Les différents types des institutions financières de micro finance

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Les principes et acteurs de la micro finance

L’objectif primordial pour la micro finance est tout d’abord la mise en place d’un système financier capable de répondre aux demandes et aux besoins des pauvres. On peut énumérer onze principes clés de la micro finance :
Les pauvres ont besoin de toute une gamme de services financiers et non pas seulement de prêts. Les pauvres ont, comme tout le monde, besoin d’une vaste gamme de services financiers pratiques, souples, et d’un prix raisonnable. Selon la situation dans laquelle ils se trouvent, les pauvres peuvent avoir besoin non seulement de crédit, mais aussi d’instruments d’épargne, de services de transfert de fonds et d’assurances.
La micro finance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté.
L’accès à des services financiers viables permet au x pauvres d’accroître leurs revenus, de se doter d’actifs et de se protéger dans une certaine mesure des chocs extérieurs. La micro finance permet aux ménages pauvres de ne plus avoirà lutter au quotidien pour simplement survivre mais de faire des plans pour l’avenir et d’investir afin d’améliorer leur nutrition, leurs conditions de vie, et la santé et l’éducation de leurs enfants.
La micro finance est le moyen de mettre des systèmes financiers au service des pauvres.
Les pauvres constituent la vaste majorité de la population dans la plupart des pays en développement. Or un nombre considérable d’entre eux n’ont toujours pas accès à des services financiers de base.
Il est nécessaire d’assurer la viabilité financièredes opérations pour pouvoir couvrir un grand nombre de pauvres.
Il est possible et nécessaire d’assurer la viabilité financière des opérations pour pouvoir toucher un grand nombre de pauvres. À moins d’adopt er une politique tarifaire leur permettant de couvrir leurs coûts, les prestataires de micro finance seront toujours limités par la précarité des subventions offertes par les bailleurs de fonds et les gouvernements.
La plupart des pauvres ne sont pas en mesure d’avoir accès à des services financiers en raison de l’absence d’intermédiaires financiers solides offrant des services de détail. C’est la seule façon d’accroître l’envergure et l’impact des opéra tions de manière à porter leur volume à un niveau supérieur à ce que peuvent offrir les bailleurs de fonds. La viabilité s’entend de la capacité d’une entité fournissant des micro financements à couvrir l’intégralitéde ses coûts. Elle permet d’assurer la poursuite des opérations de l’entité en question et de la fourniture de services financiers aux pauvres. La viabilité financière passe par la réduction descoûts de transaction, l’offre de meilleurs produits et services répondant aux besoins des clients, et l’adoption de nouveaux moyens de servir les pauvres qui n’ont pas accès aux services bancaires.

Les différents types des institutions financièresde micro finance à Madagascar.

Ils existent trois types d’institutions financières de micro finance à Madagascar :
– Les institutions financières mutualistes.
– Les institutions financières non mutualistes.
– Et les autres institutions financières.

Les institutions financières de micro finance

En ce qui concerne ces institution de micro finance, il y a un organisme spécial qui les regroupe en son sein : c’est la coordination nationale de la micro finance. Elle regroupe nécessairement toutes les informations provenant des institutions financières, elle sert d’intermédiaire entre ces institutions et les acteurs de micro finance. Notons qu’aucune entreprise ne peut exercer la fonction distributrice de crédit sans l’agrément des établissements de crédit : Lors de la concession dupermis autorisant à ouvrir une Entité Financière, il est indispensable de vérifier que les exigences et les qualifications permettant de maintenir un Système Financier efficace et solvable soient remplies. Une réglementation claire, transparente et équilibrée veillera à réduire une éventuelle interférence politique lors de la concession de l’agrément. A Madagascar, les exigences nécessaires à l’agrément, les fonctions et activités pouvant être réalisées parneubanque sont clairement définies dans la Loi Bancaire 95-030 ainsi que dans l’Instruction Nº 002/97 – CSBF du 2 juin 1997, tout comme également les devoirs et responsabilités de al Commission de Supervision Bancaire et Financière. L’instruction mentionnée fixe les procédures et documents à présenter par les Entités Financières afin d’obtenir l’agrément, à savoir : la structure de propriété ; la base de son capital ; l’organisation, directoire et administration ; le plan des affaires et les projections financières.

Institutions financières mutualistes

Les institutions mutualistes sont les institutions qui répondent aux principes généraux du mutualisme. Ces derniers englobent les articles 9 à 12 de la loi n° 2005-016 du 29 Sept 2005 : Une institution de micro finance mutualiste est une personne morale fondée sur les principes de coopération, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter l’épargne de ses membres ou de consentir du crédit à ceux-ci. Il y a cinq principes généraux :
– La libre adhésion des membres sauf restriction prévue dans les statuts.
– Le non limitation du nombre des membres.
– L’égalité des droits et obligations de chaque membr au niveau des IMF de base, chaque membre ayant droit à une voix et à une seul e quelque soit le nombre de parts qu’il détient.
– L’interdiction du vote par procuration sauf cas exceptionnels et dans les limites prévues par les statuts.
– La limitation des services financiers aux seuls membres.
Bref, les institutions financières mutualistes ressemblent donc à des sociétés ou il y a action à prendre, tous les membres subissent le résultat que ce soit une perte ou un bénéfice. A Madagascar : cinq institutions financières mutualistes se regroupent au sein d une association dénommée APIFM créée en 1998, ce sont entre autre :
· ADEFI : née en 1995 dans l’actuelle région de Vakinankaratra.
· AECA : qui a vu le jour en 1990 dans la région de Marovoay.
· CECAM : créée en 1993 aussi dans la région de Vakinkaratra.
· OTIV : qui a pris naissance en 1994 dans la régionAtsinanana.
· TIAVO : créée en 1995 dans l’actuelle région de Haute Matsiatra.

