Les déterminations fondamentales de la nature de l’homme

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La raisaon

On peut définir la raison comame la faculté de connaître et de juger. Cette faculté intellectuaelle s’oppose à l’intuition qui est une c onnaissance directe, immédiate. En tant que don de Dieu, la raison, dans son essence, est la même hezc tous les hommes, mais elle diffère de degré selon les individus. C’est pourquoi Descartes dit qu’elle est « la chose du monde la mieux partagée». Etant universelle pour toute l’humanité, elle est nommée selon les auteurs : esprit, conscience, âme, intellect, pensée, intelligence.
La raison est la partie métaphysique de l’homme, puisqu’elle est sans limite ; elle est au-delà de toute détermination spatio-temporelle. Grâc e à sa raison, l’homme organise tout dans le temps et dans l’espace. Ainsi, il domine le présent, le passé et le futur pour tout situer. C’est la raison pour laquelle l’homme a de l’histoire ; cond ition qui n’existe pas chez les animaux.
Par ailleurs, nous constatons que la raison est éminemment libre, car elle peut être accessible à tout moment et à tout endroit. De ce f ait, elle fait aussi que l’homme est un être de liberté. Il est liberté au sens où il est le seul treê capable de créer de formes intelligibles à partir des données naturelles, car sa forme intelligible (raison) est acte de création. C’est par là que nous comprenons le progrès indéfini de l’homme. Ceprogrès se voit dans les appareils qui sont toujours en perpétuel changement tels les téléphones, les ordinateurs, les avions, les appareils permettant à l’homme d’aller jusqu’à la lune, etc.
Conscient de sa faiblesse et de sa fragilité dans l’univers, l’homme cherche à s’en sortir. Les progrès techniques et scientifiques en témoignent. Malheureusement, tout cela ne regarde que ses conditions vitales et non pas sa nature libre qui est l’intériorité profonde. Par conséquent, malgré sa raison, l’homme ne peut jamais se libérerde la nature qui l’effraie à cause de sa condition corporelle qui fait partie intégrante de son être. Pour se libérer, il doit donc faire appel à la Liberté infinie, la liberté de Dieu. Et c’est justement dans cette optique qu’ « Il n’y a en fait rien à reprocher au rationalisme, tant que la raiso n déroule sa propre logique et, en rendant compte de la relation de Dieu au monde »20.
La philosophie, en tant que manifestation de la raison, a sa raison d’être dans le monde et contribue au développement de l’homme, mais elle seule, ne peut rien faire sans l’intervention de Dieu. C’est à juste titre que Kierkegaard dit que « La philosophie est la nourrice sèche de la vie, elle veille sur nos pas… mais ne peut nous allaiter »21.

La passion

Du grec «Παθος», la passion est un sentiment d’amour, du désir, d’affection très animé. D’une part, la passion s’oppose à la raison, car la raison n’arrive pas toute seule à répondre aux exigences de la vie et qu’elle prévoit tout de l’avance. Quand les imprévus arrivent, elle confirme sa vanité. C’est alors que la passion apparaît pour se confronter aux imprévus qui sont les résultats du changement car le changement allume ledésir, la passion ou l’amour. D’autre part, il faut souligner que la passion n’est pas l’instinct immédiat du cœur. L’instinct est le propre de l’animal. Quand l’homme fait l’amour, il le fait no n pas à la portée de tout le monde comme l’animal, mais en cachette.
La passion est une énergie spécifiquement humaine uiq rend l’homme actif, créatif… car en se sentant insatisfait, l’homme immédiat cherche perpétuellement des nouvelles jouissances sans qu’aucune ne puisse le satisfaire pleinement. Cette insatisfaction ouvre des nouvelles recherches jusqu’au sommet où il y a la foi. En ce sens, la passion est à définir comme amour et courage qu’a l’homme pour se réaliser. Sinon, comment réaliser une tâche sans se passionner, sans aimer cette tâche ? Il n’y a pas de vraie exis tence sans passion. C’est ainsi que Kierkegaard écrit que«L’homme dans son rapport passionné à son but qui, à son tour, n’est autre chose que le rapport passionné à soi. Bref, l’homme est passion »22.
En tant qu’éternel insatisfait, l’homme cherche à se combler. Cette recherche l’amène jusqu’à la reconnaissance de l’Etre suprême, l’Absolu. La réalité de cette reconnaissance est la foi. La foi n’est pas donc une impulsion d’ordre es thétique, mais, elle est une immédiateté ultérieure où l’homme adhère à la vérité divine etse reconnaît pécheur. La foi est donc l’obéissance aveugle à Dieu. Puisque la foi est au-delà de la raison et qu’elle est une passion, alors « la passion la plus haute en l’homme est la foi »23. La foi relève même de la nature de l’homme, de sa finitude qui est conditionnée par son corps.

