation pauvre en fruits et légumes est un facteur de risque de cancer. (Quelquefois appelé péril ou danger), il est un élément présent susceptible de causer un risque, c’està-dire la survenance de l’accident. Par exemple, le fait d’abuser de l’alcool avant de prendre le volant augmente fortement la probabilité d’un accident. Les facteurs de risque se qualifient par leur domaine (humain, culturel, matériel, technique (risque toxique, thermique, d’explosion etc.
Santé : concept subjectif, variable selon les individus, les sociétés, les époques, du fait de ses multiples composantes : biologiques, psychologiques, sociales, économiques, culturelles,…. La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition est celle du préambule de 1946 à la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elle n’a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu’ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l’embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée. Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu’elle classe, selon le pays étudié, de 70 à 99 % des gens comme n’étant pas en bonne santé ou malade. Selon René DUBOS, l’« État physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui permet à l’individu de fonctionner aussi longtemps que possible dans le milieu où le hasard ou le choix l’ont placé », qui présente la santé comme la convergence des notions d’autonomie et de bien-être. Il note en 1973 que, la notion de santé renvoie simplement à une adaptation de l’individu à son milieu. La santé est maintenant comprise comme un tout, comme un système et non comme les relations du couple antithétique santé/maladie (PICHERAL, 1982). La santé acquière ainsi une dimension sociale et culturelle. Les économistes la définissent comme « un capital que l’on peut maintenir ou accroître par des investissements ».
Irrigation : elle est définie comme « l’ensemble des procédés destinés à fournir aux plantes cultivées la quantité d’eau nécessaire, lorsque les précipitations atmosphériques s’avèrent insuffisantes » D. Brand, M. Durousse, 1999. Irrigation à petite échelle : Ce concept renvoie à une irrigation économiquement viable et compatible avec les ressources disponibles à l’échelle de l’exploitation, répondant à un besoin exprimé par des bénéficiaires motivés (communauté villageoise, groupement d’intérêt économique, société agricole, opérateur individuel, etc.), Il s’agit d’une irrigation techniquement fiable et exempte d’effets néfastes pour l’environnement, et dont la gestion globale requiert un degré d’organisation adapté aux capacités existantes. Les méthodes d’irrigation HELPFUL (High-frequency, Efficient, Low-volume, Partial-area, FarmUnit, Low-cost), c’est-à-dire (Haute Fréquence, Efficace, Faible volume, P Surface partielle, F Exploitation, Unitaire, L Faible coût), [Méthodes d’irrigation efficaces et peu coûteuses, basées sur le déversement fréquent d’un faible volume d’eau sur une partie du champ]), décrites dans cette section peuvent être classées en deux catégories: la première est celle des méthodes d’irrigation souterraine et la deuxième est celle des méthodes d’irrigation superficielle.

L’insalubrité dans la ville de Bakel : un véritable problème de santé publique

   Jusqu’à nos jours, on continue à se demander quand et comment débarrasser Bakel de ses ordures ? Cette problématique est le commun de beaucoup de villes africaines. Elle date de la période coloniale. Traitant de la” géographie médicale” sur le poste de Bakel (Haut Sénégal), le Docteur VERDIER (1876), rapporte les observations de Lind sur les maladies des Européens dans les pays chauds. Ce dernier dit que « les Anglais, après la prise du Sénégal en 1758, furent obligés d’abandonner le fort de Galam (Bakel) à cause de son extrême insalubrité ». Aujourd’hui, la collecte des ordures est faite par deux associations : l’association XANA LIGNÛ (Les Frères Unis) et l’association Bakel Ville Propre. Selon le président de XANA LIGNÛ « les associations n’ont pas les moyens de leurs politiques. Ce qui rend difficile la collecte des ordures ». Le déséquilibre qui existe entre la population urbaine de plus en plus croissante (15237 habitants) et les moyens dont disposent les associations est important. Son association qui gère les deux quartiers populaires de Montagne Grimpalé et de Yaguinée-HLM ne dispose comme moyens de travail que de deux ânes et d’une charrette pour environ 2000 ménages. Et sur ce nombre de ménage seul 63 sont abonnés. L’abonnement est à 1250FCFA par mois et le charretier passe trois fois dans la semaine. Le président ajoute « je travaille à perte, parce qu’il me faut payer à la fin du mois 25000FCFA à chacun des deux charretiers, nourrir les ânes, faire l’entretien du matériel… C’est par amour de Bakel et par respect des abonnés que je continue le travail ». La question que l’on se pose est qui collecte et où sont déposées les ordures des 1500 ménages non abonnés ? Dans certains ménages, c’est soit les enfants du ménage, soit les mendiants (talibés) ou les maliens qui moyennant une somme sont chargés de l’évacuation des ordures ménagères. C’est ce qu’illustrent les photos de la page suivante. Des enfants et un malien jettent des ordures dans un dépôt situé à proximité du fleuve où selon eux, est le lieu où beaucoup de ménages jettent les leurs.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1-PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE, SES CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES ET RISQUES SANITAIRES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE II : CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES
CHAPITRE III : ENVIRONNNEMENT SOCIAL, RISQUES ET SANTE
DEUXIEME PARTIE : PRATIQUE D’IRRIGATION A PETITE ECHELLE, ENJEUX SOCIOECONOMIQUES ET FACTEURS DE RISQUES
CHAPITRE I : LES PRATIQUES D’IRRIGATION A PETITE ECHELLE
CHAPITRE II : LES ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES DE L’IRRIGATION A PETITE ECHELLE
CHAPITRE III : IRRIGATION, RISQUES ET SANTE
TROISIEME PARTIE : ETUDE DE LA MORBIDITE DIQGNOSTIQUEE ET DU PARTENARIAT AGRICULTEURS ET PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LA MORBIDITE DIAGNOSTIQUEE A L’ECHELLE DU DISTRICT
CHAPITRE II : L’IRRIGATION ET SES EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT
CHAPITRE III : RELATIONS AGRICULTEURS ET PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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