LES EFFETS DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES SUR L’ECONOMIE ET LE DEVELOPPEMENT

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VILLE D’ANTANANARIVO

Population

La capitale Antananarivo muni d’une superficie de 72 km² était composée de six Firaisana en 1993. Il faut bien la distinguer car elle est devenu une agglomération appelée habituellement le « Grand Tana » qui est une vaste géographie.
L’effectif total des migrants résidents dans la ville d’Antananarivo en 1993 s’élève à 204 833 représentent 28,9% de la population totale de la ville7.
La population dénombrée en 1993 dans la capitale a été de 710.236 habitants contre 451.808 en 1975 et selon les données collectées lors de l’EPM 2005, presque moins de 8 individus sur 10 résident en milieu rural. Viennent ensuite les chefs lieux de districts (autres que les grands centres urbains) avec une proportion de 12,1%. Un individu sur 10 s’installe dans les grands centres urbains. En totalité, les urbains représentent 22% de la population. Donc le taux d’accroissement moyen du peuple vers Tana est de 2,5% par an.

Distribution par groupe d’âges et par genre de la population

La jeunesse de la population malgache fait partie des résultats structurels des EPM antérieures et ce fait est confirmé par l’EPM 2005. Un individu sur cinq est âgé de 5 ans ou moins. De plus, la moitié de la population a moins de 20 ans. Les personnes en âge de retraite (du moins pour le cas de l’administration publique) représentent environ 4% de la population. En terme d’effectifs de la population, la parité homme femme est plus ou moins « équilibrée », la proportion de femmes se situe à 50,6%.

Sous –emploi

Tout d’abord, le taux d’activité est un indicateur qui permet de mesurer le niveau de participation de la population en âge de travailler dans l’économie d’un pays à une période bien déterminée.
Il fournit la quantité de travail potentiel auquel l’économie pourrait s’appuyer pour son développement à court et moyen terme.
Notons que le taux d’activité est défini par la proportion des individus en âge de travailler pourvus d’emploi ou en recherchant un sur l’ensemble de la population en âge de travail.
La recommandation du BIT définit l’âge de travail entre 15 et 64 ans. Pour tenir compte des spécificités socio-économiques sur le marché du travail, cette recommandation laisse des possibilités à chaque pays de définir une tranche d’âge permettant une analyse complète et réaliste, tout en veillant à la comparaison internationale des données.
Pour le cas de Madagascar, compte tenu de la forte participation des enfants dans les activités familiales et de l’importance du secteur informe ; l’age minimum retenu est de 6 ans.
Le taux d’activité à Madagascar est de 64,6% en 2005. Il s’élève à plus de 88% si l’on considère la tranche d’age de 15 à 64 ans. Le taux d’activité des enfants de 6 à 14 ans est loin d’être négligeable et atteint 20%. De l’autre coté, près de deux tiers des personnes âgées veulent encore travailler.
La notion de sous-emploi a été conçue pour apprécier l’utilisation non optimale de la capacité du travail. Elle vient compléter la notion de chômage, qui est largement insuffisante pour analyser les distorsions sur le marché du travail surtout dans les pays en développement. Le sous-emploi concerne les actifs occupés qui ne peuvent pas maximiser la productivité de leur travail suite à des différentes contraintes liées à des problèmes économiques structurels (rigides sur la mobilité du travail et sur le salaire), à des problèmes conjoncturels (mauvaise conjoncture économique) ou à des problèmes administratifs.
Tel qu’il est recommandé par le BIT, on considère deux formes différentes de sous-emploi : le sous-emploi lié à la durée du travail et les situations d’emploi inadéquat. Un individu est concerné par le sous-emploi lié à la durée du travail, s’il travaille effectivement moins de l’horaire normal de travail, cherche activement un emploi supplémentaire et est disponible à exercer un emploi supplémentaire. Pour cette enquête, le volume de 35 heures de travail par semaine a été retenu du fait que l’horaire légal du travail est de 40 heures par semaine.
Le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est la proportion d’actifs occupés en situation de sous-emploi lié à la durée du travail sur l’ensemble des actifs occupés.
Un individu est en situation d’emploi inadéquat s’il ne peut pas optimiser la productivité de son travail suite à des contraintes autres que la durée effective du travail telle que le faible niveau de rémunération, les mauvaises conditions matérielles, l’inadéquation formation- emploi, la difficulté d’accès au lieu du travail, etc. Pour cette enquête, on définit un individu en situation d’emploi inadéquat comme celui qui cherche activement un emploi supplémentaire et est disponible à exercer un emploi supplémentaire. Le taux de situation d’emploi inadéquat est la proportion des actifs occupés à la situation d’emploi inadéquat sur l’ensemble des actifs occupés.

