Les eaux thermo-minerales et developpement durable

L’eau thermale à une origine purement météorique avec une domination de sa minéralisation par dissolution des minéraux de l’aquifère sous une puissante pression partielle de CO2 (Kallegis et Lambrakis, 2005). La dissolution de certains minéraux des calcaires est due à la forte température des eaux provenant initialement de la surface, sous l’influence des vapeurs d’eau surchauffée (Povara et al., 2008). Autrefois les eaux thermo-minérales sont considérées comme miraculeuses, leurs origines sont énigmatiques et laissent les gens à inventer des histoires bien adaptées à leurs situations. Actuellement, grâce aux recherches nous connaissons mieux aujourd’hui l’origine de quelques émergences thermales et le mécanisme de leur manifestation, connaissances géologiques des gisements, chimie des eaux, relation entre les structures géologiques, composition des eaux thermo minérales et orientations thérapeutiques, tel est le vaste domaine de la connaissance de la ressource naturelle jusqu’à son émergence thermo-minérale. Les caractéristiques des eaux thermo-minérales sont affecté pour définir les changements éventuelles de leur qualité et de leurs origines (Alayat et al.; 2007).

L’importance de l’eau était bien connue dans la préhistoire et dans l’ancienne du monde. Il y a, dans les poèmes homériques, plusieurs descriptions de baignades froides et chaudes, témoin de leur emploi dans la culture grecque antique. Les romains, héritiers de la culture étrusque, a fait les bains une question sociale et publique, et à Rome le thermale atteint un haut degré de perfection (Melillo, 1995). Dans les temps anciens, la présence de sources chaudes ne trouvait que d’explications dans les effets religieuses. Jusqu’au XIXème siècle, les textes ne traitent que des aspects descriptifs des eaux thermales et de leurs effets thérapeutiques (Baudry ; 1736, Socquet ; 1824). Dès les premiers âges de l’humanité, les eaux chaudes ont été cherchées par l’être humain pour se soigner, elles sont utilisées dans le traitement de diverses pathologies (Laure Sanders, 2006). Des milliers des stations thermales dans le monde complet reçoivent, des millions de curistes (Duriez; 2006): l’Europe de l’Ouest, l’Europe de l’Est, l’Afrique du Nord, le Moyen et le Proche-Orient, les Antilles et Cuba, l’Amérique du Sud et l’Asie. La géothermie reste un des paramètres les plus prépondérants dans le développement et l’accroissement économique d’un pays (Semmar et al.; 2002). Certaines sources des énergies renouvelables sont évaluées à la géothermie. Les potentialités d’utilisation de cette énergie géothermique sont multiples et variées. Elles conduisent des utilisations directes, telles que la pisciculture, le chauffage des serres et la balnéothérapie aux utilisations industrielles, telles que la production d’électricité.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

La zone d’étude comprend deux sites d’observation : Hammam Meskoutine et Ouled Ali. Ils sont situés dans la wilaya de Guelma (Nord-est Algérien), entre la latitude 36°27’0″ et 36°36’00 » Nord et la longitude 7°12’00 » et 7°24’00 » Est (Figure 1). Administrativement, la zone d’étude est limitée au Nord par les wilayas d’Annaba et de Skikda ; au Sud par Oum-El Bouaghi et Constantine.

CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE

La région d’étude est un pôle régional incontournable en termes de thermalisme avec les sources de Hammam Meskoutine et Hammam Ouled Ali. Elle recèle un potentiel historique et naturel digne d’un pôle touristique de premier plan, capable d’offrir aux visiteurs une gamme diversifiée de services, le thermalisme s’y impose incontestablement en tant qu’atout maître. A Hammam Meskoutine il s’agit d’un complexe (Hammam Chellala) et trois stations thermales (Ben Nadji, Kharchiche et la vielle station thermale), elles reçoivent en nombre plus d’un million de visiteurs par an (curistes et touristes), venant de toutes les régions du pays et parfois de l’étranger. Ces stations créent une dynamique sur le plan économique. L’utilisation et l’exploitation des eaux thermo-minérales constituent une hauteur très élevé de recettes, d’autres activités commerciales et artisanales sont développées comme emplois. À une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Guelma, l’agglomération de Hammam Ouled Ali, relevant de la commune d’ Héliopolis. Il s’agit qu’une station thermale communale depuis les années soixante-dix. En effet, depuis des années, ce petit village abrite deux complexes thermaux gérés par des privés, le Complexe Bouchahrine et le Complexe Thermal El Baraka. Pour promouvoir le tourisme dans cette région, les autorités locales ont mis en œuvre un large programme de développement de l’industrie touristique qui vise, notamment, à favoriser les investissements dans la filière thermale. Ainsi une étude envisagée pour l’aménagement et l’extension des zones touristiques à vocation thermale, à Hammam Meskoutine et Hammam Ouled Ali, permettra de renforcer davantage le tourisme thermal dans cette wilaya en lui faisant faire un “grand bond qualitatif”, selon le directeur de wilaya du tourisme.

GEOMORPHOLOGIE GENERALE

LE RELIEF
Le relief de la région d’étude est diversifié, on retient essentiellement une importante couverture forestière composé dans sa majorité par des montagnes, dont les principales sont :
– Taya (Bouhamdane) qui culmine à 1208 m,
– Debagh qui culmine à 1060 m.
Au Nord-Ouest, les derniers abrupts calcaires de djebel Debagh (1060 m) se confondent dans les formations marneuses ou gréseuses à relief plus doux. Djebel Taya (1208 m) l’autre calcaire continue vers l’Ouest, il sépare le bassin d’oued Saf saf au Nord et le bassin d’oued Bouhamdane au Sud. À L’ouest de la zone d’étude, les reliefs sont très variés, la vallée large et profonde de l’oued Cherf qui s’écoule au Sud vers le Nord, dans les plaines élevées de la région de Ras El Agba (700 – 800 m), et les vallées profondes en aval et amont de Bordj Sabath.

RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le réseau hydrographique principal et localisé au long des axes des principaux plissements. Il est situé dans la région Nord-est du territoire national, le bassin du Seybouse s’étend sur une longueur de 240 km. Il touche près de 86 communes sur 7 wilayas de l’est du pays : Annaba, El Tarf, Skikda, Oum El Bouaghi, Constantine, Souk Ahras et Guelma.

D’après (l’A.N.R.H.; 2005) les principaux cours d’eau qui constituent le réseau hydrographiques sont : L’Oued Seybouse (57,15 km) présente l’axe de drainage du bassin versant. Il a un apport annuel de 408 Hm3 /an à la station de Boudaroua et prend naissance dans les hautes plaines de (Haracta, Ain Abid et Sedrata), et il se jette dans la Méditerranée après un parcours de 160 km (Debbieche; 2002). Le débit varie de (0 à 100 m3.S-1 ), il peut atteindre les valeurs de 630 m3 .S-1 (observées le 01/01/1985, selon l’A. N. R. H. d’Annaba). Ses principaux affluents sont (Figure 2):
➤L’oued Bouhamdane (45,37 km) résulte de la jonction de deux cours d’eau importants : l’oued Sabath et l’oued Zenati, drainant respectivement une superficie de 296.09 Km2 et de 592.15Km2 et dont la confluence donne naissance à l’oud Bouhamdane qui reçoit dans sa rive gauche oued El Hamira. Ce dernier apporte 96 Hm3 /an, à la station de Medjez Amar II.
➤L’Oued Cherf (36,46 km), au Sud-ouest, apporte 107 Hm3 /an à la station de Medjez Amar I.
➤L’Oued Mellah au sud-est a un apport de 151Hm3 /an, à la station de Bouchegouf.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I- CADRE PHYSIQUE
I- Situation géographique
II- Contexte socio-économique
III- Géomorphologie générale
1- Le relief
IV- Réseau hydrographique
V- Conclusion
CHAPITRE II-GEOLOGIE ET HYDROGEOLOGIE
I- géologie régionale
II- Les différents domaines structuraux
1- Le domaine interne
2- Le socle kabyle
3- La Dorsale Kabyle (la chaîne calcaire)
III- Le domaine des flyschs Crétacés-Paléogènes
1- Le flysch mauritanien
2- Le flysch massylien
3- Le flysch numidien
IV- Le domaine tellien (domaine externe)
1- La série ultra tellienne
2- Les séries telliennes (sens strict)
3- La série tellienne de Hammam Ouled Ali
4- La série tellienne de la région de Ras El Agba – Sellaoua Announa
V- L’unité néritique constantinoise 13
VI- Litho-stratigraphie de la constantinoise orientale
1- À l’Est de Djebel Débagh
2- À L’Ouest du Djebel Débagh
3- À Hammam Ouled Ali
4- Au Douar Bouzitoune- Heliopolis
5- À la station du Nador
VII- Le dispositif structural
1- La phase atlasique
2- La phase miocène inférieure
3- La phase tectonique post-nappe
VIII- Reconstitution paléogéographique
IX- Géologie locale
1- Hammam Meskoutine
2- Lithostratigraphie
2.1- Le Crétacé
2.2- L’Eocène supérieur et de l’Oligocène
2.3- Miocène continental
2.4- Quaternaire
3- Tectonique de Débagh
3.1- Déformations cassantes
3.2- Déformations souples
4- Influence du complexe structural
5- Hammam Ouled Ali
5.1- Le quaternaire
5.2- Nappe numidienne
5.3- Nappe épi-tellienne
X- Les caracteristiques hydrogeologiques
1- Introduction
2- Identification des nappes
2.1- La nappe alluviale de Guelma
2.2- La nappe des formations carbonatées d’Héliopolis-Fejouj
2.3- La nappe des formations carbonatées : région de Ras El Agba-Sellaoua-Announa
2.4- La nappe des formations carbonatées de la région de Bouhachana-Ain Larbi
3- Etablissement des coupes hydrogéologiques
3.1- Interprétations des coupes hydrogéologiques
XI- Les conditions géologiques d’émergence des sources thermales
XII. Conclusion
CHAPITRE III. CLIMATOLOGIE
I- Introduction
II- Les stations météorologiques
III- Les températures
IV- Les précipitations
1- Analyse statistique des données pluviométriques
2- Ajustement des précipitations annuelles à une loi de Gauss
3- Précipitations moyennes mensuelles
4- Régime mensuel
5- Répartition saisonnière des précipitations
6- Précipitations annuelles
7- Diagramme pluvio-thermique
V- Indices climatiques
1- Calcul de l’indice d’ariditéde MARTONNE (1923)
1.1- L’indice d’aridité annuel
1.2- L’indice d’aridité mensuel
VI- Bilan d’eau
1- L’évapotranspiration
1.1- L’évapotranspiration potentielle (ETP)
1.2- L’évapotranspiration réelle (ETR)
1.3- Discussion des résultats
2- L’estimation du ruissellement
3- Estimation de l’infiltration
VII- Conclusion
CONCLUSION GENERALE

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