La performance sociale

Elle est plutôt basée sur l’impact de la micro finance sur ceux qui en bénéficient, les institutions de micro finance ont longtemps avancé que ces interventions responsabilisaient les femmes, sortaient les ménages de la pauvreté. Pour comprendre les nombreux défis de la mesure de la performance sociale, il est important d’éclaircir tout d’abord ce de quoi nous parlons. Les termes “performance sociale” ont différentes significations en fonction des personnes. Pour certains, accomplir une mission sociale est synonyme d’évaluation de l’impact. Une institution qui prétend aider les plus pauvres parmi les pauvres à améliorer leur niveau de vie, par exemple, devra montrer :
a) que ses clients sont bien les plus pauvres parmi les pauvres.
b) que l’accès à ses produits a eu des résultats positifs sur leur vie, c’est à dire un impact positif dans la vie quotidienne dans l’environnement des bénéficiaires.
Pour d’autres, les liens entre l’accès aux servicesfinanciers et la réduction de la pauvreté sera implicite, et dépendra d’autres variables sur lesquelles une institution financière n’aura aucun contrôle. Au mieux, l’institution peut mesurer le niveau de pauvreté de ses clients afin de garantir que le groupe cible qu’elle déclare, le cas échéant, est vraiment au centre de ces opérations et qu’elle se centre sur une offre de services basée sur certains principes qu’elle cherche à faire respecter. Nous pouvons déjà voir d ans les objectifs de chaque institution connaitre comment une telle démarche pourrait avoirun impact positif pour ses clients dans la mesure que cette entreprise va dans son sens chercher du profit. L’impact sur les vies des clients peut être seulement espéré, ou souhaité, ismaen comprenant que le fait d’isoler cet impact des nombreux éléments extérieurs qui affectent la vie d’une personne est trop compliqué à mesurer. Responsabiliser et améliorer el niveau de vie de ses clients sont donc les missions sociales que les institutions de micro finance ont à accomplir. Parmi les activités économiques, le crédit a un effet important sur laproduction agricole surtout dans un sens d’extensification. Quand le foncier n’est pas satur é, l’accès au crédit permet de doubler les surfaces par utilisation de main d œuvre additionne lle. Certes la micro finance n’est pas la solution suffisante au financement de l’agriculture, mais ses effets sur la production agricole ne sont pas négligeable. Ils sont encore plus importants sur la transformation et la commercialisation des produits agricoles.
Pour revenir au cas de Madagascar : nous allons étudier ensemble la performance sociale de la micro finance, notons qu’actuellement le taux de pénétration est de 9,25%, et que le nombre des adhérents a atteint les 337 124 pour les institutions mutualistes au 31 Déc. 2007 et d’environ 16 000 clients pour les institutions non mutualistes en Déc. 2006. C’est à dire une nette augmentation des bénéficiaires par rapport aux années antérieures, notons qu’en 2006 ces chiffres sont respectivement, pour les mutualistes, de 279 663. Au plan national, les IMF mutualistes et non mutualistes regroupent au 31 décembre 2007 environ plus de 360 713 membres dont 33% de femmes. En terme de pénétrationde marché, environ 9,25 % des familles malgaches en générale sont bénéficiairesdes services financiers offerts par ces institutions de micro finance contre moins de 2% il y a quinze ans.
En ce qui concerne l’impact de la micro finance sur les activités des femmes : nous pouvons dire que ces dernières ont beaucoup contribuée et articipée aux décisions des dépenses de la famille car elles ont fait augmenter le revenu de la famille. L’accès à l’éducation leurs ont permis de suivre des formations proposées par les nstitutions, ainsi elles pourront aisément emprunter du crédit et investir afin de donner ains l’occasion d’augmenter leur revenu et de promouvoir leurs épanouissements. Les familles peuvent aussi se permettre de se soigner et d’avoir une bonne sante et ce qui pourra accroitre la productivité de la famille. Une évolution du niveau de vie est ressentie au niveau des familles bénéficiaires, leurs enfants peuvent aller à l’école, ils peuvent acheter des médicaments lorsqu’ils sont malades.
En bref, les institutions de micro finance peuvent aussi se réjouir de ces transformations car les familles emprunteurs deviennent de plus en plus formées et ce qui pourraient réduire le risque pour ces institutionsde non recouvrement.

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Table des matières

PARTIE I : Approche conceptuelle et théorique de la micro finance
Chapitre I : Concept de la micro finance
Section 1 : Loi relative à l’activité et au contrôle des institutions de micro finances
Section 2 : Définition et objectifs de la micro finance
Section 3 : Historique de la micro finance à Madagascar
Section 4 : Les principes et acteurs de la micro finance
Section 5 : Les différents types des institutions financières de micro finance à Madagascar
Chapitre II : Les institutions financières de micro finance
Section 1 : Institutions financières mutualistes
Section 2 : Institutions financières non mutualistes
Section 3 : Autres institutions financières
PARTIE II : Performance et pérennité de micro finance
– Concept de performance
– Concept de pérennité
Chapitre I : Performance de la micro finance
Section 1 : Définition
Section 2 : Typologie
Section 3 : Mesure de la performance
Chapitre II : Pérennité de la micro finance
Section 1 : Définition
Section 2 : Mesure de la pérennité
Chapitre III : Pratique managériale et organisation des institutions
Section 1 : Taux de pénétration
Section 2 : Volume d’épargne collectée
Section 3 : Crédits distribués des institutions financières mutualistes
Section 4 : Défis et perspectives
Chapitre IV : Quelques théories économiques relatives aux problèmes de financement
PARTIE III : Critiques et recommandations

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