Les différents types de monnaie

Les différents types de monnaie

Les différents types de monnaie

Monnaie scripturale La monnaie scripturale représente les écritures sur un compte en banque, lorsqu’un client dépose des espèces dans une banque, celles-ci se transforment en écritures de crédit et sont créditées sur le compte bancaire du dépositaire. La monnaie scripturale circule à travers des moyens de paiements dématérialisés tel que : les prélèvements bancaires, les règlements par carte de débit direct, les virements ainsi que par les chèques. Ce type de monnaie représente la plus grande partie de la masse monétaire en circulation. 1.2.2 Monnaie numéraire/fiduciaire La monnaie fiduciaire comprend les monnaies divisionnaires (pièces) et les billets. La valeur de cette monnaie ne porte que sur la confiance que lui portent les agents économiques, sa valeur intrinsèque étant inférieure à sa valeur nominale. 1.2.3 Monnaie électronique et virtuelle La monnaie électronique est un substitut à la monnaie fiduciaire. Elle est conservée à travers des dispositifs électroniques, magnétiques ou encore sur un serveur distant. Ce moyen de paiement comporte l’avantage de diminuer les coûts de collecte et stockage des monnaies numéraires et de faciliter les paiements. La monnaie virtuelle est une forme de paiement électronique à la différence qu’elle ne représente pas de créance sur l’émetteur et qu’elle n’est pas émise contre la remise de fonds. Elles ne sont que difficilement règlementées, ne possèdent pas de cours légal et La dématérialisation de la monnaie en Suisse ARTUCIO, Naomi Nelly 3 ne remplissent pas toutes les fonctions monétaires. Les opérations étant décentralisées et anonymes, elles s’inscrivent dans une vision libertaire des gouvernements et des instituts monétaires centraux. La Banque centrale européenne discerne trois régimes de monnaies virtuelles : 1. Monnaies virtuelles fermées : elles concernent exclusivement les transactions effectuées dans un monde virtuel et ne peuvent pas être échangées contre de la monnaie légale. Celles-ci subsiste dans certains jeux électroniques. 2. Monnaies virtuelles avec un flux unidirectionnel : Elles permettent de procéder à des transactions dans le monde virtuel et réel. Elles s’obtiennent avec de la monnaie légale, mais ne sont ensuite plus convertibles en cette dernière. 3. Monnaies virtuelles avec un flux bidirectionnel : Elles permettent également les paiements dans le monde virtuel et réel. Cependant, cette forme de monnaie obtenue avec de la monnaie légale est par la suite échangeable contre cette dernière, il existe alors un cours d’achat et un cours de vente tel que le Bitcoin. On les qualifie de crypto-monnaies lorsqu’elles reposent sur un système de cryptographie.