Sous-emploi lié à la durée du travail

En 2005, le taux de sous-emploi lié à la durée du travail est évalué à 25,2% à Madagascar. Il est de 24,6% pour les actifs occupés âgés de 15 à 64 ans.
Les provinces de Mahajanga et d’Antsiranana sont relativement épargnées de ce phénomène avec des taux respectivement de l’ordre de 15% et 19%. Dans la région de Sofia, moins de 4% des actifs occupés sont touchés par cette forme de sous-emploi, à Betsiboka 16%, à Melaky 18% et à Diana 16%.
Les régions les plus touchées par le sous-emploi lié à la durée du travail est la région de Vakinankaratra (45%), la région d’Itasy (34%) et la région Atsimo Atsinanana (33%).

Situation d’emploi inadéquat

Les situations d’emploi inadéquat affectent plus de 42,5% des actifs occupés à Madagascar.
Si l’on ne considère que les 15 à 64 ans, le taux est de 40,9%. Dans les provinces de Fianarantsoa, près de six actifs sur dix sont concernés, et dans la province de Toliara, cette proportion atteint 53%. Par contre, selon la région, les situations sont très différentes. A l’opposé, les régions de Sava, Analamanga sont caractérisées par des faibles taux de situation d’emploi inadéquat : respectivement 27%.

État du chômage

Les travailleurs du secteur informel ne bénéficient pas de système de protection sociale. Ils sont plus facilement victimes du chômage. La crise politique de 2002 a conduit beaucoup d’entreprises à réduire ou à arrêter leurs activités, ce qui s’est traduit par une augmentation considérable du taux de chômage à Antananarivo..
Les résultats de l’enquête EPM2002 donnent un chiffre de 385 400 chômeurs à Madagascar en 2002, soit plus de 90 000 chômeurs de plus par rapport à 2001. Le taux de chômage a gagné près de 1 point en un an allant de 3,6 % en 2001 à plus de 4,5 % en 2002. Cependant, une nette amélioration a été observée en 2004 car ce taux est passé à 2,7 %.
Les jeunes entre 15 et 24 ans constituent l’autre groupe d’actifs connaissant le plus de difficulté pour chercher un emploi. En effet, le taux de chômage au sein de ce groupe est passé de moins de 5,1 % en 2001 à plus de 7,3 % en 200210. Ces résultats sont dus à la mise en chômage technique et aux licenciements massifs opérés dans les entreprises franches durant la crise de 2002 dans la grande capitale.

Caractéristiques sociodémographiques des chômeurs

Près de 43 % des chômeurs vivent en milieu urbain dont 15 % dans la capitale. Le plus grand nombre de chômeurs se trouvent dans la province d’Antananarivo (plus de 35 % de l’ensemble). Par ailleurs, la province de Mahajanga est le moins touchée avec moins de 8 % de l’ensemble des chômeurs.