La finitude

L’historicité est une détermination de la finitudede l’homme. Or, tout ce qui est historique est contingent. Le point de départ temporel est unnéant. Cela se voit à travers la formation même de l’homme qui commence par l’union de spermatozoïd e et de l’ovule. Il est dans la nature même de tout être contingent de subir la loi de lanature : naissance, développement et disparition. Avoir été jeune, puis être devenu vieux, et enfin mourir est la marque de la finitude.
A cela s’ajoute la limite de la connaissance. L’hom me n’a qu’une minime connaissance du monde et de son être. Il ne sait même pas pourquoiil est venu au monde et quand est-ce qu’il va sortir. Venu au monde, il se trouve à l’intérieur des réalités qu’il ne pourra jamais dominer. Voilà pourquoi Kierkegaard affirme que « Nul n’est venu au monde sans pleurer, nul ne vous demande quand vous voulez entrer, quand vous voulez sortir »24.
Le fait d’entrer et de sortir au monde sans nous demander notre avis signifie qu’il y a des choses qui se passent en nous sans notre volonté, ni notre connaissance, ni notre conscience. Cela montre qu’il y a une puissance infinie qui nous commande. De ce fait, la connaissance et la vérité absolues sont hors de notre portée, quoi quenous fassions. Telle est notre condition. C’est ainsi qu’il est dit dans le Coran que : « … C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas »25.
Se trouvant incapable de tout connaître, l’homme désire la connaissance absolue. Le désir est une détermination de la finitude de l’homme car le désir signifie qu’il y a un manque à combler. Il n’y a pas de désir, de besoin sans manque. On désire toujours ce qu’on n’a pas.
Voulant tout avoir, l’homme consent à l’impossibili té de tout trouver, de tout réaliser. Car, il sait bien qu’il ne connaît pas du tout le secret du mond e. Ainsi, selon les expressions de Karl Jaspers, « les situations limites » comme la « mort » le « hasard » la « culpabilité», l’ « impossibilité de compter sur le monde » révèlent-elles sa finitude et son échec au monde.Il reste alors un éternel insatisfait. C’est pourquoi il doit faire un choix de ce qu’il veut.
La nécessité de choisir est d’abord la marque de lafinitude. Tout choix suppose un manque que l’homme cherche à combler. On cherche ce qui fa it défaut. Dieu, en tant qu’infini, ne choisit pas, il est plénitude de l’Etre ; il n’a pas de manque. Tout est en lui. L’homme, accablé par l’incommensurabilité de sa finitude et des possibilités ouvertes devant lui, voudrait tout choisir parce qu’il veut tout avoir pour être en plénitude.Aspirant à un Absolu qui sans cesse lui échappe, il est définitivement submergé de sentiments négatifs sans le recours à la foi. Seul Dieu peut le sauver, lui satisfaire de ses besoins. Choisir Dieu est un pas vers la liberté. Le choix fait donc à la fois la grandeur et la fragilité de l’homme. Il est un projet à construire. C’est le drame de chacun de pouvoir se faire ou se défaire.
L’homme est un être total. On ne peut pas le définir en dehors de sa totalité. Car il se définit comme un être ayant des facultés cognitives, des passions, des inclinations, des habitudes soumises à des influences du dehors qui agissent de telle ou telle façon, dans un sens ou dans l’autre. Il est un être à la recherche d’une unitéqu’il ne dominera jamais parfaitement. Il reste cet être qui ne sait pas à quel rang il doit se mettre. C’est là qu’il est un être existant. Comment l’existence se caractérise-t-elle en l’homme?