Développement

Méthodologie La méthodologie suivie lors de ce travail a été d’une dimension académique, il a tout d’abord été nécessaire d’élaborer une première esquisse du squelette du travail en mettant en exergue les points que je souhaitais aborder pour définir un fil rouge et ainsi obtenir l’aval de mon conseiller Monsieur Claude Fasler. Il s’est ensuite suivi un premier travail de recherche lors duquel j’ai réuni mes sources secondaires comportant plusieurs documents tant littéraires qu’informatisés me permettant d’appréhender au mieux la problématique liée à ce travail de Bachelor. Afin de constituer une base solide pour mon analyse, des sources primaires ont été récoltées. En premier lieu il a été nécessaire de rédiger un questionnaire afin d’obtenir l’avis d’un échantillon représentatif de la population étudiée. Celui-ci a été rédigé sur la plateforme « Google » puis distribué aux sondés à l’aide de plusieurs plateformes ; réseaux sociaux, contacts personnels et redistributions de celui-ci à l’aide des premiers cercles visés. Ces réseaux de distribution ont été favorisés afin de sélectionner des répondants d’âges et de milieux différents me permettant ainsi une diversification dans les réponses obtenues. Caractéristiques de l’échantillon : L’échantillon est composé de 172 répondants ; 43% de sexe masculin et 57% de sexe féminin. Bien qu’il y ait une majorité de femmes, il n’y a pas de surreprésentation de ces dernières. Les âges des répondants sont plus dispersés ; la majorité des individus (65.10%) a entre 20 et 30 ans et les tranches d’âges de 31-40, 41-50 et 51-60 comptabilisent chacune près de 10% de l’échantillon. Les répondants possédant moins de 20 ans, ceux ayant de 61 à 70 ans et ceux de plus de 70 ans sont quelque peu sous représentés (moins de 2%) car ils ne font pas partie du premier cercle de connaissances par lequel ce questionnaire a été essentiellement partagé. Finalement, le secteur d’activité le plus représenté est celui des services pour 35%, suivi des étudiants (de tout secteur confondu) pour 27% de l’échantillon et du secteur de la santé qui comptabilise 14% des individus. Les secteurs liés aux technologies de l’information et de la finance comptabilisent respectivement 7% et 6% des sondés. Les secteurs les moins représentés sont ceux de la consommation et de l’industrie ainsi que les personnes sans emploi qui comptent pour 4% de l’échantillon chacun. La dématérialisation de la monnaie en Suisse ARTUCIO, Naomi Nelly 5 Mon second type de recherche primaire s’est porté sur des discussions et interviews que m’ont accordées des spécialistes des domaines concernés. Madame Alejandra Artucio, diplômée en psychologie et Monsieur Nicolas Vuadens diplômé en sociologie ont pu m’éclairer concernant les aspects sociodémographiques intégrés à l’analyse. Monsieur Adrien Renaud étudiant en droit m’a épaulée pour le raisonnement des aspects juridiques liés à ce travail et Monsieur Pablo Artucio spécialiste en système d’information et de communication m’a renseignée et guidée concernant les aspects liés aux failles informatiques et sécuritaires. Finalement, Monsieur Michael Desforges, enseignant à la Haute école de Gestion et chef d’entreprise a répondu à une interview concernant son sentiment sur une possible dématérialisation et m’a offert son expertise sur les crypto-monnaies. La collecte de ces informations m’a permis une meilleure compréhension des différents concepts à prendre en considération et agit comme autant de guides à l’élaboration du présent mémoire. 2.2 Du troc à la monnaie scripturale Avant d’évoquer une éventuelle suppression de la monnaie fiduciaire, il est important d’en connaître l’origine pour en comprendre les tenants et les aboutissants. L’époque du Néolithique marque l’organisation des hommes dans des communautés, chacun se spécialise dans un domaine qui bénéficie à la société. Des échanges sont effectués au travers de cette communauté et en dehors de celle-ci selon les avantages comparatifs possédés par les hommes. Ce troc permettait de jouir des denrées d’une zone géographique particulière ou de profiter du savoir d’un autre villageois. Au fil du temps, les échanges se sont amplifiés et pouvaient être effectués sur des zones plus lointaines grâce aux négociants étrangers qui faisaient office d’intermédiaires entre les différents marchands. Des tarifs étaient codifiés entre les biens et oscillaient selon l’offre et la demande du marché. Ces monnaies-marchandises avaient cependant de nombreux inconvénients : périssabilité du produit, difficulté de trouver l’échange désiré due à la double coïncidence des besoins, encombrement au transport… Ces contraintes ont donné lieu à un nouvel échange s’effectuant contre des biens intermédiaires. Le plus utilisé était alors le sel. C’est d’ailleurs du mot sel que sont dérivés les mots « salaire » et « solde ». Cependant ce n’était pas le seul bien intermédiaire sur le marché, étaient également échangés le bétail, les coquillages, l’argent-métal et le grain. Cependant le sel possédait un net avantage en comparaison des autres biens d’échange ; il est facilement divisible et n’est pas périssable ce qui l’a rendu indispensable dans les échanges de cette époque. Ce nouveau moyen d’échange a La dématérialisation de la monnaie en Suisse ARTUCIO, Naomi Nelly 6 nettement facilité les transactions entre les différents marchands et négociants. Dès lors, il n’était plus utile de mémoriser les valeurs et références des biens troqués, il suffisait de connaître la quantité chiffrée en bien intermédiaire. De plus, le sel servait à saler et conserver les aliments et était facilement conservable garantissant ainsi la possibilité d’un échange ultérieur. Au fur et à mesure, les commerçants en sont venus à oublier la quantité requise en sel pour chaque bien (il existait une quantité de sel nécessaire différente pour chaque bien du marché), il n’était dorénavant qu’essentiel le poids brut de sel. Le sac de sel s’est alors mis à circuler sans être consommé devenant ainsi une valeur numéraire et non plus un bien intermédiaire. Ce type d’échange sera utilisé par les différentes ethnies au travers des siècles jusqu’à l’arrivée de la monnaie pure. Les échanges en sac de sel étaient devenus difficiles car ils accordaient une trop grande importance et pouvoir aux producteurs de sel. La monnaie métallique fait alors son apparition. Il est dur d’estimer avec précision sa date et son lieu d’émergence, en effet, selon certains auteurs, celle-ci apparaîtra en Lydie entre le 8ème siècle et le 6ème siècle a.v J.-C. Selon d’autres au cours du 3ème siècle avant J.-C ou encore au 2ème siècle a.v J.-C en Mésopotamie. En premier lieu, les métaux utilisés pour les échanges se composaient de cuivre, fer et bronze, ils ont très vite été remplacés par des métaux précieux qui avaient l’avantage d’être divisible tout en assurant une valeur proportionnelle au poids contenu. Ceux-ci étaient inaltérables, malléables, relativement rares ainsi que facilement reconnaissables. Les métaux précieux, et principalement l’or et l’argent ont afflués sans avoir de forme ou de poids précis, pour conclure une transaction il fallait ainsi peser le métal et être en mesure d’en certifier la pureté ce qui ralentissait les opérations. En raison de la perte de temps subie par les agents à donner naissance à la monnaie comptée, les métaux ont été divisés en morceaux de poids et de formes définis selon la valeur qu’ils représentaient. La monnaie comptée a, à posteriori été frappée par des fondeurs privés, puis par des autorités politiques et religieuses. Il en émerge alors la nécessité des changeurs-essayeurs (8ème siècle), ils avaient pour métier l’unification de la variété des pièces en circulation dans la même ville, les empires commercialisant avec des pièces différentes. Ils s’installèrent près des ports, des centres de commerce et des marchés, ils peuvent être considérés comme les premiers cambistes. Dès le 12ème siècle, des hommes d’affaires italiens mettent à disposition des marchands de conséquentes sommes d’argent pour la durée des foires. Initialement itinérants, ils La dématérialisation de la monnaie en Suisse ARTUCIO, Naomi Nelly 7 s’installeront à la fin du Moyen Age comme banquiers et proposeront de nombreuses transactions commerciales (lettre de change, prêts aux souverains…) Le premier billet de banque apparaît quant à lui, aux alentours du 17ème siècle, à l’origine celui-ci n’est qu’un certificat attestant du dépôt d’une quantité de métaux précieux conservée auprès d’une banque. Il permettait de se démettre du poids que représentaient les monnaies métalliques lors de grandes transactions mais ne constituait pas encore un réel moyen d’échange, les métaux précieux restant la véritable monnaie. L’invention de la monnaie papier comme moyen d’échange est attribuée à J. Palmstruch, un suédois qui demanda au gouvernement l’autorisation d’émettre des billets lors d’un emprunt, sans rapport avec la quantité de métaux précieux à disposition. L’émission de billet n’était alors plus liée à la quantité de métal détenue dans les coffres et reposait dorénavant sur la confiance que lui portaient les consommateurs et sur la faible probabilité que tous les porteurs demandent la conversion au même moment. Après les différentes révolutions à l’égard des autorités royales, un nouveau système monétaire va voir le jour au cours du 18ème siècle « le bimétallisme » or et argent. Les pièces circulent dorénavant librement et il est établi entre les deux métaux un rapport légal et une valeur de change.