Demandes d’emploi

En 2003, le nombre d’actifs ayant déposé une demande d’emploi auprès des services provinciaux de placement s’élève à 6 191 personnes, dont 51,1 % sont des hommes et 48,9 % des femmes. Plus de 85 % d’entre eux ont au moins un niveau secondaire et plus de 18 % possèdent un niveau universitaire. 52,2 % des demandeurs d’emploi sont des primo demandeurs.
La proportion des primo demandeurs est légèrement plus importante chez les hommes que chez les femmes.
En 2005, le taux de chômage à Madagascar est de 2,8%. Il est particulièrement élevé à Antananarivo. Ce phénomène se justifie par le fait que le chômage est un phénomène essentiellement urbain et se rencontre surtout dans la Capitale.
Suite à la dégradation de la situation économique dans les pays en développement (mauvaises performances du secteur formel, prolifération du secteur informel, insuffisance ou la mauvaise coordination des structures techniques et administratives liées à l’emploi) et aux comportements sociaux des populations dans certains pays surtout africains. Cet indicateur perd de plus en plus de son utilité initiale et est largement insuffisant pour l’analyse du marché du travail. Son interprétation devient très délicate dans la mesure où les théories économiques utilisées habituellement s’écartent de plus en plus de la réalité dans les pays pauvres comme Madagascar. Le marché n’arrive plus à réguler l’afflux massif des offreurs du travail dû soit à l’importance de la solidarité sociale, soit à l’importance des besoins de revenus. Néanmoins, d’autres leçons peuvent être tirées de l’analyse de cet indicateur.
Tel qu’il est défini par le BIT, le taux d chômage à Madagascar est estimé à 2,8% en 2005. Si l’on ne considère que les individus de 15 à 64 ans, le taux de chômage est de 2,6%. Aucune différence significative n’est observée entre les provinces. Par contre, on peut identifier des régions qui se démarquent des autres. En effet, le taux de chômage est relativement élevé dans la région d’Analamanga avec 5,1%.

Structure de l’emploi

A Madagascar, l’emploi reste fortement concerné dans le secteur primaire. Plus de 82% des actifs occupés exercent à titre principal des activités agricoles (agriculture, pêche, chasse, sylviculture) et des activités dans les industries extractives. Les emplois non agricoles sont largement dominés par les activités commerciales (5% de l’emploi total) qui sont en pleine expansion à Tana et les autres services destinés aux ménages (6% de l’emploi total). Les fonctionnaires et les employés de l’administration publique pèsent plus de 2%. Les emplois dans les industries de transformation sont largement minoritaires et ne représentent que 3,5% seulement des emplois créés à Madagascar. En milieu urbain, le poids des emplois agricoles n’est plus que de 48%. Par contre, ceux des emplois du commerce et des autres services destinés aux ménages atteignent respectivement près de 14% et de 17%. Les emplois dans l’industrie dépassent les 10%.
Seule la région d’Antananarivo se démarque des autres régions puisque moins de la moitié des actifs occupés travaillent dans le secteur primaire. Les autres services de cette région créent plus de 19% des emplois et le commerce 11%. Les emplois dans le secteur secondaire sont concentrés dans l’industrie textile (4,5%) et le BTP (4,7%)..

LA FORTE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE EST UN OBSTACLE AU DEVELOPPEMENT

L’existence de ressource illimitée et l’augmentation de la population active supposée entraîner une baisse la productivité marginale sont des arguments utilisés à l’encontre de la croissance démographique.
L’accumulation peut être défavorisée par une croissance démographique. Une baisse de fécondité, de la structure par âge est souvent supposée avoir un effet positif sur le taux d’épargne11, le taux d’investissement et donc le taux de croissance.
Un taux de fécondité élevé entraîne une dépense sociale élevée pas accrue, rend difficile le maintien de certains niveaux d’éducation ou de santé. La croissance démographique peut agir sur la répartition de revenu selon les effets qui exercent au cours de générations successives. En effet, les familles pauvres transmettent à chacun de leurs enfants un moindre capital. Donc à une plus forte croissance démographique correspondrait de plus forte différence de la dimension de famille selon le niveau de revenu. Si on peut calculer ce que coûte une diminution de la fécondité ; la limitation de naissance constituerait l’investissement social le plus rentable qu’un pays pouvait entreprendre mais ce qui n’est pas toujours le cas.

LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE EST UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT

La croissance démographique a été considérée comme susceptible d’éviter l’excès d’épargne sur l’investissement parce qu’elle augmentait à la fois la demande de consommation, spécialement de biens durables et incite à investir. Un accroissement de la population aussi accroît la dimension du marché.
La croissance de la population active suscite un rythme d’accumulation plus rapide donc une productivité moyenne du capital plus élevé ou un progrès technique plus rapide. Une structure par âge jeune suscite un plus fort esprit d’entreprise, et accroissement de l’aptitude à accepter l’innovation ou entraîne une accession plus rapide poste de responsabilité et facilite aussi l’adaptation aux changements dans la structure de production.
La croissance démographique créée donc un défi auquel la société est obligée de répondre en investissant au moins pour maintenir son niveau de vie et cet investissement démographique induit l’investissement de croissance.
Une croissance démographique optimale suppose que les avantages de la croissance démographique soient décroissants avec le taux de celle-ci, que ses inconvénients soient croissants et que les autres viennent à se compenser pour un taux de croissance démographique réalisable, elle correspond alors au taux de croissant du produit par tête.
Le taux de croissance démographique optimal est celui qui assure le taux de croissance du produit par tête le plus élevé alors que la croissance démographique optimale potentielle permet la croissance la plus élevée du produit par tête.
Il importe de définir l’horizon temporel sur laquelle on raisonne car la signification de la croissance démographique optimale varie avec la période sur laquelle elle est définie.
Effets de l’évolution socio-économique et des politiques de population sur la croissance démographique.
Selon Malthus, la limitation volontaire de naissance est nécessaire pour déterminer une croissance économique désirée, car l’explosion démographique entraîne des déséquilibres économiques lorsque l’augmentation de la population ne correspond pas à la productivité.
Effets du développement sur la croissance démographique.
Par les découvertes médicales, on peut constater une amélioration positive de la démographique :
– mortalité : diminution du taux de mortalité .
– augmentation de l’espérance de vie .
– éducation du taux de mortalité infantile.
En effet, le développement de la source de la science contribue à la croissance démographique. Effets sur la mortalité.
Au XIXème siècle, ce sont les facteurs économiques qui paraissent prédominants dans la baisse de la mortalité ; accroissement de la production agricole, meilleure distribution des produits due à l’amélioration des moyens de communication. Mais l’importance des premières découvertes médicales (vaccination contre la variole) n’est pas négligeable.

LA THEORIE DE TRANSITION DEMOGRAPHIQUE

Les aspects démographiques de la question migratoire ; Notion de surpeuplement relatif, en rapport avec un mode de production, de mise en valeur, et une croissance démographique. Peut être au point de départ de mouvements migratoires. (Exemples historiques) Transition démographique.
La théorie de transition démographique est un passage du régime démographique traditionnel qui signifie un taux de fécondité et mortalité élevée mais minime à un régime moderne caractérisé par une fécondité et mortalité faibles12.
Au fur et mesure que le temps s’avance, la croissance économique a des impacts positifs sur la croissance démographique.
C’est-à-dire que l’accroissement de l’économie donne un accroissement du niveau de vie de la population et l’utilisation des techniques modernes dans le domaine médical entraîne une augmentation de la population.
Notons que le développement de l’information –éducation- communication entraîne un changement de comportement de fécondité chez la population. Cela entraîne une diminution du taux de natalité.
Evolution démographique et développement.
On peut remarquer que la population mondiale ne cesse d’augmenté d’où l’apparition de problèmes démo-économiques surtout dans les pays du tiers monde.
En effet, il existe deux types d’évolution pour les pays à revenu faible et à revenu intermédiaire en raison de leur mortalité ou natalité. La révolution démographique est l’évolution au cours de laquelle une société change radicalement de régime démographique en passant par une situation de faible fécondité et de mortalité pour déterminer l’évolution de la population dans diverses hypothèses qui reposent sur l’examen des tendances sur le mouvement de la fécondité et de la mortalité. Cependant des prévisions s’avèrent indispensables car la perspective du futur est souvent incertaine. Ces projections sont généralement faites à partir d’hypothèses démographiques sans tenir compte d’éventuelles perspectives concernant l’évolution de l’économie qui de son côté est susceptible d’influencer la démographie qui influence par la suite l’évolution des variables économiques.
Il faut donc faire appel à un modèle d’interaction entre variable démographique et économique de la théorie de Malthus qui est une synthèse de cette interaction. Cette théorie représente une détermination conjointe de la population. Pour elle, les ressources ne sont pas rentables donc c’est à la population de s’adapter. S’il y a une amélioration technique, la population tendra à augmenter pour s’ajuster à un niveau appelé niveau de subsistance culturellement déterminé. Et si de plus pendant la période où le niveau de vie est supérieur au minimum qu’une part de revenu est épargné et investie, la courbe des rendements déplace à nouveau vers le haut et une nouvelle augmentation du niveau de vie se produira en même temps que la population augmentera. Cette théorie est assez peu dynamique d’où la théorie de l’effort minimum critique. Elle repose sur la comparaison et de celle du taux de croissance du produit ou du revenu.
L’effort minimum critique consiste donc à réaliser un accroissement de produit par tête suffisant pour atteindre le point critique. Elle est donc synthétique et dynamique mais son pouvoir explicatif demeure limité.
La croissance de la population étant déterminée par le niveau de vie, par la densité. L’arrêt de la croissance économique provoquée par les manques des ressources naturelles, un système possédant les trois caractéristiques croissance, rapide, limites imposées par l’environnement et délais de rétroaction est par nature instable13. La prise en compte de modèles fut alors nécessaire pour pouvoir illustrer le théorème et l’un d’entre eux repose sur l’hypothèse d’une nouvelle société égalitaire en assurant la satisfaction des besoins fondamentaux.