Les déterminations fondamentales de l’existence

On peut dire que Socrate est le premier penseur existentialiste. Car il est le premier à tourner la philosophie qui cherchait à connaître la nature vers la connaissance de l’homme : « connais-toi toi-même». Cette philosophie était continuée par le stoïcisme, St Augustin, Pascal, Kierkegaard…. Mais, c’est Kierkegaard qui est reten u comme le « père » de l’existentialisme.
Ce dernier refuse de faire de l’homme un instrument. L’homme est d’abord un sujet inséparable de l’existence et voué à subir les exigences de l’existence.

Le concept d’existence

En principe, l’existence n’a pas de concept. Car, c onceptualiser c’est organiser des idées ou des notions pour pouvoir bien les expliquer. Or, l’existence n’a pas d’idée claire ; elle est inclassable et inexplicable car elle est en mouvement. Toutefois, les existentialistes commettent cette erreur de la conceptualiser en vue de corriger certains penseurs qui ont des idées jugées suffisantes, totalisantes voire objectivantes de l’homme. Pour bien orienter les hommes vers leur responsabilité dans l’existence, les existentialistes ont dû faire l’erreur de conceptualiser l’existence. C’est pourquoi les existentialistes te ls que Kierkegaard, Nietzsche, Heidegger se réclament ne pas être existentialistes,pour ne pasdire philosophes, puisque l’existentialisme est la mort de l’existence 26. Le mot « isme » est une tentation de conceptualisation. Or, l’existence est rebelle à toute théorisation, à toute conceptua lisation et à tout système de pensée : « L’existence ne peut être sans mouvement et le mouvement ne peut être pensé sub specie alterni : il est très difficile d’avoir affaire à e lle. Si je les pense je les oublie, et je ne les pense donc pas… il y a quelque chose qui ne se laisse pas penser : l’existence »27.
A la différence de l’animal qui subsiste, l’homme existe. L’animal subsiste parce qu’il subit tout ce que lui arrive de la nature. Il est donc un être immédiat ; il ne peut pas dépasser une situation quelque soit la valeur et la complexité de la situation. Pourtant, l’homme cherche toujours à se dépasser et à dépasser les problèmes de la vie. Voilà pourquoi exister veut dire sortir de soi ; se tenir hors de soi. Selon Kierkegaard, l’existence est transcendantale : exister signifie traverser et élever. Ici, on remarque que l’existence est dialectique : elle est en même temps verticale et horizontale.