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
1.1 Contexte
1.2 Les différents types de monnaie
1.2.1 Monnaie scripturale
1.2.2 Monnaie numéraire/fiduciaire
1.2.3 Monnaie électronique et virtuelle
2. Développement
2.1 Méthodologie
2.2 Du troc à la monnaie scripturale
2.3 Fonctions de la monnaie
2.4 Rôle de la Banque nationale Suisse
2.5 Tendance à la dématérialisation
2.6 Avantages à la dématérialisation de la monnaie en Suisse
2.6.1 Transparence
2.6.2 Lutte contre les activités criminelles et illégales
2.6.3 Sécurité
2.6.4 Frais bancaires
2.6.5 Diminution des coûts pour les banques
2.6.6 Gain de temps
2.6.7 Erreurs de caisse supprimées
2.6.8 Suppression des pertes
2.6.9 Impact écologique et sanitaire réduits
2.7 Inconvénients à la dématérialisation de la monnaie en Suisse
2.7.1 Traçabilité des transactions
2.7.2 Sécurité
2.7.3 Dysfonctionnement du système de paiement
2.7.4 Pouvoir des banques et autorités
2.7.5 Eléments sociodémographiques
2.7.6 Difficultés en cas de perte de sa carte de paiement
2.7.7 Revenus diminués pour les services publics
3. Synthèse
La dématérialisation de la monnaie en Suisse
ARTUCIO, Naomi Nelly
3.1 Synthèse des résultats du questionnaire
3.2 Recommandation de solutions
3.2.1 Diminution des risques liés aux failles informatiques et sécuritaires
3.2.2 Limitation du pouvoir des banques et autorités
3.2.3 Alternative pour le traitement en cas de perte de sa carte de paiemen
3.2.4 Limitation des obstacles liés aux éléments sociodémographiques
3.3 Eléments facilitant la dématérialisation
3.3.1 Tendance générale
3.3.2 Nouvelles technologies
3.3.3 Réglementation
3.3.4 Confiance
3.3.5 Volonté politique et bancaire
3.4 Mise en place
3.5 Alternatives
4. Conclusion
Lexique
Bibliographie
Annexe 1 : Questionnaire dématérialisation de la monnaie
Annexe 2 : Résultats du questionnaire
Annexe 3 : Interview Michael Desforges

 

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