LES CONDITIONS DE FAISABILITE DU DEVELOPPEMENT FINANCIER

Les années 60-75 de l’indépendance à la révolution socialiste

   Le système financier de Madagascar ne fonctionnait pas de manière autonome. Il dépendait du système financier français car Madagascar faisait partie de la Zone Franc. La politique financière et monétaire était menée par la Banque de France. Le système financier était composé d’une demi-douzaine de banques commerciales, pour la plupart des filiales de banques françaises. Les compagnies d’assurances étaient des filiales de compagnies françaises. On peut dire que lors de cette période, le système financier satisfaisait les besoins de l’économie de traite qui soutenait à l’époque les échanges commerciaux des anciens comptoirs coloniaux et, dans une moindre mesure, les quelques industries implantées sur place. Cette période est aussi caractérisée par le financement bancaire des entreprises d’Etat qui a entrainé de grandes difficultés auprès des banques.

La Banque Centrale

   Après la sortie de Madagascar de la zone franc, la Banque Centrale de Madagascar fut créée le 12 Juin 1973 par l’ordonnance N°73/025 modifiée par la loi N°94004 du 10 Juin 1994. Elle a pris la succession de l’institut d’Emission Malgache. C’est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Sa mission générale est de veiller à la stabilité interne et externe de la monnaie (article 6 loi N°94004), de la politique monétaire. Elle exerce seule le privilège d’émettre des billets de banque et des pièces de monnaie. La mission de la Banque Centrale est soumise à deux contraintes :
La politique économique générale du Gouvernement, dont l’élaboration, matérialisée par la Loi des Finances, aura faite l’objet de consultation auprès de la Banque Centrale ;
La Banque Centrale doit veiller à maintenir un niveau approprié de la réserve nationale de change
La BCM assume sept fonctions :
Elle exerce le privilège d’émission de billets de banque et de pièces de monnaie ayant un cours légal sur le territoire de Madagascar ;
Elle est la banque des banques ;
Elle est le banquier de l’Etat ;
Elle gère la réserve nationale des changes ;
Elle est la garante du bon fonctionnement du système financier et bancaire ;
Elle veille au bon fonctionnement du système des paiements ;
Elle assure le Secrétariat Général de la CSBF.
La BCM possède deux organes de décision deux organes de décision et un organe de surveillance. Les organes de décision comprennent :
• le Gouverneur
• le Conseil d’administration

Le capital risque

   La plupart des entreprises malgaches sont sous capitalisées. La situation a été aggravée par la crise de 2002. Les principaux établissements qui fournissent des fonds propres aux entreprises sont la Financière d’Investissement ARO (FIARO) et la Société Nationale de Participation (SONAPAR). FIARO bénéficie de l’appui de la Société Financière Internationale (SFI), de la société de Promotion et de Participation pour la Coopération (¨PROPARCO) qui est une filiale de l’Association Française de Développement – AFD) et de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et exerce tous les métiers du capital investissement (la création, le développement et la transmission d’entreprise) mais sa participation ne peut être que minoritaire. La SONAPAR a également vocation à prendre des parts dans certaines sociétés pour appuyer le développement de certains secteurs. Elle a repris le portefeuille de participation de la Banque Nationale de l’Industrie-Crédit Lyonnais (BNI-CL) lors de la privatisation de cette dernière. Ces activités constituent un complément appréciable à l’activité des banques, mais leur envergure est encore trop limitée (moins d’un million d’euros d’investissement au total).

La micro finance

   La micro-finance est un élément central de la politique gouvernementale. Elle est considérée comme étant l’un des instruments les plus appropriés pour la réduction de la pauvreté par l’amélioration de l’accès de la population aux services financiers, leur permettant aussi de développer leurs revenus et de créer des emplois, En 1999, le mouvement mutualiste concerne 120.000 membres et inclut la CECAM (Caisse d’Epargne et de Crédits Agricoles), lOTIV (Ombon-Tahiry Ifampisamborana Vola), Association d’Epargne et de Crédit Autogérés (AECA), TIAVO et Actions pour le Développement et le Financement des micro entreprises (ADEFI). Il comprend 600 caisses d’épargne et de crédit et a collecté 25 milliards de FMG d’épargne environ pour un concours total de crédit de 30 milliards environ. Toujours en 1999. Les institutions non mutualisés ont un encours de crédit de 15 milliards de FMG pour 3000 crédits. L’envergure de ces institutions et leur taux de couverture est cependant limitée.

La faiblesse des taux de bancarisation de la population

   L’accès de la population au secteur bancaire est encore limité à Madagascar. Les banques à Madagascar n’arrivent qu’à couvrir qu’une faible proportion de la population. Cela se traduit par la faiblesse des ressources des banques. En effet, elles sont essentiellement composées de dépôts à vue (comptes courants) qui constituent 80% des dépôts et 20% de placements à très courts termes. La collecte des ressources par les banques commerciales provient des dépôts de la clientèle qui représente en moyenne 77% du total du bilan. Cette situation tient à plusieurs causes :
– Le faible niveau de l’épargne publique qui n’est que de 4% du PIB en moyenne ;
– La politique de taux créditeurs (taux réels négatifs : 5% en moyenne à moins d’un an) qui limite la capacité de mobilisations de l’épargne face à des taux débiteurs figurant parmi les plus élevés ;
– La ponction effectuée de manière régulière par l’Etat à travers les Bons du Trésor par Adjudication (BTA) qui offrent des rendements nominaux et réels très compétitifs et bénéficient d’une fiscalité avantageuse.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I-LE SYSTEME FINANCIER DE MADAGASCAR
CHAPITRE I-LE SYSTEME FINANCIER MALGACHE
Section I-L’évolution du système financier Malgache
Section II-Les composantes du système financier à Madagascar
Section III-Analyse du système financier à Madagascar
CHAPITRE II-LES FONDEMENTS THEORIQUES D’UN DEVELOPPEMENT FINANCIER
Section I-Essai de définition du développement financier
Section II-Les théories favorisant du développement Financier
Section III-Les effets théoriques d’un système financier
PARTIE II : ANALYSE DES SYSTEMES FINANCIERS : CAS DE L’AFRIQUE DU SUD ET DE MADAGASCAR
Chapitre I-LE SYSTEME FINANCIER DE L’AFRIQUE DU SUD
Section I-L’évolution du système financier de l’Afrique du Sud
Section II-Les axes de développement du système financier sud africain
Chapitre II-COMPARAISON DES DEUX SYSTEMES FINANCIERS
Section I-Les forces et faiblesses du système financier sud africain
Section II- L’analyse comparative des deux systèmes financiers
PARTIE III : LES POSSIBILITES DE DEVELOPPEMENT FINANCIER A MADAGASCAR
CHAPITRE I-LES AXES POSSIBLES DE DEVELOPPEMENT FINANCER A MADAGASCAR
Section I-Le développement du secteur bancaire
Section II-Possibilité d’extension de la microfinance
Section III-La mise en place d’un marché financier pour le développement du secteur privé
CHAPITRE II-LES CONDITIONS DE FAISABILITE D’UN DEVELOPPEMENT FINANCIER A MADAGASCAR
Section I-Une politique volontariste de l’Etat et la prise en compte du rôle du secteur privé dans le développement
Section II-Rôle active de la Banque centrale en faveur de la politique de développement
CONCLUSION

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