La vérité existentielle en perpétuel devenir

Pour Kierkegaard, tout commea la réalité humaine, lavérité de l’existence est en devenir. De ce fait, l’existant est celui qui tient compte de cette réalité dynamique de l’existence et qui s’engage dans cette réalité. Néanmoins, on peut trouver une existence sans existant. Cet existant qui est absent dans l’existence est celui qui veut résoudre tous les problèmes du monde dans un papier sans tenir compte de la réalité dans laquell il est impliqué. Selon le philosophe danois, l’homme est dans le devenir. Sa pensée et ses actions doivent ainsi être conformes à son existence qui est en devenir. C’est au sujet du devenir que Kierkegaard rejoint l’idée d’Héraclite et de Hegel. Pour Héraclite, tout est en devenir ; rien ne demeure stable à tel point qu’on ne peut pas se baigner deux fois dans une même eau. Selon lui, c’est la coïncidence de deux opposés qui fait l’harmonie de l’existence. Hegel, pour sa part, considère qu’il y a toujours dépassement et conservation, affirmation et négation. C’est cela qui fait la réalité de l’homme et de son existence. Ces mêmes idées d’Héraclite et d’Hegel se trouvent chez Kierkegaard : « L’unité précède la contradiction et avec la contradiction seulement commence l’existence…. La vie du Christ a été une opposition , une négation en face de l’Eglise et de l’Etat » 31.
Exister, c’est vivre subjectivement. Or, vivre subjectivement c’est s’opposer au général qui est source de mensonges et d’irresponsabilité. Ainsi, la vie de l’existant ne se laisse interpréter qu’après qu’elle a été vécue. Toute compréhensione nvient qu’après. Et cette caricature de compréhension se trouve non seulement chez l’homme, mais encore dans toute vie autrement. C’est en ce sens qu’on peut dire qu’exister c’est « changer », « passer », « devenir ». Exister désigne une réalité en marche, un écoulement, un venirde radical : « Aussitôt que l’être de la vérité devient empiriquement concret, la vérité elle-même est dans le devenir, elle est bien de nouveau de la concordance soupçonnée entre la pensée et l’être ».
La vérité de l’existence est dans l’existence et toujours nouvelle ; elle se métamorphose ; elle se révèle changeante. Voilà pourquoi chez les hommes, il y a des idées, des trouvailles qui ne leur viennent qu’une fois dans la vie. L’existen ce et l’existant ne cessent d’être dans le devenir. Ainsi, la vérité, la réalité ne se laissepas exprimer dans le langage abstrait. C’est là où découle le drame de l’existence. Elle est dramatique parce qu’elle est révolutionnaire, elle agit parfois contre notre volonté et pour cela, l’homme éprouve son angoisse et son désespoir. L’angoisse et le désespoir sont des réalités révélées par la tragédie de l’existence.

La tragédie de l’existence

Selon Kierkegaard, « L’existence est toujours une tragédie naissante »33 qui tourmente notre âme. Elle est tragique en ce sens qu’elle est incompréhensible. Cette incompréhensibilité fait que la marche de l’homme dans l’existence est une succession de chute. Car, quand on avance, arrive le contre point et, désormais, tout tourne en non-vérité. C’est là où arrive l’angoisse comme le vertige de la liberté et le désespoir qui est une maladie de l’esprit. C’est par là que le plus facile pour l’existant est de mourir , le plus difficile est de vivre en homme. Car, comment assumer une existence qui agit parfois contre nous ? Effectivement, la vie d’ici-bas est un regret, est une souffrance, puisque ce n’est pas à nous à refaire le monde, mais c’est nous par notre vie en ce monde qui devons subir l’examen, l’ épreuve. Cela montre bien que « c’est la situation qui décide»34. Ce sont les facteurs naturels tels que « le hasard, les circonstances » qui jouent un rôle important et qui prennent les action s de chaque individu pour les transformer en autre chose qui ne lui appartient plus directement et qu’il n’avait pas désiré. C’est à juste titre que Kierkegaard écrit : « A l’instant même où la réalité survient, tout estperdu, et alors c’est trop tard. La réalité, où elle doit trouver le sens de sa vie, n’est plus pour moi qu’une ombre courante à côté de ma véritable réalité spirituelle, une ombre qui tantôt me portera à rire, tantôt s’imbriquera dans mon existence pour l a troubler »35.
Ceci montre que l’individu est embarqué et embarrassé par l’existence. Selon l’auteur, la moitié de la vie est pour vivre et l’autre pour regretter. De ce fait, chacun doit cueillir les bonheurs et les malheurs de la vie par lui-même etnon pas impliquer l’autre dans son affaire alors cet autre a aussi affaire à l’existence. Tout efois, il faut comprendre qu’aucun bonheur n’est sans malheur, aucun gain n’est que gain. D’ailleurs , les bonnes choses ne durent jamais. C’est là même où s’affiche l’existence comme souffrance et tragédie.
La tragédie de l’existence est à comprendre dans le sens que notre avenir est noir, obscur. Nous ignorons complètement la suite de la vie. Dans cette perspective, le penseur subjectif dit que le monde où nous sommes jetés nous donne de la « nausée » car si nous y fonçons, nous nous trouvons injustifiables : sans vérité, ni sens, ni espoir, ni raison. Si tel est le cas, on ne peut avoir, dans la vie, qu’une seule certitude : la mort. Tout homme est conscient et certain qu’un jour il va mourir. A part la mort, tout le reste n’est que ténèbres : « Que va-t-il arriver ? Que réserve l’avenir ? Je l’ignore, je n’ai aucun pressentiment…. Ainsi, de moi ; devant moi, toujour s un espace vide ; ce qui me pousse en avant, c’est une conséquence située derrière moi. Cette vie est le monde renversé ; elle est cruelle et insupportable » .
La difficulté de la vie est de comprendre ce qui vanous arriver. Ainsi, l’incompréhension de l’homme existant et l’inaccessibilité à la vérité authentique dans l’existence affirment et confirment la tragédie de l’existence. Cependant, les penseurs objectifs ignorent cette vérité qui est la condition même de l’homme dans le monde. Voilà la raison pour laquelle Kierkegaard mène une critique contre ces penseurs formalistes.