L’AMPLEUR ET LES CARACTERISTIQUES DES MOUVEMENTS MIGRATIONS

Bien que les éléments disponibles ne permettent pas de mesurer, au sens strict, l’ampleur et les caractéristiques de ces mouvements, diverses indications conduisent néanmoins à estimer les ordres de grandeur de ces mouvements et surtout à dégager certaines de leurs caractéristiques importantes.
La plupart des migrations malgaches paraissent de longue durée, certaines sont définitives, mais la majeure partie est permanente avec retour dans la zone d’origine à l’approche de la vieillesse. L’impact des migrations sur la structure de la population de chaque province n’est qu’une moyenne. A Madagascar, on enregistre des propositions de plus importantes dans le département de Tana. A Tana, ces migrations semblent s’accélérer14. En cela, elles suivent la même évolution que l’on peut constater dans de nombreux pays, en liaison avec l’évolution des sociétés vers des besoins accrus en produits transformés, en services et vers une satisfaction de ces besoins basés sur des échanges dans un cadre plus vaste.
Les migrations internes sont les déplacements de la population à l’intérieur d’un pays. Ces migrations ont toujours existé, il semble qu’elles aient pris depuis quelques dizaines d’années une importance absolue.
L’ampleur des migrations des campagnes vers les villes, le chômage urbain de développement rapide qui les a accompagnés ont amenés à se déplacer en villes, cette ampleur des mouvements migratoires explique deux aspects d’analyses :
– analyse de plein emploi dans le secteur moderne .
– analyse du sous-emploi urbain et les possibilités d’emploi rural.
a)- Cette première analyse vise à savoir les raisons des migrations de population active d’un secteur vers l’autre. Les migrations vers les villes sont devenues un phénomène très relatif.
A Madagascar, par exemple à Tana, la capitale, la migration dans cette ville y est presque toujours une migration soit vers un emploi, pour l’étude ou pour la recherche de meilleure qualité de niveau de vie venant des différentes régions de l’île, la population malgache émigrent vers la capitale en supposant de trouver du travail car ils pensent au concept de plein emploi dans le secteur moderne comme celui de Tana qui est la ville la plus évolué à Madagascar.
Les techniques évoluent à favoriser l’ampleur des mouvements migratoires en particulier celle de Tananarive. Donc, les mouvements migratoires se caractérisent par les migrations qui se font vers un emploi.
b)- Dans les pays en développement, la population urbaine augment généralement beaucoup plus vite que la population totale.
Dans les zones urbaines, les sous-emplois règnent. De ce fait, pour échapper à ce sous-emploi urbain, la population devra plutôt émigrer vers les zones rurales. Or dans la réalité, c’est le contraire qui se passe, tout le monde croit que dans les grandes villes comme Antananarivo on peut tous trouver du travail. C’est pour cette raison que les mouvements migratoires vers les villes s’accentuent.
L’ampleur des flux migratoires des campagnes vers les villes est disproportionnée par rapport à la contribution que les flux peuvent apporter au développement. Du fait des mouvements migratoires massifs vers les villes, la densité du peuplement rural est très inégale à l’intérieur même des économies sous-développées. Les zones fortement peuplées sont fréquemment trouvées dans ces inégalités pour des raisons historiques ou circonstancielles. Cependant, les zones faiblement peuplées ne sont pas nécessairement moins fertiles, elles sont souvent moins accessibles, moins hospitalières, moins salubres.
Donc, les mouvements de migration vers les villes se font en espérant à l’accès ou à la facilitation d’accès à des infrastructures à des conditions d’avoir un meilleur niveau de vie.