Critique de la pensée formaliste (objective)

La philosophie existentielle est une réaction contre les abus de ce qu’on appelle communément «la pensée objective». Nous entendons par abus de la pensée objective, toute théorie générale de vérité qui envisage l’objectivié sous sa forme scientifique moyennant un système de vérification comme modèle unique de toute connaissance. En revanche, selon Kierkegaard, cette pensée objectivante considérée ommec universelle se révèle incapable d’expliquer l’existence, de spéculer sur l’existence. En ce sens, l’embarras de cette pensée abstraite se montre précisément dans toutes les questions d’existence.

Kierkegaard contre Descartes

Selon le penseur subjectif, certes, le mérite de Descartes est le fait de réduire l’homme au « je », c’est-à-dire, l’affirmation du « je » qui soit une conscience de soi. Mais son erreur consiste à la réduction du je qui n’est pas un homme particulier enraciné dans le temps, mais un « je pur ». Ce je pur ne peut néanmoins pas avoir d’autre existence qu’une existence conceptuelle.
D’ailleurs, dans son « cogito ergo sum » ; « je pense, donc je suis », Descartes n’a fait que répéter ce qu’il a déjà dit : « je suis pensant, ergo je suis ». La première proposition dit plus que la dernière. De plus, si je suis pensant ce n’est pas une merveille que je sois. Mais le mieux est : je suis pensant, donc j’agis, je travaille, je m’en gage. C’est là où il y a la merveille du sujet pensant. Sinon, conclure de la pensée à l’existence est une contradiction, dans la mesure où la pensée, au contraire, retire évidemment l’existence de la réalité et pense celle-ci en la supprimant. Car là où la pensée s’anime, l’existence s’évanouit, en ce sens que la pensée essaie de l’expliquer, de la comprendre. Or, l’existence n e se laisse pas expliquer et comprendre. Elle échappe à toute tentative de localisation.
Dans cette perspective, Kierkegaard prend le contre pied du je pense, donc je suis. Selon lui, « plus je pense, moins je suis », et « moins je pense plus je suis ».Quand on se comporte en penseur spéculatif, on risque d’oublier d’exister. Car, l’homme dans sa réalité concrète n’est pas toujours raisonnable. Il a des penchants, des habitudes, des passions qui, parfois, n’obéissent pas à la règle de la raison. Se conformer intégralement à la raison, c’est s’éloigner de l’existence. C’est à juste titre que David Hume affirme que :« Soyez philosophe ; mais au milieu de toute votre philosophie, soyez toujours un homme »37.
Hume veut dire aussi que la pensée spéculative repose sur des raisonnements logiques qui sont parfois incompatibles à la réalité en place. Or, la vie quotidienne repose sur des habitudes, des croyances qui sont souvent inexplicables par la raison. En conséquence, il faut penser en philosophe tout en sachant qu’on est existant.
Descartes expose dans les méditations métaphysiquesla preuve ontologique de l’existence de Dieu. Selon lui, partant du « cogito », on arrive à la découverte de Dieu : j’ai l’idée de parfait en moi et je suis convaincu que je ne suis pas la cause de moi-même et de cette idée, sinon j’aurais donné toutes les perfections. L’idée de Dieu est une idée qui est en moi sans être moi. D’où la conclusion : de l’existence d’un être fini pensant, on arrive à la preuve de l’existence de Dieu existant en soi et cause de soi. De cette conclusion, Kant comme Kierkegaard se lève contre Descartes. Selon eux, Dieu n’est pas objet de penser, objet de connaissance ; Il est objet de foi au-delà même de notre connaissance. Alors que la connaissance repose sur l’apparaître, les phénomènes. Dieu est au-delà du phénomène.

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Table des matières

Première partie : Approche méthodologique
I.1. Aperçu biographique
I.2.Méthodologie d’approche
Deuxième partie : Approche thématique de la pensée de Sören Kierkegaard
Chapitre I : L’homme et sa réalité existentielle
II.1.1. Les déterminations fondamentales de la nature de l’homme
II.1.1.1. L’homme
II.1.1.2. La faiblesse
II.1.1.3. La raison
II.1.1.4. La passion
II.1.1.5. La finitude
II.1.2. Les déterminations fondamentales de l’existence
II.1.2.1. Le concept d’existence
II.1.2.2. Le mystère de l’homme existant
II.1.2.3. La vérité existentielle en perpétuel devenir
II.1.2.4. La tragédie de l’existence
II.1.3. Critique de la pensée formaliste (objective)
II.1.3.1. Kierkegaard contre Descartes
II.1.3.2. Kierkegaard contre Hegel
II.1.3.3. La non-systématisation de l’existence
II. 1. 3. 4. Le primat de la passion sur la raison
Chapitre II : L’existence comme révélatrice de la vérité
II.2.1. L’homme face à l’existence
II.2.1.1. L’homme et l’existence
II.2.1.2. L’existence comme possibilité
II.2.1.3. La patience : expression de la réussite dans l’exister
II.2.1.4. La subjectivité dans l’existence concrète
II.2.2. Vivre la vérité
II.2.2.1. Socrate et Jésus-Christ comme prototypes
II.2.2.2. La conscience de la fragilité conduisant à l’angoisse et au désespoir
II.2.2.3. L’appel du sujet-existant au choix
II.2.2.4. La décision dans l’exister
II.2.2.5. L’agir comme moyen d’accéder à la liberté
II.2.3. Vérité et exister comme expressions de la liberté
II.2.3.1. L’analogie entre vérité, exister et liberté
II.2.3.2. L’engagement comme exigence de l’exister
II.2.3.3. La responsabilité comme affirmation et réalisation de soi
II.2.3.4. La subjectivité : source et fondement de la vérité et de la liberté
Chapitre III : L’individu dans la perspective kierkegaardienne
II.3.1. La vie religieuse
II.3.1.1. La nature religieuse de l’homme
II. 3.1. 2. La foi
II.3.1.3. Abraham : Le père de la foi
II.3.1.4. Le devenir chrétien
II.3.1.5. La subjectivité religieuse
II.3.2. La responsabilité religieuse
II.3.2.1. La différence entre le général et le religieux
II.3.2.2. La vérité de et dans la foi
II.3.2.3. Le paradoxe du religieux
II.3.2.4. Le rôle de la foi dans le sentiment de la responsabilité
II.3.3. Le sens de la vérité et de l’existence religieuses
II.3.3.1. La différence entre l’homme et Dieu
II.3.3.2. Le rapport existentiel entre l’Individu et Dieu
II.3.3.3. La valeur existentielle de la foi
II.3.3.4. La foi assurance existentielle de la vérité et de la liberté humaines.
Troisième partie : bibliographie Commentée
Conclusion
Bibliographie

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