ZONE DE DEPART

Les zones rurales sont les ZD. Dans ces zones, les conditions de vie de la population ne sont pas mises en valeur. Donc les peuples émigrent vers les villes car ils pensent que c’est avantageux pour eux. Les migrants paraissent trouver d’intérêt dans ces villes.
Elles comprennent les zones surpeuplées. Ces zones surpeuplées donnent lieu à des mouvements d’émigrations très variables. Notamment, on peut constater que certains départements très denses n’engendrent qu’une émigration périodique (exemple Moramanga) ou une émigration encore limitée. A l’inverse, des départements comme Tanà donnent lieu à une émigration considérable et définitive, sans commune mesure avec leurs situations géographiques.
Mais il existe d’autres zones de forte émigration non densément peuplée. Ces zones sont de quatre types différents :
– les plus nombreuses semblent être des zones fortement enclavées et proches de grands centres attractifs .
– en second lieu, on peut considérer des zones très marginales .
– en troisième lieu, rentrons dans cette catégorie des zones dont l’émigration est le résultat d’une diminution de leur rôle économique par transfert au profit d’un département voisin .
– enfin, les provinces bien que peu peuplées et riches de potentialités agricoles, comptent parmi ces zones de départ.

ZONE D’ARRIVEE

Ce sont des zones où le plein emploi se trouve dans ce secteur.
Or dans les villes vers lesquelles se font la plus grande part des migrations internes des pays du tiers monde comme Madagascar, le sous-emploi est considérable dans ces zones d’arrivée très localisées.
Pour l’essentiel, il s’agit des zones de grandes industries, des chantiers de sociétés.
Notons que, c’est dans les zones d’arrivée que domine le sous-emploi. Les zones rurales, le sous emploi est généralement moindre qu’il n’est souvent supposé, et en certaines d’entre elles existent des possibilités de travail offertes aux migrants.

LA RECHERCHE D’UNE AUTONOMIE SOCIO-ECONOMIQUE REELLE

Ce souci parait de plus en plus partagée par les jeunes garçons et filles des différentes provinces de Madagascar. Une telle autonomie est en particulier concrétisée
à travers l’indépendance dans le travail, par sa condition qu’est le système d’accès à la terre, par l’accession au pouvoir de décision familiale et villageoise, par l’appropriation des moyens d’existence.
Dans les provinces, le principal obstacle à l’autonomie en milieu rural est intrinsèquement lié au système de propriété et de succession.
Quelles qu’en soient les nuances juridiques et coutumières, il existe en fait une appropriation individuelle de la plus grande partie des terres cultivables proches de ces villages.
Dans ces conditions, l’accès, en milieu rural, au premier des moyens de production qu’est la terre, n’est chose ni simple ni automatique.
Les terres mises en valeur ont une tendance nette à revenir aux aînés, d’autre part, les autres enfants (hommes seulement) ne pourront donc avoir que des terres non mises en valeur, souvent très éloignées du village15. C’est pour eux un véritable
« démarrage de zéro » qui représente un handicap dans les zones de défrichement comme Tuléar, l’éloignement de l’exploitation qui en dure le temps et la pénibilité des transports, freinant ainsi la possibilité de participation active à la vie économique.
La précarité de l’agriculture dans les zones rurales retarde l’accès à l’autonomie économique des hommes.
Les hommes autant que les femmes à Madagascar rencontrent davantage de problèmes notamment sur le plan de l’accession au pouvoir et aux moyens d’existence.
Elles sont, dans presque toutes les régions des agents économiques importants sans pouvoir autant avoir les moyens légaux d’un exercice normal de leurs responsabilités.
Notons que les femmes sont considérées parfois comme spectatrices et non comme des membres à part entière de l’activité économique.
Les migrations sont souvent qualifiées d’économiques ou de politiques. Elles peuvent être dues à une quête d’identité absolue, à un déracinement profond, à un mal de vivre, autrement dit, ce sont des causes classées sous le thème d’exil volontaire. Par opposition, la migration involontaire peut être due à une situation de guerre (les gens fuyant leur propre pays) ou encore, à une situation économique précaire de ces régions.
La migration selon l’EPM 2005 est le taux de changer de district de résidence pour une période dépassant six mois. Ainsi 7,8% des malgaches ont migré au moins une fois.
Les urbains migrent de plus que les ruraux.
En effet, si le taux de migration est de près de 15% pour les urbains, il n’est que de 6% pour les ruraux. Parmi toutes les provinces, Antananarivo présente le taux de migration le plus élevé. Le taux de migration est de 10% pour ces deux provinces contre 3% à 4% pour Antsiranana et Tamatave.
Notons que plus les ménages sont aisés, plus se présentent des opportunités de migration. Seulement 4% des individus du premier quintile ont déjà migré, contre plus de 15% chez les plus riches16. Ceci peut s’expliquer par les coûts initiaux nécessaires pour le déplacement, l’installation dans la localité d’arrivée.
Le taux de migration s’élève à mesure que le niveau d’instruction de l’individu est plus élevé. S’il n’est que de 4% pour les sans instruction, il atteint 20% pour les individus de niveau secondaire et 37% chez les individus de niveau supérieur. Le déplacement peut être lié aux études ou les activités car la localité d’arrivée requièrent certaines qualifications.
Concernant la ville d’Antananarivo, la recherche d’emploi et les études sont les principales raisons de migration de la population.

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Table des matières

PARTIE I : MODELS THÉORIQUES DÉMO- DÉVELOPPEMENT
Chapitre I : ETAT GENERAL DE LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE
1-1 : Madagascar
1-2- Ville d’Antananarivo
1-2-1-Population
1.2.1.1. Distribution par groupe d’âges et par genre de la population
1.2.1.2. Taille des ménages
1.2.1.3. GCM
1.2.1.4. Situation Matrimoniale du CM
1.2.1.5. Ratio de dépendance
1-2-3 Sous –emploi
1-2-3-1- Sous-emploi lié à la durée du travail
1-2-3-2- Situation d’emploi inadéquat
1-3- Taux de chômage
1-3-1 – État du chômage
1-3-2 -Caractéristiques sociodémographiques des chômeurs
1-3-2.1. Demandes d’emploi
1.3.2.2. Structure de l’emploi
Chapitre 2 : LES HYPOTHESES THEORIQUES DEMO-DEVELOPPEMENT
2-1- La forte croissance démographique est un obstacle au développement
2-2- La croissance démographique est un facteur de développement
2-3-La théorie de transition démographique
Mémoire de fin d’études RALAINOA Agnès Cliff
Partie II : ANALYSE DES MOUVEMENTS MIGRATIONS VERS LES VILLES
Chapitre 3 : L’AMPLEUR ET LES CARACTERISTIQUES DES MOUVEMENTS MIGRATIONS
3.1. Zone de départ
3.2. Zone d’arrivée
Chapitre 4 : LES CAUSES DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES
4.1. La recherche d’une autonomie socio-économique réelle
4.2. La pauvreté rurale
4.2.1. La pauvreté alimentaire
4.2.2. La pauvreté non alimentaire
Chapitre 5 : LES EFFETS DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES SUR L’ECONOMIE ET LE DEVELOPPEMENT
5.1. Diminution des mains d’oeuvres rurales
5.2. Faible productivité
Chapitre 6 : LES EFFETS DES MOUVEMENTS MIGRATOIRES SUR LA SITUATION DES MIGRANTS
6.1. Chômage
6.2. Logement
6.3. Faiblesse de Revenus
6.4. Problème sanitaire
Chapitre 7 : ETAT DES POLITIQUES
7.1. Lutte contre l’exode rural
7.2. Réinsertion professionnelle des migrants
CONCLUSION
ANNEXE
LISTE DES ABRÉVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE

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